DÉVELOPPEMENTS Notes de travail pour l'agrégation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 Contenu et automorphismes de k pX q ............................ 3 Déterminant des matrices à coecients dans un anneau . . . . . . . . . . . 4 Endomorphismes cycliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Endomorphismes partiellement isométriques et norme . . . . . . . . . . . . 8 Ces notes sont regroupées en trois parties approximatives : Endomorphismes semi-simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 des Une équation diérentielle quaternionique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 développements , des thèmes et des exercices . Les premiers L'exponentielle de sont en principe assez rapidement transformables en un développe- L'exponentielle de ment d'oral ; les seconds sont plutôt des réexions, regroupements ou Sous-groupe de Frattini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 approfondissement de points importants du programme (ou voisins Compter les mauvais prix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 du programme) ; les troisièmes sont, comme leur nom l'indique, des exercices. Nombre d'automorphismes diagonalisables sur un corps ni . . . . . 20 Les thèmes et les exercices peuvent parfois (en fait, Nombre d'endomorphismes nilpotents sur un corps ni . . . . . . . . . . 21 très souvent) donner lieu à des développements, après une éventuelle Polynômes invariants sous le groupe alterné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 SLpE q adaptation de forme. J'insiste très lourdement sur le fait que le contenu de ces notes n'est protable qu'avec un (très) important travail personnel. SLn pCq n'est pas surjective . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 SOn pRq est surjective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 est engendré par les transvections . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 THÈMES En . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Factorisation des polynômes sur les corps nis . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 particulier, en dépit de la présence d'un certain nombre de réponses Que veut dire être canonique ? et corrigés aux exercices, il vous sera presque tout le temps beaucoup . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Le dual en dimension innie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 plus protable de chercher longuement sur une question, même sans Produit semi-direct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 trouver de réponse, et même sans jamais n'avoir la réponse de toute L'algèbre des quaternions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 votre vie, que de lire le corrigé trop rapidement. Je vous demande Une remarque sur la transposée d'une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 donc avec insistance de bien vouloir, systématiquement, oublier qu'un Quelques remarques sur les anneaux corrigé est fourni avec l'exercice (lorsque c'est le cas) et de ne vous Z{nZ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 L'exponentielle complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 y reporter éventuellement que pour vérier que votre réponse est Culture math. sur les groupes de Lie et l'exponentielle . . . . . . . . . . 54 la bonne, ou alors, après avoir séché susamment longuement. On Représentations linéaires des groupes nis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 peut considérer qu'il est tout à fait raisonnable de sécher pendant Décomposition de Bruhat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 plusieurs heures cumulées sur un exercice, et donc, comme la phase de recherche s'étale dans le temps au fur et à mesure de votre emploi EXERCICES du temps, de laisser l'exercice en chantier pendant plusieurs jours ou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Anneaux factoriels et non factoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 plusieurs semaines. Pensez aussi à partager vos réexions et interro- La droite projective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 gations avec les autres étudiants. Dualité et sous-réseaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Éléments d'ordre ni dans un groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Espaces propres et dualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Le n de GLn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Groupe d'exposant 1 3 non abélien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Groupes nilpotents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Groupes sans automorphismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Homographies et birapport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Matrices réelles qui sont des exponentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Rotations et homographies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Un sous-espace vectoriel de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Sous-groupes nis de PGL2 pCq . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Suites exactes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Automorphismes du groupe des quaternions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Symétries du Sudoku . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 DÉVELOPPEMENTS 2 Contenu et automorphismes de kpX q On trouve les démonstrations correspondantes dans les livres d'algèbre commutative. 2 Application aux automorphismes de kpX q Dans le premier paragraphe je fais quelques rappels sur le théorème A est un anneau factoriel, alors ArX s (et par ArX1 , . . . , Xn s) est un anneau factoriel. On peut qui arme que si récurrence, aussi On peut faire un développement sur les automorphismes de k pX q, considérer cela comme un résultat bien connu, et l'utiliser sans dé- soit en prenant pour acquis le théorème, soit en n'admettant que le monstration pour proposer en développement le calcul du groupe des lemme de Gauss et en prouvant le corollaire suivant : k -automorphismes du corps k pX q . C'est l'objet du deuxième para- Corollaire 3 : Soit A un anneau factoriel, K son corps de fractions, graphe. P ArX s tel que cpP q 1. Alors, P est irréductible dans ArX s ssi il est irréductible dans K rX s. P 1 Factorialité des anneaux de polynômes La démonstration du théorème qui arme que K rX s. Si P QR dans ArX s, cette égalité étant valable aussi dans K rX s, alors soit Q soit R est une constante non nulle de K , disons Q. Donc d'après le lemme de Gauss 1 cpP q cpQqcpRq acpRq, et on déduit que Q a est en fait inversible dans A, donc P est irréductible dans ArX s. Réciproquement, supposons P irréductible dans ArX s. Supposons que P QR avec Q et R dans K rX s. Il est clair qu'il existe des tels que Q λQ1 et R µR1 avec Q1 , R1 dans éléments λ, µ P K ArX s et de contenu 1. On a donc P λµQ1 R1 et en utilisant encore 1 1 le lemme de Gauss, 1 λµ. Il s'ensuit que P Q R et comme P 1 1 irréductible dans ArX s par hypothèse, Q ou R est un inversible de A. Donc Q ou R est un inversible de K . Preuve : si A est factoriel, alors ArX s est factoriel utilise de façon cruciale la notion de contenu : P P ArX s, son contenu noté cpP q est le pgcd de ses coecients. pour Comme pour le pgcd, ce contenu est bien déni à multiplication près par un inversible de nom de A. La propriété essentielle est connue sous le lemme de Gauus : Lemme 1 (Gauss) : Soit A un anneau factoriel et P, Q deux polynômes à coecients dans A. Alors cpP Qq cpP qcpQq. Si cpP q 1 on dit que P est un polynôme primitif. On a l'énoncé précisément : Théorème 2 : Soit A factoriel et tap upPP une famille d'irréductibles. la famille tap upPP , et (2) la famille des polynômes non constants et primitifs de ArX s, irréductibles dans K rX s. (1) dans QrX s, Preuve : à coecients premiers entre eux, et irréductibles est une famille d'irréductibles de irréductible dans a b c d ÞÑ X ÞÑ aX cX b d induit un isomorphisme entre PGL2 pkq et le groupe des kautomorphismes du corps des fractions rationnelles kpX q. Par exemple la famille des nombres premiers et des polynômes non ZrX s, P Théorème 4 : Le morphisme GL2 pkq Ñ Autk pkpxqq donné par Alors ArX s est un anneau factoriel, avec pour famille explicite d'irréductibles la réunion de : constants de Supposons Soit et montrons comment on en déduit le théorème. Il est facile de vérier que l'application de l'énoncé du théorème ZrX s. est bien un morphisme de groupes et que de plus, une matrice 3 p2, 2q Déterminant des matrices à coecients dans un anneau k pX q ssi c'est une homothétie. On a donc une inPGL2 pk q dans Autk pk pxqq et il ne reste qu'à montrer qu'elle est surjective. Soit ϕ : k pX q Ñ k pX q un automorphisme, notons F ϕpX q U pX q{V pX q. L'image de ϕ est le corps k pF q, donc si c'est un automorphisme on a rk pX q : k pF qs 1. Écrivons F U pX q{V pX q sous forme irréductible, et posons n maxtdegpU q, degpV qu. Si on montre que rk pX q : k pF qs n, on obtient n 1 et le résultat en induit l'identité de jection de Cette note présente une relecture (complétée) d'un résultat que l'on trouve dans Leichtnam, Schauer, Exercices corrigés de Mathéma- découle immédiatement. tiques posés aux oraux X-ENS, Algèbre 1, rkpX q : kpF qs n. D'abord, il est clair que X est algébrique sur k pF q car annulé par le polynôme de degré développement pour la leçon : Il nous reste à montrer que n : P pT q k pF qrT s. Par ailleurs, comme les anneaux les plus importants au programme V pT q F U pT q . P (mis à part les corps) sont les anneaux principaux, en insistant plus sur l'aspect matrices à coecients dans un anneau principal on est irréductible dans peut aussi imaginer une utilisation dans les leçons : L'égalité r p q s looooooomooooooon rkpX q : kpF qs rkpF q : ks - Anneaux k X :k loooomoooon 8 montre que F k, • Soit donc 1 en F (1) F (2) et primitif ; si on n'a admis que le corollaire 3, on dit que en Applications. est de degré k pX qrF s, et comme il est k rX srF s d'après ce corollaire. donc irréductible dans il est irréductible dans P A un anneau commutatif avec un élément unité noté 1. Théorème : Soit M une matrice de taille n à coecients dans A, et f : An Ñ An l'endomorphisme A-linéaire associé. Alors : : si on a admis le théorème 2, cela provient du fait qu'il est de degré • k rF s est un anneau de P pT q V pT qF U pT q est donc polynômes. La clé de la preuve est que k rT srF s Z{nZ. - Anneaux principaux. Applications. fini est transcendant sur irréductible dans Il peut servir de - Déterminant. Exemples et applications. déf Il nous sut maintenant de montrer que Ellipses. f est surjectif ssi f est bijectif ssi detpf q est inversible dans A. f est injectif ssi detpf q est non diviseur de zéro dans A. De plus, dans le cas injectif, 1 Si A Z, le conoyau de f est ni de cardinal | detpf q|. (4) Si A k rX s, le conoyau de f est un k -e.v. de dimension nie égale à degpdetpf qq. primitif, (3) k rT srF s k rF srT s, on en déduit que le polynôme P pT q est irréductible dans k rF srT s, donc dans k pF qrT s, cqfd. Comme Rappelons que le l'image, i.e. conoyau cokerpf q est le quotient de l'ensemble but par An { f pAn q . Le conoyau est une mesure du défaut de surjectivité de la même façon que le noyau est une mesure du défaut d'injectivité. Ainsi, si cokerpf q 0. Démonstration : 4 On notera f e1 , . . . , e n est surjectif si et seulement la base canonique de An . (1) Si f est surjectif, pour tout i il existe un vecteur i tel que f pi q ei . Si l'on pose g pei q i pour tout i, on dénit un unique morphisme g : An Ñ An . De plus, on a f g Id car ceci est vrai pour tous les ei , qui forment une partie génératrice. On en déduit que detpf q detpg q 1 et donc detpf q est inversible. Alors, la formule de la comatrice : montre que f tM M M tM u detpPi q °0, et si on développe par rapport u rj 11 p1qj mi,j µj 0 où µj est le mineur du coecient de position pr 1, j q. Pour i variant, ces égalités disent exactement que M puxq 0 où x est le vecteur de coordonnées pµ1, . . . , p1qr 1µr 1, 0, . . . , 0q. Comme uµr 1 u detpN q 0, on a ux 0, donc f n'est pas injectif. r. Dans les deux cas à la dernière ligne, on trouve detpM q Id (3) D'après les résultats sur les classes de congruence de matrices inversibles à coecients dans d detpf q. Si d est non diviseur de zéro, supposons que f pxq 0. Matriciellement, on a M x 0 et en appliquant la transposée de la comatrice, on trouve dx 0. En regardant les coordonnées de x, l'hypothèse sur d implique que x 0 donc f est d'éléments diagonaux égaux aux injectif. de sorte que (2) Posons que d est diviseur de zéro, on va montrer que f n'est pas injectif. Soit u P A non nul tel que ud 0. Si pour tout mineur µ de M on a uµ 0, alors en particulier ceci est vrai pour les mineurs de taille 1, i.e. les coecients de la matrice M . On a donc f pue1 q 0, or ue1 0, donc f n'est pas injectif. Sinon, il existe une matrice extraite N de M telle que u detpN q 0. Choisissons une telle matrice de taille r maximale ; on a r n puisque ud 0. Quitte à réordonner les vecteurs de base à la source et au but, c'est-à-dire à multiplier M à gauche et à droite par des matrices de permutation, on peut supposer que N est la matrice de taille r située en haut à gauche. Maintenant, pour chaque i P t1, . . . , nu, bordons les r premières lignes de M inférieurement avec la i-ème ligne, et appelons Pi la matrice de taille r 1 située à gauche : Pi m1,1 . . . . . . mr,1 . . . mi,1 . . . m1,r . . . mr,r mi,r 1 telles que 1 pour tout i. On en déduit que | cokerpf q| d1 . . . dn | detpf q|. il existe des matrices R, S ink rX s telles que D : RM S est diagonale égaux aux facteurs invariants P1 , . . . , Pn tels i. On en déduit que (4) Le raisonnement est le même : versibles à coecients dans d'éléments diagonaux que Pi |Pi 1 pour tout cokerpf q dimk pcokerpf qq degpdetpf qq. puis 1 di |di Z cokerpf q Zn {DpZn q Z{d1 Z Z{dn Z Réciproquement, si R, S D : RM S est diagonale facteurs invariants d1 , . . . , dn tels à coecients dans un anneau principal, il existe des matrices est bijectif. Comme enn bijectif implique surjectif, on a tout démontré. . 1 i ¤ r la matrice Pi a deux lignes égales donc son déterminant est i ¥ r 1 c'est une matrice extraite de M de taille r 1, donc son déterminant est annulé par u compte tenu de l'hypothèse sur Pour nul, et pour 5 k rX s pP 1 q kpPrXqs degpP1q n degpPn q degpP1 . . . Pnq Endomorphismes cycliques µ resp. µx le générateur unitaire du noyau k rus resp. Ex l'image de ϕ, resp. de ϕx . tout x P E , on a µx |µ. Il est clair que Dénition : autres dans les leçons : u est cyclique ssi il existe x P E tel que Ex resp. ϕx . de pour La notion d'endomorphisme cyclique peut être évoquée entre ϕ, On note On note E. Théorème : Soit u P LpE q, µ son polynôme minimal, χ son polynôme caractéristique. Les conditions suivantes sont équivalentes : Exemples d'applications des idéaux d'un anneau commutatif unitaire. (1) Anneaux principaux. (2) Sous-espaces stables d'un endom. d'un espace vectoriel u est cyclique. µ χ. (3) l'ensemble des endomorphismes qui commutent avec u est égal à krus. de dim. nie. Applications. Polynômes d'endomorphismes. Applications. Formes linéaires et hyperplans en dimension nie. Exemples et applications. L'ensemble des endomorphismes qui commutent avec commutant Pour la leçon sur les idéaux et celle sur les anneaux principaux, on parlera de µ et µx , générateurs d'idéaux de k rX s ayant une signica- montrera (1) et noté parfois Z puq. u est appelé k rus. On ô(2) après d'un premier lemme et (1)ô(3) après un u de Il contient toujours tion géométrique. Pour la leçon sur les formes linéaires, on parlera du second. lemme 2 ci-dessous. Les endomorphismes cycliques sont aussi un peu riel stable qui a un supplémentaire stable : présents dans la leçon sur l'exponentielle de matrices, si on évoque semi-simplicité, où le phénomène étudié est précisément l'existence la non surjectivité de l'exponentielle de de supplémentaires stables. Si on ne démontre pas tout, on peut ad- sln pCq (cf le développement Lemme 1 : Il existe a P E tel que µa µ. 6 Preuve : E un espace vectoriel de dimension nie sur un corps k . Pour LpE q et P P k rX s on notera parfois simplement P u au lieu de Soit Étant donné en plus un k -espaces x Ñ L pE q ÞÑ P u P1α . . . Prα la décomposition en facteurs ir kerpPiα uq. Choisissons xi P Ei tel que α il est alors clair que µx Pi . Posons a µ Ei 1 r i pxq 0, xr , alors par dénition de µa on a 0 µa upaq looomooon µa upx1 q looomooon µa upxr q i i PE1 PEr µa upxi q 0 pour tout i. µxi |µa et comme les µxi sont premiers entre eux deux à deux, leur produit divise µa . Ceci montre que µ|µa , et comme µa |µ on a ni. Comme les vectoriels Ñ ÞÑ et Piαi 1 u x1 P E on peut considérer le morphisme de ϕx : k rX s P Soit réductibles, On considère le morphisme d'algèbres ϕ : k rX s P notez le lien avec la mettre le lemme 1, mais pas le lemme 2 qui est le c÷ur de la preuve ! correspondant). uP P puq. Dans le lemme 2 on exhibe un certain sous-espace vecto- Ei sont en somme directe il vient Par dénition de E P upxq 6 µ xi on obtient ô(2). µa k rX s{pµa q Ea . Donc si on choisit a comme dans le lemme, µ χ équivaut à µa χ, ou encore degpµa q n, i.e. dimpEa q n. Cela sut à montrer que (1) et de Ea , l'application ϕa En eet par dénition de Il reste à montrer (1) donne un isomorphisme qu'un endomorphisme e1 Soit a, e2 k degpµa q upaq,... ek soit te u la base duale. i G ek 1 , . . . , en en une base de E avec ¥ i 0 k1 i 0 uk est combinaison linéaire des ui pour π ñ °k1 j λ j pe k u j 0 i lipses. q 0 p@iq ñ P puqpaq P G Comme par ailleurs P puqpaq P Ea par dénition, on obtient P puqpaq 0. Il en découle que µa |P , et comme P est de degré au plus k 1 il doit être nul. Donc tous les λi sont nuls, ce qui montre que les équations sont linéairement indépendantes comme on le dimpGq n k i π G parallèlement à commute avec u, Ea . Comme donc par hypothèse, on a [Gou] Gourdon, Les Maths en tête, Mathématiques pour M', ñ ek puipP puqq 0 p@iq où P pX q ° λj X j voulait. En conséquence, donc Bibliographie : i ¤ k 1. linéairement indépendantes : j λ j pe k u q 0 u, Ea et G sont uπ P puq pour un certain polynôme P . On en déduit que P pu|Ea q π|Ea 0, donc µu µu|Ea divise P , donc π P puq 0. Ainsi G 0 et Ea E , c'est-à-dire, u est cyclique. le projecteur sur stables, G est u-stable et que Ea X G t0u. Si on montre que dimpGq n k on aura E Ea ` G et ce sera terminé. Pour cela montrons que les k équations d'hyperplans qui dénissent G sont j 0 u. ñ(1) on reprend les notations de la preuve du lemme 1, kerpPiα uq, a x1 xr vériant µa µ. On a une décomposition E Ea ` G en sous-espaces stables. Soit Il est clair que °k1 est un polynôme en Ex Pour (3) kerpek ui q car tel que il commute avec tout polynôme en µ P1α1 . . . Prαr , Ei et Considérons le sous-espace kerpek ui q u x v py q v pQupxqq Qupv pxqq QupP upxqq P upQupxqq P upy q t x P E, uipxq n'a pas de composante sur ek , pour tout i ¥ 0 u u E , en particulier vpxq P upxq pour un certain polynôme P . On va montrer que v P u. Pour cela soit y P E Ex , il s'écrit y Qupxq. Comme v commute degpµq. Par hypothèse les vecteurs uk1paq forment une base de Ea. Complétons-la avec des vecteurs qui commute avec Or par hypothèse il existe Lemme 2 : Soit a P E tel que µa µ. Alors Ea est un sous-espace u-stable pour lequel il existe un supplémentaire u-stable. Preuve : ô(3). Pour le sens direct, il sut de montrer v et on a le résultat attendu. 7 El- Endomorphismes partiellement isométriques et norme ker f ker |f |2 . f et |f |, observant Ceci se réécrit pliquant cela à On en déduit le lemme en apque |f | a même module que f . Lemme 2 : D ! u P LpE q qui soit PI avec |f | uf , pkerpuqqK impf q et u uf f . Leçons concernées : Exemples d'applications des idéaux d'un anneau commutatif unitaire. Preuve : Anneaux principaux. Sur impf q u on dénit légitime car d'après le lemme 1, si Sous-espaces stables d'un endom. d'un espace vectoriel upf py qq |f |py q. Ceci est f py q 0 alors |f |py q 0. Sur par Polynômes d'endomorphismes. Applications. pimpf qqK on dénit u par upxq 0. On a ainsi déni un endomorK phisme u sur E , tel que uf |f | et pkerpuqq impf q, manifeste- Formes linéaires et hyperplans en dimension nie. Exemples ment unique avec ces propriétés. Il reste à voir qu'il est PI et que de dim. nie. Applications. u uf f. K Sur pkerpuqq impf q, u est isométrique car pour x f py q on a et applications. Dualité en dimension nie. Soit E un espace vectoriel euclidien (de dimension nie produit scalaire noté x, y. n), de On dit qu'un endomorphisme u P LpE q est partiellement isométrique (en abrégé PI) ssi k upxq kk x k, pour tout x P pkerpuqqK . On rappelle que cela équivaut à dire que xf f pyq, yy k f pyq k2k x k2 xupxq, upyqy xx, yy, pour K tous x, y P pkerpuqq , ou encore que u u est un projecteur orthogonal. Enn, on rappelle que si s P LpE q Alors r2, appelé la racine carrée de s. Si f P LpE q est quelconque, on note |f | la racine carrée de f f . C'est donc un r tel que alors (1) (2) ker f trppf q f pq : si p est un endormophisme symétrique positif, Pour voir cela on choisit une base orthonormale °ni1 xpf ei, eiy ° xf ei, peiy ° xf ei, peiy ker |f |. On montre d'abord que sur ° P pq ei im p xf ei, eiy ¤ où l'inégalité provient du fait que ker f f , pour cela seule est à montrer. Or f f x 0 implique k f x k2 xf f x, xy 0. Preuve : f. pkerpuqqK impf q et il en teiu qui diagonalise p, de sorte que ppeiq ei sur imppq et ppeiq 0 kerppq. Alors f est symétrique positif. Lemme 1 : trppf q ¤ trpf q. u uf . On utilisera le fait suivant noté un projecteur orthogonal et P LpE q. pour tout v PI on a trpvf q ¤ trp|f |q. N pf q trp|f |q est une norme sur LpE q avec N pf q trpf q si f Soit est le projecteur orthogonal sur Preuve du théorème : s endomorphisme symétrique positif. Nous allons montrer : Théorème : u u découle immédiatement que est un endomorphisme symétrique positif, il existe un unique endomorphisme symétrique positif k |f |pyq k2 x|f |pyq, |f |pyqy x|f |2pyq, pyqy k ux k2 ker f ° P pq ei im p f ° P pq ei ker p est positif. On va montrer l'énoncé un peu plus fort : positif, pour tous 8 u, v PI on a trpf q trpuvf q si ¤ trpf q. f est symétrique Soit g la racine Endomorphismes semi-simples teiu. On a ° trpuvf q i1 xuvf ei , ei y xg 2 ei , v u ei y xgei , gv u ei y carrée de f et xons une base orthonormée ° °n ¤ ° k gei k k gvuei k ¤ a° k gei k2 a° par Cauchy-Schwarz k gv u ei k2 k , de dimension nie n. On u P LpE q est semi-simple si et seulement si tout sous-espace u-stable F E possède un supplémentaire u-stable. Nous utiliserons cette notion surtout lorsque le corps de base k est parfait, ce qui veut dire par dénition que k est soit de caractéristique 0, soit de caractéristique p ¡ 0 avec un endomorphisme de Frobenius Soit par Cauchy-Schwarz encore. Or d'une part ¸ k gei k2 ¸ ¸ xgei, geiy xg2ei, eiy trpg2q trpf q k gv u ei k2 Exemples de corps parfaits : les corps de caractéristique ° xuvg2vuei, eiy trpuvf vuq pq Exemples de corps non parfaits : corps de fractions rationnelles pq en une ou plusieurs indéterminées sur un corps de carcactéristique p ¡ 0, à la vérication du fait qu'on a une (i) norme. N pλf q |λ|N pf q. Enn pour f, g P LpE q quelconques, par le lemme 2 on peut choisir u PI tel que |f g | upf g q. On a alors, utilisant le point (1), Lemme : Soit N pg q Preuve : Bibliographie u un endomorphisme et µu Il est clair que les espaces P1α1 . . . Prαr la dé- X Ei sont en somme directe. Or pour x P F , on peut écrire F F. x x1 xr avec xi P Ei . On utilise le fait que les projecteurs πi : E Ñ Ei , x ÞÑ xi , sont des polynômes en u. Alors si F est stable par u, il est stable par πi , donc xi πi pxq P F et c'est gagné. Il sut de voir qu'ils engendrent [Gug] Gugger, Problèmes corrigés de mathématiques posés au concours de Polytechnique, Tome 6, ð (iii), et si k est parfait les trois conditions composition de son polynôme minimal en facteurs irréductibles. Soit Ei kerpPiαi puqq. Pour tout sous-espace vectoriel F E qui est u-stable, on a F `F X Ei . Le théorème est prouvé. u est diagonalisable sur une clôture algébrique de k . Alors (i) ðñ (ii) sont équivalentes. Ensuite clairement trp|g |q N pf q u est semi-simple. (iii) (lemme 1). trpug q ¤ trp|f |q Fp pX q. (ii) le polynôme minimal de u est produit de polynômes irréductibles distincts. |f | est symétrique positif, donc diagonalisable à valeurs propres positives. Il s'ensuit que N pf q trp|f |q ¥ 0 et aussi que si N pf q 0 alors toutes ses valeurs propres sont nulles, donc |f | qui est diagonalisable est nul, donc f aussi puisque ker f ker |f | D'abord g q trpuf q typiquement, Théorème : Soient les conditions : notre calcul, et permet de montrer (1). Passons au point (2), i.e. 0, les corps nis, les corps algébriquement clos. trppuuqvf vq ¤ trpvf vq trpvvf q ¤ trpf q où les deux inégalités proviennent du fait pq ci-dessus. Ceci conclut N pf un espace vectoriel sur un corps surjectif. D'autre part, ° E dit qu'un endomorphisme Ellipses. 9 Preuve du théorème : i ñ ii Soit u premiers entre eux, choisissons une relation de Bézout semi-simple. L'image par Supposons que la décomposition du µu contient un facteur carré : µu P 2 Q. On va montrer que pP Qqpuq 0 ce qui contredira le fait que le polynôme 2 minimal de u est P Q. Soit F kerpP puqq et S un supplémentaire u-stable de F . Soit a pP Qqpuq, alors : ϕ U puqrlooomooon P puqpxqs polynôme minimal • a est nul sur F puisque V puqpy q x P E F. a pQP qpuq Qpuq P puq. iii • a est nul sur S . En eet si y P S , on a apy q P F puisque P puqrapy qs pP 2 Qqpuqpy q 0 et apy q P S puisque S est stable par u, donc par a qui est un polynôme en u. Donc apy q P F X S , donc apy q 0 car F X S 0, cqfd. En conclusion a ii Pi ði Réciproquement supposons que Soit F µu ii u. Ceci contredit le choix de Le polynôme minimal est inchangé par extension du corps µ1 lorsque k est parfait. Montrons d'abord que le polynôme est non nul. Dans le cas contraire, ceci veut dire que c'est X p i.e. µu pX q F pX p q. Comme k est parfait, tous p les coecients de P sont des puissances p-èmes et donc F pX q pGpX qqp. Ceci contredit le fait que µu est sans facteur carré. Il en 1 1 résulte que µu 0, et donc le pgcd de µu et µu comme polynômes à coecients dans k est égal à 1. Le pgcd est inchangé par extension du P1 . . . Pr avec tous les un sous-espace stable, on va lui Ei kerpPi puqq. D'après `F X Ei de sorte que si pour chaque i on construit un supplémentaire stable pour F X Ei dans Ei , par somme on aura un supplémentaire pour F dans E . Comme µu| Pi, on se ramène ainsi au cas où µu P est irréductible. Si F E on a un supplémentaire stable G 0 est c'est ni. Sinon, il existe x P E F . Considérons le morphisme de k -algèbres ϕ : k rX s Ñ E déni par Q ÞÑ Qpuqpxq On note Gx tQpuqpxq, Q P k rX su son image, et Px le polynôme unitaire générateur de son noyau. On va montrer que F X Gx 0. corps de base (ce fait est, par exemple, un corollaire du calcul du pgcd µu est sans facteur carré, irréductibles distincts de k rX s. par l'algorithme d'Euclide), donc nalement Ei Gx1 , Gx2 ,... est stable sous un polynôme en F Ceci fait, en itérant on construira ð iii dérivé construire un supplémentaire stable. Soit le lemme on a F u est diagonalisable sur une clôture algébrique k de k , alors µu est scindé dans k à racines simples et distinctes. A fortiori, comme polynôme à coecients dans k , il est sans facteur carré. µu . irréductibles distincts. car y de base, donc si 0, d'où la contradiction cherchée, donc il n'y pas de facteur carré dans ð ii PF V Q 1. : V puqrQ puqpxqs x looomooon 0 Or UP E de cette relation de Bézout donne, dans c'est-à-dire produit de polynômes Contre-exemple 1 : Soit le corps non parfait T des fractions rationnelles en l'indéterminée l'espace vectoriel E k2 et l'endomorphisme u et le supplémentaire 1 T 1 1 1 Le polynôme caractéristique de Gx ` Gx1 ` Gx2 .... Par dénition de µu P on a Px |P donc ils sont égaux puisque P est irréductible. Soit y P F X Gx , que l'on peut écrire sous la forme y Qpuqpxq. J'arme que P |Q de sorte que y 0, ce qui conclura à F X Gx 0. En eet, si P ne divise pas Q alors ces polynômes sont 1 cherché sera 1 dans k). u est k F2 pT q, corps F2 . Considérons sur . χu p X q X2 Ce polynôme est irréductible, car T (attention : T n'est pas un k , donc u est un endomorphisme semi-simple. Supposons u est diagonalisable sur une clôture algébrique k de k . Soit α une racine de χu dans k , on a χu pX q pX αq2 . Donc u est semblable dans k à l'homothétie α Id, et domme les homothéties commutent à carré dans que 10 u k. toutes les matrices, il s'ensuit qu'en fait cas, donc u n'est pas diagonalisable sur α Id. Ceci n'est pas le une matrice complexe dans une base xée, notons a l'endomorphisme représenté par la matrice dont les coecients sont les complexes conjugués. La proposition dit juste ceci : on peut écrire la décomposition ud Contre-exemple 2 : Voici une métode plus facile, et plus con- ceptuelle aussi, pour donner un contre-exemple. Soit unitaire et associative sur un corps k, et Endk pAq A k -espace vectoriel. Pour tout uu On a Preuve : Soit K d n d par unicité de la d k est parfait, c'est une extension galoisienne de le groupe de Galois de L pE K sur k. K G, et donc les éléments de LpE bk K q xés par G sont les éléments de LpE q. Sur K , on peut écrire la décomposition u d n où d et n sont σ dans LpE bk K q. Pour tout σ P G, on a u u car u P LpE q. σ σ Or on peut écrire u d nσ . Il est facile (immédiat !) de voir dit que dσ k est diagonalisable et n dite de Jordan-Dunford, valable d sont xes sous nσ est nilpotent, donc par unicité de la n on doit avoir dσ G, donc dans LpE q. d et nσ n. Ainsi d et On pose s d qui est bien Proposition : Soit k un corps parfait et soit u P LpE q un endomorphisme quelconque. Alors il existe un couple ps, nq unique avec Contre-exemple 3 : (3) exemple 2. Soit n, k dans Mn pCq R est le plus important pour nous. Démon- et pour tout endomorphisme a, n K ). souhaitée. Sur k, Nous reprenons la méthode du contre- FppT q et l'algèbre A krU, V s{pU p T, V pq qui u, v les images de U, V dans A. On véri- Xp T , u v est semi-simple de polynôme minimal X p T également, et v p est nilpotent de polynôme minimal X . Ainsi on a u pu vq v ce qui met en défaut l'unicité de la décomposition s n. e que trons le résultat dans ce cas particulier très simple. On peut plonger Mn pRq k us n'est pas un corps. Soient sn ns. Le cas particulier alors agissant sur les coecients des matrices. La théorie de Galois nous on a la décomposition s semi-simple et n nilpotent, µu . G Soit E Si on choisit une base de s'étend comme suit. (2) k. bk K q s'identie à l'anneau des matrices pn, nq à coecients dans K . Via cette identication, le groupe G agit sur LpE bk K q en pour un endomorphisme dont le polynôme caractéristique est scindé, us sont en est semi-simple, on a donc la semi-simple (puisque diagonalisable lorsqu'on passe sur (1) n et La démonstration utilise un peu de théorie de Galois. décomposition d Clairement n, Donc le corps de décomposition du polynôme caractéristique Comme que R. ud d, n n. et comme l'anneau des en- a a le morphisme Ga on dénit un morphisme injectif de k -algèbres A ãÑ Endk pAq. Si A est de dimension nie n, l'algèbre Endk pAq est isomorphe à l'algèbre des matrices carrées pn, nq. Soit le corps des fractions rationnelles k Fp pT q, soit le corps A k rU s{pU p T q et u l'image de l'indéterminée U dans A. Le polynôme p minimal de u P Endk pAq Mp pk q est X T , qui est irréductible, donc u est semi-simple. En revanche, il n'est pas diagonalisable sur une clôture algébrique k , car son polynôme minimal a une seule racine α dans k et u n'est pas une homothétie. u C. décomposition cherchée. Ga : A La décomposition dans fait à coecients dans une algèbre P A, on note Ñ A l'endomorphisme de multiplication à gauche par a, tel que Ga pxq ax. On vérie alors facilement qu'en associant à domorphismes de n décomposition de Dunford on a u est semi-simple de polynôme minimal irréductible Bibliographie : représenté par 11 [BMP] Beck, Malick, Peyré, Objectif Agrégation, H & K. Une équation diérentielle quaternionique Pré- cisément : Application 4.32 p. 160, exercice 4.23 p. 229 et exercice 6.8 p. 324. [FGN2] Francinou, Gianella, Nicolas, Exercices de mathématiques d'oraux X-ENS : Algèbre, Tome 2, p. 122, [Gou] Gourdon, Les Maths en tête, Mathématiques pour M', lipses. Ce résultat peut faire l'objet d'un développement dans les leçons : Cassini. Endomorphismes diagonalisables, et Exponentielle de matrices. Ap- El- plications. Il faut aimer les calculs... Théorème : Soit H l'algèbre des quaternions, et q un quaternion pur de norme 1. Les fonctions f : R Ñ H de classe C 1 et vériant f 1 ptq qf ptq sont les fonctions de la forme : f ptq cosptq Preuve : q sinptq f p0q Le calcul usuel pour montrer que les solutions de l'équation proposée sont de la forme f ptq exppqtqf p0q est de poser g ptq exppqtqf ptq et de vérier que g 1 ptq 0. Cela fonctionne ici, mais comme H n'est pas commutatif il faut prendre soin de préciser que q et exppqtq commutent : g 1 ptq q exppqtqf ptq exppqtqqf ptq 0 car Pour calculer l'exponentielle on utilise le plongement f1 H qf. M 2 pC q donné dans [Perrin] : φ : H ÝÑ via q α βi " γj M pa, bq δk a b ÞÑ M pα b a βi, γ avec δiq. a, b P C * Ce plongement est continu puisqu'en dimension nie, toutes les applications linéaires R-EV). Il en résulte que exppφpqtqq γj δk notre quaternion pur, et sont continues (ici entre deux φpexppqtqq. Notons q βi γ δi M φ pq q γ δi βi son image dans M2 pCq. Pour calculer expptM q, étudions d'abord M . 2 2 2 2 On a trpM q 0 et detpM q β pδ γ q |q | 1 donc le 12 βi χM X 2 1. i Idq 0 et donc polynôme caractéristique est on a pM i IdqpM pM i Idq resp. pM i Idq 1 0 1 0 L'exponentielle de SLnpCq n'est pas surjective D'après Cayley-Hamilton 1 qi pβγ δi 1 qi pβγ δi Soit la matrice de passage pβ 1 qi p β 1 qi P ω ω 1 et pour calculer P trpP q pβ ω qX 2iω . 1qi ω En utilisant la forme de Jordan d'une matrice on démontre que exp : gln pCq detpP q 2iω donc χP X 2 ppβ 1qi P pP ppβ 1qi ω q Idq 2iω donc et 1 La démonstration nécessite deux petits lemmes intéressants pour eux-mêmes. Le calcul des coecients expptM q 1qieit 2 ω reit pβ 1qieits eit s On utilisera la décomposition versibles (diagonalisable DU des matrices in- unipotent) que l'on obtient à partir de la D en facteur. Enn rappelons que l'indice d'unipotence d'une matrice unipotente U est déni comme étant égal à l'indice de nilpotence de U Id. L'exponentielle décomposition de Dunford calcul donne 1 ω rpβ expptM q 2iω Nous allons mon- Théorème : L'exponentielle sln pCq Ñ SLn pCq n'est pas surjective. 