Nom de l`équipe : TechXplorateurs, Savanturiers

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NOTRE EQUIPE
NOM DE L’EQUIPE : TechXplorateurs, Savanturiers
PRENOM ET NOM
FONCTION DANS L’EQUIPE
Margaux MEIGNEN
Contributeur
Julie PHAN QUANG
Contributeur
Farida AÏCHOUR
Contributeur
Filippo PIRONE
Contributeur
Fabien HOBART
Contributeur
La question
Qui est le « mauvais élève » ?
Comme avec un négatif, nous pensons d’abord au « bon élève », à sa
capacité à comprendre et à s’adapter aux codes, aux exigences, aux attendus
de l’École … à ses contenus d’apprentissage mais également aux modalités
de construction / acquisition du savoir ainsi qu’à tous les implicites liés aux
postures de l’enseignant et celui de l’élève.
Or, il existe de nombreux espaces d’apprentissages informels et formels dans
lesquels le « mauvais » comme le « bon » élève peuvent se révéler être de
« bons apprenants ».
Nous entendons par « bons apprenants » des individus capables d’investir
une activité d’apprentissage porteuse de sens et qui donne au sujet qui
s’inscrit dans un acte d’apprentissage un réel sentiment de compétence,
d’appartenance, de sécurité … de transformation personnelle positive.
[Bendura / Daniel Favre]
Le terrain de sport au côté de notre équipe et de notre entraîneur, la cuisine de la maison avec un
parent, le cours de musique avec ce professeur … Si l’offre éducative « hors classe » est bien sûr très
inégale en fonction des enfants, il est certain que les occasions d’apprendre sont multiples et
protéiformes pour qui sait les braconner et les valoriser.
Il suffit d’aller lire les twitts de la classe (CM2) mosellane de Régis FORGIONE (@profdesecoles)
@CM2_CHAPELLE pour se rendre compte de ce que les élèves identifient comme des
connaissances, les lieux et les sources du Savoir (balise #Kcandle).
Si les savoirs disciplinaires font l’identité de l’École, il semble tout aussi important d’intégrer les talents
individuels de chaque élève et de les utiliser comme levier pour faciliter les apprentissages scolaires
plus formels.
Au travers de ces apprentissages informels, souvent empreints de sensorialité, l’enfant développe de
nombreuses compétences dans des domaines liés aux attitudes, aux savoir-faire sociaux comme
l’entraide et la collaboration, l’empathie, la créativité, l’esprit critique (impertinence ?)
Bien sûr cette vision implique d’accepter de reconsidérer une certaine hiérarchie cognitive. L’École a
en effet tendance à valoriser les habiletés intellectuelles qui émergent ex nihilo : mémoriser des tables
de multiplications, disserter …
Il nous semble possible, notamment grâce à des solutions numériques dédiées ou «hackées »
(détournées, bidouillées) de mettre en cohérence les différents espaces, temps et personnes liées à
l’écosystème d’apprentissage de l’enfant pour nous appuyer dans un cadre scolaire sur tous les leviers
qui fondent l’acte d’apprendre et l’identité de l’apprenant.
Un portfolio ou « deck » pour reprendre une terminologie utilisée dans les cours de récréation
notamment autour de l’univers des Pokémons™, permettrait de compiler les différentes « expériences
d’apprenant » vécu par les enfants/élèves.
Dans une approche relevant de l’adaptive learning ou de « l’approche actionnelle », les élèves
garderaient des traces de ce qu’ils ont appris mais également de la façon dont ils ont vécu cet
apprentissage, les questions qu’ils continuent à se poser, les objectifs d’apprentissage qu’ils
envisagent pour prolonger cette expérience.
On le voit, le « deck » de l’apprenant lui permettrait de construire, de réinterroger, de partager avec
des « enseignants » ou des « sachants » son parcours d’apprentissage dans une véritable dimension
intégrative et ontologique.
Nous joignons à cette scénarisation pédagogique un exemple sous forme de Padlet.
Le choix de cette solution c’est fait à partir de la « modélisation » proposée par les organisateurs de
l’événement « Hackaton pédagogique » mais également par la simplicité d’utilisation de ce type de
mur collaboratif (du primaire à l’enseignement supérieur) ainsi que la qualité intégrative de la solution
aux pratiques de classe existantes.
Mise en œuvre
L’élève apprenant trouvera mille et une opportunités de compléter son deck. L’enseignant
comme tous les autres membres de la « communauté apprenante » qui accompagne
l’enfant peut à tout moment consulter le document, y déposer (éventuellement) des
commentaires.
Une « charte d’utilisation » définie préalablement avec chaque apprenant permet de définir
les objectifs et modalités d’utilisation. Par exemple, pour un élève en situation d’inclusion
scolaire, on peut imaginer un partenariat étroit avec des équipes soignantes (éducateurs /
rééducateurs) pour créer du lien dans le Projet Individuel à partir du deck.
Le document sert également de lien lors des rencontres avec les familles (fonction / degré
de « confidentialité » définis préalablement dans la charte). C’est bien le projet
d’apprentissage de l’enfant qui est au cœur du dispositif.
La mise en forme des ressources dans le deck permet à l’enfant de créer des liens, de
catégoriser et finalement de construire une vision réflexive, systémique, intégrative de son
parcours d’apprentissage pour mieux réfléchir sur ses façons d’apprendre. C’est l’échange
avec l’enseignant lors de temps personnalisés qui permet, par la mise en forme, ce retour
réflexif.
Temps et lieux
L’idée est bien de désenclaver l’apprentissage. Les témoignages des actions liées à
l’apprentissage peuvent être recueillis partout et tout le temps : photos, captations vidéo ou
audio, textes écrits en classe, à la maison … dans la voiture qui nous ramène d’une sortie
« cueillette » ou « sports nautiques ». Autant d’opportunités pour l’apprenant de renseigner
et enrichir son deck.
Matériel
À la maison il s’agit de pouvoir avoir accès à un appareil connecté. En classe, l’ordinateur de
fond de classe est suffisant pour consulter son deck. Pour les autres lieux, un appareil
connecté et ses solutions embarquées permettront de capturer et de partager les ressources
multimédias.
Motivation
Pour l’enseignant comme pour l’apprenant, la solution permet de donner corps à un
parcours d’apprentissage, de donner du sens, de la lisibilité et de la cohérence.
Il permet de créer du lien entre l’école et les autres partenaires et de placer l’enfant au cœur
de son écosystème d’apprentissage.
Outil de liaison toujours, il permet de mettre en synergie des actions de la communauté
éducative élargie : interventions de service de soins spécialisés, liaison école/collège, ateliers
périscolaires …
Il offre à chaque élève la possibilité de s’inscrire dans une démarche réflexive et
métacognitive, de façon accompagnée mais sans prescription ni de contenus, ni de temps, ni
de lieux.
Le « deck » est à la fois un instrument, un outil et un objet d’apprentissage. Il permet
d’apprendre à mieux apprendre, de comprendre la façon dont l’enfant/apprenant a appris et
d’évaluer les actions qui lui ont permises d’atteindre ou non un objectif.
Le lien vers la capsule de présentation
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