1 ω p β 1 qi P ppβ 1qi ω q Id ω pβ 1qi 2iω 2iω 1 M P diagpi, iq donc expptM q P diagpeit , eit qP 1 , le On a P P 1 Ñ GLnpCq est surjective, voir [Gou]. trer que ce n'est pas un fait général : on va utiliser Cayley-Hamilton là encore. On a On en tire On dénit son algèbre P MnpCq t.q. pour tout t P R, expptM q P G u L'algèbre de Lie de GLn pCq est évidemment gln pCq Mn pCq. Par ailleurs, à partir de la formule detpexppM qq expptrpM qq on voit que l'algèbre de Lie de SLn pCq est sln pCq t M P Mn pCq t.q. trpM q 0 u i resp. i. Observons γ δi 0, car alors β 1. Mais de exp est connu ; on suppose donc q i et le calcul ω : γ δi 0. On prend GLn pCq. gtM est un vecteur propre pour la valeur propre désormais un sous-groupe fermé de de Lie (voir [MT]) par que l'un de ces vecteurs est nul si dans ce cas G D N en mettant a un bon comportement vis-à-vis de cette décomposition : Lemme 1 : L'exponentielle d'une matrice nilpotente N d'indice de n'est pas nécessaire puisqu'on sait que nilpotence n est unipotente d'indice d'unipotence n. L'exponentielle envoie la décomposition D N sur la décomposition DU (mais le D n'est pas le même !). P H, donc ces coecients sont les conjugués ad hoc. En simpliant ces expressions et en repassant dans H on trouve expptq q cosptq q sinptq d'où le résultat. Preuve : Posons U U exppN q. La première assertion découle de : Id N 1 2 N 2 1 N pId N . . .q 2 looooooomooooooon inversible 13 Ensuite, si P D N avec DN N D alors exppP q exppDq exppN q. On pose D1 exppDq qui est diagonalisable, et U exppN q qui est unipotente. Il est clair que D1 U U D1 . M λU donc par λ et exppN q U . L'indice de nilpotence de valeur propre Alors, toute matrice commutant avec N est un polynôme en N . En particulier une telle matrice n'a qu'une valeur propre. que Remarques : une n famille libre, donc une base de C . Il en découle que tout vecteur ° y Cn s'écrit y ai N i x et est donc l'image de x par un ° polynôme en N , à savoir P N ai N i . P C (puisque commute avec N D'après le lemme 2, la matrice donc (1) Le résultat classique qui dit que l'exponentielle n'est pas formellement nécessaire pour ce qui précède, mais il apporte un éclairage intéressant sur le lemme 1 et c'est une bonne idée de l'avoir en tête. (Pour la preuve, lire [MT], chap. 3.) (2) Le lemme 2 est un cas particulier d'un résultat concernant les endomorphismes est de degré cycliques (endomorphismes dont le polynôme minimal n) : N) et donc avec tout polynôme en P pN qpC pxqq P pN qpQpN qpxqq QpN qpP pN qpxqq QpN qpyq u est cyclique ssi les seuls endomorphismes commutant avec sont les polynômes en QpN q q0 q1N qdN d. La somme des termes de degré ¥ 1 est un endomorphisme nilpotent, donc en se On a obtenu U t matrices nilpotentes u Ñ t matrices unipotentes u une matrice commutant avec C est égal à l'indice d'unipotence de réalise un diéomorphisme pq p q N . Par ce qui précède, il existe un polynôme Q tel que C pxq QpN qpxq. Pour montrer que C QpN q, il sut que montrer que C py q QpN qpy q pour tout vecteur y . Or on peut écrire y P pN qpxq pour un certain polynôme P , donc C py q pC P pN qqpxq pP pN q C qpxq Soit µ, n. N exppDq D n'a qu'une trpDq nµ. Or trpP q trpDq 0 car N est de trace nulle. Donc µ 0 et nalement D 0. En conclusion exppP q exppN q ce qui contredit M λ exppN q. (lemme 1) donc Lemme 2 : Soit N une matrice nilpotente d'indice de nilpotence n. Preuve : Puisque N n1 0, il existe un vecteur x P Cn tel N n1 pxq 0. On vérie que t1, x, N pxq, . . . , N n1 pxqu est unicité de la décomposition, on obtient u u C plaçant dans une base de trigonalisation de seule valeur propre N on voit que C Bibliographie : a pour q0 . Je ne connais pas de référence pour ce développement, tel quel. On a utilisé : Mn pCq unipotente d'unipotence égal à n. Soit λ une racine n-ème de l'unité, que M : λU P SLn pCq. Nous allons montrer que si λ 1 Preuve du théorème : Soit U P [Gou] Gourdon, Les Maths en tête, Mathématiques pour M', d'indice lipses. de sorte alors M [MT] Mneimné, Testard, Introduction à la théorie des groupes de n'est pas l'exponentielle d'une matrice de trace nulle. Lie classiques, P telle que exppP q N avec D diagonalisable, N exppP q exppDq exppN q qui Supposons avoir une matrice de trace nulle M. Soit la décomposition nilpotente, et DN N D. P D On a alors est la décomposition diagonalisable unipotent (lemme 1). El- Or 14 Hermann. L'exponentielle de SOnpRq est surjective Lemme 2 : Soit f : A Ñ B un morphisme d'algèbres unitaires, associatives, de dimension nie. Alors pour tout x P A on a f pexpA pxqq expB pf pxqq. Théorème : L'exponentielle son pRq Ñ SOn pRq est surjective. Nous allons d'abord décrire l'algèbre de Lie Preuve : Comme f est un °N ° n n {n!q x fp N n0 f pxq {n!. n0 son pRq, puis démontrer le théorème après deux lemmes. La démonstration repose sur deux choses : on traite d'abord le cas morphisme De plus f d'algèbres on a est continue comme toute application linéaire entre espaces vectoriels de dimension nie, n 2, puis on s'y ramène en utilisant donc en passant à la limite on trouve le résultat. la réduction d'une isométrie en une matrice diagonale par blocs avec pour blocs des matrices de rotations planes. Lemme 1 : son pRq est la sous-algèbre de Lie de gln pRq formée des matrices antisymétriques. Preuve : L'algèbre de Lie de Preuve du théorème : MnpRq matrice de SOn pRq est la même que celle de On pRq. Sn Mn pRq l'espace vectoriel des matrices symétriques, et f : Mn pRq Ñ Sn dénie par f pM q t M M Id. On a On pRq tM P Mn pRq , f pM q 0u. Donnons le calcul avec les deux descriptions de SO2 pRq f est une submer- son pRq kerpdId f q. Or f pId H q pId tH qpId H q Id tH H tHH de sorte que dIdf pH q tH H . Ainsi dId f : Mn pRq Ñ Sn est surjective, puisque A P Sn est l'image de p1{2qA, donc f est une submersion au voisinage de l'identité. On trouve bien son pRq kerpdId f q l'ensemble des ma- I sion en l'identité puis trices antisymétriques. Dans la deuxième méthode on dit que H son pRq Comme de t 1 en u sont donc égaux de part et d'autre, H q Id. Il s'ensuit que t H H 0, cqfd. Les DL à l'ordre cospθq sinpθq 0 1 1 0 1, l'expression f pa dénit un morphisme de sinpθq cospθq . P so2pRq . biq a bI (on note a au lieu R-algèbres f : C Ñ M2 pRq. Le exppf pθiqq f pexpCpθiqq f pcospθq cospθq pour ne pas risquer de confusion avec la transposition). sinpθqI i sinpθqq Rθ . n quelconque, on utilise la réduction des matrices orthogonales. Pour toute matrice M P SOn pRq il existe une matrice orthogonale P P On pRq telle que P M P 1 soit de la forme diagonale par blocs Pour exppuH q exppuH q expput H q exppuH q Id , @u P R . Id upt H a Id) I2 exppθI q est l'ensemble des Ceci s'exprime par t résultat en découle puisque d'après le lemme 2, P MnpRq telles que exppuH q P OnpRq pour tout u P R (je note u au lieu de Toute Introduisons la matrice : l'algèbre de Lie. Dans la première méthode on montre que n 2. est une matrice de rotation de la forme Rθ Soient Nous prouvons d'abord le cas d'où suivante : D'après le cas Pour toute R-algèbre unitaire, associative, de dimension nie A, et x P A, on note expA pxq la somme de la série normalement convergente ° n n¥0 x {n!. par blocs 15 diagpIdr , Rθ1 , . . . , Rθs q . n 2 c'est donc l'exponentielle de la matrice diagonale diagp0r , θ1 I, . . . , θs I q , Sous-groupe de Frattini qui est antisymétrique. Comme l'exponentielle respecte la conjugaison, M est donc l'exponentielle de la matrice P 1 diagp0r , θ1 I, . . . , θs I q P . Comme P Références : Calais, Eléments de théorie des groupes ou Rotman, An Introduction to the theory of groups. est orthogonale, il est immédiat de vérier que cette ma- trice est encore antisymétrique. Soit Φ pG q , un groupe. On dénit le (Un sous-groupe strict Corollaire : SOn pRq est connexe par arcs. Preuve : C'est l'image par une application continue de son pRq qui sous-groupe de Frattini de G, noté M G est dit sous-groupe compris strictement entre M maximal et Le but de ce qui suit est de montrer que si Φ pG q est un espace vectoriel, donc connexe par arcs. G comme étant l'intersection des sous-groupes maximaux de est engendré par les puissances La preuve montre aussi que G{ΦpGq G.) G est G. s'il n'y a pas de un p-groupe ni, p-èmes et les commutateurs. Fp -espace vectoriel, et est un fournit sa dimension. Remarque : Dans le calcul de son pRq utilisant la submersion Mn pRq Ñ Sn (lemme 1), il faut bien prendre garde que pour dId f surjective, l'espace d'arrivée doit être Sn et non Mn pRq. Pour un développement d'oral, on peut élaguer un peu ; par exem- f : ple, on peut sauter la question (1) ; le point (4) peut être considéré avoir comme connu ; la question (3) ne sert qu'à montrer (4) ; la question (7) (n')est (qu')un bonus. Leçons concernées : Bibliographie : Groupes opérant sur un ensemble. Exemples et applications. Exemples de sous-groupes distingués et de groupes quotients. [MT] Mneimné, Testard, Introduction à la théorie des groupes de Lie classiques, Applications. Hermann. Groupes nis. Exemples et applications. Exemples de parties génératrices d'un groupe. Dimension d'un espace vectoriel. Rang. Exemples et applications. L'exercice. (1) On dit qu'une partie partie A G, X d'un groupe G est superue si pour toute on a : xA, X y G ñ xAy G . X est superu, alors tout élément x P X est superu. G est de type ni, la réciproque est vraie. Donnez un contre-exemple lorsque G n'est pas de type ni. Montrez que si Montrez que si 16 (2) Montrez que l'ensemble des éléments superus de Φ pG q . G Correction. est égal à X superu, soient x P X , A G. Si xA, xy G alors xA, X y G donc xAy G. Donc x est superu. G est un p-groupe ni. Soit H G un sous-groupe et N NG pH q son normalisateur. En faisant agir H par conjugaison sur G{H , montrez que H G ñ H N . (1) Supposons (3) Dans toute la suite, (4) Déduisez-en que les sous-groupes maximaux de et d'indice Gp rG, Gs le sous-groupe engendré par les puissances èmes et les commutateurs. Montrez que i : G{Gp rG, Gs Ñ G{ΦpGq Gp rG, Gs ΦpGq. que Gp rG, Gs ΦpGq. de type ni et on suppose que tout Soit A sissons un système générateur ni p- le morphisme surjectif induit par G{Gp rG, Gs est un Fp -espace que i est un isomorphisme puis l'inclusion précédente. En justiant que vectoriel et en utilisant (1), montrez x P X est superu. G G tel que xA, X y G. Choig1 , . . . , gn de G, alors chaque gi s'écrit comme un produit d'éléments de A Y X et de leurs inverses ; chaque tel produit fait intervenir un nombre ni d'éléments de X ; comme il y a un nombre ni de gi , au total les éléments de X qui sont en jeu forment un ensemble ni X0 X . Puisque les gi engendrent G, on a ainsi xA, X0 y G. Comme chaque x P X0 est superu par hypothèse, on peut les enlever un à un, et comme X0 est ni, après un nombre ni d'étapes on trouve xAy G. On a montré que X est G sont distingués p. (5) Notons (6) Soit On suppose maintenant élément superu. r le rang de G, c'est-à-dire le nombre minimal d'éléments d'un système de générateurs de G. Montrez que la dimension de G{ΦpGq comme Fp -espace vectoriel est égale à r. (7) On note Si G n'est pas de type ni, il n'est pas vrai en général qu'une partie est superue dès que tous ses éléments le sont. Par exemple, soit G Zr1{ns le groupe additif des rationnels dont le dénominateur est n. Posons xk 1{nk et X txk uk¥1 . On voit que les sous-groupes monogènes xxk y sont emboîtés et leur union est G. On en déduit que X engendre G, alors que les xk sont tous superus. une puissance de (2) Soit x P ΦpGq et A G une partie. Si A G, M xA, xy M n'engendre pas alors par le lemme de Zorn, il existe un sous-groupe maximal xAy. Comme x P M par dénition, on a donc xA, xy G. contenant donc Réciproquement, si x est un éléments superu, soit M un sous- M n'engendre pas G (c'est un sous-groupe x est superu, alors xM, xy G. En particulier, x P M , maximalité de M . Donc x P ΦpGq. groupe maximal. Comme strict), et que par h.gH hgh1 H . Ceci a bien un 1 sens, car si on change le représentant g pour un représentant g gk 1 de la même classe (k P H ), alors du fait que hkh P H , on a 1 1 1 1 1 h.g H hgkh H hgh hkh H hgh H h.gH . Les orbites ponctuelles pour cette action sont les tgH u tels que 1 H gH . Ceci équivaut à g1 hgh1 H pour tout h P H , on a hgh H , ou encore g 1 hg P H pour tout h, i.e. g 1 Hg H . Ce sont donc (3) Faisons agir 17 H sur G{ H par les orbites tgH u avec gH P N {H . La formule des classes donne : |G{H | |N {H | ¸ |ω| ponctuelles), et le second, les orbites de cardinal p). Modulo p, ceci |N {H | 1, donc H N . donne 0 |N {H | ppq 1 (orbites ¡ 1 (donc divis- et il en découle que M un sous-groupe maximal de G. D'après (2), le normalN de M contient strictement M , donc N G par maximalité, c'est-à-dire, M est distingué. On regarde ensuite le quotient π : G Ñ G{M et on choisit, par le lemme de Cauchy, un sous-groupe H G{M cyclique d'ordre p. La préimage de H par π est un sousgroupe qui contient strictement M , donc c'est G par maximalité. Ainsi G{M H est cyclique d'ordre p, cqfd. (4) Soit isateur (5) Soit x P G un élément qui est soit une puissance un commutateur. G{M Z{pZ d'exposant est égale à x P ΦpGq. puissances Soit M un sous-groupe maximal de d'après (3), en particulier G{M est abélien et p (c'est-à-dire que la puissance p-ème de tout élément 1). Donc l'image de x dans G{M est 1. Il en découle que p Ainsi, le sous-groupe G rG, Gs, qui est engendré par les p-èmes et les commutateurs, est inclus dans ΦpGq. (6) Par le procédé de quotient, dans le groupe puissances p-ème, soit G. Comme p-èmes E G{GprG, Gs, les et les commutateurs sont nuls. Donc ce groupe p. Ainsi Fp E Ñ E , donnée par pn, g q ÞÑ ng , est bien dénie et fait de E un Fp -espace vectoriel. Notons s sa dimension. Il reste à voir que i est injectif (donc un isomorphisme). Supposons qu'il existe un élément non nul e1 dans le noyau de i. On peut compléter e1 en une base e1 , e2 , . . . , es de E . Ce système engendre E , donc ipe2 q, . . . , ipes q engendrent G{ΦpGq (rappelons-nous que ipe1 q 0). Notons xi un antécédent de ei dans G. Il s'ensuit que la partie formée de x2 , . . . , xs et ΦpGq engendre G. Comme ΦpGq est ni et est abélien (on le notera donc additivement) et d'exposant l'application ses éléments sont superus d'après (2), on peut les enlever un à un x2 , . . . , xs engendre G. Ceci est impossible, car il en découlerait que e2 , . . . , es engendrent tout en conservant une partie génératrice ; ainsi 18 r Donc G. En choisissant des éléments x1 , . . . , xs dont les images dans E G{ΦpGq forment une base, on voit que x1 , . . . , xs et ΦpGq engendrent G. En utilisant le point (2), comme dans (6), on voit que x1 , . . . , xs engendrent G. Donc s ¥ r . Maintenant, soit y1 , . . . , yr un système de générateurs de G, de cardinal minimal égal au rang. Alors les images des yi engendrent E , donc r ¥ s. En conclusion r s. (7) Soit où le premier terme compte les orbites de cardinal ible par E , en contradiction avec le fait que e1 , e2 , . . . , es est une base. i est injectif, c'est un isomorphisme, donc Gp rG, Gs ΦpGq. le rang de Compter les mauvais prix µ1a 0 (si µ1 0). C'est impossible puisque λ ¥ 0 et Cela signie donc que ab pa bq est un mauvais prix. Démontrons ensuite que tout mauvais prix n vérie n ¤ ab pa bq. Considérons l'écriture de Bézout unique n λa µb avec 0 ¤ λ ¤ b 1. Comme c'est un mauvais prix on doit avoir µ ¤ 1 et donc n λa µb ¤ pb 1qa b ab a b. µ µ ¥ 0. que Supposons être dans un pays où il n'y a que deux types de pièces de monnaie, disons des pièces de a e et b e, avec a et b premiers entre eux. Alors, d'après le théorème de Bézout, on peut payer en espèces tous les montants entiers, en demandant au besoin aux commerçants E t0, 1, . . . , mu. Alors, l'involution i : E Ñ E dénie par ipxq m x échange les mauvais prix et les bons prix. Lemme 2 Soit de rendre la monnaie. Si les commerçants ne rendent pas la monnaie, il y a des mauvais prix qu'on ne peut pas payer exactement. x est un bon prix. Si m x était aussi un bon prix, alors la somme x pm xq m serait un bon prix. Ceci n'est pas vrai. Donc, m x est un mauvais prix. Supposons maintenant que x est un mauvais prix et montrons que m x est un bon prix. Considérons l'écriture de Bézout unique de m x, c'est-à-dire m x λa µb avec pλ, µq P Z2 et 0 ¤ λ ¤ b 1. Il sut de montrer qu'alors µ ¥ 0. Or, on a Théorème Le nombre de mauvais prix est ni et égal à Preuve : 1 pa 1qpb 1q . 2 écriture de Bézout unique Pour la preuve, nous utiliserons l' suiv- n P Z il existe un couple unique pλ, µq P Z2 tel 0 ¤ λ ¤ b 1. On l'obtient immédiatement en ante : pour tout entier que n λa µb avec x prenant une écriture de Bézout quelconque et en faisant la division euclidienne de λ par bq. ab pa bq est un mauvais prix. Supab pa bq soit un bon prix, c'est-à-dire qu'il ex2 iste pλ, µq P N tels que ab pa bq λa µb. On en déduit ab pλ 1qa pµ 1qb. Ainsi a divise pµ 1qb donc, comme a et b sont premiers entre eux, par le lemme de Gauÿ on obtient que a divise µ 1. De même, on montre que b divise λ 1 : Preuve : Démontrons que posons que Dµ1 P N, µ Dλ1 P N, λ 1 µ1 a 1 λ1 b λ1ab µ1ab d'où en divisant par ab : 1 λ1 µ1. 1 1 Nécessairement, λ 0 ou µ 0 (sinon leur somme serait au moins égale à 2). Cela implique alors que λ 1 λ1 b 0 (si λ1 0) ou On a donc Supposons que m pm xq m pλa µbq ab pa bq pλa µbq pb pλ 1qqa pµ 1qb . 1 Posons λ : b pλ 1q et µ1 : pµ 1q, de sorte que x λ1 a µ1 b. 1 Vu qu'on a choisi l'écriture de Bézout unique on a λ ¥ 0, si de plus 1 µ ¥ 0 alors x serait un bon prix, contrairement à l'hypothèse. Ainsi, µ1 0 i.e. µ ¥ 0 qui est ce qu'on voulait montrer. Donc m x est b. Lemme 1 Le plus grand mauvais prix est m ab pa 1 ab 19 un bon prix. La conclusion du théorème est maintenant évidente. Nombre d'automorphismes diagonalisables sur un corps ni X q X , qui est à racines simples. Donc le polynôme A, diviseur de X q X , est à racines simples, donc A est le polynôme minimal de diagonalisable. Si Fq ζ F q Aq 1 Id. Or est cyclique. Choisissons un : c'est donc une racine primitive (q 1)-ième de l'unité. 1qpX ζ q . . . pX ζ q2q q 2 Idq 0. Comme les On a donc pA IdqpA ζ Idq . . . pA ζ i polynômes X ζ sont premiers entre eux, on en déduit que E `Ei i où Ei kerpA ζ Idq pour i 0, . . . , q 2. (On peut faire courrir i de 1 à q 1, ce qui ne change rien et donne une notation plus agréable.) Soit ni dimpEi q, on a n1 nq1 n. Réciproquement, étant donné un (q 1)-uplet de sous-espaces vectoriels qui décomposent E Groupes nis. Exemples et applications. E, est diagonalisable ssi X q1 1 pX Groupes opérant sur un ensemble. Exemples et applications. GLpE q. A alors Dès lors, on a la factorisation Ce développement peut être utilisé dans les leçons suivantes : groupes de GLn pFq q, générateur qui sont diagonalisables. Groupe linéaire d'un espace vectoriel de dimension nie P on sait que le groupe multiplicatif Dans le développement proposé ici, on dénombre les matrices inversibles à coecients dans un corps ni A sous- Applications. Nombres premiers. Applications. Corps nis. Applications. en somme directe, l'automorphisme Endomorphismes diagonalisables. puisque sa restriction à Méthodes combinatoires, problèmes de dénombrement. Ei A est complètement déterminé est la multiplication par ζ i. On a donc une bijection entre l'ensemble des matrices diagonalisables et l'ensemble pn1, . . . , nq1q variable. pn1, . . . , nq1q xé, notons ZN des tels uplets, pour Théorème : Soit ¥ 1 un entier. Pour chaque Alors le nombre de matrices diagonalisables dans le groupe linéaire GLn pFq q sur le corps ni Fq est égal à n ¸ pn1 ,...,nq1 q t.q. n1 nq 1 n l'ensemble des 1)-uplets de sous-espaces vectoriels comme ci-dessus ; nous allons ZN . Il y a une action de G GLn pFq q sur ZN , qui à pEiq associe pgpEiqq. Étant donnés des uplets pEiq et pEi1q, on peut 1 choisir des bases pei,j q, pei,j q de Ei resp. Ei (avec le même nombre (q dénombrer | GLnpFq q| | GLn pFq q| . . . | GLn pFq q| . 1 N d'éléments). On dénit un automorphisme linéaire 1 sur e q 1 i,j , sur ZN 1 de sorte que g.pEi qq pE q. i n'a qu'une orbite. g ei,j de G qui envoie Il en résulte que l'action pEiq est Ei , donc c'est de ZN est égal à Par ailleurs, le stabilisateur de constitué des automorphismes qui stabilisent chaque le produit des La preuve utilise d'abord un exercice de [Gourdon] (page 176), Nombre GLni pFq q. puis adapte un argument que l'on trouve dans [FGN1] ( d'involutions, page 17). Preuve : On commence par observer qu'une matrice Il s'ensuit que le cardinal | GLnpFq q| | GLn pFq q| . . . | GLn pFq q| 1 A P MnpFq q q 1 Le nombre de matrices diagonalisables dans Aq A 0. En eet si A 1 avec D diagonale. est diagonalisable, on peut écrire A P DP q Comme les coecients de D sont dans Fq on a D D dont on q q déduit A A. Réciproquement, si A A, alors A est annulé par des cardinaux des est diagonalisable si et seulement si Bibliographie 20 ZN , GLn pFq q ce qui donne le résultat. est la somme Nombre d'endomorphismes nilpotents sur un corps ni [FGN1] Francinou, Gianella, Nicolas, Exercices de mathématiques des oraux de l'Ecole polytechnique et des Ecoles normales Cassini. [Gourdon] Gourdon, Algèbre, Ellipses. supérieures : Algèbre, Tome I, On dénombre les matrices carrées à coecients dans un corps ni Fq qui sont nilpotentes d'indice maximal. Ce développement présente un lien avec les leçons suivantes : Groupes opérant sur un ensemble. Exemples et applications. Groupes nis. Exemples et applications. Groupe linéaire d'un espace vectoriel de dimension nie groupes de GLpE q. E, sous- Applications. Corps nis. Applications. Endomorphismes nilpotents. Méthodes combinatoires, problèmes de dénombrement. n ¥ 1 un entier et Fq un corps ni. Alors le nombre de matrices nilpotentes d'indice maximal n dans l'anneau Mn pFq q est égal à pq n 1qpq n q q . . . pq n q n2 q. Théorème : Soit La preuve utilise une propriété importante des endomorphismes cycliques (voir [Gourdon] p. 279 et suivantes, notamment p. Une dénition simple est que f polynôme minimal est de degré qu'il existe un vecteur un polynôme en f. x 282). est cyclique si et seulement si son n. Une dénition équivalente est tel que tout vecteur y est l'image de x par La propriété importante que nous utiliserons est qu'un endomorphisme f est cyclique si et seulement si son commu- 1 tant ( ) se réduit à l'ensemble des polynômes en f. On utilise ici un cas particulier puisqu'une matrice nilpotente d'indice n a pour polynôme minimal X n. Sur cet exemple, on peut démontrer directement la propriété sur le commutant ; c'est ce que je fais dans la preuve qui suit. Ce cas particulier est aussi utilisé dans la note sur la non-surjectivité de l'exponentielle de SLn pCq. Voir aussi la note sur les endomorphismes cycliques mise sur la page web. 1 21 Le commutant de f est l'ensemble des endomophismes qui commutent avec f . Preuve : GLn pFq q Considérons l'action par conjugaison de Mn pFq q. Alors l'ensemble des endomorphismes n est égal à l'orbite de la matrice nilpotente N0 0 ... 1 0 .. . N ... 1 0 . . . 0 . . . 0 .. 0 ... En eet, si ... . 0 1 0 est nilpotente d'indice n, sur Pour nir considérons le morphisme nilpotents d'indice l'indéterminée X associe polynôme minimal de 0 Nn N 0 mais | GLn pFq q| pq1qqn1 i.e. X n. pq n est égal à l'ensemble des polynômes en pour une matrice nilpotente N0 ). On choisit encore x pxqu R N d'indice ker N n1 N0 . n, je dans GLn pFq q, (En fait tout sera vrai note donc N Bibliographie au lieu de [Gourdon] Gourdon, Algèbre, et on observe que comme t°1, x, N pxq est une base, tout vecteur y s'écrit y ai N i px° q et est donc l'image de x par un polynôme en N , à savoir P pN q ai N i . , . . . , Nn 1 C une matrice commutant avec N . Par ce qui précède pour y C pxq, il existe un polynôme P tel que C pxq P pN qpxq. Pour montrer que C P pN q, il sut de montrer que pour tout vecteur y on a C py q P pN qpy q. Or y QpN qpxq pour un certain polynôme Q, donc C py q pC QpN qqpxq pQpN q C qpxq Soit (puisque C commute avec N et donc avec tout polynôme en r s 1qpqn qq...pqn qn1 q pq1qqn1 On va montrer que le N0 qui à Fq N n X , de dimenan 1 N n 1 , si Donc le sous-espace Il reste à calculer le cardinal du stabilisateur de cette matrice, stabilisateur en question, qui est le commutant de Mn pFq q pqn 1qpqn qq . . . pqn qn2q . la matrice ci-dessus, ce qui démontre l'assertion. |Opxq| |G|{|Gx|. Ñ éléments. Donc le cardinal recherché est N n1 0, alors on peut choisir un vecteur x qui ne soit pas dans ker N n1 . On vérie que t1, x, N pxq, . . . , N n1 pxqu est une famille n libre, donc une base de pFq q . La matrice de N dans cette base est puis à utiliser la formule Fq rX s Son noyau est l'idéal engendré par le Mn pFq q des polynômes en N est isomorphe à Fq rX s{ sion n sur Fq . Pour une matrice C a0 a1 N a0 0, alors C est nilpotente, donc non inversible. Si a0 0, C est la somme de la matrice d'homothétie a0 Id, inversible, et d'une matrice nilpotente, les deux commutant entre elles ; C est donc inversible. En conclusion l'ensemble des matrices inversibles commutant avec N n1 est déterminé par la seule condition a0 0, il possède pq 1qq c'est-à-dire N. N) QpN qpC pxqq QpN qpP pN qpxqq P pN qpQpN qpxqq P pN qpyq . On a obtenu C P pN q a0 a1 N ad N d , un polynôme en N. 22 Ellipses. Polynômes invariants sous le groupe alterné le polynôme de Vandermonde déni par Vn Soient A un anneau commutatif unitaire et groupe symétrique Sn symétrique. An est dit alterné ticulièrement sur la divisibilité par les A Qu'en polynôme en A est le corps des nombres complexes, ou d'ailleurs n'importe anneau dans lequel 2 est inversible ; mais il est plus original sur lorsque par des calculs directs que cette armation reste vraie : Lemme 1 Soit Ce développement peut être utilisé dans les leçons : Groupes nis. Exemples et applications. Groupe des permutations d'un ensemble ni. Applications. ¥ 2). Polynômes symétriques. Applications. Nous utiliserons fréquemment le fait général et élémentaire suiv- Rappelons que la fonction symétrique élémentaire de degré i en ant : un polynôme à coecients dans un anneau n dominant régulier dans variables est dénie par ¸ tα1 αi u Xα1 . . . Xαi , où la somme est étendue à toutes les parties ordonnées de de Preuve : i n. R, R, de coecient est régulier. (i) La remarque que l'on vient de faire, avec R ArX1 , . . . , Xi1 , Xi 1 , . . . , Xn s et X Xi , nous dit que le polynôme Xi Xj est polynôme en Xi de coecient dominant égal à 1, donc il est régulier dans ArX1 , . . . , Xn s. Le résultat en découle pour Vn , car éléments t1, . . . , nu. Nous la notons Si plutôt que Sin, car dans ce complé- ment le nombre de variables sera toujours P est divisible par le polynôme de Vandermonde. 1 Cas où 2 est inversible dans A Si A un anneau commutatif et unitaire, et F ArX1 , . . . , Xn s. Alors, (i) Xi Xj est régulier dans ArX1 , . . . , Xn s, pour tous i, j . De manière équivalente, le polynôme de Vandermonde Vn est régulier. (ii) Si F p..., X, ..., X, ...q 0, l'indéterminée X étant aux places i et j , alors F est divisible par Xi Xj . (iii) Si F est divisible par tous les polynômes Xi Xj pour i ¡ j , il Groupes opérant sur un ensemble. Exemples et applications. indéterminées (n n variables est divisible par tous les Xi Xj il est divisA est quelconque (pas nécessairement factoriel ni même intègre), il est facile de vérier dans le livre [S], page 602. n En conséquence, si un ible par le polynôme de Vandermonde. En fait, si un anneau de base quelconque. On peut trouver ce développement Algèbre des polynômes à est un anneau factoriel, par exemple un corps, il est clair que ces polynômes sont des irréductibles distincts. est-il pour l'anneau des polynômes alternés ? Son calcul est classique quel ArX1 , . . . , Xn s et plus parpolynômes Xi Xj . Lorsque quelques remarques sur les calculs dans tions symétriques dit que l'anneau des polynômes symétriques est en- S1n , . . . , Snn . Vn en Vn . Ainsi, sur un corps de carac2, c'est un polynôme alterné, non symétrique. Pour déterminer tous les polynômes alternés, nous aurons besoin de ; donc tout polynôme symétrique est alterné. Le théorème fondamental des foncgendré par les fonctions symétriques élémentaires pXi Xj q . mutation impaire change téristique diérente de Un polynôme qui est invariant pour l'action restreinte du groupe alterné ¡ Ce polynôme est invariant par les permutations paires, et une per- agit sur l'anneau de polynômes en permutant les variables, et un polynôme invariant pour cette action est dit ¹ i j ¥ 2 un entier. Le ArX1 , . . . , Xn s n Nous introduisons aussi un produit d'éléments réguliers est régulier. 23 (ii) En faisant agir une permutation 2, i on se ramène au cas Eectuons la division euclidienne de X1 σ qui envoie i sur 1 et j posant F σF . Le polynôme F est appelé le conjugué de F . De plus, F est symétrique si et seulement si F F . sur 1, j 2, ce qui simplie les notations. F, vu comme un polynôme en à coecients des polynômes en les autres variables, par X1 X2 . En particulier, on a pX1 X2qQ R où R est un polynôme constant en X1 , c'est-à-dire R RpX2 , X3 , . . . q. Lorsqu'on spécialise X1 et X2 en X comme indiqué, on trouve 0 0 RpX, X3 , . . . q. Comme X est une indéterminée, ceci donne R 0 de sorte que X1 X2 divise On trouve Preuve : Soit F un polynôme alterné, σ une permutation impaire F σF . Si σ 1 est une autre permutation impaire, la permutation σ 1 σ 1 est paire donc pσ 1 σ 1 qF F , de sorte que σ 1 F σ pσ 1 σ 1 qF σ . Ceci montre que F est indépendant du choix de la permutation 1 τ σ impaire σ . Par ailleurs, si τ est une permutation paire, alors σ et pi, j q tels que 1 ¤ j i ¤ n sont en nombre npn 1q{2. Munissons l'ensemble de ces couples de l'ordre lexicographique, et pour tout k ¤ N , notons Ek l'ensemble (iii) Les couples d'entiers des k N premiers couples. existe un polynôme Qk On va montrer par récurrence sur P ArX1, . . . , Xns tel que F ¹ pi,j qPEk k l'est aussi et donc qu'il τF Ceci montre que pXi Xj qQk . et que 1, c'est une simple conséquence de l'hypothèse. Supposons k ¤ N 1. Notons pu, v q le k 1-ème couple d'entiers et Π le produit des Xi Xj avec pi, j q P Ek . On sait que Xu Xv ne divise pas Π, mais Xu Xv divise F par hypothèse. Donc lorsqu'on fait Xu Xv , le produit Π Pour Vn. F F. ni égal à Vn Qk s'annule. que Qk pXu s'ensuit que Qk 1 tel k 1. L'assertion F Xv qQk s'annule. Il 1 et la propriété est vraie pour k N. Lemme 2 Soit A un anneau commutatif et unitaire, B la A-algèbre Ñ Þ Ñ est symétrique si et seulement si L'expression du polynôme ∆n F F. nous est familière : d'autre que le discriminant du polynôme des polynômes symétriques en X1 , . . . , Xn et C la B -algèbre des polynômes alternés. Alors il existe un B -automorphisme d'algèbres involutif C F est alterné. Il est immédiat de vérier que F F Théorème 1 Soit A un anneau commutatif et unitaire tel que 2 est inversible dans A. Alors l'anneau des polynômes alternés est engendré par les fonctions symétriques élémentaires et le polynôme de Vandermonde. Plus précisément, notons B ArS1 , ..., Sn s l'algèbre des polynômes symétriques et ∆n P B le polynôme égal au carré du polynôme de Vandermonde. Alors, l'anneau des polynômes alternés est isomorphe comme B -algèbre à B rT s{pT 2 ∆n q, par un isomorphisme qui envoie Vn sur la classe de T . D'après le point (ii), il existe un polynôme à démontrer est le cas . Nous avons en main les outils pour démontrer le résultat suivant : k maintenant que cette propriété est vraie pour un entier ne s'annule pas, et est régulier d'après le point (i), mais F F σpσ1τ σF q σF F C F polynôme en T. Preuve : F Si déni en choisissant une permutation impaire quelconque σ et en B 24 Ñ B F , b ÞÑ ce n'est rien i1 pT Xi q, vu comme C , on note B F le sous-B -module F est régulier, le morphisme surjectif de B -modules bF est injectif, donc c'est un isomorphisme. Dans est un élément de qu'il engendre. Si ±n C, 1 et Vn sont réguliers (voir lemme B 1 et B Vn sont isomorphes à B . les éléments sous-modules Ces sous-modules sont en somme directe, car si alors en passant au conjugué on trouve R 0. P P Vn R 0, F Vn R σ Le 0, de dont on déduit C. Soit F un polynôme al- P F F et Q F F. Lorsque ¹ ¡ pXi Xj q . σ. 2 A Si on on a 1 Pour n'importe quel anneau unitaire Z Ñ A, qui à n associe n1. A, l'anneau des entiers On va maintenant il y a un morphisme En prenant les images des coecients par ce morphisme, on peut voir tout polynôme σF F p..., Xi, ..., Xj , ...q F p..., Xj , ..., Xi, ...q P à coecients dans comme un polynôme à coecients dans Z Pour simplier, on le note encore par la même lettre donc j. Qp..., X, ..., X, ...q D'après le point (ii) du lemme ci-dessus, on en déduit que divisible par Xi Xj . l'anneau dans lequel on considère les coecients de 0, l'indéterminée X étant aux places i et Comme ceci est vrai pour tous i, j , Q engendre est de caractéristique 1 donc Vn Θn est symétrique. s'aranchir de l'hypothèse 2 P A . 2, Vn n'est pas inversible, il n'est plus vrai que l'anneau des polynômes alternés : en fait, si Pour calculer pij q, on obtient QF 2 qui pose problème s'explique bien sûr par le fait que c'est l'indice An dans Sn . Introduisons le polynôme symétrique Θn on peut utiliser n'importe quelle permutation impaire choisit son conjugué, comme déni dans le lemme 1. On considère les deux polynômes alternés F, P i j Nous allons vérier qu'ils engendrent terné et 2 Cas général 1(i)), donc les P P, A. lorsque est clair d'après le contexte. est Vn Considérons d'abord d'après le et Θn à coecients dans remarque introductive, lorsqu'on réduit modulo Q est divisible par le polynôme de R tel que Q Vn R. Voyons maintenant que P et R sont symétriques. Pour P c'est clair, car P F F P . Par ailleurs, on a Q F F Q et comme V n Vn , on trouve Vn R Vn R. D'après le point (i) du lemme, Vn est régulier, donc R R, et R est symétrique. Comme F 1 1 1 2 pP Qq 2 P 2 Vn R, on obtient bien que B 1 et B Vn engendrent C . On a montré que l'algèbre C est engendrée par les fonctions symétriques élémentaires et le polynôme Vn . polynômes à coecients dans le corps ni B rT s{pT 2 ∆n q C . Dénissons un morphisme de B -algèbres f : B rT s Ñ C par f pT q Vn . Comme l'image de T 2 ∆n par f est pVn q2 ∆n 0, alors f induit un morphisme fr : B rT s{pT 2 ∆n q Ñ C . Le B -module B rT s{pT 2 ∆n q est libre de rang 2 avec pour base 1 et l'image de T , et fr envoie cette base sur la base t1, Vn u donc c'est un isomorphisme. Exemple 1 Lorsque n 2, on trouve : point (ii) du lemme on trouve que Vandermonde : il existe un polynôme Vn Θn Vn Θn . Wn à coecients dans Pour tout anneau polynôme à coecients dans A. D'après notre on a : Nous appellerons ce polynôme Vandermonde modié. Z. pour obtenir des 2Θn 0 . Il s'ensuit qu'il existe un polynôme 2Wn F2 2 Wn le Z tel que polynôme de A, on peut le voir comme un Nous allons démontrer un analogue du théorème 1, valable pour n'importe quel anneau commutatif, en remplaçant Il nous reste à dénir un isomorphisme Vn par W2 Wn . 21 pY X q pY Xq Y Lorsque n 3, on trouve après un bref calcul : W3 21 pZ Y qpZ X qpY X q pZ Y Z2 25 XY 2 ZX 2 XY Z . Y qpZ . X qpY Xq Il sera utile de collecter deux petits renseignements sur Wn Θn : Lemme 3 Soit A un anneau commutatif unitaire, et Wn 1 ¹ 2 ¡ ¹ pXi Xj q ¡ i j pXi Xj q Les polynômes i j 2 Pour ¹ ¡¡ n ¥ Vn1 . par pXi Xj q , De même, le coecient dominant de de sorte que le coecient dominant de l'hypothèse de récurrence, et ceci implique que Wn Wn1 Θn est Θn1 , Wn1 . D'après ArX1 , . . . , Xn1 s, ArX1 , . . . , Xn s. Wn est est régulier dans est régulier dans Pour démontrer le point (ii), on raisonne d'abord dans l'anneau des polynômes à coecients dans 2Wn Vn Θn En prenant les Z. Une permutation impaire σ envoie Vn Θn 2pΘn Wnq, en d'autres termes, W n Θn Wn Wn Vn . images par le morphisme Z Ñ A, ces expressions sur restent valables dans l'anneau est clairement symétrique, et en utilisant le fait que Γn sont appelés la 0. trace et la norme de Wn . Comme F W nR pF VnRq pWn VnqR F WnR P Wn R avec P annoncé. Ce polynôme Vn et donc il est symétrique également. P Γn : Wn W n . Θn Γn Notons 1 et Wn . P A. Nous introduisons enn le polynôme par sa valeur B 1 et B Wn les sous-B -modules de C engendrés 1 et Wn sont réguliers (lemme 3), ces deux sousmodules sont isomorphes à B . De plus ils sont en somme directe : si P Wn R 0, alors en passant au conjugué on trouve P pWn Vn qR 0. En soustrayant ces égalités, on trouve Vn R 0. Comme Vn est régulier d'après le point (i) du lemme 1, il vient R 0, puis P 0. Nous allons vérier que B 1 et B Wn engendrent C . Soit F un polynôme alterné et posons Q F F . En procédant comme dans la preuve du théorème 1, on montre que Q est divisible par Vn , donc il existe un polynôme R tel que Q Vn R. Ce polynôme est symétrique. Le polynôme P F Wn R vérie Preuve : n i j c'est-à-dire Γn A un anneau commutatif et unitaire. Alors l'anneau des polynômes alternés est engendré par les fonctions symétriques élémentaires et le polynôme de Vandermonde modié Wn . Plus précisément, notons B ArS1 , ..., Sn s l'algèbre des polynômes symétriques et Θn , Γn les éléments de B introduits cidessus. Alors, l'anneau des polynômes alternés est isomorphe comme B -algèbre à B rT s{pT 2 Θn T Γn q, par un isomorphisme qui envoie Wn sur la classe de T . On démontre le point (i) par récurrence sur le résultat est clair. En remplaçant Théorème 2 Soit n ¥ 2. Pour 3, on calcule le coecient dominant de Wn vu comme polynôme en Xn . Pour obtenir des termes de degré maximal en Xn , lorsqu'on développe le produit qui dénit Vn , on doit retenir Xn dans chacun des facteurs pXn Xi q pour n ¡ i. Le coecient devant Xn est donc n W n. Wn2 Θn Wn le polynôme de Vandermonde modié. Alors, (i) Wn est régulier dans ArX1 , . . . , Xn s. (ii) Le conjugué de Wn est W n Θn Wn Wn Vn . Preuve : Θn, on trouve Θn Wn de dénition, il vient l'identité : et R Finalement, on a obtenu par 26 f p T q Wn . F symétriques, d'où le résultat d'engendrement B -algèbres f : B rT s Ñ C 2 D'après la dénition de Γn , l'image de T Θn T Γn Pour nir, dénissons un morphisme de Vn et , par pWnq2 ΘnWn Γn 0. Ainsi f induit un morphisme r s{pT 2 ΘnT Γnq Ñ C . Le B -module B rT s{pT 2 ΘnT Γnq f SLpE q est fr : B T est libre de rang base sur la base 2 avec pour base 1 et l'image de T , et fr envoie cette t1, Wnu donc c'est un isomorphisme. est engendré par les transvections Je propose ici une (re-)lecture de la démonstration qui est dans [Perrin] du fait que les transvections engendrent SLpE q. Je vous conseille d'accompagner les résultats qui suivent de dessins pour bien Bibliographie : les comprendre ! k . Une transvection est un endomorphisme u P SLpE q tel que uptq t f ptqa où f est une forme linéaire sur E et a P kerpf q, a 0. L'hyperplan H kerpf q est déterminé par u de manière unique. Soit [AB] Arnaudiès, Bertin, Groupes, Algèbres et Géométrie, tome II, Ellipses. Calcul des polynômes invariants sous le groupe alterné sur le corps un espace vectoriel de dimension nie sur un corps Théorème : Les transvections engendrent SLpE q. des complexes : [Gob] Goblot, Algèbre commutative, E Masson. Lemme 1 : Soit x P E t0u et H1 , H2 hyperplans distincts tels que simple (on le trouve partout avec une récurrence double) : x R H1 Y H2 . Alors il existe une transvection u telle que upxq x et upH1 q H2 . [LS] Leichtnam, Schauer, Exercices corrigés de Mathématiques Preuve : Preuve du théorème des fonctions symétriques avec une récurrence posés aux oraux X-ENS, Algèbre I, p. 53, L'idée est de chercher une transvection u qui xe x et H1 X H2 , c'est-à-dire une transvection d'hyperplan H H1 X H2 kx. Il sut alors de trouver des droites vectorielles ky resp. kz , supplémentaires de H1 X H2 dans H1 resp. H2 , avec upy q z , pour avoir le résultat. De l'hypothèse sur x il résulte que H H1 H H2 E . Soit z P H2 H , on peut donc l'écrire Ellipses. [S] A. Szpirglas, Mathématiques algèbre L3, Cours complet avec 400 tests et exercices corrigés, Pearson. P H1. Soit f la forme linéaire équation de H telle que f py q 1 : elle existe car y R H . Soit u la transvection dénie par uptq t f ptqa. Alors upy q y a z et c'est gagné. z a y avec aPH et y ¥ 2 et soient x, y P E t0u. Alors il existe u, produit de une ou deux transvections, tel que upxq y . Lemme 2 : Supposons Preuve : Si x et y dimpE q ne sont pas colinéaires on peut choisir un hy- y x mais pas x. On pose a y x et uptq t f ptqa où f est une équation de H telle que f pxq 1. On a alors upxq x y x y. perplan 27 H contenant Si x et y ne sont pas colinéaires, on choisit un z qui ne leur est pas colinéaire, et d'après ce qui précède il existe deux transvections z et u2pzq y donc u u2 u1 convient. (C'est ici qu'on utilise dimpE q ¥ 2.) u1 , u2 telles que u1 pxq Preuve du théorème : n dimpE q. v P SLpE q. Soit On fait une récurrence sur n 1 il n'y a rien à démontrer. Si n ¥ 2, soit P E t0u, par le lemme 2 quitte à composer avec une ou deux transvections on peut supposer que v pxq x. Soit ensuite H E un hyperplan tel que x R H . Alors x v pxq R v pH q donc d'après Si x le lemme 1, quitte à composer avec une autre transvection on peut v pH q H . L'hypothèse de récurrence appliquée à v|H nous dit que v|H est un produit de transvections ui,H . Chacune de ces transvections s'étend en une unique transvection ui de E qui xe x. Comme v pxq x on obtient que v est le produit des ui . supposer que THÈMES Bibliographie : [Perrin] Perrin, Cours d'Algèbre, Ellipses. 28 Factorisation des polynômes sur les corps nis (1) (2) P1 1. P ^ P 1 1 car P 1 1. (3) On est donc dans le vif du sujet. L'algèbre qui nous intéresse est A K rX s{pX 9 1 L'algorithme de Berlekamp Soit K un corps ni, et soit Fq souhaite factoriser et ressort soit de P. (1) si P P P P K rX s un polynôme. ; l'algorithme de Berlekamp prend P en entrée, Soit R (2) si P ^ P1 est un isomorphisme de et l'algorithme renvoie 1 l'algorithme renvoie R et s'arrête. P ^ P 1 et s'arrête. donc Soit A K -algèbre de dimension n, et considérons l'endomorphisme de K -ev F Id. Soit r la dimension de N kerpF Idq ; on a r ¥ 1 car K N . Si r 1 alors P est irréductible, l'algorithme le dit et s'arrête. Si r ¥ 2 on prend un élément de N zK , classe d'un polynôme Q P K rX s. On décrit alors tous les α P K et on calcule le pgcd de P et Q α. Un lemme montre que pour un certain α on trouve un truc non trivial, l'algorithme le renvoie et (3) sinon, K rX s{P P a ses facteurs irréductibles distincts. qui est une s'arrête. 2 Mise en pratique Voici une question (hyper classique) posée à l'oral 2005 dans la leçon sur les racines des polynômes : factoriser K F3. P X9 X6 X 1 sur 0 La première chose à faire est de voir s'il a une racine dans vite fait car K n'a que 3 jusqu'à dont une base est X 24 . Je vais calculer aussi X 10 et X 11 , X 6 X 1 X 7 X 2 X X 8 X 3 X 2 pX 6 X 1q X 4 X 3 X 6 X 4 X 3 X 1 pX 6 X 1q X 7 X 6 X 4 X 3 X7 X6 X4 X3 X 1 X 18 pX 7 X 2 X q pX 6 X 1q X 7 X 6 X 4 X 3 X7 X4 X3 X2 1 X 21 pX 7 X 2 X q X 7 X 6 X 5 X 3 X 6 X 5 X 3 X 2 X 24 X pX 6 X 1q X 8 X 6 X 5 X 4 X8 X5 X4 X 1 On peut alors écrire la matrice de F Id : 0 0 0 1 1 1 1 0 1 1 0 1 0 1 1 1 0 1 1 X 0 0 1 0 0 0 1 1 0 X 2 0 1 0 1 1 1 1 1 0 X 3 0 0 0 0 0 1 1 0 1 X 4 0 0 0 0 0 1 0 1 1 X 5 0 0 1 1 1 1 1 1 0 X 6 0 0 0 0 0 1 1 1 0 X 7 Q K ), alors alors c'est un facteur non trivial de P X3 9 X9 X 10 X 11 X 12 X 15 le polynôme dont les coecients sont les racines des coecients de P pX q pRpX qqp de dimension vous verrez tout de suite pourquoi en suivant le calcul : 0 alors il existe Q tel que P pX q QpX pq. F K -ev des puissances de si celui-ci est irréductible, soit un diviseur non trivial (bien déterminés car le Frobenius 1q . t1, X, X 2, . . . , X 8u. Pour calculer la matrice de l'endomorphisme F Id on aura besoin C'est un On Les étapes sont les suivantes : P1 X6 X K. 0 0 0 0 0 0 0 0 X8 C'est éléments, et on trouve qu'il n'y a pas de Le noyau contient la droite engendrée par la première colonne ; il faut décider s'il est plus gros. Utilisons le pivot de Gauss ; c'est long racine. Appliquons maintenant l'algorithme : 29 mais on trouve le vecteur p0, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 0, 1q (par exemple). Un représentant polynôme est QpX q X 8 X 6 On calcule ensuite α P ^pQ αq. 0, 1 ou 2 en temps utile. X4 X3 X2 X5 Gardons X α général au début, on fera On utilise l'algorithme d'Euclide : la première division est X9 et P est irréductible. irréductibles de X9 pX 7 X 5 X4 X3 X2 X4 X3 X2 α C'est gagné car si 1 X α pα 1qX 1qX α pX 2 0, on a un reste nul, donc X 7 divise P P pX q pX 7 X 5 X4 X3 X2 X 1qpX 2 X4 reste, or on sait déjà qu'il divise X2 1 mencer avec le facteur 1q 1 X X2 X3 X4 X5 X6 1 En conclusion la décomposition en facteurs X6 X X4 1 est X3 X2 X 1qpX 2 1q . 3) qui sont facilement détectables et permettent de conclure. Rappelons tout d'abord la remarque utile : P K rX s de degré n. Alors P réductible ssi il est divisible par un polynôme de degré ¤ n{2. mais on 1 ou la méthode. Lemme : Soit comme P. X7 X5 1 1 1 1 0 1 1 Dans ce cas-là, on va à la pêche ce qui nécessite tout de même de K un corps et P est D'abord notons qu'il est facile de tester si un polynôme de degré ¤ 3 est irréductible, car cela équivaut à dire qu'il n'a pas de racine. est irréductible sur P1 1 0 1 0 0 1 1 1 1 0 1 0 1 il y aura susamment de facteurs irréductibles de petit degré (i.e. 2 α 0, X2 1 Dans les cas simples, soit on aura une racine dans le corps de base, soit X5 ne trouverait rien d'autre (je ne sais pas si c'est un fait général de l'algorithme de Berlekamp), car on poursuivrait avec 0 0 1 0 0 0 1 3 Décomposition sur les exemples simples 1 q. : On pourrait imaginer de continuer l'algorithme avec Le polynôme 0 1 0 1 0 0 0 de droite est de rang maximal, donc la dimension du noyau est La seconde est X3 X2 X 0 0 0 0 0 0 0 Id Ici on voit très rapidement que le système formé par les six colonnes X6 X 1 pX 8 X 6 X 5 X 4 X 3 X 2 X α qX p X 7 X 5 X 4 X 3 X 2 p α 1 qX 1 q. X8 X6 X5 pX 7 X 5 F 1 1 0 1 0 0 1 Matrice de F3 . Il faut ensuite recom4 X X 3 X 2 X 1. Avec On voit alors, par exhaustion, que sur moins de détail cette fois : unitaires de degré X7 X5 X4 X3 X2 X 1 X 9 X 6 X 1 X 12 X 6 X 4 X 3 X 1 X 15 X 6 X 5 X 4 X 2 X 1 X 18 X 5 X 3 X 2 X 1 Remarque : 2 sont : X2 F3 , les polynômes irréductibles 1, X 2 X 1, X 2 X 1. comme on est en caractéristique diérente de 2, à translation près sur la variable, dans tout polynôme unitaire de degré 2 on peut camouer le terme en X puisque X 2 aX pX 12 aq2 . . . Par ailleurs il est clair que P est irréductible ssi P pX aq l'est. Donc partant des polynômes irréductibles de degré 2 et sans terme en X 30 (il n'y en a qu'un : X2 1), on les trouve tous en susbtituant P F3) à X . On trouve ainsi X 2 (a X 1 et X 2 X 1 sans X Que veut dire être canonique ? a calcul. 3 on peut utiliser X induit la fonctions nulle sur F3. Si P est un 3 polynôme irréductible unitaire de degré 3, alors P pX X q est un polynôme de degré ¤ 2 dont la fonction associée ne s'annulle pas. Il est donc de la forme aQ avec a P F3 et Q unitaire sans racine, i.e. égal à 1 ou irréductible de degré 2. En sens inverse, partant de Q 1 3 ou Q de degré 2 unitaire irréductible, le polynôme P X X aQ est irréductible unitaire de degré 3. On trouve ainsi : Pour trouver les polynômes irréductibles de degré 3 le fait que X X3 X X3 X Alors que le mot canonique est très présent en mathématiques, on n'en trouve pas de dénition précise. Ceci est assez surprenant dans une discipline qui s'enorgueillit avec raison d'avoir pour principe de base de commencer par dénir les termes qu'elle emploie. L'absence d'une dénition ocielle est d'ailleurs l'occasion de discussions dans la communauté au sujet du concept de canonicité, que les uns utilisent abusivement comme fourre-tout, et sur lequel d'autres ont au contraire des idées personnelles très précises. 1, 1, 6 pX 3 X q p X 2 pX 3 X q p X 2 pX 3 X q p X 2 pX 3 X q p X 2 X X 1q X 3 X 2 1 , 1q X 3 X 2 X Dans certains énoncés de dénitions ou de théorèmes, on dénit explicitement un objet qui, souvent, vérie telle ou telle propriété et 1q , 1q , on le X 1, 1. par un idéal), la canonique ArX s, p1q3 3 surjection canonique d'un groupe, d'un anneau) vers son quotient base canonique d'un anneau k -espace vectoriel k n , l'injection commutatif A dans l'anneau de polynômes du etc. Dans cette note, nous voulons parler de l'autre sens qu'a ou naturel ; il s'agit d'une qualité de l'objet, pas de son nom. Plus précisément, nous proposons de discuter et illustrer l'idée suivante : on peut qualier un objet de canonique si son existence ne dépend pas de divers choix. Un point intéressant est que l'on peut discuter 1 ¸ µpdqq n{d . n | dn 1 33 C'est le cas pour la le mot canonique , celui qui exprime le fait qu'un objet est unique, vérions que les polynômes trouvés sont en nombre card I pn, q q trouve canonique. par une relation d'équivalence (resp. par un sous-groupe distingué, correct à l'aide de la formule On nomme d'un ensemble (resp. p X 3 X q p X 2 X 1q X 3 X 2 p X 3 X q p X 2 X 1q X 3 X 2 Remarque : Il y a un sens du mot canonique qui ne pose pas de problème. 1, card I p2, 3q 8. 1 32 p1q3 2 de la nature et du nombre de ces choix, comme nous allons le voir. 3 et card I p3, 3q 6 Un bon exemple introductif est celui de l'isomorphisme de bidualité pour les espaces vectoriels de dimension nie xée. Rappelons qu'il ev : E Ñ E qui envoie un vecteur x sur d'évaluation evx : ϕ ÞÑ ϕpxq. On voit que la dénition s'agit de l'isomorphisme l'application 31 de ev ne dépend pas d'un choix de base pour ne dépend pas de l'espace vectoriel E, E. De plus au sens où si u:E evE Ñ F est ev avec un isomorphisme, alors l'isomorphisme F non nul λ λ, evE à l'aide de ev au lieu de evE . ev alors que l'existence de ev phisme près est celui des iE fonctoriels Ceci légitime Par ailleurs, pour tout scalaire λ ev E à isomorphisme près, alors chaque iE formuler la notion de collection u, est égal à evF . ; mais le simple fait de nommer E dans le cas d'un isomorphisme indépendant de la base. Il tiE u est une collection d'isomorphismes indépendante vérie les mêmes λ ev montre bien certains choix qu'on peut être amené à faire ou ne pas u faire, et les discussions sur leur naturalité que cela amène. non dégénérées Dénitions. si l'on a (1) Les deux seuls corps λ2 un k -espaces n. comme suit : $ & i : E Ñ E est indépendant de la base si pour tout u P GLpE q, on a u i u i. Une collection d'isomorphismes iE : E Ñ E , pour E variable, est indépendante de E à isomorphisme près si pour tout isomorphisme u : E Ñ F , on a u iF u iE . Dénitions. x, y sur E est xupxq, upyqy xx, yy pour tout Une forme bilinéaire non dégénérée k dont tout élément λ 0 vérie 1 sont F2 et F3. Si E est un espace vectoriel de dimension 1 sur l'un de ces corps, on dénit une application E E Ñ k , px, y q ÞÑ xy Exemples. Nous allons entrer dans le vif du sujet en parlant des isomorphismes Dans la suite, tous les espaces vectoriels sont des Nous P GLpE q et tous x, y P E . Une collection de formes bilinéaires x, yE sur des E variables est indépendante de E à isomorphisme près si l'on a xupxq, upy qyF xx, y yE pour tout isomorphisme u : E Ñ F et tous x, y P E . 6 vectoriels de dimension F. dénitions ci-dessus en termes de formes, comme suit. indépendante de la base corps. Ñ Ñ E et formes bilinéaires non dégénérées x, y sur E , donnée par la formule ipxq xx, y. Il sera plus agréable d'utiliser les ev est très naturel aussi, et il y aurait un contre-argument selon lequel introduire 1 relève encore d'un petit choix. Cet exemple k u : E i:E en un sens évident. On pourrait tout de même avancer l'argument que un entier et catégories ; on parle alors d'isomorphismes par rapport aux isomorphismes On rappelle qu'il y a une correspondance entre isomorphismes nécessite de intervention, et qui ne dépend donc même pas du corps des scalaires, n¥1 tiE u indépendante de E à isomor- n'aurons pas besoin de ce langage. est un fait indépendant de notre entre un espace vectoriel et son dual. Soient est indépendant de la base. En guise de note culturelle, signalons que le langage adapté pour E dans le corps de base, l'application propriétés que choisir de ev u u ÝÝÑ E ÝÝÑ E ÝÝÑ F obtenu en transformant le fait que l'on note 1 F est clair que si 0 1 xy % 1 Un isomorphisme E u F iE si en observant par exemple que si x ae, y be, on a xy ab. le produit du corps / E O (2) Si E est un Si e E est un vecteur de base de E et k, cette forme est simplement k. k -espace vectoriel de dimension 2 sur le corps k F2 , 1. Il possède l'espace des formes bilinéaires alternées est de dimension u iF si x 0 ou y 0, x, y 0 et x y, x, y 0 et x y. On montre facilement que cette application est une forme bilinéaire Ces conditions s'expriment par la commutativité des diagrammes naturels si donc un unique élément non nul : le déterminant dans une quelconque / F base, qui dans le contexte présent ne dépend pas de la base. Pour 32 x, y P E , nous noterons detpx, yq la valeur correspondante de cette Preuve. forme bilinéaire alternée. n 1 et k F2 : la forme symétrique xx, yyE xy, (2) n 1 et k F3 : l'une des formes symétriques xx, y yE xy ou xx, yyE xy, (3) n 2 et k F2 : la forme alternée xx, y yE detpx, y q. i i Dans chacun de ces cas, le morphisme composé E ÝÝÑ E ÝÝÑ E est égal à l'isomorphisme de bidualité ev : E Ñ E . E de dimension 1 E (a) Le cas (1) n'est pas surprenant car on a en fait un résultat beaucoup plus fort : si sur F2 , E et F sont deux espaces vectoriels il existe un unique isomorphisme iE,F : E Ñ F . Ainsi, non seulement E et son dual E , mais E et n'importe quel autre espace vectoriel F ¥ 3. Soient E un espace vectoriel de dimension sont isomorphes canoniquement (ici au sens le plus fort possible). (b) Dans le cas (2), pour chaque espace vectoriel E on a deux choix naturels opposés de forme bilinéaire. Le théorème arme que chacune des deux formes s'étend en une collection indépendante de i:E n. Ñ E indépendant de x, y la forme bilinéaire non dégénérée correspondante, invariante sous GLpE q. Choisissons x P E non nul. Comme le noyau de la forme xx, y est de dimension au moins 2, il existe y P E tel que xx, y y 0 et tx, y u est une famille libre. Par ailleurs, comme x 0 il existe z P E tel que xx, z y 0. Quitte à remplacer z par z y , on peut supposer que tx, z u est une famille libre de E . Soit u P GLpE q un automorphisme qui xe x et qui envoie y sur z . On a alors 0 xx, y y xupxq, upy qy xx, z y 0, une contradiction. Cas n 2. Dans une base xée de E , on note B la matrice de la forme bilinéaire x, y et M la matrice d'un automorphisme variable u P GLpE q. Alors la propriété d'invariance xupxq, upy qy xx, y y est t équivalente à l'égalité matricielle M BM B , pour toute matrice r s t inversible M de transposée M . Notons B t u . En prenant M 1 1 1 0 0 1 puis M , on trouve r u s t 0 donc B s . 0 1 1 1 1 0 a b t En prenant maintenant M c d quelconque, l'égalité M BM B est équivalente à l'égalité ad bc 1. Ceci a lieu pour tout M si et seulement si le seul élément non nul de k est 1, c'est-à-dire k F2 . 0 1 On a alors B 1 0 dont on vérie que c'est la matrice de la forme px, yq ÞÑ detpx, yq introduite dans l'exemple (2). Cas n 1. Dans ce cas, tout automorphisme u est une homothétie de rapport λ 0. L'égalité d'invariance s'écrit xx, y y xupxq, upy qy λ2 xx, y y. Pour que cette égalité soit vériée pour tous λ, x, y , il faut et 2 il sut que λ 1 pour tout scalaire λ non nul dans k . Ceci signie que k t1u, c'est-à-dire k F2 ou k F3 . Dans ce cas, n'importe quelle forme bilinéaire non dégénérée x, y est invariante. Dans une près. Les formes bilinéaires correspondantes sont les suivantes : Commentaires. n la base. Soit E un espace vectoriel de dimension n ¥ 1 sur un corps k. Il existe un isomorphisme i : E Ñ E indépendant de la base si et seulement si n 1 et k F2 , ou n 1 et k F3 , ou n 2 et k F2 . Lorsque c'est le cas, il existe même une collection d'isomorphismes iE : E Ñ E indépendante de E à isomorphisme Théorème. Soit (1) Cas Supposons qu'il existe un isomorphisme E à isomorphisme près (et donc est vraiment canonique au sens le plus fort). Ceci est remarquable car il aurait pu se passer qu'il n'y base xée, une telle forme est déterminée par sa matrice composée ait pas de possibilité de choisir entre une forme et son opposée de k F2 il y a une seule possibilité, et si F3 il y a deux possibilités. Il est facile de vérier que les formes d'un seul scalaire non nul. Si manière compatible pour tous les espaces vectoriels. k (c) Dans tous les cas exceptionnels, comme il existe des collections in- xx, yy au lieu de xx, yyE . 2 La dernière armation du théorème est donc que ev i , c'est-à- en question sont la forme de l'exemple (1) et son opposée. dire que les isomorphismes de dualité canoniques exceptionnels four- qui ne font intervenir que la structure des espaces vectoriels en jeu nissent une racine carrée de l'isomorphisme de bidualité (voire deux, montrent qu'elles sont invariantes par tout isomorphisme dépendantes de si n1 et k E , on note i au lieu de iE et Le fait que les formes F3). xx, yy et detpx, yq soient dénies en des termes u:E Ñ F. Ceci montre que, dans chacun des cas exceptionnels, on dénit ainsi 33 une collection d'isomorphismes Le dual en dimension innie Ñ E indépendante de E à iE : E isomorphisme près. Il ne reste qu'à montrer que la composée iE iE est égale à ev. Le plus simple est de le prouver matriciellement. On xe une base B E Dans et on note B , B les bases correspondantes de les cas (1) et (2), il existe λ0 de Soient MatB,B piE q MatB ,B piE q et MatB,B pevq Ici encore on trouve que iE iE ev. 01 10 E un k -espace vectoriel de dimension innie. l'espace Ce résultat est bien connu mais il est dicile d'en trouver une démonstration dans la littérature. 1, on a bien iE iE ev. Dans le cas (3), on a un corps et vectoriel dual E n'est pas isomorphe à E . MatB,B pevq p1q. et k Nous voulons démontrer dans cette note le résultat suivant : tel que MatB,B piE q MatB ,B piE q pλq 2 Comme λ E , E . pages 244-248 de Jacobson, On le trouve démontré aux Lectures in Abstract Algebra II, édité par Springer-Verlag. La preuve de Jacobson, assez longue, est aussi valable pour les espaces vectoriels sur un corps gauche (i.e. non commutatif ). La preuve simple donnée ci-dessous est due à Andrea Ferretti. Rappelons que tout espace vectoriel possède une base 10 . 01 un corollaire du lemme de Zorn), ce qui veut dire que à l'espace vectoriel La dimension de E k pI q E teiuiPI (c'est est isomorphe des fonctions à support ni de est par dénition égale au cardinal I de dans I, k. et le résultat énoncé ci-dessus résultera de l'armation plus précise que dimpE q dimpE q. Pour revenir au thème de cette note, on peut conclure que dans le cas des isomorphismes entre un espace vectoriel de dimension nie 1 Un peu de théorie des ensembles n et son dual, la situation intermédiaire où l'on aurait un isomorphisme Ñ E qui est invariant par changement de base, mais pas par isomorphisme u : E Ñ F , ne se produit pas. C'est tout blanc ou tout On dispose de deux bonnes références qui donnent un bref aperçu i:E (Dunod) et le livre de Halmos, noir et on conclut : - si n 1 et cardpkq ¤ 3, ou si n 2 et k F2, il existe un isomorphisme canonique entre un k -espace vectoriel de dimension (Gabay) pour un exposé un peu plus complet. 1.1 L'ensemble de tous les ensembles. n - dans tous les autres cas, il n'existe pas d'isomorphisme canonique k -espace Commençons par paradoxe de Russell qui dit qu'il n'existe pas d'ensemble de tous les ensembles. En eet, supposons qu'il existe rappeler le célèbre et son dual ; entre un Algèbre Introduction à la théorie des ensembles des bases de la théorie des ensembles : l'annexe B de Lang, vectoriel de dimension n un tel ensemble et son dual ; n 1 et k F3 , on doit xx, yyE xy est-elle canonique ? éléments de E, et notons A tX P E , X R X u l'ensemble des qui n'appartiennent pas à eux-mêmes. Posons-nous la question : est-ce que A P A ? Si oui, par dénition cela veut dire que A R A ce qui est contradictoire. Si non, par dénition cela veut dire que A P A ce qui est contradictoire. On obtient donc un objet A qui Il est intéressant de noter que lorsque décider : la forme bilinéaire E ne peut exister. 34 1.2 Les cardinaux. A, B deux ensembles et z P B . Notons B pAq l'ensemble des applications f : A Ñ B telles que f 1 pB ztz uq est ni. Si A est inni et cardpAq ¥ cardpB q ¥ 2, alors cardpB pAq q cardpAq. Lemme 4. Soient A et B deux ensembles. S'il existe une bijection A Ñ B , on dit que A et B ont même cardinal et on écrit cardpAq cardpB q. S'il existe une injection A Ñ B , ou de manière équivalente (c'est facile) s'il existe une surjection B Ñ A, on écrit cardpAq ¤ cardpB q, ou cardpB q ¥ cardpAq. S'il existe une injection mais pas de bijection entre A et B , on écrit cardpAq cardpB q. Il est clair que cardpAq ¤ cardpB q et cardpB q ¤ cardpC q implique cardpAq ¤ cardpC q. Soient 1.3 Quelques calculs de cardinaux. Théorème (Cantor-Schröder-Bernstein). Si cardpAq cardpB q et cardpB q ¤ cardpAq alors cardpAq cardpB q. Preuve : Dans notre application, le point pAq et les éléments de B Notons PpAq l'ensemble des parties de A. cardpPpAqq ¡ cardpAq. Comme cardpB q ¥ 2, il existe b P B ztz u. L'application Ñ B pAq qui envoie a sur l'indicatrice de tau, dénie par f paq b et f pxq z si x a, est injective. D'après le théorème de CantorpAq ãÑ Schröder-Bernstein, il sut donc de construire une injection B p A q 1 A. Pour tout f P B , notons Sf f pB ztz uq. Comme chaque f ¤ est déterminée par sa restriction à cardpAq ¥ cardpB q, B pAq Hyp. SPP> pAqB S Ó Ó aP>AB A B ãÑ AA Lm 2 Ó A. Nous arrivons maintenant au résultat qui nous intéresse. Théorème. Soient k un corps, E un k-espace vectoriel de dimension innie et E l'espace vectoriel dual. Alors dimpE q dimpE q. En particulier, E n'est pas isomorphe à E . n ¥ 1 un entier naturel et An le produit cartésien n-uple de A. Si A est inni, alors cardpAn q cardpAq. Preuve : et compte tenu de l'hypothèse Lm 3 L'application Démonstration : Rappelons que tout espace vectoriel possède une base : c'est un corollaire du lemme de Zorn. La donnée d'une base teiuiPI de E équivaut à celle d'un isomorphisme entre E et l'espace k pI q des fonctions à support ni de I dans k : l'isomorphisme ° en question envoie x xi ei sur la fonction à support ni f telle que f piq xi . La dimension de E est égale par dénition au cardinal de I . Enn, il est facile de voir que le dual E s'identie alors à I l'espace vectoriel k de toutes les fonctions de I dans k , car une forme ϕ : E Ñ k est déterminée par sa valeur sur chaque ei et voir Lang, Annexe B, Cor. B.3.7. Lemme 3. Notons P pAq l'ensemble des parties nies de A. Si est inni alors cardpP pAqq cardpAq. Sf , on conclut avec la suite d'injections : Alors Lemme 2. Soit Preuve : seront donc les fonctions à support ni. A A Ñ PpAq qui envoie a sur tau est injective donc cardpPpAqq ¥ cardpAq. Supposons qu'il existe une bijection f : A Ñ PpAq, notons B ta P A, a R f paqu et soit a0 P A dont l'image par la bijection f est B . Si a0 P B , par dénition on a a0 R f pa0 q B ce qui est impossible. Si a0 R B , par dénition on a a0 P f pa0 q B ce qui est impossible. Donc f n'existe pas. Preuve : sera le zéro d'un espace vectoriel Preuve : voir Lang, Annexe B, Th. B.3.1. Lemme 1. z vectoriel A voir Lang, Annexe B, Cor. B.3.9. 2 Dual en dimension innie réciproquement. Notons ` le sous-corps premier de k , c'est-à-dire son plus petit Q ou un corps ni Fp . Con On note F le dual `-linéaire, Nous utiliserons les résultats classiques rappelés dans la partie précé- sous-corps ; à isomorphisme près, c'est dente sous la forme suivante. sidérons le 35 `-espace vectoriel F `pI q. isomorphe à `I . Produit semi-direct On a : cardpF q cardp`I q ¥ cardpt0, 1uI q cardpPpI qq ¡ cardpI q d'après la bijection bien connue ailleurs, comme ` t0, 1uI PpI q et le Lemme 1. Par est au plus dénombrable (i.e. de cardinal inférieur ou égal à celui de N) et I est inni, on a 1 Dénitions générales cardpI q ¥ cardp`q ¥ 2. cardpI q cardpF q. En cardpF q dim` pF q dim` pF q. Montrons maintenant que dim` F ¤ dimk E . Il sut de démontrer que pour toute famille `-libre d'applications ϕs : I Ñ `, s P S , 1 la famille ϕs ϕs : I Ñ ` k est k -libre. Considérons une combi° 1 naison linéaire (nie) nulle s αs ϕs 0 avec αs P k . Notons°tfj uj PJ une base de k comme `-espace vectoriel, et écrivons αs j αsj fj sur cette base, avec αsj P `. Pour tout i, on a : Utilisant le Lemme 4, on trouve Soit particulier 0 ¸ s,j αsj fj ϕs piq ¸ j ¸ un groupe que l'on souhaite étudier. il a un sous-groupe distingué N par étudier 1 S'il n'est pas simple, N G et on peut commencer Q : G{N . Ceci conduit aux et le groupe quotient dénitions abstraites suivantes : Dénition : Une suite exacte de groupes est une suite de groupes 1 ÝÑ N αsj ϕs piq fj (on écrit s 1 au lieu de i π ÝÑ G ÝÑ Q ÝÑ 1 t1u) dont les èches sont des morphismes de groupes tels que l'image de chacun est égale au noyau du suivant. ° piq 0 pour tout j , puisque tfj u est une base. Ceci montre que s αsj ϕs 0 comme applications de I dans `, et comme les ϕs sont `-libres, on trouve αsj 0 pour tous s, j . Finalement αs 0 donc la famille des ϕ1s est libre. On conclut en alignant ces inégalités : dimk pE q dim` pF q dim` pF q ¤ dimk pE q. donc G Plus précisément cela signie que : ϕs s αsj° (1) i (2) π est injectif, est surjectif, (3) l'image de i est égale au noyau de π. Lorsqu'on a une telle suite exacte on dit que par Q (ou de Q par N cas N est distingué dans Exemples : diédral D4 G est extension de N chez certains auteurs ; peu importe). Dans ce Les groupes G. Z{2Z Z{4Z et Z{8Z ou encore le groupe sont tous les trois extensions 1 ÝÑ Z{4Z ÝÑ G ÝÑ Z{2Z ÝÑ 1 Références Les groupes pZ{2Zq3 et le groupe des quaternions H8 sont tous les deux extensions Algèbre, Annexe B, Dunod. Halmos, Introduction à la théorie des ensembles, Gabay. Lang, 1 ÝÑ Z{2Z ÝÑ G ÝÑ Z{2Z Z{2Z ÝÑ 1 36 Rappelons que le groupe des quaternions est le groupe H8 t1, i, j, ku. C'est un sous-groupe de l'algèbre des quaternions, 1 H 2 Exercice : vériez que ceci dénit bien une loi de groupe. Soit N (resp. H ) l'ensemble des éléments de la forme pn, 1q (resp. p1, hq). Vériez que N N , H H et N θ H est PSD de N par H . Il G tel que H X N 1 et HN ( ). π : G Ñ Q a une que π s IdQ . (2) tel section, c'est-à-dire un morphisme Lorsqu'elles sont vériées on dit que par H (en abrégé PSD) et on note G est GN s: Q produit semi-direct est intéressant aussi de noter que l'action initiale de autre que la conjugaison dans le groupe ÑG de est un H . On dit aussi que la Proposition : Q G par Q. problème de l'extension la G qui sont extensions de N Ñ AutpN q qu'on note θphqpnq n'est et H (i) H est commutent, H des groupes. Alors c'est équivalent de G avec des injections et H. θ: H G, N ãÑ G, H ãÑ G qui font de Ñ AutpN q. PSD interne car on prend le engendré par deux sous-groupes. Dans le PSD externe car on part de H et N et on construit 2 Exemples Extensions d'ordre d'ordre pZ{2Zq une autre manière de décrire les PSD. θ: H N un groupe qui les contient. N H un PSD, on observe que H agit sur N par conjugaison d'où un morphisme de groupes H Ñ AutpN q. Ceci mène à morphisme N point de vue du groupe G N et Dans le cas (1) on parle plutôt de C'est un problème dicile, et les seules extensions que l'on En eet supposons avoir des groupes abstraits N (2) Un morphisme de groupes sait décrire de manière générale sont les PSD. Soit le PSD de cas (2) on parle de sont xés on appelle parfois question de retrouver tous les groupes Soient (1) Un groupe Sous les hypothèses de (1) on montre facilement que ñ (2). Réciproquement si on a une section il est facile de vérier que le sous-groupe H spQq vérie les conditions de (1). Donc (2) ñ (1). et sur se donner : Ceci prouve que (1) N H Enn, montrez (iv) le produit est un produit direct. On retiendra : N π|H est un isomorphisme, donc son inverse produit une section s : Q Ñ G. Si θ H . distingué dans N θ H , (ii) θ est trivial, (iii) N complément pour N . Preuve : N que les quatre conditions suivantes sont équivalentes : suite exacte a une section, ou qu'elle est scindée. Enn, on dit que H H , et la loi de N pn, hq.pn1, h1q pnph n1q, hh1q Ñ N Ñ G Ñπ Q Ñ 1, il existe une Les conditions suivantes sont équivalentes : (1) Il existe un sous-groupe G de la façon suivante : multiplication est situation particulièrement simple : Proposition : N θ H comme ensemble il s'agit simplement du produit ce qui explique son nom et sa notation. Étant donnée une extension action. On peut dénir un groupe noté H ainsi qu'un h n comme une et 8 3, et Si N C G, c'est un fait général que pour tout sous-groupe H G l'ensemble des produits hn (resp. des produits nh) avec h P H et n P N est un sous-groupe noté HN (resp. N H ). En fait HN N H le sous-groupe engendré par H et N . 37 4 : À isomorphisme près il y a 5 groupes nis Ce sont Z{2Z Z{4Z, Z{8Z, le groupe diédral D4 et le groupe des H8 . Voici toutes les extensions entre groupes d'ordres 2 quaternions 2 8. : c'est un exercice aussi classique qu'instructif. Z{2Z Ñ? Ñ Z{4Z Z{4Z Ñ? Ñ Z{2Z Z{2Z Ñ? Ñ pZ{2Zq2 pZ{2Zq3 x Z{2Z Z{4Z x x Z{8Z x x D4 x H8 x x x Z{2Z montre qu'un groupe extension de deux groupes assez gentils peut être assez compliqué. On y Z{2Z Z{4Z, une extension qui est produit semi-direct non trivial : D4 , et deux extensions qui ne sont même pas produits semi-directs : Z{8Z et H8 . On voit aussi que les groupes non isomorphes Z{2Z Z{4Z et Z{8Z sont extensions tous deux de de Z{4Z par Z{2Z, et de Z{2Z par Z{4Z. La colonne des extensions de Z{4Z pZ{2Zq2 Ñ? Ñ Z{2Z par trouve une extension qui est produit direct : Donc ils sont indistinguables du point de vue des extensions. Contre-exemples. Voici des exemples d'extensions non scindées. On a vu 1 ÝÑ Z{2Z ÝÑ H8 ÝÑ Z{2Z Z{2Z ÝÑ 1 Plus généralement on obtient une extension non scindée si on a un groupe non trivial : 1 ÝÑ Z En eet si l'extension était scindée, comme inclus dans le centre de Z Q, Z G de centre Z tel que Q G{Z est un groupe non trivial de centre ÝÑ G ÝÑ Q G{Z ÝÑ 1 est central le PSD devrait être un produit direct. Donc ceci contredit le fait que Z est le centre de 1 ÝÑ C G. G ÝÑ GLnpCq ÝÑ PGLnpCq ÝÑ 1 G C H avec H PGLn pCq. que H SLn pCq. Ceci est impossible En eet ici encore on quotiente par le centre, donc si l'extension était scindée ce serait un produit direct particulier SLn pCq H CG donc H X SLnpCq C SLnpCq. Comme PSLnpCq est simple on en déduit facilement PGLn pCq n'en a pas. (Voir les trois premiers exercices dans les Exercices du chapitre IV de [Per], p. a un centre alors que nir mentionnons l'extension non scindée où G est le groupe des quaternions de norme Comme iPH ou i P H , Z Q mais comme Z Z pQq est Voici une autre extension non scindée : 1 ÝÑ t1u ÝÑ G ÝÑ SO3 pRq ÝÑ 1 1. car 108). Pour H G tel que G t1u H (un complément). 1 i2 P H . Ceci est impossible. (Lire [Per] chap. VII remarque 2.2.) En eet supposons qu'il existe un sous-groupe on déduit dans tous les cas que En 38 d|n et si a n'est pas de la forme Diérents PSD. Un groupe qui est PSD de deux sous-groupes peut G S3 Z{2Z qui est produit de ses deux sous-groupes N S3 et H Z{2Z. Soit τ p12q la transposition dans N et x l'élément non 1 trivial de H , alors il est facile de voir que si on choisit pour H le sous-groupe d'ordre 2 engendré par pτ, xq on obtient une expression 1 comme PSD non trivial G N H . irréductible. l'être de diérentes façons. Considérons par exemple le groupe Déterminant. Le morphisme qui à λ P k onale Soit Dn C'est donc une CNS. Q choisi comme dans ce théorème, de sorte que le n polynôme P pX q X a est irréductible. Soit K C le corps de décomposition de P et G GalpK {Qq. Soit α une racine de P et ζ une racine primitive n-ème de l'unité, alors αqpX ζαq . . . pX ζ n1αq On voit ainsi que K Qpα, ζ q. Un automorphisme σ P G doit i envoyer α sur une autre racine ζ α pour un i P Z{nZ et ζ sur une j autre racine primitive n-ème de l'unité ζ pour un j P pZ{nZq . Soit P pX q pX associe la matrice diag- pλ, 1, . . . , 1q donne une section du déterminant de sorte que GLn pk q SLn pk q k Symétries des polygones réguliers. P a σi,j le Q-automorphisme N'importe quelle transvection de Sn Groupe ane. Soit E Sn An Z{2Z ductible ? réductible. a Si a est une puissance Lorsque n 4b4 : X 4k a. 4 4b pX 2k 4k E, alors 2bX 2 2b σi,j σk,l σi ÞÑ pi, j q : G Z{nZ pZ{nZq pour un qpX 2bX 2k kj,jl On a donc un Terminons par un très beau ré- dit que toute extension de groupes nis 1 ÝÑ A ÝÑ G ÝÑ Q ÝÑ 1 π avec d|n k 2 2b |A| et |Q| premiers entre eux est scindée. Notons que pour H G rG : As |Q|. En eet si H est un tel sous-groupe alors kerpπ|H q A X H est trivial car |A| et |H | sont premiers entre démontrer ce théorème il sut de trouver un sous-groupe alors il est d'ordre égal à il peut aussi se produire un gag si k σi,j pζ q ζ j et sultat de théorie des groupes, dont la preuve est dicile. Ce théorème Quand ce polynôme est-il irré- d-ème ainsi déni : Théorème de Schur-Zassenhaus. GApEq TpEq GLpE q Xn σi,j donne un section un espace ane de direction Groupe de Galois de K Il est immédiat de vérier que isomorphisme Signature. de σi,j pαq ζ i α On a Z{nZ Z{2Z de la signature d'où 4b4 lorsque 4|n, alors X n a est eux, donc q π|H est un isomorphisme, d'où le résultat. Q est un p-groupe, car alors il sut de choisir pour H un p-Sylow de G. Ainsi dans A4 le sous-groupe V t1, p12qp34q, p13qp24q, p14qp23qu est un sous-groupe 2 distingué isomorphe à pZ{2Zq et le quotient est Z{3Z. Il en découle que A4 V Z{3Z. En particulier la démonstration est simple si Le théorème 6.9.1 de [Lan] arme que dans tous les autres cas le soit k un corps et n ¥ 2 un entier, a un élément non nul de k, alors si a n'est une puissance dème pour aucun polynôme est irréductible : 39 L'algèbre des quaternions Pour démontrer le théorème de Schur-Zassenhaus on observe d'abord que de manière générale le nombre de conjugués sous-groupe N H G est égal à l'indice rG : Ns g 1 Hg d'un du normalisateur NGpH q. En eet le groupe G agit transitivement sur l'ensemble des conjugués de H, et le stabilisateur de H est N. 1 Dénition On fait une récurrence sur |G| et |A|. Dans |G| |A| 1 il n'y a rien à dire. Rappelons qu'il sut de trouver un sous-groupe H G d'ordre égal à rG : As. Soit p un facteur premier de A, S un p-Sylow de A, N NG pS q. Alors S est aussi un p-Sylow de G et NA pS q N X A. Les p- Preuve (esquisse) : le cas Sylow de G (qui sont conjugués à S) sont tous dans A Pour dénir l'algèbre des quaternions riel de dimension une application 4 R-bilinéaire H H Ñ H neutre, en posant : donc d'après i2 l'observation précédente : rG : N s rA : N X As On en déduit rN : N X As rG : As. Si N X A A, par l'hypothèse de récurrence appliquée à pN, N X Aq le groupe N contient un sous-groupe d'ordre rN : N X As rG : As. Cela fournit un sous-groupe de G ij ture de qui répond à la question. R N h1 zh [Per] Perrin, Cours d'Algèbre, i, j, k est élément ; ; jk kj i . H d'une struc- associative. H engendré par 1 est noté simplement est noté P H engendré ; il n'est pas stable par multiplication. Un R est dit réel et un quaternion de P est dit imaginaire évidemment H R ` P donc on peut parler de la partie pur. On a réelle et de la partie imaginaire d'un quaternion. L'algèbre H n'est pas commutative ; son centre noté sous-algèbre engendrée par Il y a sur bi cj dk H une 1, c'est-à-dire conjugaison Z pHq R. qui est dénie ainsi : alors son conjugué est q Z pHq si a bi cj dk. q est la a On vérie aisément que c'est un anti-automorphisme, c'est-à-dire que c'est un q1 q2 q2 q1 . Dit autrement, H et l'algèbre opposée à H, c'est-à-dire l'algèbre H dans laquelle le produit de deux éléments q1 et q2 est par dénition q2 q1 (produit dans H). Soit un quaternion q P H. Il est facile de voir que q P R ssi q q , et q P P ssi q q . Mais il existe une autre caractérisation automorphisme d'espace vectoriel et que la conjugaison est un isomorphisme entre cohomologie des groupes, théorie qui Bibliographie Dunod. R-algèbre vecto- On dénit quaternion de va au-delà du programme de l'Agrégation. [Lan] Lang, Algèbre, ; 1 ; c'est une sous-algèbre. Le sous-espace vectoriel de par commute avec ce cas particulier, fait appel à la ji k R-espace t1, i, j, ku. pour laquelle j 2 k2 1 ik ki j Le sous-espace vectoriel de S donc est dans Z . Par l'hypothèse de récurrence appliquée à pH {Z, S {Z q il existe un sous-groupe K H contenant Z avec rK : Z s rG : As. On s'est ramené à résoudre le problème pour pK, Z q i.e. au cas où A est un p-groupe central abélien. La conclusion de la preuve dans donc on xe un Il est facile de vérier que cette multiplication munit X A A alors rG : N s 1 donc S est distingué dans G. Par l'hypothèse de récurrence appliquée à pG{S, A{S q il existe un sous-groupe H G contenant S avec rH : S s rG : As. Soit Z 1 le centre de S , un petit calcul montre que Z C H : si z P Z alors h1 zh P S et h1 zhs h1 z phsh1 qh h1 phsh1 qzh sh1 zh Si H, et une base que l'on note des quaternions réels et imaginaires purs, un peu plus surprenante et purement algébrique. Précisément, un simple calcul montre que Ellipses ou ENSJF. q 40 P R ssi q2 P R¥0, et q P P ssi q2 P R ¤0 . Notons à ce propos que la relation d'ordre total de R ne s'étend pas à H. 2.3 De ce fait, la notation ¥ 0 est ambigüe et c'est pourquoi nous préférons écrire q P R¥0. On dénit ensuite la norme d'un quaternion q P H par N pq q qq . On vérie que si q a bi cj dk alors N pq q a2 b2 c2 d2 . En particulier N pq q P R, N pq q N pq q, et N pq q 0 si et seulement 1 q est inverse à gauche si q 0. Il s'ensuit que si q 0, alors N pq q q et à droite pour q. Donc H est ce que l'on appelle une division ou encore parfois un corps gauche. multiplicative R . N :HÑR Le fait que le corps H Étant donné H contenant R, que nous allons calculer. Notons K le sous-corps de H engendré par q , c'est le corps des polynômes en q , qui est monogène donc évidemment commutatif. rH : Rs rH : K s rK : Rs rZ pqq : Rs rZ pqq : K s rK : Rs. Il s'ensuit que rK : Rs vaut 1 ou 2, puis que rZ pq q : Rs vaut aussi 1, 2 ou 4. Si q P R, on a K R et Z pq q H. Sinon, q n'est pas central, donc Z pq q H. On a rZ pq q : Rs rK : Rs 2. Dans ce cas Z pq q est un corps commutatif isomorphe à C. Si on écrit q r tp avec r la partie réelle de q et t N pq rq, on a p2 1 donc on dénit un isomorphisme de R-algèbres explicite f : C Ñ Z pq q en posant f piq p. Ñ et soit non commutatif introduit parfois Nous essaierons de les mettre en lumière au fur et à mesure. 2 Sous-corps de H L'équation X2 10 Notons qu'en particulier, G le sous-groupe de H formé des quater2 note que q 1 ssi on a simultanément monogène. Dans ce qui suit, on notera nions de norme 1. On S2. sphère 2.4 q de q, en analogie avec le cas complexe. Pour les quaternions non réels, une autre écriture nous sera aussi utile : partant de la décomposition en partie réelle et partie imaginaire q C-algèbre C-algèbre sur doit être un élément de carré tp où t N pqq et forme polaire R-algèbre r q1, on peut considérer la forme polaire de q1 et obtenir q r tp où r P R, p P P X G, t N pq rq . 41 H sur de di- H est donnée par un morphisme Un tel morphisme est déterminé par l'image de C-algèbre Formes polaires Cette écriture sera appelée la Structures de C Ñ H. commutatifs, est prise en défaut ici. p P G. elle-même n'est pas Ceci est à comparer au fait que toute Une structure de En particulier, on constate que la nitude du nombre de Tout quaternion non nul peut donc s'écrire R-algèbre H théorème de l'élément primitif. racines d'un polynôme, phénomène classique de la théorie des corps 2.2 la mension nie qui est un corps commutatif est monogène, d'après le P R¤0 et q P G. D'après ce que l'on a dit plus haut, cela veut donc dire que q P P X G. L'espace vectoriel euclidien P est de dimension 3 et P X G est sa sphère unité. On obtient donc que l'équation X 2 1 0 possède dans H un ensemble de solutions isomorphe à la q2 On a les formules de produit des dimensions d'espaces vectoriels certaines subtilités par rapport à la théorie des corps commutatifs. 2.1 P H, on dénit le commutant de q, noté Z pqq, comme x P H tels que qx xq . C'est un sous-corps de On a donc une application H q étant l'ensemble des quaternions algèbre à et un morphisme de groupes induit Commutants sur H i par f, f : qui 1. On voit donc que les structures de P X G. sont en bijection avec Une remarque sur la transposée d'une matrice Démonstration : bien que l'on ait fait des eorts pour obtenir un énoncé sur les endomorphismes, la démonstration est matricielle. Vérions qu'on a bien traduit notre problème initial. ¥ 1 un entier, E un k-espace vectoriel de dimension n. C'est un fait classique que toute matrice M P Mn pk q est Soit k un corps, ϕ f et par P la matrice ce fait et nous le démontrons. t Il n'est pas évident de comprendre ce que cet énoncé matriciel signie pour les endomorphismes. En eet, l'énoncé analogue mène à Comme f f et donc g:E E de sorte qu'on ait f gf g 1 . On a alors Ñ g E Dans ce cas, l'isomorphisme E. f g f M M 1 mi,j δi¥2 δj ¤n1 δi,j pP M qi,j ptM P qi,j donne c'est-à-dire comme à une forme bilinéaire E , en se souvenant que formes bilinéaires b : E Ñ k et morphismes g : E Ñ E se correspondent via gpxq bpx, q et bpx, y q pg pxqqpy q. En termes de la forme bilinéaire non dégénérée b associée à g , la relation f gf g 1 fournit : pour tous x, y dans E, bpf pxq, y q bpx, f py qq . b. 0 ... .. . .. . 0 b1 . . . ņ δj ¤n1 pi,j M tM P , 1 δj,n pi,k bk 1 b2 . δj,n bi . δi¤n1pi L'égalité des coecients ņ 1,j k 1 On en déduit que pi,j 1 δi,n pk,j bk . k 1 pi 1,j à chaque fois que ceci a un sens, voit donc que la donnée de q2 , . . . , q2n tels que pi,j qi j k1 qk ibk pour 1 ¤ i ¤ n 1. On q2 , . . . , qn 1 quelconques détermine P , P ainsi obtenues sont symétriques. Enn c'est-à-dire qu'il existe des scalaires pour tous Il y a même un petit bonus, car il se trouve que non seulement toute matrice PM 0 .. 1 bn 0 non dégénérée sur est autoadjoint pour Ceci signie que satisfaisant cette égalité. Commençons par le cas où g E f P / E g a est une matrice compagnon : /E la et sa transposée sont semblables et conjuguées par une ma- symétrique ne représente pas un changement de Plutôt, il faut penser à Dit autrement, X, Y . E M trice symétrique. Il s'agit donc de trouver une matrice inversible et Sauf à utiliser, pour conjuguer, un le diagramme commutatif : base dans M l'on désigne par pM X qP Y tXP M Y pour tous vecteurs colonnes n'agissent pas sur les mêmes espaces, on ne peut les conjuguer l'un en l'autre... isomorphisme Ñ E et son dual f : E Ñ E . E et que de ϕ, qu'on signie, si l'on xe une base de matrice de semblable à sa transposée. Dans cette note, nous tentons d'expliquer f :E f est autoadjoint pour une forme bilinéaire symétrique non dégénérée n considérer un endomorphisme Dire que est semblable à i, j , et que qn i 1 °n sa transposée, mais en plus, la matrice de passage peut être choisie et que toutes les matrices symétrique. il est clair que l'une de ces matrices est inversible, car si l'on prend Nous pouvons nalement exprimer ceci sous la forme q2 qn 1. d'un bel énoncé et le démontrer : Proposition Soit f un endomorphisme de E . Alors, il existe une forme bilinéaire symétrique non dégénérée sur E telle que f est au- 0 et qn 1 1, on trouve une matrice de déterminant Dans le cas général, M A1N A où N avec pour blocs des matrices compagnon toadjoint pour cette forme. Frobenius). Pour chaque 42 i choisissons Qi est diagonale par blocs Ni (forme normale de inversible symétrique telle Quelques remarques sur les anneaux Z{nZ tNiQi. Soit Q la matrice diagonale par blocs de blocs Qi, on t t vérie que P AQA est inversible symétrique et que P M M P . Qi Ni Le contenu de cette note peut servir dans les leçons : N.B. On peut s'en sortir aussi avec la réduction de Jordan, mais il faut alors passer par une clôture algébrique de k et ensuite faire - Groupes nis. Exemples et applications. quelques contorsions pour justier que le résultat vaut tout de même sur k. - Groupe linéaire d'un e. v. de dimension nie GLpE q. C'est donc un exemple où la réduction de Frobenius est plus ecace, car, contrairement à la réduction de Jordan, elle ne nécessite - Anneaux aucune hypothèse sur le corps de base. f scalaire hermitien). est autoadjoint (et idem si Z{nZ. k C, pas de produit Exemples et applications. - Méthodes combinatoires, problèmes de dénombrement. non dégénérée fournie par le résultat ci-dessus ne peut pas toujours 1 Structure de être choisie positive. Il sut de prendre pour contre-exemple un endomorphisme non diagonalisable, puisque tout endomorphisme autoadjoint pour un produit scalaire (ou produit hermitien) est diag- E R2 et l'endomorphisme (semis- I (notez que I2 1). 1 0 1 0 Les matrices P vériant PI tIP P a b b a Généralités 1.2 Structure de . 2 k -ièmes 2 Puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2.2 Carrés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 GLr pZ{nZq et SLr pZ{nZq SLr pZq Ñ SLr pZ{nZq . . . . . . . . . . 4 3.1 Nombre d'éléments de . . . 4 3.2 Surjection . . . 5 1 Structure de Z{nZ 1.1 la forme associée n'est jamais un produit scalaire. Sur le groupe abélien a2 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Z{pα Z 2.1 0, et on vérie que sa signature est p1, 1q pour toute valeur de pa, bq. Donc La forme correspondante est non dégénérée ssi 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Matrices à coecients dans Z{nZ sont les matrices de la forme Z{nZ 1.1 2 Puissances dans Z{nZ simple et non diagonalisable) de matrice Applications. - Opérations élémentaires sur les lignes et les colonnes d'une matrice. Dit autrement, la forme bilinéaire symétrique onalisable. Par exemple soient sous-groupes de - Anneaux principaux. Applications. Remarque Si k R, il n'existe pas en général de produit scalaire euclidien pour lequel E, Applications. b2 sible. Généralités Z{nZ, En eet, un produit il n'y a qu'une structure d'anneau pos- ab est une somme a a avec b termes, donc toute multiplication est une itération nie d'additions et la multiplication est déterminée par l'addition. Dit autrement, la structure de l'anneau Z{nZ est déterminée par sa structure de groupe additif. Ceci se reète aussi sur les éléments 43 inversibles de l'anneau, qui sont les générateurs du groupe additif, et On peut alors écrire sur les idéaux, qui sont les sous-groupes additifs. écriture est unique. Un autre fait notable est que dans l'anneau dans tout anneau ni A, x P Azt0u, donne un endomorphisme de groupe abélien est surjectif, alors xy 1 est dans l'image, donc il la multiplication par 2 Puissances dans Z{nZ mx : A Ñ A. Si mx existe y P A tel que 1 et x est inversible. Si mx n'est pas surjectif, alors il n'est pas 2.1 A est ni) et donc il y a un élément non nul y dans le noyau. Alors, xy 0 et x est un diviseur de zéro. α1 α Soit n p1 . . . pr r la décomposition en facteurs premiers de n. La structure algébrique de l'anneau Z{nZ est pour l'essentiel gouinjectif (car Z{nZ Z{pα1 1 Z Z{pαr r Z Structure de Ñ Z{nZ telle que ϕpxq xk . Cette α α application est multiplicative. Soit n p1 . . . pr la décomposition Preuve : Z{pα Z. A Z{pα Z. Une très bonne manière de se représenter les éléments de A est d'utiliser l'écriture en base p : pour tout x P A, il existe des entiers uniques 0 ¤ xi ¤ p 1 tels que x x0 x1 p x2 p2 xα1 pα1 . Si un élément de A est écrit ainsi, on a x P A ssi x0 0, ou encore, ssi x R ppq. En α particulier, on voit que si on note π : Z{p Z Ñ Z{pZ la surjection canonique, alors x est inversible dans A si et seulement si π pxq est inversible dans Z{pZ. (En général, si f : R Ñ S est un morphisme sorte que 0 pp α 1 Ceci permet de dénir la x A r Par le théorème des restes chinois, on a 1 r est bijective si et seulement si pour tout ramène au cas où dans pα . Z{pαi i Z i, l'application est bijective. Ceci nous x est inversible, alors ϕpxq est inversible, c'est-àppq. Si x n'est pas inversible, il est dans ppq et k k donc ϕpxq x est dans pp q. (Pour le dire autrement, l'application ϕ multiplie la valuation p-adique par k de sorte que les éléments de l'image ont une valuation multiple de k .) On voit donc que si α ¥ 2, l'élément p P A n'est pas dans l'image de ϕ. Donc α 1 si ϕ est Soit x P Z{ n k pα Z. Si dire qu'il n'est pas dans ppq est bijectif. L'application forment une chaîne : ϕ envoie 0 sur 0 et sa restriction à morphisme de groupes multiplicatifs. pZ{pZq est un Il reste à voir quand celui- pZ{pZq Z{pp 1qZ et ϕ s'identie, comme endomorphisme du groupe additif Z{pp 1qZ, à la multiplication par k . Celle-ci est bijective ssi k est premier à p 1. q pp q ppq A . ci est bijectif. 2 valuation p-adique n. d'élévation à la puissance d'anneaux commutatifs et unitaires, l'image d'un inversible est in- A A \ ppq. ϕ Z{nZ 1 Z{pα1 Z Z{pαr Z. Si l'on décrit ϕ k k via cet isomorphisme, il est clair que ϕpx1 , . . . , xr q px1 , . . . , xr q, de Décrivons donc plus en détail l'anneau versible, mais la réciproque n'est pas vraie.) De plus, l'idéal ϕ : Z{nZ en facteurs premiers de Z{pα Z Par ailleurs, les idéaux de Notons un isomorphisme égal à l'idéal des éléments nilpotents, et on a k -ièmes k ¥ 2 et n ¥ 2 deux entiers. Alors, l'application Z{nZ Ñ Z{nZ d'élévation à la puissance k est bijective si et seulement si tous les facteurs premiers p de n sont de multiplicité 1 et tels que p 1 est premier avec k . du théorème des restes chinois : et par la structure particulière des facteurs Puissances Proposition : Soient vernée par la décomposition en produit donnée par l'isomorphisme 1.2 pk u, où u est inversible dans A, et cette les éléments non nuls sont soit inversibles, soit diviseurs de zéro. En eet, pour x Z{nZ, comme d'ailleurs x d'un élément non nul P A comme étant le plus grand entier k ¤ α 1 tel que x P ppk q. 44 Or 2.2 Proposition : Si Le résultat précédent dit que l'application d'élévation au carré (k 2) p est un nombre premier impair, le nombre de carrés dans A Z{pα Z est égal à Carrés dans Z{nZ n'est bijective que lorsque n 2. 1 les carrés forment un sous-ensemble strict, que l'on va dénombrer, généralisant le résultat correspondant pour Z{pZ avec p premier. Ici Z{pαi i Z. Ceci nous pα et nous citerons le résultat dans ce cas. Nous ne traiterons que le cas où p ¥ 3, mais le cas où p 2 se traite ramène au cas où n si α 2β groupe des inversibles). Lemme : Soit p un nombre premier impair et α ¥ 1 un entier. (i) Le cardinal de pZ{pα Zq2 , ensemble des carrés des éléments inversibles de Z{pα Z, est égal à pα1 p1 . Preuve : (ii) Soit i un entier tel que i ¤ α. Alors, la multiplication par pi induit une injection de groupes abéliens Z{pαi Z ãÑ Z{pα Z et l'image de pZ{pαi Zq2 est égale à pi pZ{pα Zq2 . (iii) Le cardinal de pi pZ{pα Zq2 est égal à pαi1 p2 1 . p est impair, Z{pα1 pp 1qZ. et 2 pα1 p2 1 . pi pαi , de Si 2 divise p 1, l'image est donc le sous-groupe 2, d'indice 2. Donc le cardinal de pZ{pα Zq2 est x tion ainsi : est clair que pi annulés par pi . x0 x1 p q (iii) D'après (ii) le cardinal de p { q q pi pZ{pα Zq2 pZ{pαiZq2, d'où le résultat d'après (i). p { est un carré si et seulement si A si α 2β A2 \ p2 A2 \ p4 A2 \ \ p2β A2 si α 2β compte du fait que A 1 si q ¥ α 2β , 0 p2β 1 1 p2k A2 est impair. et en tenant p1 2 p2β 3 p1 2 α p est impair. p1 2 Je ne connais de référence ni pour la description de nombre de carrés de 45 est pair, P A est un carré, on trouve que le nombre de l'application d'élévation à la puissance est pair est et l'expression similaire si Références : est égal à celui de i est A2 \ p2 A2 \ p4 A2 \ \ p2β 2 A2 On peut décrire cette applica- x En utilisant le lemme qui donne le cardinal de xα i 1 pα i 1 on associe α i 1 α iZ 2 xα i 1 p . L'image de Z p 2 . C'est aussi pi Z pα Z 2 , puisque dans l'écriture xα 1 pα 1 2 les termes xj pj avec j α i sont x x1 p à px 0 i αi Zq est p pZ{p i p px 0 x 1 p pi x P A est non nul, il s'écrit de manière unique sous la 0 ¤ i ¤ α 1 et u R ppq, c'est-à-dire u inversible est un carré. En d'autres termes, l'ensemble des carrés non nuls dans lui-même est égal à l'idéal engendré par d'où la première assertion. p2β q pi u avec carrés dans Z{pα Z p2 1 est impair. (ii) Il est immédiat de voir que le noyau de la multiplication par p2β 1 q dans Comme strict engendré par u dans pZ{pαZq Z{pα1pp 1qZ et l'élévation au carré s'identie à la multiplication par x A. Il forme dans 2 (i) Comme p1 p1 2 1 de la même manière (la seule diérence provenant de la structure du Preuve : p3 si α 2β est pair, et encore, en utilisant le théorème chinois, le nombre de carrés est le produit des nombres de carrés dans des anneaux p1 pp 2 Donc en général, Z{nZ. k -ième, ni pour le calcul du 3 Matrices à coecients dans Z{nZ Soit r ¥ Passons au cas général. le morphisme de réduction. 1 un entier. aux groupes linéaires Dans ce paragraphe, nous nous intéressons GLr pZ{nZq et SLr pZ{nZq. ssi Nous utiliserons les Ñ B est un morphisme d'anneaux commutatifs et uniy a une application Mr pAq Ñ Mr pB q entre les ensem- bles de matrices carrées de taille r, notée encore er, obtenue en associant à une matrice f pM q pf pmi,j qq. Puisque f M f pour simpli- pmi,j q la matrice est un morphisme d'anneaux et que l'addition et la multiplication des matrices s'expriment par des additions et des multiplications entre les coecients des matrices, cette application f : Mr pAq Ñ Mr pB q est un morphisme d'anneaux. P ν : GLr pZ{ GLr pZ{pZq et qÑ Ñ Z{pZ, Rappelons-nous que est inversible (voir 1.2). x ÞÑ x x est inversible Nous allons voir que le morphisme GLr pZ{pZq pα Z Z{pα Z est surjectif. qu'on considère une matrice N P En eet, si Mr pZ{pα Zq obtenue en relevant de manière arbitraire les coecients de M , on a detpN q detpM q qui est inversible. Donc detpN q est inversible, α i.e. N P GLr pZ{p Zq et N est un antécédent pour M . On regarde maintenant le noyau H kerpν q. C'est l'ensemble des matrices Id N où N est à coecients dans ppZ{pα Zq Z{pα1 Z. Comme les 2 α1 qr2 . Finalement matrices ont r coecients, on trouve |H | pp | GLr pZ{pαZq| | GLr pZ{pZq|.|H | et ceci donne le résultat annoncé. M f : A taires, il x induit remarques simples qui suivent. Si On notera Puisque le déterminant d'une matrice est lui aussi un polynôme en les coecients de la matrice, on a découle que et f detpf pM qq f pdetpM qq. Il en GLr pAq Ñ GLr pB q SLr pAq Ñ SLr pB q. Preuve : Par ailleurs, dans le cas où l'anneau des coecients des matrices Mr pA B q Mr pAq Mr pB q, GLr pA B q GLr pAq GLr pB q et SLr pA B q SLr pAq SLr pB q. Pour étudier GLr pZ{nZq et SLr pZ{nZq, utilisant le théorème des α restes chinois on est ramené au cas où n p . GLr pZ{ est un anneau produit, il est clair que 3.1 Nombre d'éléments de GLr pZ{nZq et | SLr pZ{pαZq| Proposition : On a pq . . . ppr pr2 qpr1 . induit des morphismes de groupes On q Ñ pZ{ pα Z considère q . pα Z le ppα1qpr morphisme 2 1q ppr 1qppr déterminant Il est surjectif, car tout det : q x P pZ{ est px, 1, . . . , 1q. Il pα Z le déterminant d'une matrice de dilatation diagonale s'ensuit que le cardinal du noyau, le groupe spécial linéaire, est α r pZ{p Zq| | SLr pZ{pαZq| | GL . pα1 pp 1q SLr pZ{nZq Compte tenu de la proposition précédente, ceci mène au résultat Proposition : On a annoncé. | GLr pZ{pαZq| ppα1qr ppr 1qppr pq . . . ppr pr1q. 2 Preuve : Références : α 1. Dans ce cas, l'anneau de Z{pZ. Une matrice est dans GLr pZ{pZq Commençons par le cas coecients est le corps k Le calcul du cardinal de GLr pZ{pZq et d'autres groupes linéaires sur les corps nis est fait dans Perrin [P]. Le calcul du cardinal de SL2 pZ{nZq peut être trouvé dans [FGN2], exercice 3.23 (lire la n de la correction). ssi ses vecteurs colonnes forment une base. Le premier vecteur doit être non nul, il y a donc pr 1 façons de le choisir. Le deuxième 3.2 vecteur ne doit pas être dans la droite engendrée par le premier, il pr p façons de le choisir. En continuant | GLr pZ{pZq| ppr 1qppr pq . . . ppr pr1q. y a donc ainsi, on trouve Surjection SLr pZq Ñ SLr pZ{nZq On peut se poser la question de savoir si toute matrice inversible à coeciens dans 46 Z{nZ peut être relevée en une matrice inversible à co- ecients dans Z. Mais ceci est presque tout le temps faux, pour la rai- est une matrice dans Z{nZ est plus gros que le groupe clair qu'une matrice de GLr pZ{nZq de distinct de 1, ne peut pas être relevée SLr pZq qui relève A. son que le groupe des inversibles de des inversibles de Z : il est déterminant inversible, mais dans GLr pZq. SLr pZq surjectif. SL1 pZ{nZq démonstration donnée ici est la reproduction dèle de celle que l'on Ñ SLr pZ{nZq est trouve en pages 20-21 du livre de Shimura [Shi]. Dans le cas 1 b1 1 b , X 1 .. . 1 0 a2 1 1 .. 1 A1 Une des raisons de l'importance de ce théorème provient de l'étude 1 1 a2 . des .. Ce groupe intervient dans l'étude des formes modulaires, qui sont l'un des ingrédients de la preuve du théorème de Fermat. Vous trouverez , plus de détails sur tout cela dans le livre d'Hellegouarch [H]. Références [FGN2] S. Francinou, H. Gianella, S. Nicolas, Mathématiques Oraux X-ENS, Algèbre 2, Cassini. . . [H] Y. Hellegouarch, Wiles, Masson, 1997. [P] D. Perrin, B 1 a1 U 1 W 1 0 C Invitation aux Mathématiques de Fermat- Cours d'Algèbre, Ellipses. [Shi] G. Shimura, alors facilement que 1 Exercices de Introduction to the Arithmetic Theory of Automorphic Forms, Princeton University Press, 1971. detpAq 1 pnq, on voit que W U AV X A1 pnq. Par l'hypothèse de récurrence, la matrice carrée de taille pr 1, r 1q en 1 bas à droite de A se relève en une matrice C P SLr 1 pZq. On vérie a1 b sous-groupes de congruence de SL2 pZq 1 et des Γpnq ker SL2 pZq Ñ SL2 pZ{nZq . 1 0 a1 a2 groupes fuchsiens tels que le sous-groupe : 1 Comme 2, 204, et dans le livre d'Hellegouarch [H], chapitre 5, 3, p. 295. r. Comme SL1 pZq r 1. Supposons-le vrai On fait une récurrence sur considérons les matrices W r la preuve du théorème se trouve aussi dans [FGN2], exercice 3.23, p. 1, le résultat est clair pour pour l'entier r 1, et soit A P Mr pZq une matrice carrée telle que detpAq 1 pnq. D'après le théorème des invariants de similitude, il existe deux matrices U, V dans GLr pZq telles que U AV est une matrice diagonale, d'éléments a1 , . . . , am . Posons b a2 . . . am et Ce théorème est une jolie application du théorème des invariants de similitude, sous forme matricielle. La Le théorème suivant est donc assez surprenant : Théorème : Le morphisme de réduction Preuve : Remarques et références : 1 1 X V 0 47 un M n {n! le critère de d'Alembert pour les séries. Ici un 1 {un M {n 1 tend vers 0, donc on a convergence de la ° série M n {n! et il en découle que la série de fonctions converge normalement sur K . L'exponentielle complexe On applique à D'un point de vue historique, les concepts familiers d'angle, cosinus, sinus, exponentielle, et même le nombre π qui est au départ de La propriété fondamentale de l'exponentielle est la suivante : cette aventure, sont apparus de manière plus chaotique que ce que Théorème 1 Pour tous nombres complexes l'enseignement de collège et lycée peut laisser croire. Dans ce petit manière tout à fait diérente, en tirant prot du développement de ème l'analyse et de ses fondations rigoureuses au 18 ème , 19 ème et 20 siè- Démonstration : cles. Cette présentation met l'exponentielle sur le devant de la scène. Le cosinus, le sinus et le nombre π ne sont dénis qu'ensuite, à partir et . Pour que ce texte soit lisible avec des connaissances légères, un es et tions holomorphes ou le calcul diérentiel avancé (théorème des foncCependant, un peu de topologie est des nombres complexes de module 1. ¸ Ceci p q n même au niveau L3) qui ont été réunis dans la dernière partie, qu'il est possible de ne pas lire. 1 Dénition et principales propriétés alors Soit ¸ M |z|n ¤ ¸ sup ¥ P n 0 z K n ¥ z {n! est normalement n! ¥ n 0 pour tout z ņ p 0 sp tnp p! pn pq! es et Démonstration : ¥ n 0 p q n sp tq . p! q! °n¥0 ps ņ 1 n! p0 n p np s t p tqn {n! es n!1 ps t qn , t. P K. La conjugaison complexe est une application linéaire, donc continue. Il en découle que le conjugé de n 0 |z| ¤ M ¸ Lemme 1 Pour tout z P C, on a exppz q exppz q. C. Sa somme est notée exppzq ou tel que ¸ Voici une propriété élémentaire de l'exponentielle, utile pour la C, une partie est dite ouverte si elle est réunion de disques ouverts D pz0 , r q tz P C, |z z0 | r u. La donnée de ces ouverts dénit une topologie sur C. convergente sur tout compact K ez . ¥ n! n¥0 n! suite : Dans le corps des complexes Démonstration : sp tq p! q! donc nalement Proposition 1 La série de fonctions ¸ sn ¸ tn Par ailleurs, en utilisant la formule du binôme, nécessite quelques arguments plus sophistiqués (abordables tout de ° K un compact qui contient s et t. Pour s es est absolument convergente, et idem pour n 0 inévitable pour démontrer que l'exponentielle induit un paramétrage U t. D'après le théorème sur le produit de Cauchy on a grand soin est mis pour éviter tant que possible la théorie des fonc- périodique du cercle es Soit xé, la série qui dénit de celle-ci. tions implicites notamment). s, t on a es et En particulier l'exponentielle dénit un morphisme de groupes exp : C Ñ C . texte, nous expliquons comment on peut présenter ces concepts de à-dire le conjugué de la limite des sommes partielles est égal à la limite des sommes partielles exppz q. On a ° R- exp pzq, c'est° n n¤N z {n!, n ¤ z {n!, c'est-à-dire à n N Le théorème 1 exprime une propriété algébrique, mais nous allons Mn . n! voir que celle-ci a un pendant analytique tout aussi fondamental. Commençons pas le cas réel : 48 : C Ñ C satisfaisant la propriété suivante : pour tout z P C, la fonction g : R Ñ C telle que g ptq f ptz q est dérivable et vérie Proposition 2 La restriction de l'exponentielle à R est de classe C 8 , de dérivée pexpR q1 expR , et dénit un isomorphisme de groupes expR : R R . Démonstration : Par dénition expR ex h x, h " est développable en série en- 8 tière au voisinage de tout point, donc elle est de classe C . le théorème 1, pour Théorème 2 L'exponentielle est l'unique fonction f D'après réels on a exeh exp1 h2 {2 h pour une certaine fonction . . . q ex ex h Démonstration : D'après le théorème 1, pour t, h réels on a ept hqz etz ehz etz p1 hz h2 z 2 {2 . . . q etz zetz h h2 ϕpt, h, z q h2 ϕpx, hq ϕ dépendant de manière C 8 de h. Alors le calcul de la dérivée par taux d'accroissement fournit immédiatement que la valeur de la dérivée en x est pour une certaine fonction ex . ln : R Ñ R dénie par lnpxq considère ensuite la fonction ³ x On 1 dt . Cette fonction est dérivable et par dénition ln pxq 1{x pour 1 t tout x ¡ 0. isant cela, on vérie que g 1 ptq zetz , f pxq x expp lnpxqq , , g pxq lnpexppxqq x . g ptq aetz . f pz q g p1q ez . et exp de h. Util- satisfait la propriété annon- f une fonction vériant cette propriété. Comme g p0 q 1, on trouve g ptq etz puis Théorème 3 L'application exp : C Ñ C est surjective. Une raison pour cela est que l'ensemble d'arrivée Avant de passer au cas complexe, prenons le temps d'un commen- f : C C8 tz gptq, il vient immédiatement h1 ptq zetz gptq Posons hptq e tz 1 e g ptq 0 pour tout t P R. Donc h est constante : hptq a, f 1 pxq g 1 pxq 0 pour tout x. Donc ces fonctions sont constantes, f pxq f p1q 1 et g pxq g p0q 0. Ceci signie que expR et ln sont des bijections réciproques l'une de l'autre, donc expR est un isomorphisme de groupes d'inverse ln. Une fonction dépendant de manière zgptq et de plus gp0q 1. Réciproquement soit Deux calculs de dérivée montrent que taire. ϕ f cée puisque le calcul de la dérivée par taux d'accroissement fournit Soient les fonctions dérivables f :R ÑR g:RÑR g 1 ptq zg ptq g p0 q 1 . Ñ C est une fonction de deux variables C est connexe. À titre de comparaison, il est intéressant de constater que R n'est réelles, à valeurs dans un espace à deux dimensions réelles. Pour se pas connexe, et que l'exponentielle des nombres réels a pour image ramener à la situation plus simple des applications de il R à Démonstration : est naturel d'essayer de composer la source et CÑR au but. Il existe deux applications f R avec des applications C Ñ R privilégiées : dans R, RÑC , qui est la composante connexe de l'élément neutre. C est connexe, mais il est même connexe par arcs. Étant donné z P C , on peut l'atteindre depuis l'élément neutre 1 par un chemin tracé dans C : la partie réelle et la partie imaginaire, et nous les utilisons toujours sans même y penser. f est équivalente à l'étude simultanée de <pf q =pf q. Quant à la composition à la source par des applications R Ñ C, elle correspond à tracer des chemins dans C et regarder le comportement de f le long de ces chemins. On fera grand usage Non seulement ζ : r0, 1s Ñ C D'ailleurs l'étude de et continu et tel que ζ p0 q 1 et ζ p1q z . L'idée intuitive est d'utiliser ce chemin pour construire un petit bout de logarithme , c'est-à-dire une fonction t P r0, 1s on a expp`ptqq ζ ptq. ` : r0, 1s de cette technique de chemins dans la suite, et dès maintenant pour que pour tout donner la caractérisation diérentielle de l'exponentielle : on s'inspire de l'observation que formellement, si 49 Ñ C telle Pour guider ce choix, `pt q lnpζ ptqq, `1 ptq ζ 1 ptq{ζ ptq. r0, 1s Ñ C par alors Comme ζ Rigoureusement maintenant, dénissons `ptq »t est continue et ne s'annule pas, alors `1 ptq ` est dérivable de dérivée ζ ptq expp`ptqq. Utilisant le théorème donc g 1 ptq ζ 1 ptq expp`ptqq donc ζ ptq g est constante : pour tout t. g ptq d'après le lemme 1. Ainsi, on peut dénir un morphisme de groupes ϕ:RÑU , ζ 1 psq ds . ζ ps q 0 `: ζ 1 {ζ ζ 1 ptq{ζ ptq. On va justier que, tout comme l'exponentielle, Posons g ptq Il s'ensuit que expp`p1qq z P U. D'après le théorème 3 il existe un ex iy z . Comme eiy P U on trouve ex zeiy P U. Comme par ailleurs ex est un réel strictement positif, on x iy est dans trouve e 1 donc x 0 par la proposition 2. Donc z e l'image de ϕ. Démonstration : complexe expp`ptqq z , donc ζ p1 q l'exponentielle est surjective. C, mais ceci ne donne pas lieu à Le résultat le plus dicile concernant l'exponentielle est le suivant : Ñ C que l'image de tout ouvert est un ouvert. est ouverte, c'est-à-dire Pour ne pas alourdir l'exposition, nous l'admettrons pour l'instant. Nous proposons au lecteur de lire la partie 3 pour la démonstration. des nombres complexes de module Ñ U est égal à 2πZ. Le morphisme ϕ induit un isomorphisme de groupes 1. ϕ : R{2πZ U . Ce groupe est muni de la topologie induite de celle de sont les U X U avec U ouvert dans |e | ix 2 eix eix C, c'est-à-dire que ses ouverts C. On note que si x P R, on a Démonstration : additifs de e e e eix 1 ix ix sont les réunions d'intervalles π tel que le noyau de ϕ : R Dans cette partie, on utilise l'exponentielle pour décrire le groupe U R Théorème 5 Il existe un unique nombre réel strictement positif noté 2 L'exponentielle et le cercle multiplicatif Les ouverts de sa, br donc ce sont exactement les parties de la forme U X R avec U ouvert de C. Il s'agit de montrer que l'image de U X R est ouverte dans U. La partie iU : tiz, z P U u est un ouvert de C, donc par le théorème 4 il en va de même de V : exppiU q. Par conséquent exppiU q X U est un ouvert de U, donc il sut de démontrer que ϕpU X Rq exppiU q X U. L'inclusion directe est ipx iy q P U avec x claire. Pour la réciproque, soit z e iy P U . y ix Alors e ze P U. Par le même argument que dans la preuve du lemme 2, on trouve y 0 donc z ϕpxq P ϕpU X Rq. les diérents ouverts. exp : C Soit tel que ouverts une construction globale car ces petits bouts ne coïncident pas sur Théorème 4 L'application iy Démonstration : pour l'exponentielle. On ne sait construire que des petits bouts de V x Lemme 3 Le morphisme ϕ est ouvert. J'insiste sur le fait qu'il n'existe pas de fonction réciproque globale logarithme sur des ouverts est surjectif et Lemme 2 Le morphisme ϕ est surjectif. 2, on trouve g p0 q 1 . ϕ ouvert. est continue ζ 1 ptq ζ ptq expp`ptqq 0 ζ ptq En particulier ϕpxq eix . ix forme 50 aZ R, D'après le résultat classique sur les sous-groupes N : kerpϕq est certain a P R, a ¥ 0. le noyau pour un soit dense dans R, soit de la N dense dans R. Comme ϕpxq 1 pour tout x P N et ϕ est continu, il s'ensuit que ϕ est constant égal à 1. Ceci est impossible car ϕ est surjectif, donc N aZ. Supposons a 0. Alors N 0 donc ϕ est un isomorphisme de groupes. Par ailleurs ϕ est continu. De plus, son inverse ψ ϕ1 : U Ñ R doit l'être aussi puisque si U R est un ouvert alors ψ 1 pU q ϕpU q est ouvert étant donné que ϕ est ouvert par 3. Il s'ensuit que ϕ est un homéomorphisme. Ceci est impossible, puisque R n'est pas compact alors que U l'est. Donc a ¡ 0, et en posant π : a{2 on obtient le résultat annoncé. Supposons Nous continuons le déroulement des propriétés de l'exponentielle comme Si z est un nombre complexe non nul, son module nul et il est clair que ρ1 z ρ |z | ρ1 z eiθ . multiple de De plus, deux tels nombres réels 2π , c'est-à-dire que la classe θ θ, θ1 θ Théorème 6 (Euler) On a eiπ 1. Démonstration : positif tel que et 1. quelconque de dièrent d'un Dénitions 1 Pour tout nombre complexe z , on dénit : P R{2πZ est appelé ÞÑ p|z|, Argpzqq . Il est clair que c'est un isomorphisme. le sinus (3) le cosinus hyperbolique (4) le sinus hyperbolique (1) Une des dicultés de la (2) représentants réels. Par exemple, dans l'écriture polaire on appelle θ (2) sinpz q eiz eiz , 2i chpz q shpz q ez ez 2 ez ez 2 cospizq, i sinpizq. Proposition 3 On a les propriétés : notion d'argument est la confusion fréquente entre l'argument et ses souvent cosinus hyperbolique. Son in- Pour manipuler l'argument d'un nombre complexe, on en choisira P R. eiz eiz , 2 le Nous laissons au lecteur le soin d'ajouter à cette liste la déni- θ. θ cospz q (1) tion des tangente, cotangente, tangente hyperbolique et cotangente pρ, θq le complexe z ρeiθ , où θ est un représentant systématiquement un représentant et leurs propriétés que le début de cette belle histoire. tel que Corollaire 1 On a un isomorphisme de groupes commutatifs C Ñ R R{2πZ verse associe à cos, sin... principales se déduisent de celles de l'exponentielle. Nous n'indiquons Dénition 1 Pour tout nombre complexe z 0, l'écriture z ρeiθ Démonstration : Posons introduit les fonctions trigonométriques déterminée. z π est le plus petit réel strictement z eiπ , on a donc z 1 et z 2 C l'équation X 2 1 a pour seules racines 1 Par dénition 1. On peut ensuite développer la trigonométrie sur cette lancée. On P R{2πZ est uniquement est appelée la forme polaire de z et l'élément θ l'argument de z et noté Argpz q. e2iπ 1. Dans le corps 1. Donc z 1. e2iπ est non est un nombre complexe de module D'après la proposition ci-dessus, il existe un nombre réel et des diverses quantités qui lui sont reliées. (3) l'argument alors que ce n'est que l'un de ses représentants. (4) Cette confusion n'est évidemment pas souhaitable. 51 si z est réel, alors cospz q, sinpz q, chpz q et shpz q sont réels. cospzq i sinpzq et ez chpzq cos2 pz q sin2 pz q 1. ch2 pz q sh2 pz q 1. eiz shpz q. Démonstration : La vérication de ces propriétés est facile et lais- sée au lecteur. Une autre observation parfois utile est que pour x réel, cospxq sinpxq sont la partie réelle et la partie imaginaire de eix , et chpxq shpxq sont la partie paire et la partie impaire de ex . (2) cospa sinpa et donc » 2π et 2π . c1 ptq On a Rieit qui est de module R » 2π k Rie k dt it 0 C'est bien le produit du diamètre par et 0 R dt 2πR . π. 3 L'exponentielle est ouverte bq cospaq cospbq sinpaq sinpbq. Cette partie est consacrée à la preuve du théorème mentionné plus bq sinpaq cospbq sinpbq cospaq. Démonstration : O L pC q Proposition 4 Pour tous nombres complexes a et b, on a : (1) est injectif sauf en haut : Théorème 4 L'application exp : C Ñ C est ouverte. Ces formules découlent de la multiplicativité de l'exponentielle, et nous laissons la vérication au lecteur. Pour démontrer que l'exponentielle est surjective (théorème 3), on Pour faire le lien avec la présentation habituelle du nombre devons le relier au périmètre du cercle. Ce lien résulte de la π , nous a utilisé un chemin tracé dans dénition chemin classe C1 Ñ R2 est un arc de Lpcq Revenant à notre cercle C, a k c1 ptq k dt . à éliminer les joignant 1 à z. ζ pt q 1 tpz 1q . z C qui sont sur le demi-axe réel négatif. nous force C'est une illustration du fait qu'on ne sait construire que des petits bouts 0 et c'est alors l'ensemble des points de coordonnées px, y q vériant x2 y 2 R2 où R ¡ 0 est le rayon. À un tel point px, y q correspond le nombre complexe z x iy qui est alors de module R. D'après le théorème 5 et la dénition de π , le paramétrage Ñ ÞÑ Il est tout à fait La contrainte que le chemin soit tracé tout entier dans on peut le supposer centré en l'origine c : r0; 2π s t ζ : r0, 1s Ñ C ligne droite : longueur dénie par »b z. ζ change l'antécédent `p1q, et `p1, ζ q. Le fait que l'exponentielle est ouverte va résulter de la possibilité de choisir le chemin ζ de sorte que l'antécédent `p1, ζ q varie continuement avec z , au moins localement au voisinage de 1. Tout simplement, on joint 1 à z par la qui est injectif sauf en un nombre ni de points, alors cet arc possède une à une meilleure notation serait donc amètre est égal à π . c : ra; bs 1 A priori, un changement de chemin Proposition 5 Le rapport entre le périmètre d'un cercle et son diRappelons que si et joignant remarquable que le raisonnement fonctionnait pour n'importe quel de la longueur qui est rappelée dans la preuve du résultat que voici : Démonstration : C de logarithme sur des ouverts de C . Cependant, il se trouve qu'il sera largement susant pour nous de construire 1 et de rayon 1, noté D. ` : r0, 1s D Ñ C dénie par ouvert centré en fonction `pt, z q C Reit 52 »t 0 `p1, ζ q sur le disque On considère donc la z1 ds . 1 spz 1q Lemme 4 La fonction λ : D continue. Ñ C dénie par λpz q `p1, zq est Dans la dernière partie de la preuve, nous utiliserons constamment les morphismes de translation, qui sont des homéomorphismes : Démonstration : z0 P C, la translation additive de C dans C dénie par z ÞÑ z0 z . L'image d'une partie A C par cette translation est notée z0 A. - pour z0 P C , la translation multiplicative de C dans C dénie par z ÞÑ z0 z . L'image d'une partie A C par cette translation est notée z0 A. Soit U C un ouvert, il s'agit de démontrer que V exppU q est un ouvert. Soit y P V , donc y exppxq, x P U , et vérions que la - pour On peut invoquer le théorème de continuité dans les intégrales à paramètre. Une autre possibilité est de passer par Pour tout ps, z q P r0, 1s D on a |spz 1q| 1 donc on a le développement en série convergente les séries entières, comme suit. 1 spz 1q 1 ¸ ¥ pspz 1qqn . n 0 partie Ω yλ1 px Vérions que cette série de fonctions converge uniformément sur r0, 1s. de M s continue sur r0, 1s, donc son module est majoré par un certain est un voisinage ouvert de ¡ 0. Le reste au rang N de la série est ¸ RN psq ¥ tend supsPr0,1s |RN psq| vers 0 lorsque N est le translaté additif de N n N donc spz 1qq pspz 1qqn p 1 s pz 1 q , ¤ M |z 1|N . Puisque |z 1| 1, ce sup Ñ 8, d'où convergence uniforme. On sait qu'on peut alors intervertir la somme innie et l'intégrale : λpz q pz 1q »1 ¸ ¥ 0 n 0 pspz 1qq ds ¸ »1 ¥ n 0 ¸ ¥ n 0 Ainsi n p1qn pz n 1q1 0 prenant l'exponentielle, on trouve p1qnpz 1qn z 1 n s ds n 1 . donc continue sur D. Remarque 1 Dans le développement en série entière de connaît le développement habituel de vy exppλpvqq exppxq P exppU q V ce que l'on voulait. λ est développable en série entière sur D, lnpz q en z Uq y dans V . Dans cette notation, x U U , qui contient 0. Puis λ1 px U q est sa préimage par λ, qui contient donc 1. Enn Ω est le translaté multiplicatif par y , il contient donc y . Comme x U est ouvert et λ continue d'après le lemme 4, alors 1 λ px U q est ouvert et donc Ω aussi. Enn vérions que Ω V . Par dénition de Ω, pour tout z P Ω il existe v P D tel que z yv et λpv q x P U . Or exppλpv qq v par la preuve du théorème 3, et exppxq y . Partant de λpv q x P U et D'abord notons que la somme de cette série est une fonction λ, on re- 1, ce qui n'est pas un hasard... 53 , Un peu de culture mathématique sur les groupes de Lie et l'exponentielle pBf {Bxqpa, bq pBf {Byqpa, bq 0 où il y a un problème. f1 px, y q x2 y 2 1, en tout point x0 pa, bq P Z pf1 q on a dx f1 pB f1 {B xqpa, bq pB f1 {B y qpa, bq p0, 0q donc M1 Z pf1q est bien une variété. En revanche pour f2 px, y q x2 y 2 , si x pa, bq P Z pf2 q on a dx f2 p2a, 2bq donc pour x0 p0, 0q P Z pf2 q on a dx f2 0. Ainsi M2 Z pf2 q n'est pas une variété et on dit que x0 est un point singulier (mais M2 ztx0 u est sauf lorsque Dans l'exemple de la fonction 0 Voici quelques commentaires sur l'importance de l'exponentielle dans la théorie des groupes de Lie. Un groupe de Lie 0 est un groupe une variété). qui est muni d'une structure diérentiable qu'on appelle une structure de variété. Son espace tangent en l'élément neutre e P G est un espace vectoriel, qui se trouve muni d'une application bilinéaire 2. L'espace tangent avec les mains. appelée x crochet qui en fait une algèbre de Lie. Voyons comment gent de M M en chacun de ses points est Rn M xPU on a M sur lequel on sait lui-même, donc Tx U x, de la x P M comme étant l'ensemble des γ 1 p0q aux courbes t ÞÑ γ ptq de classe C 1 tracées sur M et telles que γ p0q x (avec t dans un petit intervalle r, s). Il est noté Tx M et ses points sont des vecteurs. Prenons l'exemple n n p de M tx P R , f pxq 0u où f : R Ñ R est une submersion, et x0 P M , alors on peut montrer que le plan tangent Tx0 M est le n plan de R d'équations dx0 f pv q 0. En d'autres termes, notant f pf1 , . . . , fp q et Jacpf q la matrice des pB fi {B xj qpx0 q, M est une U Rn (ane) ou n'importe quel ouvert est une variété, et pour tout en vecteurs tangents Rn est un k-plan ane (k ¤ n), alors l'espace tan- variété. Par exemple M peut dénir l'espace tangent en dénir la notion d'espace tangent en chacun de ses points. Il semble clair que si est une approximation linéaire de la courbe. Sans entrer dans une dénition trop précise, disons qu'on Pour passer sous si- lence la dénition précise de ce qu'est une variété, disons que l'idée grossière est que c'est un espace topologique M même façon que la tangente à une courbe est une approximation de présenter ces objets de la manière la plus simple possible. 1. La notion de variété avec les mains. d'une variété L'espace tangent en un point Rn (vectoriel). Plus généralement, une façon naturelle de dénir des objets géométriques f : Rn Ñ Rp de classe C 8 et de n regarder l'ensemble Z pf q tx P R , f pxq 0u. Alors, si la difn p férentielle en tout point dx f : R Ñ R est surjective, M Z pf q est n 3 une variété (une sous-variété de R ) ( ). Cette condition imposée sur la diérentielle de f provient du théorème des fonctions implicites ; illustrons tout de suite sa necessité. Dans le cas n 2, p 1, on sait qu'en un point pa, bq P Z pf q, donc f pa, bq 0, la tangente à la 2 courbe Z pf q est l'ensemble des pv, w q P R tels que Tx0 M est de considérer une fonction tv pv1, . . . , vnq t.q. Jacpf qv 0u . Une petite variation de x dans son espace tangent peut être pensée comme un élément de la forme Si f :M ÑN x v où v P TxM est un vecteur. est une application diérentiable entre deux variétés (ce que l'on n'a pas déni mais on fait comme si), avec y f p x q, diérentielle dx f : Tx M Ñ Ty N . x v s'envoie la petite variation Bf pa, bqpv aq Bf pa, bqpw bq 0 , Bx By x PM et alors il y a une application linéaire induite qui est la Si v P TxM et w dxf pvq alors sur la petite variation y w, en d'autres termes on retrouve une forme familière : f px Une telle f est appelée une submersion. À vrai dire, pour avoir une bonne notion de plans tangents il sut de prendre f de classe C 1 , et on obtient alors une notion de variété de classe C 1 . Nous ne considérons que des variétés de classe C 8 pour simplier. 3 v q f px q dx f pv q (termes d'ordre supérieur en v) . Ces remarques sont pratiques pour faire des calculs simples, comme nous le ferons ci-dessous. 54 3. Groupes de Lie avec les mains. ensemble Un groupe de Lie est un Comme ϕpeq Id, si on diérentie de nouveau en e on trouve de ϕ : Te G Ñ TId pL pTe G, Te Gqq L pTe G, Te Gq G qui est muni d'une structure de groupe et d'une structure de variété, les deux étant compatibles au sens où la multiplication G G Ñ G et l'inversion G Ñ G sont des application diérentiables. puisque l'espace tangent d'un espace vectoriel en un point s'identie Par exemple il est clair que le groupe des nombres complexes de à l'espace vectoriel lui-même. Ainsi on a obtenu l'application recher- 1 module 1, identié au cercle S , est un groupe de Lie. Voici d'autres n exemples : GLn R , GLn C (ce sont des ouverts de certains R ), chée : p q p q SLn pRq, SLn pCq, On pRq, Un pCq (ici c'est moins évident que ce sont r, s : TeG TeG Ñ TeG qui envoie pv, w q sur rv, w s : rpde ϕqpv qspw q. des variétés, il faut le démontrer en écrivant ces ensembles sous la forme M Z pf q et vérier que f est à diérentielles dxf surjectives ; crochet en général. très importante appelée rw, ru, vss 0. exercice : faites-le !). 4. L'algèbre de Lie d'un groupe de Lie, avec les mains. tout groupe de Lie neutre e P G. G, on note g Te G l'espace tangent en l'élément crochet de Lie, g g Ñ g, C'est un ouvert G. Pour c : G G Ñ G, multiplication et l'inversion montrent que ces applications sont bien diérentiables (exercice : vériez que c'est clair pour vous). G vectoriel dpe,eq c : Tpe,eq pG Gq Ñ Te G . à Tpe,eq pG Gq Te G Te G (c'est facile à montrer ; croyez-moi) donc on a dpe,eq c : Te G Te G Ñ Te G. Malheureusement, comme toute diérentielle, dpe,eq c est une applicaOr on a un isomorphisme naturel Pour diérentier en l'identité on considèrera des petites variations tion linéaire, or on veut une application bilinéaire. Il va falloir ruser cg : G Ñ G , et sa diérentielle de pcg q : Te G Ñ M P G on considère Id V , N Id W (voir ci-dessus). Ici cM : GLn Ñ GLn est N ÞÑ M N M 1 . (Exercice : tout à l'heure on a obervé dpe,eq c est une application linéaire : calculez-la !). Comme l'application h ÞÑ ghg 1 Te G. que M pId W qM 1 Ceci est une application linéaire, autrement dit Id M W M 1 (termes d'ordre supérieur en (en fait ici les termes d'ordre supérieur sont nuls), on trouve de pcg q P L pTe G, Te Gq . dId cM : Mn On a obtenu une application ϕ : G Ñ L pTe G, Te Gq , Ñ Mn , W ÞÑ M W M 1 . D'où l'application g Donc est un groupe de Lie. De plus comme c'est un ouvert de l'espace Mn pRq, l'espace tangent en chacun de ses points s'identie Mn pRq. On va voir que le crochet de Lie de deux vecteurs, c'est-àdire deux matrices V, W P Mn pRq, est donné par la formule familière rV, W s V W W V , valable pour les algèbres de Lie de GLnpRq, GLn pCq ou de tous leurs sous-groupes fermés. une application g GLn pRq ou GLn pCq. Posons, disons, G GLn pRq. 2 de R Mn pRq, déni par la non-annulation du déterminant, donc c'est bien une variété. Les formules qui donnent la pg, hq ÞÑ ghg1, qui renferme de l'information sur la multiplication et sur l'inversion de G. Si on diérentie c en l'élément pe, eq on obtient un peu. Ce que l'on fait c'est que pour tout Il est assez facile de cal- groupes fermés de appelée le qui renferme presque toute la structure de le trouver on considère l'application de conjugaison rv, rw, uss culer le crochet de Lie pour tous les groupes de Lie qui sont des sous- Cet espace vectoriel a une importante capitale car il se trouve qu'il existe une application bilinéaire identité de Jacobi : ru, rv, wss 5. L'exemple des groupes de matrices. Pour Voici donc déni le On peut montrer qu'il satisfait une propriété ÞÑ ϕpgq depcg q . ϕ : GLn 55 Ñ L pMn, Mnq , M ÞÑ dIdcM . W) Cette application envoie l'identité Idn2 P L pMn, Mnq. Id Idn γ 1 p0q A et donc A P TeG. Réciproquement soit A γ 1p0q pour une certaine courbe γ : r, s Ñ G centrée en A, et t P R. Pour tout P GLn sur l'identité Id On les notes toutes deux Id sans distinction. Il n s'agit maintenant de calculer Mn Ñ TIdL pMn, Mnq L pMn, Mnq Ñ Mn l'endomorphisme ψV pW q V W W V , - dId ϕ : TId GLn Notons ψV : Mn formule linéaire en V. Notons ϕId V ϕId V au lieu de pW q pId W - On va montrer que ϕpId V q Id ψV G est fermé, cette limite Mn pRq, expptAq P G, @t P Ru. comme V) 7. Le dictionnaire groupes on a V qW pId V q1 pId V qW pId V (t.o.s. en V) W V p. . . q IdpW q ψV pW q (t.o.s.) et on obtient bien ϕpId V q Id ψV (t.o.s.). En conclusion rV, W s rpdIdϕqpV qspW q ψV pW q V W W V . VW g Te G GLn pRq. Ø algèbres. Donc Il y a un analogue à expG : g Ñ G que l'on appelle encore l'exponentielle. Ces concepts Lie. Voici quelques exemples : - soit G un groupe de Lie connexe, alors il y a une bijection entre l'ensemble des sous-groupes de Lie connexes h g. sous-algèbres de Lie G1 , G 2 H G et l'ensemble des des groupes de Lie connexes, alors il y a une bi- jection entre l'ensemble des morphismes de groupes de Lie connexes Soit G un groupe de Lie G1 Nous allons voir que son pour tout Ñ G2 et l'ensemble des morphismes d'algèbres de Lie g1 g2 (en fait il faut faire une hypothèse supplémentaire qui est que simplement connexe). est intimement liée à l'exponentielle via : Te G tA P Mn pRq , expptAq P G G. l'exponentielle pour les groupes de Lie généraux, c'est un morphisme - soient qui est un sous-groupe fermé de est dans expptAq, or Te G tA P est égale à une sorte de dictionnaire entre les groupes de Lie et leurs algèbres de l'identité de Jacobi.) 6. L'algèbre de Lie et l'exponentielle. γ pt{nqn Op1{n2 qqq. sont fondamentaux dans la théorie car on montre qu'on peut établir Voici ni ce calcul. (Exercice : montrez que ce crochet vérie bien algèbre de Lie t{n et γ pt{nq Id tA{n Op1{n2 q, γ pt{nq P ΩId , de sorte que γ pt{nq expplogpγ pt{nqqq expplogpId tA{n On en déduit que la limite de (termes d'ordre supérieur en ϕpId V q, assez grand on a : t P Ru . G1 est Ceci est magique, car on ramène dans une certaine mesure l'étude des groupes de Lie, des objets très compliqués (pleins de topologie et exp : Mn pRq Ñ GLn pRq est analytique (donc de classe et dpexpq0 Id, donc elle réalise un diéomorphisme entre un voisinage Ω0 de 0 P Mn pk q et un voisinage ΩId de Id P GLn pk q. Notons log : ΩId Ñ Ω0 son inverse. On va utiliser la dénition de Te G comme ensemble des 1 vecteurs tangents γ p0q aux courbes t ÞÑ γ ptq P G, t P r, s, de 1 classe C et telles que γ p0q Id. Il est clair que tA P Mn pRq, expptAq P G, @t P Ru Te G car si expptAq P G pour tout t P R, alors la courbe γ ptq expptAq vérie de géométrie diérentielle) à celles de leurs algèbres, bien plus simple La propriété capitale pour voir ceci est le fait que C 8) (c'est de l'algèbre linéaire). (Question : pourquoi s'est-on limité cidessus à des groupes 8. Exemples. Soit k R connexes ?) On note les algèbres de Lie par des lettres gothiques. ou C. On dispose de deux techniques pour calculer G GLn pk q : soit comme tA P MnpRq, expptAq P G, @t P Ru. l'algèbre de Lie d'un sous-groupe fermé espace tangent - 56 Te G, gln pk q Mn pk q soit comme (clair ; exercice : dites pourquoi !). - sln pk q est l'ensemble des matrices de trace nulle. faisons-le par la première méthode (espace tangent). Z pf q Représentations linéaires des groupes nis En eet SLn pk q f pM q detpM q 1, donc l'espace tangent est déni par l'équation dId f pV q 0. Or il est facile de voir que detpId V q 1 trpV q (t.o.s. en V ) donc dId f pV q trpV q. On trouve donc l'équation trpV q 0. (Exercice : vériez le calcul detpId V q 1 trpV q (t.o.s. en V ) et plus généralement calculez la diérentielle du déterminant en une matrice M .) Faisons-le maintenant par la deuxième méthode. Soit V telle que detpexpptV qq 1 pour tout t P R. Alors detpexpptV qq expptrptV qq 1 (car les valeurs propres de expptV q sont les exponentielles des valeurs propres de tV ; exercice : vériez-le et vériez la formule detpexppAqq expptrpAqq). Il s'ensuit que la trace de tV est nulle (si k R) ou multiple de 2iπ (si k C), et ceci pour tout t P R, donc la trace est nulle. - où son pRq est l'ensemble des matrices antisymétriques de Réf : Serre, sun pRq est l'ensemble des matrices antihermitiennes de L'étude de la réduction d'un endomorphisme Mn pRq. V Mn pCq. L'étude qui commutent entre eux A de EndpV q engendrée par les fi . Le k -algèbre abstraite A et d'étudier les morphismes A Ñ EndpV q, appelés représentations linéaires de A. Si les fi sont inversibles, il est naturel de considérer, plutôt que A, le sous-groupe G de GLpV q qu'ils engendrent. Le bon cadre abstrait pour faire cela est de considérer un groupe abstrait G et d'étudier les morphismes G Ñ GLpV q, appelés représentations linéaires de G. bon cadre abstrait pour faire cela est de considérer une est... 2 Notions de base Mneimné, Testard, Introduction à la théorie des groupes de Lie Rouvière, Petit guide de Calcul diérentiel (...), fi objet d'étude la sous-k -algèbre l'algèbre de Lie du groupe de Lie réel des nombres Hermann théorie des représentations. Bien sûr, on gagne en structure et en souplesse en prenant pour Bibliographie classiques, d'un espace vectoriel l'étude de familles quelconques. - l'algèbre de Lie du groupe de Lie réel des nombres complexes 1 f (codiagonalisabilité, cotrigonalisabilité) amène au second pas, qui est est égale à l'ensemble des quaternions purs. (Exercice.) complexes de module est le tout premier pas de la classique de familles d'endomorphismes - l'algèbre de Lie du groupe de Lie réel des quaternions de norme non nuls est... et des 1 Introduction (Exercice ; dites au passage ce qu'est une matrice antihermitienne.) 1 G C-espaces vectoriels de dimension nie V, V1 , V2 , etc. On note HompV1 , V2 q l'espace vectoriel des application C-linéaires de V1 dans V2 et EndpV q la C-algèbre HompV, V q. (Exercice.) - Représentations linéaires des groupes nis, Hermann. On considère un groupe ni Cassini Les notions de cette partie font sens pour un groupe sairement ni, un corps de base k G pas néces- pas nécessairement isomorphe à C, et des espaces vectoriels pas nécessairement de dimension nie. Dénitions 1 Soient riels. 57 G un groupe et V, V1 , V2 des k -espaces vecto- on note V triv la représentation de G sur V dénie par s.v v , pour tout s P G. Si W est une représentation de G, on note W G tv P V, @s P G, s.v v u l'espace vectoriel des points xes. Montrez que : Une représentation de G dans un k-espace vectoriel V est un morphisme de groupes ρ : G Ñ GLpV q, c'est-à-dire une action de G sur V par automorphismes k-linéaires. 1 2 (2) Un morphisme de ρ : G Ñ GLpV1 q dans ρ : G Ñ GLpV2 q est une application linéaire f : V1 Ñ V2 telle que f ρ1s ρ2s f , pour tout s P G. (3) Une sous-représentation W de V est un sous-espace vectoriel qui est G-stable, c'est-à-dire tel que ρs pW q W pour tout s P G. La représentation quotient de V par W est la représentation ρ : G Ñ GLpV {W q telle que ρs : V {W Ñ V {W est le morphisme induit de ρs : V Ñ V . G (4) Soit R un espace vectoriel de base pet qtPG , par exemple R k et et égal à l'indicatrice de ttu. La représentation régulière est la représentation ρ : G Ñ GLpRq dénie par ρs pet q est . (1) Remarque 2 (1) HomG pV triv , W q ÝÑ HompV, W G q, (2) l'action ρ on a HomG pV1 , V2 q HompV1 , V2 qG . Lemme 1 Soit f : V1 Ñ V2 un morphisme de représentations de G. Alors, le noyau kerpf q est une sous-représentation de V1 , l'image impf q est une sous-représentation de V2 , et l'isomorphisme V1 { kerpf q impf q est un isomorphisme de représentations. Démonstration : On utilise souvent des notations et une terminologie une représentation est désignée par la seule lettre étant sous-entendue ; on note À partir de maintenant, les hypothèses faites au début du texte deviennent véritablement importantes : G est ni, le corps de base est C, et les espaces vectoriels sont de dimension nie. de ces morphismes. k Exemples 1 Les dénitions de base de la théorie comprennent représentation linéaire de dimension nie . Dans toute la suite, on dira simplement d'autres notions importantes, mais que nous utiliserons moins ici (nous utilisons les notations simpliées de 2) : représentation est aussi appelée son degré. au lieu de La dimension d'une V une représentation de G. Alors, toute sousreprésentation W V admet un supplémentaire stable, c'est-à-dire un supplémentaire en tant que représentation. Démonstration : Rappelons la correspondance entre supplémen- W , donnée ainsi : à W 1 on associe le 1 projecteur sur W parallèlement à W , et à p on associe son noyau. Partons d'un projecteur p : V Ñ V sur W . Dénissons une noutaires de W et projecteurs sur velle application linéaire par Exercice 1 On reprend les notations de 1. Si V est un espace vecreprésentation triviale d'espace représentation Théorème 1 Soit La représentation duale d'une représentation V est la représentation d'espace vectoriel sous-jacent le dual V 1 dénie par s.ϕ ϕ s1 . (2) Étant données deux représentations V1 et V2 , leur somme directe est la représentation d'espace sous-jacent V1 ` V2 dénie par s.pv1 ` v2 q spv1 q ` spv2 q. La représentation Hom est la représentation d'espace sous-jacent l'espace des applications linéaires HompV1 , V2 q dénie par s.ϕ s ϕ s1 . (1) toriel quelconque, on appelle C'est une vérication facile. 3 Semi-simplicité V, spv q, s.v ou sv au lieu de ρs pv q ; un morphisme de représentations f : V1 Ñ V2 est souvent appelé G-morphisme de V1 dans V2 et on note HomG pV1 , V2 q l'ensemble simpliées : il existe une bijection canonique p0 V et 58 |G1 | ¸ P t G tpt1 . Comme xPW tpW q W p0 on voit que p0 p V q W . De plus, si Cette décomposition n'est pas unique : par exemple si 1 ¸ 1 ¸ 1 1 tppplotomo xonqq |G| tPG |G| tPG tpt xq x est triviale qu'une décomposition en somme directe de droites et il y a une innité de façons de faire cela. Mais on verra (théorème 4) que le nombre PW est un projecteur sur W0 V (voir 1), une décomposition en sous-représentations n'est rien d'autre sp0 s1 Donc t, on a p 0 p xq donc pour tout |G1 | ¸ P W. Enn stpt1 s1 t G p0 est un |G1 | ¸ P G-morphisme upu1 donnée est, lui, unique. car p0 . 4 Caractères et fonctions centrales u G kerpp0q est un supplémentaire stable de W . Dénition 1 Une représentation de sous-représentations isomorphes à une représentation irréductible ρ : G Ñ GLpV q une représentation de G. Le de V est la fonction χρ : G Ñ C dénie par χρ psq trpρs q. On dit qu'un caractère est irréductible si la représentation l'est. Dénition 2 Soit V d'un groupe G est dite caractère irré- ou simple si elle est non nulle et si ses seules sousreprésentations sont 0 et V . Une représentation est dite semi-simple si elle est somme directe de sous-représentations simples. ductible L'intérêt des caractères vient du fait remarquable qu'ils déterminent les représentations à isomorphisme près, comme nous le verrons (corollaire 4). Voyons maintenant quelques propriétés élémentaires des carac- Bien sûr, il y a une analogie avec le concept de simplicité pour les tères. Dans la suite, on notera parfois groupes : on cherche à décomposer les représentations en morceaux plus petits. alent de dire que que V u il est équiv- P EndpV q est semi-simple au sens habituel, ou Crus des u, V est semi-simple G Crus X GLpV q. ou encore, que tation du groupe (inni) Démonstration : Soit V ou si G Démonstration : Ainsi s sV d est diagonalisable à valeurs propres 1 λ . l'unité, de sorte que λi i les λ , donc n'est pas ni. χp1q trpIdq n. |G|, on a psV qd Id. Le point (1) vient de ce que Le point (2) vient du fait que si l'on note V1 ` ` Vs, avec s ¤ dimpV q, une décomposition maximale (i.e. χptst1 q χpsq. (3) On prendra garde que ce résultat n'est plus vrai sur corps de car- G, χps1 q χpsq où z est le complexe conjugué de z , (2) comme représen- Théorème 2 Toute représentation est semi-simple. actéristique divisant l'ordre de 1 Alors psV q λi racines d-ièmes de a pour valeurs propres i maximal) en somme directe de sous- χps1 q trppsV q1 q représentations non nulles. Par le théorème précédent, s'il existe un i et une sous-représentation stricte Wi Vi , celle-ci possède un Wi1 . On a alors Vi Wi ` Wi1 en contradiction la maximalité de s. ¸ λi ¸ p λi q trpsV q χpsq. indice Enn (3) est une propriété élémentaire de la trace. supplémentaire stable avec ρs . χp1 q n , (1) est semi-simple comme représentation de l'algèbre polynômes en au lieu de Proposition 1 Si dimpV q n et χ χρ , alors : Par ailleurs, il y a un lien direct avec le concept d'endomorphisme semi-simple d'un espace vectoriel : sV 59 5 Lemme de Schur Proposition 2 Soient V1 , V2 deux représentations de G de caractères χ1 , χ2 . Soit V V1 ` V2 la représentation somme directe, de caractère χ. Alors, on a χ χ1 χ2 . Démonstration : En eet, pour tout s Lemme 2 (Lemme de Schur) Soient irréductibles de G. Alors : P G on a sV sV ` sV . 1 HomG pV1 , V2 q 2 Matriciellement, après choix d'une base adaptée à la décomposition V1 ` V2 , cet endomorphisme se représente par une matrice diagonale par blocs. χ1 ps q On trouve alors χ2 ps q. χps q trpsV q trpsV q 1 trpsV2 q Démonstration : On voit que l'ensemble des caractères est un sous-ensemble de l'espace vectoriel de fonctions FpG, Cq qui est stable par somme, mais λPC (à cause de la propriété χp1q n de 1). Mais il y a un : G Ñ C est centrale si elle véris, t P G, ou de manière équivalente, f puv q f pvuq pour tous u, v P G. Dénition 3 Une fonction f e f ptst1 q f psq pour tous G{ , où espace vectoriel de En particulier, FpG, Cq isomorphe à sa dimension est égale au cardinal de conjugaison de FpG{, Cq. G{, 1 (1) est un sous- ϕ, ψ sont des fonctions sur G, h0 P t G x, y est bilinéaire alors que p, q est linéaire que h0 soit un h0 G-morphisme. 0. Dans le cas λ Id, et en prenant la trace on trouve Corollaire 2 Soient V1 , V2 deux représentations irréductibles de G données, après choix de bases sur V1 et V2 , par les matrices ρ1t tV1 et ρ2t tV2 : xϕ, ψy |G1 | ° ϕptqψpt1q, tPG 1 ° un produit scalaire hermitien par pϕ, ψ q |G| ϕptqψptq . ρ1t en la pri j ptqq 1 1 et ρ2t pri j ptqq où les ri1 j1 , ri2 j2 sont des fonctions sur G. i1 , j1 , i2 , j2 : première variable et semi-linéaire en la seconde variable. Par ailleurs, est un caractère, alors on a On a tout fait pour que λ tel 0 nλ trph q trphq. (2), il existe un (1) une forme bilinéaire symétrique par χ 0 si V1 V2, n1 trphq si V1 V2 V , où n dimpV q. Par le lemme de Schur, dans le cas (1) on a on dénit si h0 Ñ V2 Démonstration : le nombre de classes de Nous allons étudier les caractères et les fonctions centrales à l'aide Noter que Alors V1 , V2 deux représentations irréductibles de G une application linéaire quelconque. Posons h0 1 tPG t ht. Alors : 0 (2) h G. de deux formes binaires naturelles : si (2) V1 . V2 . |G| désigne la conjugaison, et réciproquement. G f : V1 Ñ V2 un morphisme de G 0, alors kerpf q V1 donc kerpf q 0 par Dans ce cas, impf q 0 donc impf q V2 par Corollaire 1 Soient Elle passe donc au quotient en une En conclusion, l'ensemble des fonctions centrales sur irréductibilité de et h°: V1 Ainsi, une fonction centrale est une fonction qui est constante sur fonction sur Si f induit un isomorphisme de V1 sur V2 . HomG pV1 , V2 q 0 si V1 V2 . Si V1 V2 V , alors f : V Ñ V possède au moins une valeur propre λ. Le morphisme f λ Id : V Ñ V est encore un G-morphisme ; son noyau est non nul par choix de λ, donc égal à V par irréductibilité. Ainsi f λ Id. les caractères, c'est l'espace des fonctions centrales : G. V2 , V2 . Par contraposée, ceci donne candidat naturel à être un plus petit sous-espace vectoriel contenant les classes de conjugaison de 0 si V1 C si V1 Soit f représentations. irréductibilité de n'est stable ni par passage à l'opposé, ni par multiplication par un scalaire " V1 , V2 deux représentations xϕ, χy pϕ, χq. 60 2 2 On a, pour tous xri j , rj i y 0 si V1 V2, xri j , rj i y n1 δi i δj j si V1 V2 V , où n dimpV q. (1) (2) 2 2 1 1 2 2 1 1 Démonstration : pχ1, χ2q xχ1, χ2y |G1 | 2 1 2 1 pei q et pi q choisies sur V1 et V , une application linéaire h : V Ñ V2 est déterminée par hpei q 1 °2 i xi i i . Sa matrice est alors Mh pxi i q. De même Mh px0i i q où Démonstration : Dans les bases 1 2 1 2 1 2 2 Si 2 1 x0i2 i1 |G1 | ¸ P ri2 j2 pt1 qxj2 j1 rj1 i1 ptq t G,j2 ,j1 ¸ 1 |G| j 2 ,j1 ¸ P ri2 j2 pt1 qrj1 i1 ptq x0i2 i1 V1 V2, on doit avoir 1 2 V2, ceci vaut 0. Si V1 V2 V , ceci vaut °i ,i 1 2 δi1 ,i2 1. En eet, les caractères irréductibles distincts sont orthogonaux dont linéairement indépendants dans l'espace des fonctions centrales, qui est de dimension égale au nombre de classes de 2 1 conjugaison de la somme ci-dessus doit s'annuler, c'est-à-dire 1 ¸ 1 |G| tPG ri2j2 pt qrj1i1 ptq 0. G. Notation 1 Dans toute la suite, on note χ1 , . . . , χh les diérents caractères irréductibles de G. Pour chaque i, on choisit une représentation Wi de caractère χi et on note ni dimpWi q. C'est le contenu du point (1). On déduit le point (2) du corollaire 1 Théorème 4 Soit V une représentation de G, de caractère ϕ, et soit V w1 ` ` Wk une décomposition en somme directe de représentations irréductibles. Si W est une décomposition irréductible de G de caractère χ, le nombre des Wi isomorphes à W est égal au produit scalaire pϕ, χq xϕ, χy. En particulier, il est indépendant de la décomposition choisie ; on l'appelle la multiplicité de W dans V . 6 Orthogonalité des caractères cf 2) qu'un caractère irréductible est le caractère d'une Démonstration : représentation irréductible. tion 2, on a ϕ χ1 Soit χi le caractère de χk . Ainsi D'après le théorème précédent, le Théorème 3 Les caractères irréductibles de G sont 0 • de norme 1 : pχ, χq 1, • orthogonaux : pχ1 , χ2 q 0 si V1 V1 Démonstration : 0 identiquement en les xj j . Il s'ensuit que chaque terme de On rappelle ( t G ¸ ¸ 1 ri1 i1 ptqri1 i2 pt1 q xri1i1 , ri2i2 y. |G| tPG,i ,i i ,i ou égal au nombre de classes de conjugaison de G. xj2 j1 . de manière identique. P χ1 ptqχ2 pt1 q Corollaire 3 Le nombre de caractères irréductibles est ni, inférieur t G Le corollaire 1 au lemme de Schur dit que si ¸ 1 2 0 2 1 On reprend les notations du corollaire 2. On a : si Wi W et 1 si Wi Wi . D'après la proposi- pϕ, χq pχ1, χq pχk , χq. i-ième terme de cette somme vaut W . Le résultat en découle. Corollaire 4 Deux représentations de même caractère sont isomor- V2 . phes. 61 Démonstration : Si s 1, on a ρs Id donc r p1q dimpRq |G|. 1, on a st t pour tout t, donc les termes diagonaux de la matrice de ρs dans la base pet q sont tous nuls et r psq trpρs q 0. Démonstration : En eet, d'après le résultat précédent, elles con- tiennent le même nombre de fois toute représentation irréductible donnée. W Si Théorème 5 Si ϕ est le caractère d'une représentation, alors pϕ, ϕq est un entier positif, et pϕ, ϕq 1 si et seulement si ce caractère est irréductible. Corollaire 5 Avec les notations de 1 pour les caractères irréductibles distincts de G, on a : (1) la multiplicité de Wi dans la représentation régulière est égale à ni . Ceci donne un critère pratique d'irréductibilité. Démonstration : et soit dans mi V. Soit V une représentation dont ϕ est le caractère, (2) pϕ, χiq le nombre de fois (multiplicité) que Wi apparaît La représentation mi Wi , où l'on note tation W. mW V (3) est isomorphe à la somme directe des la somme directe de m fois une représen- pϕ, ϕq ¸ mi χi , i ¸ mj χj R j ¸ pm i q2 . V est i 1 ssi l'un des mi est égal à 1 et les autres isomorphe à l'une des Wi . 7 Décomposition régulière de la est donné par D'après le théorème 4, la multiplicité de Wi dans est égale à ¸ P rpt1 qχi ptq χi p1q ni . t G n1χ1 nhχh. Compte tenu de la propos 1, on trouve |G| pn1 q2 pnh q2 . En évaluant en s 1, on trouve n1 χ1 psq n h χh ps q 0 . On en déduit que r sition 3, en évaluant en représentation 8 Nombre des représentations irréductibles Rappelons que la représentation régulière est la représentation ρ : G Ñ GLpRq dans l'espace vectoriel R Vectpet , t P Gq avec ρs pet q est . Proposition 3 Le caractère pnhq2 |G|. pour tout s P G distinct de 1, on a n1 χ1 psq nh χh psq 0. xr, χiy |G1 | Par ailleurs, ce nombre vaut sont nuls, ssi les dimensions ni vérient pn1 q2 Démonstration : D'après les relations d'orthogonalité des caractères, on a s r Proposition 4 Soit f une fonction centrale sur G, et soit ρ : G Ñ GL p V q une représentation de G. Soit l'endomorphisme ρf ° f p t q t où t t désigne l'image de t dans GLpV q. Si V est V tPG irréductible, de dimension n et de caractère χ, l'endomorphisme ρf rG de la représentation régulière est une homothétie de rapport rp1q |G| r ps q 0 si s 1. λ 62 |G| pf, χq. n Démonstration : sρf s1 ¸ f ptqsts1 P s P G, Pour tout ρf Pour nir, nous allons donner de toute représentation f ps1 usqu ρf°est une homothétie. Soit P f ptqt. t G ¸ P λ λn χpλ Idq ¸ P f puqu ρf composition canonique. en irréductibles D'après le lemme χ appelle f ptqχptq |G| pf, χ q, pi χ1 , . . . , χh forment une base de l'espace des fonctions centrales sur G. H χi sont l'espace qu'ils engendrent. Il suf- H K 0, où l'orthogonal s'entend pour le produit scalaire hermitien p, q. Soit ϕ une fonction centrale orthogonale aux χi , et f ϕ qui est orthogonale aux χi . Pour une représenta° tion ρ variable, posons ρf tPG f ptqt. La proposition 4 montre que ρf 0 lorsque ρ est irréductible. Comme toute représentation est somme directe d'irréductibles, on conclut qu'on a toujours ρf 0. En particulier, si ρ est la représentation régulière, on trouve ¸ P f ptqtpe1 q t G f ptq 0 pour tout t P G. ¸ P f ptqet t G Ainsi f 0, donc ϕ 0, cqfd. Wi . ¸ P χi ptq t. t G de démontrer la deuxième assertion. La proposition 4 montre que si W V χ et dimension qi |W est une homothétie de rapport nni pχi , χq. C'est donc 0 si χ χi et 1 si χi χ. En conséquence qi |Vj est égale à 0 si j i et à IdVi si j i, donc qi est bien le projecteur pi . t de montrer que 0 ρf pe1 q qui sont isomorphes à est une sous-représentation irréductible de caractère n, On sait déjà par le théorème 3 que les Uj |nGi| Démonstration : Il sut ni ° Posons qi |G| tPG χi ptq t. Théorème 6 Les caractères irréductibles donc la somme directe des linéairement indépendants. Soit Pour l'obtenir, on part d'une décomposition U1 ` ` Um et pour chaque i 1, . . . , h on V V1 ` ` Vh ne dépend pas de la décomposition initiale de V en somme de représentations irréductibles. Le projecteur sur Vi associé à cette décomposition est t G Démonstration : Vi V dé- Théorème 7 La décomposition on trouve comme annoncé. une dé- réductibles, mais qui a l'avantage d'être unique ; on l'appelle la son rapport, de sorte que En prenant les images par V composition moins ne qu'une décomposition en représentations ir- u G est un morphisme de représentations. de Schur, λ Id ρf P on a u G t G donc ¸ Corollaire 6 Le nombre des classes d'isomorphisme de représentations irréductibles de G est égal au nombre de classes de conjugaison de G. 63 la restriction Décomposition de Bruhat Soient k un corps, n contrairement à ce qu'on lit d'habitude, c'est pour une base B ¥ 1 un entier, et GLnpkq le groupe linéaire. P n sur k. On appelle E On notera simplement pour tout F F0 GLpE q telle ordonnées est en bijection ; notez que le non ordonnée B pour l'action du groupe s'identie au groupe de permutations de parler par exemple de sa SB . Nous utiliserons Un dernier exemple est première ligne. ne sont pas Ce sont les contraintes de notre mode de représentation en dimension 2 sur une feuille ou au tableau qui font qu'on est obligé d'ordonner les lignes et les colonnes pour écrire une matrice. soin de noter un espace vec- un tel drapeau ; observez que De même, c'est avec l'ensemble des bases ordonnées tant que les bases ne le sont pas, et cela n'a pas de sens 1. drapeau (complet) de E suite strictement croissante de sous-espaces vectoriels le groupe linéaire ordonnée detB c'est un tableau de scalaires dont les lignes et les colonnes plus géométrique d'algèbre linéaire. Si l'on omet tous les commentoriel de dimension de ϕ alternée donné par la matrice d'une application linéaire dans des bases xées : Nous allons établir ce résultat comme conséquence d'un énoncé taires vaseux, la preuve est assez concise. Notons 1. n-linéaire ce fait ci-dessous (preuve du corollaire 1). qu'une matrice unipotente supérieure est une matrice triangulaire supérieure dont les coecients diagonaux sont tous égaux à ϕpB q E que GLpE q GLn pk q, il existe une permutation σ , une matrice unipotente supérieure U et une matrice triangulaire supérieure T telles que A U Mσ T (où Mσ est la matrice de permutation associée à σ ), et de plus la permutation σ est unique. Rappelons A que stabilisateur d'une base Le théorème de décomposition dont il est question s'énonce ainsi : pour toute matrice carrée qu'il existe une unique forme Pour dissiper cette imprécision, on prend pe1, . . . , enq une base ordonnée et te1, . . . , enu une base non ordonnée. une Fn. i Fixons un entier i ¥ 1. On observe que si pour un certain j0 ¥ 1 l'inclusion Fi1 Gj Fi Gj est une égalité, alors elle l'est encore pour tout j ¥ j0 puisque Fi1 Gj Fi1 Gj Gj Fi Gj Gj Fi Gj . Il s'ensuit que lorsque j croît de 0 à n, cette inclusion qui est stricte pour j 0 devient une égalité pour un certain j ¥ 1, puis le reste. Notons σF,G piq j cet entier minimal, qui est donc caractérisé par les relations Fi1 Gj 1 Fi Gj 1 et Fi1 Gj Fi Gj . Preuve. dimpFi q j i. 0 Théorème. Soient F et G deux drapeaux complets de E . Alors il existe une permutation σ P Sn et une base ordonnée pe1 , . . . , en q de E telles que ei P Fi X Gσpiq pour tout i P t1, . . . , nu. De plus, la permutation σF,G : σ est unique. Commentaires. E base de des τ σ1 Fi et à l'un σF,G implique que σG,F σF,G1, car si l'on 1 1 et ej eτ pj q on a ej P Gj X Fτ pj q d'où τ σG,F . (2) L'unicité de pose σ Cependant, la preuve procèdera diéremment, en montrant que σG,F Pour montrer que σF,G est une permutation, il sut de montrer que σG,F σF,G id. Pour cela, notons j σF,G piq et montrons qu'alors i σG,F pj q, c'est-à-dire Fi1 Gj 1 Fi1 Gj et Fi Gj 1 Fi Gj . Or supposant que Fi1 Gj 1 Fi1 Gj , on déduit Fi Gj 1 Fi Gj Fi1 Gj Fi1 Gj 1 ce qui est une (1) Cet énoncé signie simplement qu'il existe une dont chaque vecteur appartient à l'un des Gj . 0 σF,G1 puis que σF,G est unique. contradiction ; ceci établit l'inclusion stricte désirée. Par ailleurs, on d'abord a : dimpFi (3) Il y a dans la littérature mathématique une imprécision de langage extrêmement (trop) présente, qui consiste à confondre ordonnée. base et base Rappelons qu'une base est par dénition une famille libre et génératrice, et qu'elle n'est pas ordonnée a priori. Par exemple, Gj 1 q dimpFi1 dimpFi1 ce qui montre que l'inclusion 64 Fi G j 1 q 1 Fi Gj Gj q dimpFi G j 1 G j q, est une égalité. Pour i et j quelconques, utilisant la formule reliant la somme de utilisé la base Fi1 Gj Fi Gj équivaut à dimpFi X Gj q dimpFi1 X Gj q 1. Si j σ piq avec σ σF,G , cette égalité a lieu donc on peut choisir ei P Fi X Gσpiq zFi1 X Gσpiq . En particulier, on a ei P Fi zFi1 ce qui montre que pe1 , . . . , en q est une base (ordonnée) de E . Montrons enn que σF,G est unique. Supposons qu'il existe une permutation ϕ P Sn et des vecteurs ei P Fi X Gϕpiq formant une base de E . Alors Fi Vectpe1 , . . . , ei q donc ei R Fi1 . Posant j ϕpiq, on a donc dimpFi X Gj q dimpFi1 X Gj q 1 puis Fi1 Gj Fi Gj d'après l'argument sur la somme et l'intersection utilisé quelques lignes plus haut. Il s'ensuit que ϕpiq est inférieur ou égal à σF,G piq tel deux sous-espaces à leur intersection, on voit que i et que σF,G est une bijection, ceci implique que rappelle que désigne la matrice de permutation associée à σ. Notons f pf1 , . . . , fn q la base (ordonnée) canonique de kn et g pg1, . . . , gnq la base (ordonnée) formée par les vecteurs Preuve. E colonnes de la matrice A. Ainsi l'identité exprimée dans les bases le dire, en symboles G est obtenu par (unique) permutation des vecteurs d'une base de F . Autrement dit, à automorphisme linéaire et à permutation n près, il n'y a qu'un drapeau dans E . Si E k , on peut choisir par exemple le drapeau canonique F tel que Fi est engendré par les i A Matg,f pidq. A n'est autre que la matrice de g à la source et f au but, c'est-à- F, G les deux drapeaux de E dénis par Fi Vectpf1 , . . . , fi q et Gj Vectpg1 , . . . , gj q. Notons σ σF,G et e pe1 , . . . , en q la base ordonnée fournie par le théorème, qui vérie ei P Fi X Gσpiq . Puisque ei P Fi zFi1 , lorsqu'on exprime ei sur la base f sa composante sur fi est non nulle ; quitte à normaliser ei on peut donc supposer que cette composante est 1. Ceci signie que la matrice de passage U Mate,f pidq est unipotente supérieure. Soient premiers vecteurs de la base canonique. σF,G et peiq une base satisfaisant les conclusions du théorème. On a alors Gj Vectpeσ p1q , . . . , eσ pj q q puisque pour chaque k ¤ j le vecteur eσ pkq appartient à Gk qui est inclus dans Gj , et ces vecteurs sont en nombre j dimpGj q. Ainsi G est entièrement déterminé par la base ordonnée pei q et la permutation σ . Si l'on xe une base ordonnée B de E et qu'on note u P GLpE q l'unique automorphisme linéaire qui envoie pei q sur B , on voit que la paire pupF q, upGqq est entièrement déterminée par σ . Notez qu'on a σ 1 Mσ Corollaire 2. Pour tout A P GLn pkq, il existe une permutation σ, une matrice U unipotente supérieure et une matrice T triangulaire supérieure, telles que A U Mσ T . De plus la permutation σ est unique. drapeau Soient du corollaire 2 utilise seulement le théorème, pas le corollaire 1. On X l'ensemble des paires de drapeaux de E , muni de l'action naturelle de G GLpE q dénie par u.pF, Gq pupF q, upGqq. Alors l'application pF, Gq ÞÑ σF,G passe au quotient en une bijection canonique entre l'ensemble d'orbites X {G et le groupe symétrique Sn . Preuve. Ñ Sn, qui tion de Bruhat sous sa forme matricielle. On observera que la preuve Corollaire 1. Soit E, X {G Revenons aux notations de départ pour en déduire la décomposi- ϕ σF,G . Cet énoncé dit qu'après transport par un automorphisme de non pas pour dénir l'application bijection. que celui-ci a été déni en début de preuve. Comme ceci vaut pour tout B est donc bien canonique, mais seulement pour vérier que c'est une 1 Notons maintenant 1 τ σ1 et e1i eτ piq ; clairement la matrice de Mate1 ,e pidq est la matrice de permutation Mσ . Les vecteurs e1i 1 vérient ei P Fτ piq X Gi et le raisonnement fait précédemment montre que la matrice de passage T Matg,e1 pidq est triangulaire supérieure passage (mais on ne peut plus normaliser de manière à ce qu'elle soit unipotente, car cela changerait la normalisation de 65 ei ). On conclut en disant que la matrice de l'application composée pE, gq A g d b _ \ Z W T j R O l o & id id id / E, e1 / E, f , / E, e C B C p T p q q Mσ écrite dans les bases indiquées, est le produit p q U A U Mσ T . EXERCICES 66 Anneaux factoriels et non factoriels temps noethériens (extensions de ou d'un corps engendrées par un Z nombre ni d'éléments). Or, un anneau noethérien vérie toujours la condition (E). Finalement, retenons que la propriété véritablement distinctive des anneaux factoriels est la validité de la condition (U). Pgcd et ppcm. Vous trouverez des détails sur certains des points qui suivent (mais pas tous) dans le Cours d'Algèbre de Daniel Perrin. un anneau intègre A, l'ensemble d' On note parfois a¥b ont motivé les mathématiciens (dont les anneaux d'entiers dans les est une relation d'ordre sur corps de nombres) sont des anneaux intègres, et aussi car l'hypothèse des anneaux com- que tombe sur un anneau qui possède toutes les caractéristiques précé- A u pi qui tels que : a up1 . . . pr qu'un anneau factoriel n'est a divise b se note a¤b au lieu de a ¥ b, alors les notions de sup A un anneau intègre et a, b, x non nuls dans A. Montrez que si xa et xb possèdent un pgcd, alors a et b possèdent un pgcd et on a la formule pgcdpxa, xbq x pgcdpa, bq. près des facteurs et aux éléments inversibles près. notera de Exercice 1 Soit (U) une décomposition comme dans (E) est unique, à permutation On b dent, et il est donc nécessaire de les faire dans l'ordre. irréductibles (non distincts) noethérien (par exemple, l'anneau et Chaque exercice s'autorise à utiliser le résultat de ceux qui le précè- est intègre, inversible et les a 2 Exercices F, les anneaux les plus sympa- (E) tout élément non nul s'écrit comme un produit avec pAzt0uq{ , Si deux éléments et d'inf sont renversées.) dentes, sauf peut-être l'intégrité. (I) ou sur son quotient la convention inverse pour la relation d'ordre, c'est-à-dire si l'on écrit souvent amené à réduire modulo un idéal et que dans ce cas, on A ub. l'appelle un ou le ppcm. (Attention au fait que si l'on choisit mutatifs unitaires et intègres. Il faut tout de même noter qu'on est sont par dénition les anneaux a Azt0u possèdent un majorant, on l'appelle un pgcd (dans Azt0u) ou le pgcd (dans pAzt0uq{ ). S'ils possèdent un minorant, on bien les raisonnements que l'on a en vue. En résumé, disons qu'on factoriels, Azt0u, tel que a|b , ssi compatible à la structure de monoïde. d'intégrité est très commode, voire souvent nécessaire pour mener à thiques pour faire de l'arithmétique sont les anneaux on Azt0u des éléments non nuls est A des inversibles est un sous- et neaux intègres, à la fois car la plupart des exemples historiques qui Dans la famille d'exercices, Rappelons que dans b sont associés s'il existe u P A a b. La relation de divisibilité : association : a commutatifs, unitaires. On s'intéresse la plupart du temps à des an- Anneaux factoriels. constituée monoïde qui est un groupe et qui donne naissance à la relation visibilité. Le cadre habituel pour cette étude est celui des anneaux F note un monoïde multiplicatif, l'ensemble L'arithmétique, c'est l'étude des relations de di- considère, dans cette feuille au moins, la famille cette notamment à leur (non-)existence éventuelle. 1 Quelques rappels sur les anneaux factoriels Cadre général. Dans s'intéresse en particulier au comportement des pgcd et ppcm, et pas nécessairement QrX1 , X2 , X3 , . . . s Remarque : il n'est pas toujours vrai que si a et b possèdent un pgcd, alors xa et xb en possèdent un. On donnera un contre-exemple dans l'exercice 4. de polynômes en une innité de variables est factoriel non noethérien). Néanmoins, les anneaux que l'on étudie en arithmétique sont presque tout le 67 Exercice 2 Soit A un anneau intègre noethérien. Montrez que les conditions suivantes sont équivalentes : (i) A est factoriel, (ii) tout couple d'éléments de A possède un pgcd. (4) Justiez qu'aucun de ces quatre irréductibles n'est multiple d'un autre ; en particulier, ils sont non associés deux à deux. Exercice 3 Soient A un anneau intègre et a, b deux éléments de A. Montrez que si a et b possèdent un ppcm m, alors ils possèdent un pgcd d et on a la formule ab md. (5) Montrez que A n'est pas factoriel. (6) Montrez que xz et xy n'ont pas de pgcd. Montrez que x et z ont un pgcd mais n'ont pas de ppcm (utiliser l'exercice 3). (7) 3 Corrigés Remarque : il n'est pas toujours vrai que si a et b possèdent un pgcd, ils possèdent un ppcm. On donnera un contre-exemple dans l'exercice 4. Corrigé exercice 1. xa et xb possèdent un pgcd et notons-le e. Comme x divise xa et xb, on a x divise e. Soit d tel que e xd. Il sut de montrer que d est un pgcd pour a et b pour résoudre l'exercice. D'abord, du fait que e xd divise xa et xb, on 1 1 tire que d divise a et b. Ensuite, si d divise a et b, alors xd divise 1 1 xa et xb, donc xd divise pgcdpxa, xbq e xd. Ainsi d divise d, ce qui conclut la démonstration. Terminons avec un exemple d'anneau (intègre, noethérien) non factoriel. Pour fabriquer cet exemple, on suit une idée simplissime et extrêment importante qui utilise à fond la possibilité donnée par les quotients d'anneaux de polynômes de construire des exemples d'anneaux possédant un certain nombre xé (ni) d'éléments satisfaisant un certain nombre (ni) de relations données. Précisément, Supposons que l'idée est que pour trouver un anneau non factoriel, on va chercher Corrigé exercice 2. un anneau contenant un élément qui possède deux décompositions prouver la réciproque. Supposons pour cela que en irréductibles distinctes de la forme irréductibles tous distincts. xy zt où x, y, z, t sont des On sait que (i) implique (ii), et il faut donc A n'est pas factoriel, c'est-à-dire qu'il ne vérie pas la condition (U). Alors il existe un élé- a P A non nul qui possède deux décompositions en irréductibles a upα1 1 . . . pαr r vq1β1 . . . qsβs (où l'on suppose que les αi et les βj sont ¡ 0). Notons P tp1 , . . . , pr u et Q tq1 , . . . , qs u. Pour tout a P A, notons µpaq la plus petite des valeurs α1 αr , prise parmi α1 α toutes les décompositions en irréductibles possibles a up1 . . . pr r . Si on choisit a tel que µpaq est minimal, on aura P X Q H. En eet, sinon P et Q ont un élément commun, que l'on peut supposer être p1 q1 quitte à renuméroter. Alors, en divisant par p1 q1 de part 1 et d'autre, on obtient un élément a qui possède deux décompositions ment On peut construire un tel anneau de distinctes : manière universelle en considérant l'anneau de l'exercice. A k rX, Y, Z, T s{pXY ZT q, quotient d'un anneau de polynômes en quatre indéterminées. On note x, y, z, t les images de X, Y, Z, T dans A. Exercice 4 On considère l'anneau (1) On considère l'anneau R k rz, ts A isomorphe à k rZ, T s. Montrez que tout élément de A possède une écriture unique a a0 xa1 pxq ya2 py q où a0 P R, a1 P Rrxs et a2 P Rry s. en irréductibles distinctes : Montrez que A est intègre en construisant une injection de A dans B kpX qrZ, T s. (2) a1 Montrez que z et t sont des irréductibles de A. Indiquez pourquoi x et y le sont aussi. (3) et 68 µpa1 q µpaq, upα1 1pα2 1 2 . . . pαr r vq1β 1 . . . qsβ 1 en contradiction avec le choix de a. s On a donc un élément dessus, avec P et Q a décomposé de deux manières, comme ci- disjoints. Soit b p 1 q1 . Si a et b dans possèdent un A k rX s{pP q P unitaire de degré n, par division euclidiA s'écrit de manière unique sous la forme d'un ¤ n 1 en x, l'image de X dans A. avec enne tout élément de pgcd, alors en utilisant l'exercice 1 on trouve polynôme de degré pgcdpa, bq pgcdpupα1 1 . . . pαr r , p1 q1 q p1 pgcdpupα1 1 1 . . . pαr r , q1 q p1 (1) Choisissons un polynôme P P k rX, Y, Z, T s a P A, et raisonnons modulo pXY ZT q. On écrit P comme polynôme en X et Y à coecients dans k rZ, T s. Il est donc somme i j de monômes X Y , et à chaque fois que i ¥ 1 et j ¥ 1, on peut mettre en facteur XY dans ce monôme et le remplacer par ZT , vu comme une constante de notre sous-anneau k rZ, T s. En itérant puisque q1 ne divise aucun des pi . Corrigé exercice 4. d'image Par ailleurs pgcdpa, bq pgcdpvq1β1 . . . qsβs , p1 q1 q q1 pgcdpvq1β1 1 . . . qsβs , p1 q q1 . On obtient p1 q1 ce qui n'est pas possible. Donc a et b ne possèdent Corrigé exercice 3. ce procédé, on arrive à une écriture dans laquelle n'apparait plus de pas de pgcd, ce que l'on voulait démontrer. produit Notons un multiple commun de a et m b, le ppcm de a et b. c'est un multiple de Comme m ab est : il existe X ab md. Montrons que d est un pgcd pour a et b. Comme m est multiple de a et b, il existe u, v tels que m ua vb. On en déduit que ab uad donc b ud, et ab vbd donc a vd. Ainsi d est diviseur commun de a et b. Soit e un diviseur quelconque de a et b. Alors il existe α, β tels que a eα et b eβ , donc eαβ qui vaut à la fois aβ et bα est un multiple commun de a et b. Ainsi, il existe f tel que eαβ mf . Alors, bα eαβ mf vbf donc α vf . On en tire vd a eα evf donc d ef , i.e. e divise d et d est le pgcd de a et b. k pxqrz, ts. Comme toujours avec les quo- G{H d'un groupe par un sous-groupe distingué ou non, quoA{I d'un anneau par un idéal), la plupart du temps la seule en haut mais évidemment A, Soit le morphisme z ab dans A, avec xb1 pxq yb2 py q. On utilise a a0 xa1 pxq ya2 py q et b b0 le morphisme injectif de la question (2), que l'on voit comme une injection, pour plonger cette égalité dans G, resp. A) et de raisonner modulo (R, H , I ). Avec un anneau resp. B kpxqrz, ts, qui est un z B , donc a est inversible dans B i.e. a P k pxq, et zt b a1 z (ou l'inverse). Ceci implique que ni a0 xa1 pxq zt x a2 p x q zt ni b0 xb1 pxq zt x b2 p x q ne possèdent de monôme contenant t, donc : anneau de polynômes en deux variables sur un corps. On sait que est un irréductible de une seconde possibilité se présente parfois : il s'agit grosso modo ad hoc de la division euclidienne pour obtenir unique agréable pour les éléments de A. L'exemple mod- d'utiliser un analogue une écriture B x, z, t (3) On suppose que l'on a une écriture manière de faire des calculs avec les éléments d'un quotient est d'en X, f 1 : k rx, y, z, ts Ñ B qui envoie y sur zy {x. Le polynôme xy zt (ici, il faudrait 1 vraiment écrire XY ZT ) est envoyé sur 0 donc f se factorise en un morphisme f : A Ñ B . Montrons que f est injectif : si f paq 0 avec a a0 xa1 pxq ya2 py q comme dans (1), alors a0 xa1 pxq zt zt x a2 p x q 0. Regardons cela comme une égalité dans Rpxq, qui possède une base formée des puissances positives ou négatives de x. On voit que a0 est constant, xa1 pxq ne possède que des monômes zt zt de degré (en x) strictement positif et x a2 p x q ne possède que des monômes de degré (en x) strictement négatif. Donc a0 a1 a2 0 puis a 0. d'un ensemble par une relation d'équivalence, choisir des préimages (dans ou sur eux-mêmes et quotient tient x lorsque l'anneau dans lequel on le considère est clair. Je ferai ce genre d'abus ci-dessous, en particulier, je note plus volontiers Précédons la correction de l'exercice 4 par un commentaire sur les calculs dans les anneaux quotients. X {R C'est la forme demandée par l'énoncé, et l'unicité est (2) Je commence par dire que souvent, on écrit indiéremment d tel que tients (quotient XY . claire (je vous la laisse). a0 èle est celui des quotients d'anneaux de polynôme en une variable : 69 P k , a1 P krxs , a2 0 et b0 P k.z , b1 P krxs.z , b2 0 . La droite pro jective a est en fait un polynôme en x et b est produit de z x. Pour avoir z ab on doit avoir a P k et b 1 a z . Ceci montre que z est irréductible dans A. Le raisonnement pour t est symétrique. Pour montrer que x et y sont irréductibles, on fait pareil en utilisant des écritures a0 za1 pz q ta2 ptq avec les ai à coecients dans k rx, y s. On voit ainsi que par un polynôme en (4) Montrons par exemple que x n'est multiple ni de autres cas sont semblables. Le fait que équivalent au fait que la classe de a A{py q x x y objet mathématique extrêmement important, situé au croisement de z , les de y est nombreuses branches des mathématiques, dédiées à l'étude de ces Or on erons, sous forme d'exercices, qu'elles donnent bien naissance au A{py q. diérentes structures. Nous donnerons quatre constructions et véri- krx, y, z, ts{pxy zt, yq krx, z, ts{pztq et il est clair que la classe de x est non nulle. Le fait que x n'est pas multiple de même objet, à homéomorphisme près. z x est non nulle dans A{pz q, or A{pz q k rx, y, z, ts{pxy zt, z q k rx, y, ts{pxy q et il est clair que la classe de x est non nulle. P1 pCq est l'ensemble des droites vectorielles (i.e. des droites passant par l'origine) du C-espace vectoriel C2 . Il y a une application surjective π : C2 zt0u Ñ P1 pCq qui envoie 2 un vecteur x 0 sur la droite qu'il engendre. L'ensemble C zt0u est 2 1 un ouvert de C , et on munit P pCq de la topologie quotient via π est équivalent au fait que la classe de (5) L'élément xy possède xy zt. a) La droite projective complexe deux écritures distinctes comme produit d'irréductibles : (voir exercice ci-dessous sur la topologie quotient). (6) On commence par une petite observation : deux irréductibles distincts (c'est-à-dire, non associés) p et q ont 1 b) La sphère euclidienne pour pgcd, car sinon p et à q , ce qui n'est pas possible. D'après xy ont un pgcd alors z et y en ont un et on a x pgcdpz, yq x. Par ailleurs, xy zt, de sorte que par le même raisonnement pgcdpxz, xy q pgcdpxz, ztq z pgcdpx, tq z . Comme z et t ne sont pas associés, c'est une contradiction, donc xz et xy n'ont pas de pgcd. euclidien de dimension ce pgcd est associé à xz pgcdpxz, xy q l'exercice 1, si un pgcd qui est x d celle de et R3 , 3. S2 R3 est la sphère unité dans l'espace Elle est munie de la métrique induite de ce qui en fait un espace topologique. c) Le compactié d'Alexandro de réunion de à l'inni. et C C est l'ensemble p : C Y t8u C C et d'un point qui n'est pas dans C, qu'on appelle le point Sa topologie est celle dont les ouverts sont de deux types : soit les ouverts de z sont des irréductibles distincts donc ils ont 1. S'ils ont un ppcm m, d'après le résultat de l'exercice 3 on a la relation xz md m. Or xy zt est manifestement un multiple de x et de z , il doit donc être multiple de m xz . Or xy multiple de xz implique y multiple de z , ce qui n'est pas le cas d'après la question (4). Donc x et z n'ont pas de ppcm. (7) Les éléments P1 pCq est un espace topologique qui possède de nombreuses structures supplémentaires. Ceci en fait un ni de n'est pas multiple est non nulle dans La droite projective complexe d'un compact C, soit la réunion de 8 et du complémentaire dans de C (voir exercice ci-dessous sur le compactié d'Alexandro ). d) L'espace X est l'espace topologique obtenu en recollant les deux Z C le long des ouverts U Y zt0u et V Z zt0u, au moyen de l'homéomorphisme ϕ : U Ñ V déni par ϕpxq 1{x. Précisément, X est le quotient de l'ensemble Y > Z par la relation d'équivalence telle que y z si et seulement si y P Y , z P Z et y ϕpz q. Il est muni de la topologie quotient de celle de Y > Z . ensembles Y La présentation de la droite projective donnée dans a) relève de la géométrie projective (géométrie qui étudie les propriétés d'incidence), 70 de la géométrie algébrique (géométrie qui étudie les variétés dont les Corrigé. fonctions locales sont des polynômes), ou de la géométrie complexe sur (géométrie qui étudie les variétés dont les fonctions locales sont holo- sut de montrer qu'il vérie la propriété de Borel-Lebesgue. morphes). La présentation donnée dans b) relève de la géométrie rie- donc mannienne (géométrie qui étudie les variétés munies d'une métrique). d'un recouvrement, l'un de ces ouverts, disons Les deux dernières présentations sont des constructions classiques en complémentaire de topologie. La présentation d) est typique du procédé de construction par un nombre ni d'ouverts relatifs par sont extraits du recouvrement recollement pour fabriquer des variétés (topologiques, diéren- tiables, holomorphes, algébriques, ou autres). p, X Il est facile de montrer qu'on a bien déni une topologie et je laisse les détails. Pour montrer que tUiu un recouvrement de recouvrent Ui0 Exercice 1 Soit Soit par des ouverts. Comme il s'agit Ui0 , contient 8. Le K de X , il est donc recouvert Ui1 X K, . . . , Uin X K , où les Uik initial. Donc les Uik pour 0 ¤ k ¤ n une bijection qui échange des bases d'ouverts ) Soient X, Y des espaces topologiques et f : X Ñ Y une bijection. Montrez que f est un homéomorphisme si et seulement si c'est une bijection et pour tout x P X , il existe tUi uiPI une base de voisinages ouverts de x telle que tf pUi qu est une base de voisinages ouverts de f pxq. est un homéo. X un espace topologique, Y un ensemble, et f : X Ñ Y une application surjective. Montrez que la famille des parties A Y telles que f 1 pAq est un ouvert de X dénit une topologie sur Y . On appelle cette topologie la topologie quotient de X (via f ). Montrez que pour cette topologie, l'application f : X Ñ Y vérie la propriété suivante : pour tout espace topologique Z , une application g : Y Ñ Z est continue si et seulement si g f : X Ñ Z est continue. Corrigé. est compact, il est un compact p. X Exercice 3 (Lemme : p X p X Corrigé. que f Seule la partie si n'est pas évidente. Nous supposons donc est une bijection satisfaisant la propriété indiquée, et nous voulons vérier que c'est un homéomorphisme. Les hypothèses étant Il est facile de montrer qu'on a bien déni une topologie sur symétriques en x et y, il sut de démontrer que f est continue, Y , et je laisse les détails. Maintenant, soit Z un espace topologique et g : Y Ñ Z une application. Si g est continue, alors g f est continue. ou ouverte, au choix (une application entre espaces topologiques est C'est la réciproque qui demande une démonstration. Supposons donc f que gf est continue, on veut montrer que ouvert, il faut montrer que de la topologie sur Y, V : g 1 pW q g l'est. Soit f 1 pV q Z un f 1 pV q 1 pg f q pW q et g f est un homéomorphisme ssi que est ouvert. Par dénition il est équivalent de montrer que ouvert, ce qui est vrai puisque W ouverte, par dénition, si l'image d'un ouvert est un ouvert ; donc f est ouverte. Soit U f est continue et ouverte). Montrons un ouvert de X. Par hypothèse, tout Ux inclus dans U , et tel que f pUx q f pU q YxPU f pUx q est ouvert. possède un voisinage ouvert est ouvert. Il s'ensuit que est xPU est Dans les deux exercices qui suivent, on construit des applications continue par hypothèse. X Exercice 2 Soit X un espace topologique séparé et localement compact. Le compactié d'Alexandro de X est l'ensemble égal à la réunion de X et d'un point qui n'est pas dans X , noté 8 . Montrez que la famille de parties suivantes dénit une topologie sur X : les p ne contenant pas 8), et la ouverts de X (ce sont les ouverts de X réunion de 8 et du complémentaire d'un compact de X (ce sont les p contenant 8). Montrez que X p est compact. ouverts de X Ña P1pCq Ñb S 2 Ñσ Cp et on montre que ce sont des homéomor- phismes en utilisant le lemme ci-dessus, c'est-à-dire en montrant que ces applications échangent des bases de voisinages ouverts. Exercice 4 Dans l'espace euclidien E R3 , on considère la sphère unité S 2 et le plan équatorial P. On appelle projection stéréo2 graphique notée σ : S ztN u Ñ P la projection depuis le pôle nord N , dénie par σ pM q pN M q X P. 71 Exercice 5 On conserve les notations utilisées ci-dessus. Pour tout (1) Faites un dessin. (2) On identie E à C ` R, de sorte que le plan équatorial s'identie à C. On note pz, tq P C ` R les coordonnées d'un point M P E . Donnez l'expression de σ dans ces coordonnées. (3) Montrez que σ est une bijection en donnant l'expression de σ 1 . p P Y t8u, encore notée On l'étend en une bijection de S 2 dans C σ , en posant σ pN q 8. Corrigé. (2) La coordonnée jection de M sur le plan on voit que le point M1 P, z de notée M m. pa, bq P C2zt0u, on note πpxq pa : bq image dans la droite projective P1 pCq, et on appelle a, b ses coordonnées projectives. (Ce v ne sont pas des coordonnées au sens propre du terme, puisqu'elles ne sont dénies qu'à multiplication près par un scalaire inversible λ P C .) On dénit a : X Ñ P1 pCq par a|Y qui envoie y P Y sur py : 1q et a|Z qui envoie z P Z sur p1 : z q. On dénit b : P1 pCq Ñ S 2 par est l'axe complexe de la proNotons O bpu : v q l'origine de l'espace, σpM q est sur le plan contenant O, M et N . En particulier, en tant que point de P le théorème de Thalès dans le triangle t 1 ON M 1 . En appliquant λ (2) On considère le point 0 P C Z X et ses voisinages B p0, q pour ¡ 0. Montrez que via a, b, σ , cette base d'ouverts s'envoie sur des bases de voisinages ouverts des points images : λ1 λ tz P Z, |z| u X , 1 1 t . Finalement 1 Ña P1pCq Ñb S2 Ñσ Cp 0 P Z ÞÑ p1 : 0q ÞÑ pz, tq p0, 1q ÞÑ 8 Les calculs étant similaires en les points autres que 8, on admettra X les deux contraintes supplémentaires µ2 |z 1 |2 µz 1 que ceci démontre que a, b, σ sont des homéomorphismes, compte tenu du lemme ( une bijection qui échange des bases d'ouverts est un homéo ). 1 car M P S 2, et 1 1 (ii) 1t z car σ pM q M . De (ii) in tire µ 1 t. En remplaçant t 1 µ dans (i) on trouve (i) t2 µ2 |z |2 Le cas µ µ0 correspond à 2 |z1|2 1 z1 et enn ment à part du cas µ0 Corrigé. µ2 2µ 0 . (1) Pour vérier que que l'application r a : Y a est bien dénie il sut de voir > Z Ñ P1pCq dénie par a|Y au quotient par la relation d'équivalence qui dénit a|Z se recollent). a pλa : λbq pa : bq. y ϕpz q 1{z , on a a|Y 0, et dans le cas µ 0 on trouve 2z 1 | z 1 |2 1 1 1 σ pz q |z1|2 1 , |z1|2 1 . Cette dernière expression est valable sans restriction sur |u|2 (1) Vériez que a et b sont bien dénies. on trouve z σ pz, tq 1 t. 1 (3) Notons z l'axe du point M P P. Les mêmes considérations que 1 pM 1 q a précédemment dans le plan pOM N q montrent que M σ 1 des coordonnées de la forme pµz , tq pour un certain µ P R . On a donc | u|2 |v |2 2 3 |v|2 , |u|2 |v|2 P S C ` R R 2uv (voir notations de l'exercice précédent). il appartient à la demi-droite rOmq, donc son axe est de la forme λz avec λ P R z1, et a|Z , et X passe (on dit que Rappelons-nous que pour tout λ P C on Alors l'assertion à voir est claire, car si a|Y py q py : 1q p1{z : 1q p1 : z q a|Z pz q . Pour le traite- n'était que temporaire. b, il n'y a qu'à voir que l'image est facile. 72 bpu : v q est bien dans S2, ce qui B p0, q X est comme P1 pCq, sur l'ensemble tpa : bq, |a| ¡ |b|u, 2 S 2 , sur l'ensemble tpz, tq P C ` R, t ¡ 112 u. (2) On vérie que l'image de la boule - dans - dans Dualité et sous-réseaux suit : p , sur le complémentaire de la boule fermée centrée en 0 P C C rayon 1{. - dans de Soit i: A Ñ B un morphisme injectif entre deux de même rang ni Ce sont des bases de voisinages d'ouverts des points respectifs. n. Le conoyau Z-modules libres B {A est donc un groupe ni, E et on a une suite exacte 0ÑAÑB ÑEÑ0. Précisément, la théorie des invariants de similitude dit qu'on peut choisir des bases (distinctes) dans i de s'écrit A et a1 dans lesquelles la matrice 0 a2 .. . 0 an Z{a1Z Z{anZ, en particulier l'ordre de E est le produit des |ai |, c'est-à-dire encore, avec ai |ai B 1 pour tout i. On en déduit que E la valeur absolue du déterminant de i. Si on dualise, au sens du dual A A HompA, Zq ( ), on obtient un morphisme transposé i : B Ñ 4 qui est encore une injection de Z-modules libres de rang n. La question que je pose est de déterminer le conoyau dans la suite cidessous : 0 Ñ B Ñ A Ñ ? Ñ 0 La réponse n'est certainement pas E, car E 0: vériez-le. Le but de l'exercice qui suit est de montrer que le conoyau recherché est le dual de Pontryagin E: HompE, Q{Zq ( ) ( ). 5 6 Le Hom désigne les homomorphismes de groupes abéliens. Ici encore. 6 Le dual de Pontryagin d'un groupe topologique commutatif localement compact G est l'ensemble des homomorphismes continus de G dans le groupe U des complexes de module 1. Or on a une injection Q{Z ãÑ U donnée par r ÞÑ e2iπr . Si G est ni discret, tout morphisme G Ñ U est continu, et il est clair qu'il a son image dans Q{Z, de sorte que Homcont pG, Uq HompE, Q{Zq. 4 5 73 Démontrez qu'il existe un entier m tel que mB A. (2) Notons F le conoyau de i : B Ñ A . Dénissez un accouplement Exercice 1 Éléments d'ordre ni dans un groupe (1) x, y : E F Ñ Q{Z , Soit G un groupe et E l'ensemble de ses éléments d'ordre ni. Montrer que si E est ni, c'est un sous-groupe de G. montrez que cet accouplement est non-dégénéré, et déduisez-en le résultat. (Indications : si pe, f q P E F , alors e est la classe d'un élément bPB et f est la classe d'une forme alors (1) pour dénir xe, f y.) ϕ : A Ñ Z. Utilisez Corrigé. Quitte à remplacer G par le sous-groupe engendré par E, E engendre G. La question revient alors à G est ni. 1 Écrivons E te1 , . . . , er u. Pour chaque pi, j q, l'élément ei ej ei est d'ordre ni, donc de la forme eσ pi,j q . On a donc ei ej eσ pi,j q ei . De plus, clairement, si i j alors σ pi, j q i. On va montrer que tout g P G a une écriture de la forme g pe1 q1 . . . per qr , avec i P t0, 1u, ce qui entraînera clairement le résultat. Comme E engendre G, on peut écrire g ei1 . . . eis où on suppose la longueur s choisie minimale. Utilisant er ej eσ pr,j q er , on voit que si l'un des ik est égal à r on peut le faire passer à droite pour avoir g ei1 . . . ei1 er . Alors, aucun des indices restants n'est 1 s1 égal à r , car sinon on le passerait de nouveau à droite et on ferait 2 diminuer la longueur puisque per q P E . Pour la même raison, dans la suite, si on utilise les relations ei ej eσ pi,j q ei pour transformer ei11 . . . ei1t , l'élément er ne pourra jamais apparaître. On itère alors ce procédé avec ei1 . . . ei1 pour faire passer er 1 à droite, etc. t 1 on peut supposer que montrer que 74 Espaces propres et dualité On considère les composés ϕpλq : E pλq ϕrλs : E rλs Ñ E Ñ E rλs . f d'un espace vectoriel de dimension nie, le dual d'un sous-espace propre (resp. caractéristique) est-il le sousespace propre (resp. caractéristique) du dual ? (Ici le dual de f est à comprendre comme le transposé.) Ceux qui souhaitent faire quelques révisions peuvent faire les trois exercices dans l'ordre, et ceux qui se sentent plus à l'aise peuvent passer directement au troisième. Exercice 1 Soient k un corps, E un k-espace vectoriel de dimension nie n, et f P LpE q. Pour toute valeur propre λ de f , soient α sa multiplicité dans le polynôme minimal de f et β sa multiplicité dans le polynôme caractéristique de f . Montrez qu'on peut dénir le sousespace caractéristique E pλq par l'une quelconque des égalités : (1) (2) (3) E Ñ E pλq et Montrez que ϕpλq est un isomorphisme. (4) Montrez que ϕrλs est un isomorphisme si et seulement si f est semi-simple en λ (ce qui signie que la multiplicité de λ dans le polynôme minimal de f est égale à 1, ou encore, que E pλq E rλs). (3) Les trois exercices qui suivent portent sur le thème suivant : étant donné un endomorphisme Ñ E pλq ker pf λ qα . E pλq ker pf λqβ . E pλq ker pf λqn . Exercice 2 Soient k un corps, E un k-espace vectoriel de dimension nie n, et f P LpE q. Pour toute valeur propre λ de f , on note E pλq, resp. E rλs le sous-espace caractéristique, resp. le sous-espace propre correspondant. Soit f P LpE q le transposé, et E pλq, E rλs les sous-espaces correspondants. Montrez que dim E pλq dim E pλq et dim E rλs dim E rλs. Exercice 3 Soient k un corps, E un k-espace vectoriel de dimension P Lp E q . n n (1) Montrez que E impf q ` kerpf q. Ñ E pλq et E Ñ E rλs , (2) Montrez que les morphismes E obtenus par dualité à partir des inclusions E pλq E et E rλs E , nie n, et f sont surjectifs. 75 Le n de GLn 6 Dénition 1 Soit m, n deux entiers. On suppose qu'on a un GLn pK q GLm pK q. A-t-on m n ? Si carpK q 2, il est classique que GLn pK q GLm pK q implique m n. Pour le voir, on considère les sous-groupes nis G GLn pK q 2 qui sont d'exposant 2, c'est-à-dire tels que M Id pour tout M P G. Un tel groupe est abélien. De plus toutes les matrices de G sont 2 annulées par le polynôme à racines simples X 1, donc elles sont diagonalisables (cet argument échoue si carpK q 2). Comme G est Soient K G un groupe (pas nécessairement ni). On dit que c'est un p-groupe si et seulement si tout élément est d'ordre ni égal à une puissance de p. un corps et isomorphisme de groupes Dénition 2 Soit G 1. Donc |G| ¤ 2n et ce cardinal est n m et donc n m. atteint. Donc si GLn pK q GLm pK q, alors 2 2 La question reste posée si carpK q 2, et la réponse est encore Montrez que M P GLn pK q est d'ordre une puissance de p si et seulement si M est unipotente. (Rappelez-vous qu'en caractéristique p, pM N qp M p N p ...). (2) Soit H GLn pK q un sous-groupe. Montrez que les conditions suivantes sont équivalentes : (1) positive, comme on va le voir dans l'exercice 5. Un regard rétrospectif sur les raisonnements faits permettra de voir qu'ils montrent en fait GLn pK q détermine n, indépendamment de K . Ainsi, si K et L sont deux corps et si GLn pK q GLm pLq, alors on a m n. Plus généralement, si K et L sont deux corps et GLn pK q GLm pLq, on peut se demander si on a K L, ou au moins carpK q carpLq. Il est possible de montrer (nous ne le ferons pas ici : voir le recueil d'exercices en référence ci-dessous) que si m n ¥ 2, alors carpK q carpLq. Il se trouve que c'est faux si n 1, et nous que (iii) (3) (iii) H est un p-sous-groupe maximal. H est conjugué à T . Dénition 3 Soit G un groupe et H, K deux sous-groupes. On note rH, K s le sous-groupe engendré par les commutateurs hkh1k1 avec École Mathématique et Informatique Bordeaux 1. Peut J'en h P H, k ai un exemplaire et je peux scanner la page s'il y a des personnes P K. On appelle suite centrale descendante de G la suite C i G dénie par G et C i 1G rG, C iGs. S'il existe i tel que C iG t1u, on dit que G est un groupe nilpotent, et on appelle indice de nilpotence le plus petit tel indice i. intéressées. C 1G Hermann. H est unipotent maximal. (ii) Algèbre et Géométrie, un recueil H est conjugué à un sous-groupe de T . Montrez que les conditions suivantes sont équivalentes : (i) Avant de passer aux choses sérieuses, donnons des références : Algèbre des matrices, H est un p-sous-groupe. (ii) un exercice très intéressant par ailleurs. J. Fresnel, H est unipotent. (i) nous contenterons de donner un contre-exemple (exercice 6), qui fait se commander auprès de l'E.M.I. de Bordeaux 1, prix 10 e. GLnpK q le sous-groupe des matrices triangulaires supérieures avec des 1 sur la diagonale. diagonales, avec des coecients d'exercices, GLn pK q un sous-groupe. On dit que G Exercice 1 Soient K un corps de caractéristique p et T dont tous les éléments sont des matrices J. Fresnel, M. Matignon, est unipotent si et seulement si tous ses éléments sont des matrices unipotentes, c'est-à-dire sommes de la matrice identité et d'une matrice nilpotente. abélien, ces matrices sont simultanément diagonalisables, et donc il existe un conjugué de G C'est l'exercice A.4.7.21.3. 76 Groupe d'exposant 3 non abélien Exercice 2 Mêmes notations que dans l'exercice précédent. Si H est un p-sous-groupe maximal, montrez que C n H C n1 H t1u. (2) Déduisez-en que si GLn pK q GLm pK q, alors n m. (1) Dans le cas m n 1, t1u et On dit qu'un groupe est d'exposant ni s'il existe un entier tel que pour tout élément appelle exposant de voici le contre-exemple au fait que GLn pK q GLm pK q ñ carpK q carpLq G x Exercice 3 Montrez que GL1 pQq GL1 pF3 ptqq, où F3 ptq est le corps 2 Corrigé. (1) On suppose que pour tout Ceci veut dire que ¥1 Dans ce cas, on est abélien. (2) Donner un exemple de groupe d'exposant des fractions rationnelles en une variable. (Indications : décrivez Q et F3 ptq en termes des irréductibles de Z et de F3 rts...) k le plus petit tel entier. (1) Montrer qu'un groupe d'exposant . 1. k de G, on a x x1 x. x Par ailleurs, 3 non abélien. G, on a x2 1. pour x, y dans G on a 1 x et à droite par x dans pxyq xyxy 1. En multipliant à gauche 1 y, on trouve yx xy, donc G est abélien. par y 2 (2) On applique une stratégie de base pour trouver des contreexemples : on essaie de trouver le plus simple contre-exemple possible. Dans notre cas, on va chercher un contre-exemple parmi les groupes nis, de cardinal le plus petit possible. D'après le lemme de G doit être un 3-groupe, car si un nombre premier G, alors il existe un élément x d'ordre p. Mais 3 comme x 1, on trouve que p 3. n Donc l'ordre de G est de la forme 3 pour un certain n. Supposons que n est choisi minimal, c'est-à-dire qu'il existe un groupe d'ordre 3n non abélien, mais tous les groupes d'ordre 3n1 sont abéliens. Par une propriété classique des p-groupes, il existe dans G un sous-groupe n1 . distingué N d'ordre 3 Posons H G{N , c'est un groupe d'ordre 3 donc isomorphe à Z{3Z. Comme G est d'exposant 3, n'importe quel antécédent d'un générateur de H est d'ordre 3 donc engendre un sous-groupe de G isomorphe à H . Ceci montre que la suite exacte Cauchy, le groupe p divise l'ordre de 1ÑN ÑGÑHÑ1 est scindée, ou dit autrement, que N 77 par H. G est produit semi-direct de Ce produit semi-direct est décrit par un morphisme H Groupes nilpotents Ñ AutpN q, et G est non abélien ssi ce morphisme est non trivial. Comme H n'a pas de sous-groupe non trivial, ce morphisme est non trivial ssi il est injectif. Par ailleurs, d'après l'hypothèse faite sur G, le groupe N Références : Calais, est page 254) ou Rotman, 3, et par choix de n il est abélien. Donc N est isomorphe à AutpN q GLn1 pZ{3Zq. Il s'agit donc de trouver un sous-groupe d'ordre 3 dans GLn1 pZ{3Zq. Le plus petit n pour lequel c'est possible est n 3, et un exemple de tel sous-groupe est d'exposant pZ{3Zq n 1 . Ainsi 5.39). Dénition 1 Soit G un groupe. On dénit la suite centrale descende G par récurrence, par C 1 G G et C i 1 G rG, C i Gs (groupe engendré par les commutateurs d'un élément de G et un élément de C i G). C'est une suite décroissante de sous-groupes distingués de G. (Vériez-le.) On dit que G est nilpotent s'il existe n tel que C n 1 G t1u. Si c'est le cas, le plus petit tel n est appelé la classe de nilpotence de G. dante le sous-groupe des matrices unipotentes de la forme 1 0 a 1 Z{3Z. N pZ{3Zq2 et H Z{3Z. On appelle θ : H Ñ AutpN q GL2 pZ{3Zq le morphisme qui envoie a sur la matrice unipotente ci-dessus. Alors le produit semi-direct de N par H correspondant à θ est un groupe d'ordre 27, non abélien. On doit avec a appartenant à a G G2 Gn Gn 1 1 telle que Gi {Gi 1 est central dans G{Gi 1 pour tout i (ou encore, de manière équivalente, rG, Gi s Gi 1 ). et qu'en fait le groupe qu'on a construit n'est autre que le groupe Montrez que tout sous-groupe et tout quotient d'un groupe nilpotent sont nilpotents. (3) Montrez que tout produit ni de groupes nilpotents est nilpotent. des matrices unipotentes triangulaires supérieures (2) b c 1 à coecients dans le corps à trois éléments F3 . nis.) G1 voit que la clef de l'exercice est donnée par les matrices unipotentes a 1 0 p-groupes s'il existe une suite de sous-groupes distingués de G, Une fois cette réponse trouvée, on peut regarder cet exemple droit 1 0 0 est non trivial. (On connaît une autre classe de Exercice 1 (1) Montrez qu'un groupe G est nilpotent si et seulement Il faut le vérier, ce dans les yeux et reconnaître un groupe connu qui s'est caché... On G groupes qui ont cette propriété : les qui est un exercice facile de manipulation sur le produit semi-direct. U3 pF3 q C nG donc le centre de faire attention tout de même que, dans le raisonnement qui précède, 3. Si G est nilpotent, alors pour un certain n on 1 et C n 1G t1u. Ceci veut dire que C nG est central, Remarque 3 Pour conclure, on pose rien ne montre que ce groupe est d'exposant Eléments de théorie des groupes (th. 7.60 An Introduction to the theory of groups (th. Exercice 2 Soit p un nombre premier, montrez qu'un p-groupe ni est nilpotent. (Indication : Notez que sur cette description, il est facile de voir que ce groupe est d'exposant 3. une suite utilisez le (1) de l'exercice précédent en construisant G3 G2 G1 Il est plus simple de construire cette suite à l'envers, c'est pourquoi la numérotation est inversée. Commencez par choisir un sous-groupe G1 p Gn q 78 avec les propriétés requises, puis G2 p Gn1 q,...) D'après les derniers exercices, tout produit ni de p-groupes G, les images de gPi g 1 et Pi par π , qui sont des pi -Sylow de G{Z (voir (1)), sont égales. Ceci s'écrit, d'après (1) encore, Pi {Zi gPi g 1 {Zi . On en déduit que Pi gPi g 1 . nis de est nilpotent. En fait, tout les groupes nis nilpotents sont comme ça : Exercice 3 Tout groupe ni nilpotent sous-groupes de Sylow . G (3) Soient est produit direct de ses On note |G| pp1 q . . . ppn qαn l'ordre de G et Z G son centre. Pour tout i on note Zi le pi -Sylow de Z (il n'y en a qu'un, car les pi -Sylow sont conjugués or Z est abélien), et on choisit un pi -Sylow Pi de G. Montrez successivement que : (2) (3) (4) Zi P Pi et b P Pj , utilisant le fait que Pi et Pj sont distin- aba1 b1 α1 (1) a gués, on a : 1 b1 q P Pi X Pj 1 1 ploaba looomooon omoonqb apba Comme Pi et Pj sont d'ordres premiers entre eux, (4) Comme les Pi commutent ϕm on note pp i qβ . . . ppn qαn βn . i G, qui d'après le (1) contiennent morphisme de quotient π : G Ñ G{Z . Zi . ¤ n, (Il est utile de considérer tous les pour pouvoir faire la récurrence qui va Montrons par récurrence sur même ordre, c'est un isomorphisme. i i de m m que t1u, donc a1a2 . . . am1 pamq1 1. Par l'hypothèse de récurrence on a donc a1 a2 am 1, et ϕm est injectif. Pour m n, on a ϕn injectif entre deux groupes de i i pi -Sylow ϕn tersection est réduite à l'ordre i tout Ces deux groupes ont des ordres premiers entre eux, donc leur in- i Donc pour ϕm est injectif. En eet, pour m 1 c'est clair, et pour m ¥ 2, si a1 a2 . . . am 1 alors a1 a2 . . . am1 pam q1 est dans l'intersection de P1 P2 Pm1 , vu comme sous-groupe de G par l'hypothèse de récurrence, et de Pm . de Zi , on a |G{Z | |Pi|{|Zi| ppiqα β est l'ordre d'un pi -Sylow de G{Z . Un sous-pi -groupe de G{Z ne peut avoir un α β . Ainsi ordre strictement plus grand, donc |Pi {Pi X Zi | ppi q |Pi X Zi| ppiqβ |Zi|, donc Pi X Zi Zi puis Zi Pi. 1 Pi . Or on a là deux (2) Soit g P G, on doit montrer que gPi g pp 1 q si et pas seulement suivre.) |πpPiq| |Pi{Pi X Zi| |P |PXi|Z | ¥ ||ZPi|| . i eux, P1 P2 Pm Ñ G pa1, a2, . . . , amq ÞÑ a1a2 . . . am est un morphisme de groupes. Z n'est pas réduit à t1u. Considérons le morphisme de quotient π : G Ñ G{Z . L'image de Pi par π est un sous-pi -groupe de G{Z , isomorphe à Pi {Pi X Zi (en eet, il est clair que le noyau de Pi ãÑ G Ñ G{Z est Pi X Zi ). Comme Pi X Zi Zi , on a est nilpotent, son centre i entre l'application suivante Corrigé du dernier exercice. α1 β1 t1u. Donc engendré est trivial. Pour i j , on a rPi , Pj s t1u, c'est-à-dire, Pi et Pj commutent. Conclure. ϕm : Or Pi XPj tous les commutateurs sont triviaux, le sous-groupe de commutateurs Pi est distingué dans G. G PPi PPj Pi . (1) Comme PPi looooomooooon PPj looooomooooon On considère le Par une récurrence sur l'ordre 79 Groupes sans automorphismes Homographies et birapport Trouver tous les groupes G tels que AutpGq t1u. Corrigé. Exercice 1 (Le groupe des homographies.) On appelle homographie une application du plan complexe dans lui-même de la forme hpz q az b cz d , où a, b, c, d sont quatre complexes tels que ad bc 0. Parmi les automorphismes d'un groupe, il y a toujours (1) Indiquez l'ensemble de dénition et l'image d'une homographie. (2) Montrez qu'une homographie se prolonge de manière naturelle en une bijection de P1 pCq dans P1 pCq. les automorphismes intérieurs. Plus précisément, l'ensemble des au- AutpGq, G{Z pGq où Z pGq est le centre de G. Donc si AutpGq G Z pGq, c'est-à-dire, G est abélien. On écrit donc G en tomorphismes intérieurs forme un sous-groupe distingué de isomorphe à t1u alors Dorénavant, par le terme d'homographie, on entendra une transformation h : P1 pCq Ñ P1 pCq de la forme précédente. notation additive. ÞÑ x est un automorx ÞÑ x1 n'est pas un morphisme.) Si AutpGq t1u, on a donc x x pour tout x P G, c'est-à-dire 2x 0, donc G est un F2 -espace vectoriel (en détails : on a une application bien dénie F2 G Ñ G qui à pn, xq associe nx.) On observe ensuite que l'application phisme (si G x (3) Montrez que l'ensemble H des homographies possède une structure naturelle de groupe et que ce groupe est engendré par les similitudes directes et par l'applicationz ÞÑ 1{z . b (4) À la matrice A ac db on associe l'homographie hpz q az cz d . Montrez que ceci dénit un morphisme de groupes GL2 pCq Ñ H. Déterminez son image et son noyau. n'est pas abélien, l'application G comme groupe sont exactement les G comme F2 -ev (c'est immédiat à vérier). Si 2, alors G possède une base ayant deux éléments dis- De plus les automorphismes de automorphismes de dimF2 pGq ¥ tincts e1 , e2 , et on peut dénir un automorphisme non trivial qui échange e1 et e2 , et xe tous les autres éléments de la base. Donc si AutpGq t1u, on doit avoir dimF2 pGq ¤ 1. Si la dimension est 0 on a G t1u et si la dimension est 1 on a G Z{2Z. Il est clair que ces deux groupes vérient AutpGq t1u. Corrigé. ou c (1) On voit qu'il y a deux cas à distinguer, selon que 0. Dans le premier cas, ensemble de dénition est h c0 est une similitude directe, son C également. h est Cztd{cu. On voit ici que h induit une bijection de Cztd{cu sur Czta{cu d'inverse g py q cydyab . Donc h a pour image Czta{cu. 1 (2) On va garder la lettre h pour l'extension à P pCq. Si c 0, c'està-dire que h est une similitude directe, alors c'est une bijection de C 1 et il sut de poser hp8q 8 pour obtenir une bijection de P pCq Si c 0 C et son image est l'ensemble de dénition de 8. Si c 0 on a vu que h induit une bijection de Cztd{cu sur Czta{cu. Si on pose hpd{cq 8 et hp8q a{c, on obtient une dy b avec gp8q d{c 1 bijection de P pCq, et l'inverse est g py q cy a et g pa{cq 8. qui xe (3) On va montrer que de P 1 pC q . spondant à 80 h est un sous-groupe du groupe des bijections H, car c'est l'homographie corre1 et b c 0. On a déja vu que l'inverse L'identité appartient à a d (3) Montrez que le birapport est invariant par homographie, c'està-dire que si f est une homographie, alors rf paq, f pbq, f pcq, f pdqs ra, b, c, ds. (Considérez l'homographie hf 1 où h est l'homographie de la première question.) (pour la composition) d'une homographie est une homographie, et on a donné sa formule. Il reste à voir que la composée de deux homographies h, h1 est une homographie. Or 1 1 a a1 z b1 hph1 pz qq c z d b 1 1 c ac1 zz db1 Montrons que 1{z . Soit h d pab1 pcb1 bd1 q . dd1 q az cz b d pcz est composée de ad c z a c ÞÑ cz puis i, puis A ÞÑ f pAq h avec l'expression de la composée des homographies f p A1 q, on voit que f h pour 0 et c p q comme a, b, c sur 0, 1, 8 pq comme demandé, donc z ÞÑ L'unique homographie l'identité, donc A et A1 f pAq et (4) On l'a déjà vue dans la première question : l'unique homographie qui envoie est un morphisme de groupes. Par dé- hpdq A P GL2 pCq et h f pAq telle que hpz q z 1 2 pour tout z P P pCq. Alors on a az b cz dz pour tout z , et cette égalité de polynômes en z implique c 0, a d, b 0. Ceci signie que A est une matrice d'homothétie. Le noyau de f est le Soit a h qui envoie 0, 1, 8 sur 0, 1, 8 est r0, 1, 8, zs hpzq z. 1 envoie f paq sur hpaq 0, f pbq sur (3) L'homographie g hf hpbq 1 et f pcq sur hpcq 8. Donc par dénition du birapport, on a rf paq, f pbq, f pcq, z s g pz q pour tout z , en particulier rf paq, f pbq, f pcq, f pdqs phf 1qpf pdqq hpdq ra, b, c, ds. (2) nition des homographies, ce morphisme est surjectif. Calculons son noyau. cette homographie envoie De plus, en com- parant l'expression du produit matriciel de deux matrices elle convient. de l'énoncé envoie la matrice P 1 pC q. p q bc ad 1 . c cz d d, (1) Une homographie qui possède pôle est de la forme h z λ zz ac . Si on veut de plus h b 1 alors b c b a nécessairement 1 λ b c donc λ b a . Finalement l'homographie b cz a h, si elle existe, est uniquement déterminée par h z b a z c , et a c . C'est bien une composée de similitudes directes et de i. (4) L'application Corrigé. et on écrit dq b cz d a c h c0 identité sur la transformation identité de h1 (4) Donnez une formule pour le birapport ra, b, c, ds. H est engendré par les similitudes directes et par ipz q On voit donc que bc ad c z bc1 qz dc1 qz une homographie. Si c'est une similitude directe il n'y a rien à démontrer. Sinon, on a hpz q 1 ppaa ca1 az b cz d a, b, c sur b cd a b a d c. 0, 1, 8 est hpz q b cz a b a z c donc ra, b, c, ds Exercice 3 (Symétries du birapport.) Soient a, b, c, d quatre éléments de P1 pCq dont les trois premiers sont distincts. (1) Montrez que rc, d, a, bs ra, b, c, ds. (Considérez l'homographie ra,b,c,ds où h est l'unique homographie qui envoie a, b, c sur 0, 1, 8.) h sous-groupe des homothéties. (2) Montrez que ra, d, c, bs ra, b, c, ds1 . (Considérez l'homographie 1 ra,b,c,ds h.) Exercice 2 (Le birapport.) (1) Soient a, b, c dans P1 pCq distincts. Montrez qu'il existe une unique homographie h envoyant a, b, c sur 0, 1, 8. On supposera pour simplier qu'aucun des points a, b, c n'est égal au point à l'inni. (3) Montrez que l'homographie...) rb, a, c, ds 1 ra, b, c, ds. (Considérez s envoie c sur 0, d sur 1 et a ra,b,c,d h ra,b,c,ds ra, b, c, ds puisque hpbq 1. sur 8 donc rc, d, a, bs g pbq hpbq 1 (2) L'homographie g h ra,b,c,ds envoie a sur 0, d sur 1 et c sur 8 1 donc ra, d, c, bs g pbq ra,b,c,ds . Soient a, b, c, d quatre éléments de P1 pCq dont les trois premiers sont distincts. La valeur hpdq P P1 pCq, où h est l'homographie de la question précédente, est appelée le birapport de a, b, c, d et notée ra, b, c, ds. Corrigé. (2) Soit z P P1 pCq. Calculez r0, 1, 8, z s. 81 (1) L'homographie g g 1 h envoie b sur 0, a rb, a, c, ds gpdq 1 hpdq 1 ra, b, c, ds. (3) L'homographie Exercice 4 Montrez qu'une application sur 1 c et f : P1 pCq sur Ñ 8 donc (1) On veut montrer que hpCq est un cercle de P1 pCq, pour tout cercle C de P1 pCq et pour toute homographie h. Montrez qu'il sut d'établir ce résultat pour hpz q 1{z , ce que l'on supposera dans la suite. (2) Montrez qu'on peut se ramener au cas où C est symétrique par rapport à l'axe réel. (Poser g pz q eiθ z et calculer ghg .) (3) Montrez que hpCq est un cercle, en distinguant quatre cas : P1 pCq qui laisse invariant le birapport de quatre points est une homographie. Corrigé. f pcq pa, b, c, dq f paq, f pbq, L'hypothèse signie que pour tout quadruplet de complexes dont les trois premiers sont distincts, alors 8 R C et 0 P C 8 R C et 0 R C sont distincts et rf paq, f pbq, f pcq, f pdqs ra, b, c, ds . 1 En particulier, pour tout z P P pCq on doit avoir rf p0q, f p1q, f p8q, f pzqs r0, 1, 8, zs z . (Méez-vous sur f p1q et ; . n'est pas forcément l'image par h C. ) (4) Montrez que quatre nombres complexes a, b, c, d sont cocycliques ou alignés ssi leur birapport est réel. h qui envoie 0 sur f p0q, 8 sur f p8q. Cette homographie préserve le birapport, Corrigé. de d'après la question (3) de l'exercice précédent, donc z hpC q 8 P C et 0 R C 8 P C et 0 P C du centre de On sait qu'il existe une unique homographie 1 car le centre de ; ; C (1) On sait que les similitudes directes envoient les cercles sur des cercles, et les droites sur des droites, donc globalement elles envoient les cercles de P 1 pC q sur des cercles de P 1 pC q . Comme rf p0q, f p1q, f p8q, f pzqs rhp0q, hp1q, hp8q, f pzqs le groupe des homographies est engendré par les similitudes directes et l'homographie rhp0q, hp1q, hp8q, hph1pf pzqqqs r0, 1, 8, h1pf pzqqs hpz q 1{z , cercles de il en sera de même de toute homographie. h1pf pzqq . (2) Le calcul direct donne En composant par h on trouve égale à l'homographie hpz q P 1 pC q, si cette dernière préserve la famille des pghgqpzq hpzq. On peut toujours choisir θ de telle sorte que C1 g pCq soit symétrique par rapport à l'axe réel : f pzq pour tout z, donc f est si C est un cercle passant par l'inni, c'est-à-dire une droite de la fait tourner de façon à la rendre orthogonale à l'axe réel, et si h. un cercle ne passant pas par l'inni, c'est-à-dire un cercle de Exercice 5 (Cercles de P1 pCq.) Dans P1 pCq C Y t8u, la réunion C, C, on C est on le fait tourner de façon à mettre son centre sur l'axe réel. Notre calcul hpCq g phpC1 qq. Donc si on sait démontrer que hpC1 q 1 est un cercle, alors comme g est une similitude directe, g phpC qq est aussi un cercle, donc hpCq est un cercle. Donc il sut de démontrer 1 le résultat demandé pour C , en d'autres termes on peut supposer que C est symétrique par rapport à l'axe réel. De plus, si C est un cercle on peut supposer que son centre est sur le demi-axe R et si c'est une droite on peut supposer qu'elle coupe le demi-axe R . d'une droite de C et du point 8 est appelée un cercle de P1 pCq passant 1 par 8. La famille des cercles de P pCq est donc constituée des cercles passant par 8, que l'on vient de dénir, et des cercles ne passant pas par l'inni, qui sont les cercles ordinaires dans C. Cette terminologie est justiée par le fait que la projection stéréographique envoie les cercles tracés sur la sphère S 2 sur les cercles de P1 pCq au sens où l'on vient de les dénir. Dans cet exercice, on souhaite démontrer que les homographies préservent la famille des cercles de P1 pCq, et en application, donner une condition de cocyclicité. initial dit que (3) On traite les quatre cas successivement. 82 8 R C et 0 P C centre et de C r ici C 0 P C signie reiθ et on a le rayon. L'hypothèse sont de la forme hpz q aPR que a r . est un cercle dont on note z r rp1 1e q 2r cospθ1{2qe iθ a reiθ et a reiθ , étant complexes conjugués, ont même module. 2 2 On a démontré que hpCq est le cercle de centre a{pa r q et de rayon 2 2 r{|a r |. car l'axe du Les points 8 P C et 0 P C ici C est la réunion de l'axe des imaginaires purs et t8u. Ses éléments s'écrivent z it pour t P R (sauf 8). On a hpz q 1{pitq p1{tqi et hp8q 0. Ces points décrivent l'axe imaginaire pur donc hpCq C. Dans chacun des quatre cas considérés, hpCq est un cercle (au sens 1 des cercles de P pCq). { iθ 2 de 2r cos1pθ{2q eiθ{2 2r1 p1 i tanpθ{2qq . tanpθ{2q décrit R, <pz q 1{2r. La quantité d'équation et les points hpz q décrivent la droite 8 P C et 0 R C ici C est une droite ne passant pas par l'origine, donc <pz q t pour un t P R . Notons C1 le cercle de centre a 1{2t et de rayon a 1{2t. Le cas précédent montre que hpC1 q 1 1 est la droite d'équation <pz q t, donc hpC q C, donc hpCq C . (4) L'énoncé est un peu imprécis car si deux ou plus des points sont d'équation (Noter que h2 r ici C est un cercle dont on note le rayon, avec a une petite réexion. L'image r. de C a PR hpa rq 1{pa rq et hpa rhpa rq; hpa rqs a pour milieu : Pour cela on regarde l'image rq On a C 1 a r a r 2 sont de la forme est sur un cercle de centre a2 a 2 r α, 1 a reiθ |a2 r2| r z 1{pa r q, ra r; a rs. a2 a r2 a reiθ . . Pour vérier que hpz q on calcule a2 a r a 2 a a 2 r 2 2 iθ p rreiθ qpaa2are r2 q iθ a reiθ aeiθ r 2 2 iθ |a r | e a reiθ re |a r r | 2 C de c'est en fait l'axe réel. On a donc trouvé : et le segment a, b, c, d 1 α : l'axe du va être un cercle, et la diculté du diamètre situé sur l'axe réel, qui est le segment 1 z a, b, c sont P1 pCq et un seul : s'ils sont alignés, C est la droite en question, et sinon, C est le cercle circonscrit au triangle abc. Alors, a, b, c, d sont cocycliques ou alignés ssi d P C. Appelons h l'homographie qui envoie a, b, c sur 0, 1, 8, de sorte que hpdq ra, b, c, ds. Alors d P C ssi hpdq P hpCq. Or hpCq est un cercle 1 de P pCq d'après les questions précédentes, contenant 0, 1, 8, donc particulier. L'observation clé est que trois points distincts sur un cercle On doit préparer le calcul par principale est de trouver son centre. Les points de sont cocycliques (au fait, pourquoi ?), donc on laisse de côté ce cas est l'identité !) 8 R C et 0 R C centre et confondus, le birapport n'est pas déni. Mais dans ce cas, les points 2 83 cocycliques ou alignés ssi ra, b, c, ds hpdq P hpCq R. Matrices réelles qui sont des exponentielles D La décomposition N d'une matrice de GLn pRq de U Y est déni comme étant égal à l'indice de Id. Voici en exercice cette décomposition : Exercice 1 : Montrez que pour tout G P GLn pCq, il existe un couple unique pD, U q tel que G DU avec D diagonalisable, U unipotent, et DU U D . Exercice 2 : On dit qu'une matrice M P Mn pRq est semi-simple si elle est diagonalisable sur C. à coecients dans un corps (1) Soit M M S N et SN N S. une matrice nilpotente Indication : commencez par écrire la décomposition D dans C. N de M M P GLn pRq, montrez qu'il existe un unique couple pS, U q P Mn pRq2 composé d'une matrice semi-simple S , une matrice unipotente U , telles que M SU et SU U S . (Indication : commencez par écrire la décomposition S N de M .) (2) Soit Exercice 3 : avec D D Soit S une matrice semi-simple réelle, et diagonale complexe. Montrez que D S P DP 1 et la matrice conjuguée M peut-on choisir ? P 1 P M 1 est diagonale sont semblables. Quelle matrice de similitude Montrez que S est réelle si et seulement si par blocs, les blocs ayant des tailles que l'on précisera. Exercice 4 : précédent. La résolution de cet exercice nécessite d'avoir fait le On veut montrer que X P GLn pRq l'exercice précédent pour est l'exponentielle 84 montrer que N S2 ? est T. P DP 1. Dénissez logpD2q puis montrez que P plogpD2qqP 1 est réelle. Attention aux valeurs propres qui ont (4) Montrez que N, Mn pRq est-elle l'exponentielle d'une matrice réelle même carré !) k ). S, U2 Indic : On écrit S T P Y 2 et on écrit la décomposition l'exponentielle d'une matrice semi-simple ( P MnpRq, montrez qu'il existe un unique couple pS, N q composé d'une matrice semi-simple telles que (3) Utilisez est dite semi-simple si elle est diago- nalisable sur une clôture algébrique de X GLn pRq. Y SU en produit commutatif semi-simple par unipotent. (2) La matrice (Plus généralement une matrice carrée k est l'exponentielle d'une matrice de Réciproquement, on suppose que U nilpotence de X et seulement s'il existe une matrice alors c'est le carré d'une matrice de unipotent . Rappelons qu'une matrice U est dite unipotente si sa seule valeur propre est 1, ou dit autrement, si U Id est nilpotente. indice d'unipotence Mn pRq si X Y 2. (1) Montrez que si usuelle a un analogue multiplicatif, pour les matrices inversibles, qui est une décomposition diagonalisable L' telle que T et N logpU 2q commutent. Concluez. Corrigé Exercice 1 : G Comme On écrit la décomposition (2) On sait que l'exponentielle réalise un homéomorphisme entre GD N avec DN l'ensemble des matrices nilpotentes et l'ensemble des matrices unipo- N D. tentes. U est inversible, ses valeurs propres qui sont aussi celles de D sont non nulles, donc D est inversible. Alors G D N DpId D1 N q. Comme D et N commutent, D1 N est nilpotente 1 N est unipotente. Il est facile de vérier que donc U : Id D DU U D. Noter qu'on retrouve la décomposition de départ grâce à N D pU Idq, ce qui permet de montrer l'unicité (faites-le). N En séparant les valeurs propres réelles zk , z k , λj La question qui se pose est de savoir si est réelle : N S diag pλ1, a1q, . . . , pλr , ar q, pz1, b1q, pz1, b1q, . . . , pzs, bsq, pzs, bsq p1q k 1pU Idqk k P DP 1 et pλj , aj q et pzk , bk q, pzk , bk q les valeurs pro- pres pondérées. D'après l'exercice précédent, il existe une matrice M (adaptée aux multiplicités) telle que P 1 P M 1 commute avec D , i.e. est diagonale par blocs de type pa, b, bq. On a : et les valeurs on a : ņ logpU q k 1 (3) Soit propres complexes conjuguées D exppN q. N telle que N est réelle. En fait, l'homéomorphisme inverse est explicite et montre bien que Exercice 2 : Exercice 3 : Donc il existe une unique matrice nilpotente de permutation D 2 diag p λ21 , a1 q, . . . , p λ2r , ar q, p z12 , b1 q, p z 21 , b1 q, . . . , p zs2 , bs q, p z 2s , bs q C'est une matrice diagonale par blocs, les blocs étant des homothéties de rapports tous distincts. multiplicités : pa, b, bq. Il faut prendre garde que l'écriture ci-dessus ne reète plus forcément ce que l'on note en abrégé ni la séparation entre valeurs propres réelles et non réelles, ni les Pour conjuguer on permute juste les valeurs propres com- multiplicités (qu'il est important de compter pour identier les ma- plexes : D Leurs tailles sont données par les a1 , . . . , ar , b1 , b1 , . . . , bs , bs diag pλ1, a1q, . . . , pλr , ar q, pz1, b1q, pz1, b1q, . . . , pzs, bsq, pzs, bsq logp la permutation qui est l'identité sur les P M 1 DM P Exercice 4 : (1) Si pexpp qq 1 2Z 2. X exppZ q alors X k avec θk Ps0, πr Y sπ, 2πr. q diag plog λ21, a1q, . . . , plog λ2r , ar q, log ρ21 2iθ1 , b1 q, p log ρ21 2iθ1, b1q, . . . . L'existence éventuelle de deux valeurs propres opposées fait augmenter les multiplicités lors du passage au carré. Quoi qu'il en soit, ceci équivaut à pa, b, bq. ρk eiθ D2 p 1 P DP 1 P 1 P M 1 commute avec D. Vue la forme de D, 1 P M 1 est diagonale par blocs de type dire que P c'est-à-dire que zk Dénissons la matrice diagonale r premiers entiers et qui échange les suivants par paires, et M Mσ la matrice de 1 DM . Or S est réelle ssi permutation associée. On a donc D M 1 1 S S càd P D P P DP . Comme D M 1 DM cela donne Notons σ trices qui commutent). Notons expp 12 Z 1 2Z logpD2 q est encore diagonale par blocs homothétiques selon le dé- pa, b, bq. (Le type a1 est éventuellement plus grossier que a.) 1 P M 1 est diagonale par blocs de type pa, b, bq elle comComme P 2 mute avec logpD q. De plus M échange les valeurs propres complexes 2 de logpD q et leurs conjuguées, donc logpD2 q M 1 logpD2 qM coupage q 85 P plogpD2 qqP 1 est T P plogpD2 qqP 1 . On a Il s'ensuit que pose Rotations et homographies réelle (cf exercice précédent). On exppT q P expplogpD2 qqP 1 P D 2 P 1 S 2 Le but de l'exercice qui suit est de décrire un morphisme injectif Y SU , U commute avec S . Donc 1 P S 2 P D2 , i.e. elle est diagonale par de groupes (4) Dans la décomposition P 1 U 2 P commute avec blocs de type Exercice 1 On considère l'espace euclidien E R3 identié à C`R, pa, b, bq. En prenant le logarithme comme dans la ques- P 1 N P est diagonale par blocs de même 1 plog D2 qP c'est-à-dire avec T . Il commute avec P sa sphère unité S 2 , et le plan équatorial C. La projection stéréo2 p est la projection depuis le pôle graphique σ : S Ñ C Y t8u C nord N , dénie par σ pM q pN M q X C et σ pN q 8. tion (2) on obtient que type. Donc elle s'ensuit que exppT Nq (1) On note pz, tq P C ` R les coordonnées d'un point M l'expression de σ et σ 1 dans ces coordonnées. exppT q exppN q P expplog D2qP 1 exppN q S 2U 2 M . [Gou] Gourdon, Les Maths en tête, Mathématiques pour M', (3) Une rotation r P SO3 pRq induit une bijection rr : σ 1 r σ de P1 pCq. Calculez frθ et montrez que El- grϕ pz q i [MT] Mneimné, Testard, Introduction à la théorie des groupes de Lie classiques, P E . Donnez (2) Le plan tangent en un point de S 2 étant orienté par la normale sortante en ce point, on note fθ la rotation de E d'axe rON q et d'angle θ, et gϕ la rotation de E d'axe rOxq et d'angle ϕ. Justiez que SO3 pRq est engendré par les rotations fθ et gϕ . Bibliographie : lipses. SO3 pRq ãÑ PGL2 pCq. Hermann. z cosp ϕ2 q i sinp ϕ2 q . z sinp ϕ2 q i cosp ϕ2 q Déduisez-en que pour tout r P SO3 pRq, la bijection rr est une homographie. Montrez que r ÞÑ rr dénit un morphisme de groupes injectif SO3 pRq ãÑ PGL2 pCq. Corrigé. (1) Cf feuille d'exercices sur la droite projective : on avait trouvé σ pz, tq 1t et une rotation, angle. Il existe 86 θ et ϕ x σ 1 p z q 2z |z|2 1 , |z|2 1 |z|2 1 . ψ son x pfθ gϕ qpN q. Donc pfθ gϕ q1 r pfθ gϕq est la rotation d'axe rON q et d'angle ψ, autrement dit, c'est fψ . Il s'ensuit que r pfθ gϕ q fψ pfθ gϕ q1 , ce qui démontre que SO3 pRq est engendré par les rotations fθ et gϕ . (2) Soit r z un vecteur directeur de son axe, et tels que (3) On a fθ pz, tq peiθ z, tq d'où frθ pz q eiθ z . C'est une homographie. Passons à 1 0 M atpgϕ q 0 cospϕq 0 sinpϕq Soit z a ib P C, on a gϕ pσ 1 pz qq gϕ et on en déduit a2 grϕ pz q a2 2a b2 Les rotations fθ et gϕ engendrent b2 1 b2 1 2a ip2b cospϕq pa2 b2 1q sinpϕq a2 b2 1 2b sinpϕq pa2 b2 1q cospϕq ipb sinp ϕ2 q cosp ϕ2 q a cosp ϕ2 q ipb cosp ϕ2 q 2 |a sinp ϕ2 q ipb sinp ϕ2 q cosp ϕ2 q|2 z cosp ϕ2 q i sinp ϕ2 q i z sinp ϕ q i cosp ϕ q . 2 2 SO3 pRq, elles induisent des homographies de homographie. Ceci donne un morphisme de groupes injectif Exercice 2 a2 , 2 1 a 0 sinpϕq . cospϕq , ϕ 2i a sinp 2 q , 1 a2 2b b2 : matriciellement, on a 2b cospϕq pa2 b2 1q sinpϕq 2b sinpϕq pa2 b2 1q cospϕq , 1 a2 b2 1 a2 b2 1 2a b2 gϕ À venir... Pour la construction de SO3 pRq ãÑ PGL2 pCq. SO3 pRq ãÑ PGL2 pCq P1 pCq via σ, sinp ϕ2 q donc toute rotation r P SO3 pRq via les quaternions, voir la note sur les sous-groupes nis de Corrigé. 87 induit une PGL2 pCq. Sous-groupes nis de PGL2pCq Un sous-espace vectoriel de fonctions Dans cette note j'énonce (sans démonstration, mais avec une référence) le théorème de Dickson sur les sous-groupes nis de PGL2 pCq, Soit k un corps et V un sous-k-espace vectoriel de dimension nie de l'espace des fonctions de k dans k. Montrez qu'il existe x1 , . . . , xn dans k tels que l'application f ÞÑ pf px1 q, . . . , f pxn qq réalise un isomorphisme V kn . Pour en x. x générateurs sous forme d'homographies. Les leçons concernées sont : Groupes nis. Exemples et applications. Groupe linéaire d'un espace vectoriel de dimension nie E , sous-groupes de GLpE q. Applications. Sous-groupes nis de Op2, Rq, de Op3, Rq. Applications. Exemples de parties génératrices d'un groupe. Corps des fractions rationnelles à une indéterminée sur un corps commutatif. Applications. Homographies de la droite complexe. Applications. P k, notons ex la forme linéaire d'évaluation des fonctions ex engendrent V , car alors on ex1 , . . . , exn de V et ceci répondra à la Il sut de montrer que les pourra en extraire une base question. (Pourquoi ?) ϕ P V , il existe x1 , . . . , xn et λ1 , . . . , λn tels que ϕ j 1 λj exj . Si on xe une base f1 , . . . , fn de V , cette égalité est équivalente aux n égalités ° ϕpfi q nj1 λj fi pxj q. À leur tour, ces n égalités sont équivalentes à l'égalité matricielle Φ AΛ où Φ est le vecteur colonne des ϕpfj q, A est la matrice carrée des fi pxj q, et Λ est le vecteur colonne des λj . Il sut donc de trouver x1 , . . . , xn tels que A est inversible, car alors les λj seront uniquement déterminés et le problème sera résolu. Montrons par récurrence que pour tout k ¤ n il existe x1 , . . . , xk tels que la matrice carrée de taille k en haut à gauche de A est inversible. Pour k 1 c'est clair ; supposons l'hypothèse vraie au rang k 1. Si pour tout xk P k le déterminant de taille k est nul, on Il s'agit de montrer que pour toute forme °n Notations. matrice inversible Dn xk f1 , . . . , fn est une tel que la matrice carrée de k par le Nous notons 2n. PGL2 pCq est un groupe d'une grande importance géométrique car il s'identie au groupe des homographies de la droite projective f1 , . . . , fk1 , ce qui est base de V . Par contraposée, il taille k en haut à gauche de A P1 pCq via l'application a b c d ÞÑ x ÞÑ ax cx b d Il se trouve qu'il a exactement les mêmes sous-groupes nis qu'un autre groupe important en géométrie, à savoir le groupe est inversible. Pour GL2 pCq Énoncé Rappelons que est combinaison linéaire de impossible puisque est le quotient de p2, 2q et son image dans PGL2pCq. le groupe diédral d'ordre 1.1 p1qk1m1,k f1pxk q 0 , où mi,j est le mineur adéquat. Comme mk,k 0 par hypothèse, ceci existe PGL2 pCq 1 Le théorème de Dickson mk,k fk pxk q mk1,k fk1 pxk q fk Le groupe sous-groupe des homo-théties. On désignera par la même lettre une développe ce déterminant par rapport à la dernière colonne, il vient : montre que et j'explique (avec démonstration, mais sans référence) comment identier précisément ces sous-groupes en donnant des n, ceci montre que A est inversible. On peut donc poser SO3 pRq des isométries positives de l'espace euclidien de dimension trois. Ce n'est ° Λ A1 Φ et on a alors ϕ nj1 λj exj . pas un hasard, comme nous l'expliquerons ci-dessous. Le théorème de Dickson ([Suzuki], theorem 6.17 du chapter 3, 2) est le suivant : 88 Théorème 1 Les sous-groupes nis de PGL2 pCq sont isomorphes à Nous allons maintenant construire cette injection à l'aide de l'un des 5 groupes suivants : un groupe cyclique, un groupe diédral, ou l'un des groupes A4 , S4 , A5 . Remarque 4 l'algèbre des quaternions H (j'utilise [Perrin], chapitre VII comme H). Rappelons que H est la R-algèbre composée des éléments a bi cj dk où a, b, c, d P R, avec les règles de multiplication bien connues. Le groupe G H des quaternions de norme 1 3 est homéomorphe à la sphère S . référence sur Voici comment lire cet énoncé dans le livre de Suzuki - mais lisez ensuite la remarque 2 ci-dessous. [Suzuki] concerne les sous-groupes de SL2 pk q Le théorème 6.17 de avec k algébriquement clos de caractéristique quelconque. La démonstration est longue et Preuve : assez technique et je ne vous conseille pas de la lire. (1) On a une injection ver l'énoncé ci-dessus, notez que si PSL2 pk q k Pour retrou- est algébriquement clos on a de PGL2pkq (exercice), donc il sut de lire la partie I du théorème (caractéristique 0) et de quotienter par t1u pour obtenir les sous-groupes de PSL2 pk q. On trouve, dans l'ordre donné par Suzuki : les groupes cycliques, les groupes diédraux, puis PSLp2, F3 q A4 écrire a bi une base de cj H SO3 pRq. a bi, pa C-ev. a une structure H k ij dans H, on peut diqj de sorte que t1, j u est et puisque biq pc (Attention : la loi extérieure est ici Lien avec peut faire agir un élément age dans M2 pCq. g P f: G G par Ñ Le lien entre sous-groupes nis de SO3 pRq et de PGL2 pCq de M2 pCq G P C- Ñ AutC pM2pCqq. Or le morphisme GL2 pCq Ñ -alg associe la conjugaison par P a pour Ce morphisme est aussi surjectif (donc C-algèbre sont tous intérieurs (voir par exemple [FGN] p. 273). On conclut en cherchant le noyau de ialement sur f. Si g P kerpf q, il agit triv- M2 pCq et en particulier sur la sous-algèbre H. Or la g est triviale sur H ssi g est central, donc g P R, t1u. Donc kerpf q t1u, or on sait que G{t1u conjugaison par GXR SO3 pRq : cela s'obtient en disant que la restriction de la conjugaison par g P G à l'ensemble des quaternions purs se fait par isométries, voir Perrin chap. VII, 2. Donc f : G Ñ PGL2 pCq se factorise en l'injection qu'on voulait SO3 pRq ãÑ PGL2 pCq. Admettant cela, le théorème de Dickson nous redonne les seuls SO3 pRq. Dq . En eet on un isomorphisme) car on sait que les automorphismes de a une Armation : Il existe une injection SO3 pRq ãÑ PGL2 pCq. or H est un sousPGL2 pCq via notre En eet, si c'est un sous-groupe de qui à PGL2 pCq Ñ AutC-alg pM2 pCqq. explication simple : sous-groupes nis possibles de PGL2 pCq. associe noyau les homothéties, donc il se factorise en un morphisme injectif Ce paragraphe est inclus pour assouvir votre curiosité, mais il n'est pas nécessaire pour lire la partie suivante. q Il s'agit d'une action par automorphismes de on connaît ce groupe d'automorphismes : AutC-alg pM2 pCqq qui à la conjugaison par son im- algèbre d'où un morphisme de groupes SO3 pRq SO3 pRq, H Ñ EndC-ev pHq M2 pCq, (2) On en déduit un morphisme Si on vous demande une demandera pas plus. injection, et d'après le théorème de Dickson il est isomorphe à l'un 5 comme morphisme injectif référence, vous n'aurez qu'à citer le livre de Suzuki... on ne vous en des dk H comme sous-corps de C considère la multiplication à gauche à la place.) On obtient donc un Vous n'avez pas besoin de la remarque 1, car il vous la liste des sous-groupes nis de groupe ni de En eet pλ, qq λq alors que Perrin (chap. VII, 4) utilise la loi extérieure pλ, qq qλ.) Si on xe un quaternion q, il est facile devoir que la multiplication à droite par q , Dq pxq xq est C-linéaire. (Ici, Perrin (vu que sera très facile de retenir le théorème puisque vous connaissez bien 1.2 H ãÑ M2 pCq. de dimension 2 : on peut voir comme l'ensemble des A4), S4 (en eet le quotient du groupe Σr 4 donné par Suzuki est S4 ) et A5 (vu que PSLp2, F5 q A5 ). Remarque 5 C-ev Il y a deux points importants : que l'on sait. 89 Remarque 6 Il y a une autre façon de voir cette injection. On peut 2 identier la sphère unité S Pour justier (ii), observez que juguées (par l'homographie (voir cours d'E. Halberstadt sur la droite projective). Les isométries R3 de agissent sur la sphère et donc sur P 1 pC q, conjugué à et tout revient alors car à vérier que cette action se fait par homographies. A n'est que la classe d'une matrice modulo homothéties. Cepen- G l'un des 5 groupes Z{nZ, Dn , A4 , S4 , A5 . Alors les sous-groupes de PGL2 pCq qui sont isomorphes à G sont Théorème 2 Soit 2.1 donc (i) ζA équivaut à Un résultat clé µn pAq δ tr trpAq δ ô (ii). trpAq δ trpAq δ trpAq2 A. trpAq2 det pAq 2 Par ailleurs on a vu que (i) 1 ζA ζA ñ (iii). trpAq2 det p Aq 2 ζ Montrons la ζ 1 ζ ou ζ 1, d'où on déduit (i). 2, 3, 4, 6 sont les seuls cas où µn{ est réduit à un point : pour n 2 c'est clair, et les autres cas sont ceux pour lesquels ϕpnq 2, donc ζ ζ 1 prend alors une seule valeur. (Les cas n 2 et n 3 seront fondamentaux dans la suite.) Corollaire 1 A est d'ordre n 2, 3, 4, 6 ssi trpAq2 i detpAq pour i 0, 1, 2, 3 resp. Les cas particuliers 7 ÞÑ ζx, pour 0. Preuve : En particulier l'ensemble µn { classie les classes de conjugaison d'éléments d'ordre n. 7 et A est d'ordre n (dans PGL2 pCq) ssi ζA ζ P µn . Ceci dire que A est semblable à la matrice diagonale pζ, 1q, Ceci entraîne que Proposition 1 Soit A P PGL2 pCq et n ¡ 1. Alors LCSSE ( ) : 2q detpAq trpAq2 1 ζA ζA La clé de la démonstration du théorème 2 est le résultat suivant. ζ 1 detpAq réciproque. Sous la condition (iii) on a C le groupe des racines primitives n-èmes de l'unité. On 1 1 1 u. dénit une relation d'équivalence dans µn par ζ ζ ssi ζ P tζ, ζ 1 La classe de ζ est notée rζ s, et l'application rζ s ÞÑ ζ ζ dénit une injection µn { ãÑ C. Il existe rζ s P µn { tel que pζ alors X2 Il est clair que (iii) λ 0, par un scalaire On travaille avec un représentant de tous conjugués entre eux. En particulier ils sont tous conjugués à un sous-groupe de SO3 pRq. De plus, on sait produire un sous-groupe explicite de chacun des 5 types. Comme homographie de P1 pCq, A est conjugué à x un rζ s P µn {. A A dans GL2 pCq. Le polynôme caractéristique est χpX q trpAqX detpAq et les 1 ptrpAq δ q où δ 2 trpAq2 4 detpAq. valeurs propres sont λ 2 Posons ζA : λ {λ P C de sorte que Preuve : imprécis : (ii) ÞÑ ζ 1x sont con- indépendant du représentant matriciel choisi pour On peut résumer les résultats qui vont suivre en un énoncé un peu A est d'ordre n. x 2 sont tous deux mutlipliés par λ , donc la condition (iii) a un sens 2 Expliciter les sous-groupes nis de PGL2pCq (i) et x dant, si on multiplie Notons x ÞÑ ζx 1{x), de x ÞÑ sorte que le fait d'être ÞÑ ζx ne dépend pas de la classe de ζ pour la relation . Quant à (iii), notez que detpAq et trpAq ne sont pas bien dénies R3 à la droite projective complexe n On utilise le (iii) de la proposition 1. Les racines primi- tives de l'unité correspondantes sont u sur Q sont les polynômes cyclo2 X 1 et Φ pX uqpX uq tomiques Φ3 pX j qpX j q X 6 Les polynômes minimaux de Les conditions suivantes sont équivalentes 90 j 1, j e2iπ{3, i et u eiπ{3. et X 2 X 1. On en déduit les valeurs correspondantes pour ζ ζ 1 2 . 2.3 On prouve le théorème 2 en cherchant un représentant explicite de chaque classe de conjugaison de sous-groupe ni dans Corollaire 2 Soit A P PGL2 pCq distinct de l'identité et d'ordre ni. Notons A comme une homographie Apxq points xes sur P1 pCq. Preuve : ax b cx d . ζ Alors A a deux générateurs et relations, et on exprime ces relations dans nous noterons parfois les homographies sous la forme ζ 1 pζ Proposition 2 Les sous-groupes cycliques de conjugués à qui n'est pas terminé, paraît. Soit maintenant n. Notons F G un sous-groupe de G x est un point xe de de hgh1 . k n1 2 et 2pn 1q. Le groupe G agit sur F car si g P G, et h P G, alors hpxq est un point xe ¸ P g G | Fixpgq| n1 p|F| Rappelons ensuite que P1 pCq, ce qui veut pr1, s1, t1q d'éléments PGL2 pCq de P 1 pC q pr, s, tq Soit Dn tous conjugués à et r, s, t tous distincts et r1 , s1 , t1 F P PGL2 pCq tel que F prq r1 , Maintenant soit... y Proposition 4 Les sous-groupes de PGL2 pCq isomorphes à A4 sont est simplement 3-transitif sur A4 : x jx, avec tous distincts, il existe un unique F psq s1 , F ptq t1 . 2pn 1qq dire qu'étant donnés deux triplets 1 x PGL2 pCq, on peut supposer que apxq ζ 1 x pour un ζ P µn . D'après rx s le corollaire, comme b est d'ordre 2 on peut écrire bpxq txr . En écrivant le fait que ab ν prsq est aussi d'ordre 2 on trouve que r 0, a s s{t) envoie donc bpxq tx . Alors, la conjugaison par λ{x (où λ : a sur x ÞÑ ζx et b sur x ÞÑ 1{x. On a ainsi montré que l'image de ν est conjuguée au groupe Dn x ζx, 1{x y. D'après la formule de Burnside, le nombre d'orbites pour cette action est Dn : x ζx, PGL2 pCq sont tous proposition 1(ii), quitte à appliquer une première conjugaison dans distincts de l'identité : d'après le corollaire ci-dessus c'est un ensemble ni de cardinal compris entre qui ap- x r, s | rn s2 prsq2 1 y. Soit ν : Dn Ñ PGL2 pCq un morphisme injectif, a ν prq et b ν psq. D'après la Preuve : ni de cardinal l'ensemble des points xes des éléments de ζ La preuve de cette proposition est simplement le (ii) de la conjugués à je voudrais démontrer le SO3 pRq. PGL2 pCq, PGL2 pCq sont tous proposition 1. théorème de Dickson en suivant la stratégie de la preuve du théorème de classication des sous-groupes nis de ax b cx d . Notez que ce sous-groupe ne dépend pas du choix de Démonstration du théorème de Dickson Dans ce paragraphe PGL2 pCq à Cn : x ζx y Proposition 3 Les sous-groupes diédraux de 2.2 Pour l'aide de la proposition 1 et du corollaire. Pour simplier les écritures, D'après le (iii) de la proposition 1, il existe une racine de telle que PGL2 pCq. cela, on choisit des présentations des groupes nis en question par 2q detpAq trpAq2 0. Si c 0 alors a d car A est d'ordre ni, et alors A a pour points xes le point 8 et le point b{pd aq. Si c 0, il n'y a pas de point xe à l'inni, 2 et l'équation donnant les points xes est cx pd aqx b 0. Le 2 discriminant est ∆ trpAq 4 detpAq pζ ζ 1 2q detpAq. Or 1 ζ ζ 2 0 pour toute racine n-ième de l'unité, donc il y a deux solutions distinctes. l'unité Démonstration du théorème 2 (à suivre) x 2 x1 y x p123q, p12qp34q y avec j racine primitive troisième de l'unité. 91 L'écriture ci-dessus signie qu'on a choisi pour A4 Soit ν : A5 Ñ PGL2 pCq un morphisme injectif. Soit a ν p12345q, b ν pp12qp34qq, on a ab ν pp12345qp12qp34qq ν p135q. rx s Écrivons bpxq txr . Il existe une racine primitive cinquième de l'unité δ telle qu'après une première conjugaison on ait apxq δx. 2 On écrit que ab est d'ordre 3, ce qui donne ∆r st. Alors, la x 1 r∆ conjugaison par x ÞÑ t x laisse a inchangé et transforme b en ∆x1 . Preuve : les générateurs p123q et p12qp34q, et que l'homographie x ÞÑ jx correspond à p123q, x 2 et x ÞÑ x1 correspond à p12qp34q. Preuve : Soit ν : A4 Ñ PGL2 pCq un morphisme injectif. Soit s a ν p123q et b ν pp12qp34qq. Écrivons bpxq rx txr . Quitte à appliquer une première conjugaison dans PGL2 pCq, on peut supposer que apxq jx. En écrivant le fait que ab ν p134q est d'ordre 3 on 2 trouve 2r st. Donc t 0, car sinon on aurait r 0 ce qui est impossible. Alors la conjugation par φpxq rx{t laisse a inchangé x 2 et envoie b sur x ÞÑ x1 . Donc l'image de ν est conjuguée au groupe annoncé. Bibliographie On n'a utilisé que certaines relations, et on pourrait les utiliser toutes pour montrer que le groupe obtenu est en eet isomorphe à A4 . [FGN] Francinou, Gianella, Nicolas, Exercices de mathéma- Cependant le fait d'admettre le théorème de Dickson nous A4 , de sorte isomorphe à A4 . Nous tiques des oraux de l'Ecole polytechnique et des Ecoles normales Cassini. Ellipses. Theory I, Springer. assure qu'il existe des sous-groupes isomorphes à que le supérieures : Algèbre, Tome I, sous-groupe produit ci-dessus ferons [Perrin] Perrin, Cours d'Algèbre, doit être de même ci-dessous. [Suzuki] Suzuki, Group Le livre n'est pas à la BU, mais il est à la bibliothèque de Chevaleret à la cote 20 SUZ 82. Proposition 5 Les sous-groupes de PGL2 pCq isomorphes à S4 sont tous conjugués à S4 : x ix, y x p1234q, p12q y Preuve : Soit ν : S4 Ñ PGL2 pCq un morphisme injectif. Soit a s ν p1234q et b ν p12q, on a ab ν p134q. Écrivons bpxq rx txr . x 1 x1 Quitte à appliquer une première conjugaison on peut supposer que apxq ix. La conjugation par x ÞÑ st. rx{t laisse a inchangé et envoie b sur En écrivant le fait que x 1 x 1. φ px q ab est d'ordre 3 on trouve r2 Proposition 6 Les sous-groupes de PGL2 pCq isomorphes à A5 sont tous conjugués à A5 : x δx, x 1 ∆x 1 y x p12345q, p12qp34q y où δ est une quelconque racine primitive cinquième de l'unité et ∆ : 1 δ δ 1 . 92 Suites exactes Exercice 1 Soit 1 ÝÑ G1 ÝÑ G2 ÝÑ . . . ÝÑ Gn ÝÑ 1 une suite exacte de groupes nis. Montrez que le produit alterné des cardinaux ni des groupes Gi , c'est-à-dire le produit 1 1 n1 n 2 n3 n4 . . . Considérons une suite de groupes et de morphismes de groupes . . . ÝÑ Gn1 On dit que cette suite est au noyau de fn . f n 1 est égal à 1. Soit 0 ÝÑ E1 ÝÑ E2 ÝÑ . . . ÝÑ En ÝÑ 0 une suite exacte d'espaces vectoriels de dimension nie sur un corps k (c'est-à-dire, une suite exacte des groupes commutatifs sous-jacents). Montrez que la somme alternée des dimensions dimpEi q est égale à 0. f ÝÑ Gn ÝÑ Gn 1 ÝÑ . . . n exacte en Gn On dit que la suite est si l'image de exacte fn1 est égale si elle est exacte en chaque groupe de la suite. L'exemple le plus important de suite exacte est celui des exactes à trois termes appelées aussi suites exactes courtes, Exercice 2 Soit ϕpnq l'indicateur d'Euler de n, c'est-à-dire le nombre d'entiers 1 ¤ k ¤ n premiers avec n. On sait que si a et b sont premiers entre eux, on a ϕpabq ϕpaqϕpbq. On va démontrer une généralisation de cette formule au cas où a et b ne sont pas nécessairement premiers entre eux. On note alors d leur pgcd et m leur ppcm. (1) On considère la suite d'applications : suites qui sont les suites de la forme 1 ÝÑ H p i ÝÑ G ÝÑ Q ÝÑ 1. Une telle suite est exacte si et seulement si et impiq kerppq. au noyau de p, i est injectif, p est surjectif i identie H Dit autrement, cela veut dire que et que p 0 ÝÑ Z{dZ ÝÑ pZ{abZq i s'identie au morphisme de quotient. Les suites exactes courtes donnent donc un moyen compact d'écrire un avec iprq 1 torisé à désigner par une même lettre un élément et sa classe résiduelle, lorsque le modulo est clair d'après le contexte. Montrez qu'il s'agit d'une suite exacte de groupes nis. (2) Déduire de la question précédente et de l'exercice précédent une formule pour ϕpabq. groupe, un sous-groupe distingué et le quotient. Cette terminologie est beaucoup utilisée par exemple pour étudier le problème dit de extension : on dispose de deux groupes H et Q, et on cherche tous G qui possèdent un sous-groupe distingué isomorphe à H avec quotient G{H isomorphe à Q. Un tel groupe G est alors appelé une extension de Q par H , ce qui explique la terminologie. l' les groupes Lorsqu'on se limite aux suites exactes à trois termes, l'avantage de présenter les quotients sous forme de suite exacte peut paraître discutable. p ∆ ÝÑ pZ{aZq pZ{bZq ÝÑ pZ{dZq ÝÑ 1 mr, ∆psq ps, sq et ppt, uq tu1 où l'on s'est au- La pratique, et l'intuition que l'on acquiert par la ma- nipulation des suites exactes, montrent qu'en fait ce formalisme est extrêmement ecace même dans ce cas simple. Mais les suites exactes avec plus de termes apparaissent très naturellement en algèbre, et l'utilité du concept est alors encore plus visible. Le but des exercices qui suivent est de donner un exemple simple pour illustrer ce fait. 93 Automorphismes du groupe des quaternions On note H G un groupe, Z son centre, c : G Ñ AutpGq le morphisme qui à g associe la conjugaison cg : x ÞÑ gxg 1 . On rappelle que l'image de c est le sous-groupe distingué IntpGq C AutpGq des automorphismes intérieurs et que c induit un isomorphisme G{Z IntpGq. On note V H{Z IntpHq. (1) Décrivez les automorphismes intérieurs de H. (2) Montrez que tout automorphisme f : H Ñ H vaut l'identité sur le centre. Montrez que le morphisme induit f : V Ñ V est l'identité si et seulement si f est intérieur. (3) Soit σ une permutation de l'ensemble ti, j, k u. Montrez qu'il existe un unique automorphisme fσ de H qui envoie i sur σ piq et j sur σ pj q. En considérant les permutations σ pij q et τ pijk q et les automorphismes fσ et fτ , montrez que la suite Exercice 3 Soit le groupe des quaternions. C'est un groupe d'ordre 8, engendré par deux éléments i et j dont on note k le produit, possédant 1, avec une multiplication un seul élément central non trivial noté déterminée par les formules i2 j 2 k2 1 ik ki j ; ; ji k jk kj i. ij ; On peut construire facilement ce groupe comme sous-groupe de GL4 pRq ou du groupe symétrique S8 . Exercice 1 Pour être bien à l'aise avec H, montrez que : (1) (2) (3) (4) (5) H possède un unique élément d'ordre 2, qui est 1. f ÞÑf c ÝÑ AutpHq ÝÑ AutpV q ÝÑ 1 est exacte et scindée, c'est-à-dire que AutpHq est produit semi-direct V AutpV q. 1 ÝÑ V Le centre de H est Z t1, 1u. Tout x P H Z est d'ordre 4 et vérie x2 1. Le quotient H{Z est isomorphe à pZ{2Zq2 . Tous les sous-groupes de H sont distingués. Exercice 2 Dans cet exercice, on constate que pour le groupe pZ{2Zq 2, Montrez que le groupe symétrique S4 est un produit semi-direct et que c'est le seul avec un 3-Sylow non distingué. Déduisez-en que AutpHq S4 . (4) V pZ{2Zq2 S3 Exercice 4 Soit f P AutpHq. Montrez que f est déterminé par f piq et f pj q. Montrez qu'on dispose d'au plus 6 choix pour f piq, puis d'au plus 4 choix pour f pj q. Déduisez-en que n'importe quelle façon de faire ces choix dénit un automorphisme. les trois structures ensembliste, de groupe, de F2 -espace vectoriel, ont essentiellement les mêmes automorphismes. Soit p un nombre premier et G un groupe abélien tel que pour tout x P G, on a px 0. Montrez qu'il existe une unique structure de Fp -espace vectoriel sur G compatible avec sa loi de groupe abélien. Déduisez-en que AutpGq est le groupe linéaire GLpGq des automorphismes de G vu comme Fp -espace vectoriel. 2 (2) Notons 0 l'élément neutre de V pZ{2Zq . Pour tout automorphisme f : V Ñ V , on note f 1 la bijection induite par f sur V t0u. Montrez que le morphisme (1) AutpV q Ñ SV t0u S3 , f Exercice 5 Voici une présentation un peu plus conceptuelle de l'isomorphisme AutpHq S4 . On considère l'ensemble des parties à trois éléments x t1 i, 2 j, 3 ku où les signes i P t1u sont variables ; cet ensemble est de cardinal 8. On considère ensuite l'ensemble X des paires y tx, xu, de cardinal 4. (1) Montrez qu'un automorphisme de H permute X . (2) Montrez que le morphisme AutpHq Ñ SX est injectif. (3) Déduisez-en que AutpHq S4 . ÞÑ f 1 est un isomorphisme. 94 Symétries du Sudoku bloc est l'intersection d'une bande et d'une pile. • un • une grille de Sudoku est une application f : C Ñ t1, . . . , 9u dont la restriction aux lignes, aux colonnes et aux blocs est injective. Les grilles de Sudoku standard sont composées de 9 blocs de taille On appelle 3, dont on doit remplir les cases avec les chires de 1 à 9 de telle 3 f pi, j q le chire de la case pi, j q. sorte qu'un chire n'apparaisse qu'une fois dans chaque ligne, chaque On peut permuter les cases (en respectant la structure ligne- colonne, et chaque bloc. Voici un exemple : colonne-bloc) ou les chires d'une grille de Sudoku. 6 9 7 4 5 3 2 1 8 8 2 4 6 1 9 7 5 3 3 5 1 2 8 7 6 9 4 7 3 5 8 6 1 9 4 2 9 4 8 7 3 2 1 6 5 1 6 2 5 9 4 3 8 7 5 1 9 3 7 8 4 2 6 4 7 6 9 2 5 8 3 1 2 8 3 1 4 6 5 7 9 à agir à la source ou au but d'une application Dénition. On notera • • • • • Pj : pile est une paire de X G le groupe des transformations de Sudoku, agissant par la formule précédente. Le thème de cette feuille est donc X sous G, ou encore, l'ensemble (1) Donnez une liste aussi longue que possible de transformations de l'ensemble est une réunion de trois colonnes, de la forme une transformation) transfor- Sudoku. Bi : bande (ou simplement X { G. cases, blocs, lignes, est une réunion de trois lignes, de la forme une l'ensemble des grilles de Sudoku. Une de décrire l'ensemble des orbites de t1, . . . , 9u t1, . . . , 9u. une case est un élément de C i.e. un couple pi, j q, une ligne est une partie de la forme Li : tiu t1, . . . , 9u, une colonne est une partie de la forme Cj : t1, . . . , 9u tj u, C X pg : C Ñ C, σ : t1, . . . , 9u Ñ t1, . . . , 9uq telle que si x est une ligne ou une colonne, alors g pxq est une ligne ou une colonne. Une telle transformation donne lieu à une bijection pg, σ q : X Ñ X , f ÞÑ σ f g 1 . Sudoku s'obtient en mettant en valeur les diérents éléments consti- Soit Soit mation de Sudoku Le but de cette feuille d'exercices est de décrire les grilles de Su- Dénitions. On bijections doku à symétrie près. La dénition mathématique d'une grille de tutifs du Sudoku, tels qu'introduits ci-dessus : les f : C Ñ t1, . . . , 9u. arrive ainsi à la dénition suivante. sur colonnes et chires. Ceci revient L3i2 Y L3i1 Y L3i , C3j 2 Y C3j 1 Y C3j , (2) Soit g une transformation de Sudoku. Montrez que s'il existe une ligne qui est envoyée par Montrez que si g g sur une ligne, alors toutes les lignes le sont. L1 Y C1 , alors c'est l'identité. vaut l'identité sur (3) Déduisez de la question (2) que le groupe G est engendré par les transformations suivantes : • • • 95 p1, σq, la réexion par rapport à la diagonale (ensemble des cases pi, iq), les renumérotations de chires i.e. les éléments de la forme les échanges de deux bandes, • les échanges de deux lignes dans la même bande, é1 P xë é, ë é2y, • ë • les échanges de deux piles, • • les échanges de deux colonnes dans la même pile. , G est engendré par les renumérotations et l'ensemble Déduisez-en que é ë é ë u. 2, (5) (Cette question n'est pas indispensable pour la suite.) Montrez grilles à transformation près. Pour simplier le problème, on regarde 22, , | tëé, ëé2, On s'intéresse maintenant au nombre d'orbites, i.e. au nombre de désormais les grilles composées de 4 blocs de taille 2y. é ë é ë é ë 1Px que : dont on • P xëé , ëé2y, | P x , 2y, P x , | , y, é, , 1, ö P xë | remplit les cases avec les chires de 1 à 4 de telle sorte qu'un chire • bloc. Par exemple : | | 1 1 4 2 3 4 3 1 2 (6) Soit 2 1 3 4 l'ensemble H 2y. le sous-groupe de tëé2, 2, G engendré par les renumérotations et u. On part d'une grille de Sudoku quelconque. | 4 é ë 2 é ë 3 é ë • | | • é ë é ë n'apparaisse qu'une fois dans chaque ligne, chaque colonne, et chaque Montrez qu'en utilisant des transformations de On attribue des symboles aux transformations suivantes : é ë é1 ë é2 ë é ë ë é ë é 1 2 | | | | ö (4) On note H, on peut succes- sivement ramener cette grille aux grilles suivantes : renumérotation des symboles 1,2,3,4 ∗ ∗ ∗ ∗ 1 2 3 4 ∗ ∗ ∗ ∗ échange des colonnes dans la pile 2 1 2 3 réexion autour de la diagonale NO-SE 3 4 2 ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ échange des deux bandes 1 échange des lignes dans la bande 1 échange des lignes dans la bande 2 échange des piles ∗ ∗ ∗ ∗ 1 2 3 4 3 4 ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ 4 1 2 3 4 ∗ ∗ ∗ 3 4 1 2 ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ 2 échange des colonnes dans la pile 1 3 réexion autour de la diagonale NE-SO 4 réexion autour de l'axe de symétrie horizontal 4 4 réexion autour de l'axe de symétrie vertical rotation de 1/4 tour dans le sens indiqué (7) Complétez autant que possible cette dernière grille et montrez qu'on arrive nalement à deux grilles possibles. Déduisez-en que xy le sous-groupe engendré. Montrez que : agit librement sur 96 X et que X {H contient deux éléments. H G agissant sur un H de G, dénissez une relation d'équivalence naturelle R sur X {H , induite par l'action de G, telle que la surjection X {H Ñ X {G se factorise en une bijection pX {H q{R X {G. (8) Dans un cadre général, considérons un groupe ensemble X. Pour tout sous-groupe (9) En utilisant la question précédente dans le contexte du Sudoku, montrez que la relation d'équivalence induite par triviale (c'est-à-dire que X {G xRy ssi x y). G sur X {H est X {H Déduisez-en que et qu'il y a deux grilles de Sudoku distinctes à transformation près. 97