"Systèmes linéaires" 2

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Cours Thème VII
"Systèmes linéaires"
2- Outil d'étude d'un système
analogique linéaire
dvs
+ vs = a.t .
dt
d Solution de l'équation : Trop compliqué car le second membre n'est pas "constant".
c Equation différentielle : RC
Pour évaluer le signal vs(t) on va utiliser un nouvel outil dont le principe est de
transformer l'équation différentielle en un polynôme.
OBJECTIFS
2- Filtre "RC série" avec entrée de type "rampe" (Nouvelle méthode)
- Utiliser un nouvel outil pour résoudre une équation différentielle relative à un système.
- Etudier un système électrique directement sans passer par l'équation différentielle.
- Utiliser des théorèmes pour évaluer la valeur initiale et la valeur finale de la sortie d'un
système.
- Représenter un système à l'aide de "schémas bloc" dans le formalisme de Laplace.
L'équation différentielle comporte une constante (τ = RC) et des fonctions (signaux) qui
dvs (t)
dépendent du temps ( vs(t) ;
et a.t ).
dt
Nous allons transformer toutes le fonctions du temps en fonctions d'un variable appelée
"p":
I- POURQUOI UTILISER UN NOUVEL OUTIL ?
(Etude d'un exemple)
„ vs(t)
dvs (t)
„
dt
deviendra VS(p)
„ a.t
deviendra
1- Filtre "RC série" avec entrée échelon (Méthode classique)
R=1kΩ
Pour le circuit ci-contre, on se propose de prévoir
la forme du signal de sortie vs lorsque l'entrée ve est
un échelon d'amplitude E.
ve
i
C=100nF
On va naturellement utiliser la méthode du chapitre
précédent :
dv
dvs
⇒ RC s + vs = E .
dt
dt
t

− 
= E 1 − e τ  avec τ = RC = 0,1ms.




c Equation différentielle : ve = E = Ri + vs avec i = C
d Solution de l'équation : vs (t) = A + B.e
−
t
RC
deviendra
p.VS(p) Multiplication par "p" pour la dérivée
a
p2
a
est trouvé dans le tableau des transformées (voir
p2
page suivante).
vs
c L'équation devient :
τ.pVS (p) + VS (p) =
d Exprimons VS(p) :
VS (p) (1 + τp ) =
e Exprimons vs(t) :
a
p2
a
2
⇒ VS (p) =
a
2
p
p (1 + τp)
Le tableau des transformées (page suivante) nous indique que
 −t t 
a
 e τ + − 1 .
correspond
à
=
τ
v
(t)
a.
s

τ 
p 2 (1 + τp)


Tension
en Volt
5
Remarque : Dans ce cas, l'équation différentielle se résout facilement car le second
membre E est de type "constant" (échelon de tension).
2- Filtre "RC série" avec entrée de type "rampe" (Méthode classique)
Notation des fonction de "p" en majuscule
Ve
4
Le graphe ci-contre montre les
variations de ve(t) et vs(t) :
3
Vs
2
Reprenons le même circuit mais avec une entrée de type "rampe" ve(t) = a.t = 1.104 t .
1
Essayons de prévoir la forme de vs en résolvant l'équation différentielle (méthode du
chapitre précédent) :
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t (s)
0
0
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0,0004
0,0005
Thème VII-2 : Outil d'étude de Systèmes
II- LA TRANSFORMATION DE LAPLACE
3- Tableau des transformées
Graphe de f(t)
1- Définition (Pour information)
F(p)
Impulsion unitaire δ(t)
1
Echelon unité Γ(t)
1
p
δ(t)
A toute fonction réelle du temps f(t), on associe une fonction F(p) de la
variable complexe p = σ + jω par la transformation :
t
0
+∞
L [ f(t) ] = F (P) = ∫0 f (t)e− pt dt
1
2- Propriétés (A connaître et à savoir utiliser)
Γ(t)
t
0
„ Linéarité
a.t
L [ α f1(t) + β f2(t) ] = α F1(p) + β F2(p)
100%
(On aura très souvent : f(0+)=0)
1
f(t)
1− e
63%
„ Intégration
0
L  ∫0 f (t)dt  =
t

F(p)
p
100%
t
τ
e
−
f(t)
1−
e− mω0 t
1− m
2
t →0
„ Théorème du retard
Avec tan ϕ =
t
0
lim+ f (t) = f (0 ) = lim pF(p)
1− m
2
−m
τ
1 + τp
2

p  p  

p 1 + 2m
+

ω0  ω0  



avec m < 1
1
t
0
(Utilisé pour le filtrage numérique avec z = epTe)
ou
1
f(t)
p →+∞
ω0


e− mω0 t sin  ω0 1− m 2 t 


1− m 2
1 + 2m
p  p 
+

ω0  ω0 
2
avec m < 1
L [ f (t-τ) ] = e-τp F(p)
f(t)
τ
1
0
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1
p+
τ


sinω0 1 − m2 t + ϕ


1
+
1
t
τ
t
τ
p →0
„ Théorème de la valeur initiale
1
p (1 + τp )
f(t)
0
lim f (t) = lim pF(p)
t →∞
−
t
τ
37%
„ Théorème de la valeur finale
p2
t
0
L [ f ‘] = p F(p) + f (0+)
a
Rampe a.t
a
„ Dérivation

f(t)
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t
 −t t 
τ  e τ + − 1

τ 


1
p 2 (1 + τp )
1
Thème VII-2 : Outil d'étude de Systèmes
III-TRANSMITTANCE ISOMORPHE
3- Système du 1°ordre
1- Introduction
Un système linéaire du 1°ordre d'entrée e(t) et de sortie s(t) est régit par l'équation
S
ds(t)
+ s(t) = T0 e(t) avec τ constante de temps et T0 = ∞ lorsque e(t) est
différentielle : τ
dt
E∞
un échelon.
Considérons le système linéaire ci-dessous (entrée e(t) et sortie s(t)) :
e(t)
Système
s(t)
La transformation de Laplace donne :
τpS(p) + S(p) = T0 E(p)
L'équation différentielle linéaire régissant le système est :
dn s
d 2s
ds
dn e
d2e
de
b n n + ... + b 2 2 + b1 + b0s = a n n + ... + a 2 2 + a1 + a 0 e
dt
dt
dt
dt
dt
dt
⇒ S(p) [1 + τp ] = T0 E(p)
⇒
Effectuons une transformée de Laplace de cette équation :
b n p n S(p) + ... + b 2 p 2S(p) + b1pS(p) + b 0S(p) = a n p n E(p) + ... + a 2 p 2 E(p) + a1pE(p) + a 0 E(p)
(
)
(
⇒ S(p) b n p n + ... + b 2 p 2 + b1p + b0 = E(p) a n p n + ... + a 2 p 2 + a1p + a 0
⇒ S(p) = E(p)
)
Définition : La transmittance d'un système linéaire du 1°ordre est du type
a n p n + ... + a 2 p 2 + a1p + a 0
n
T
S(p)
= 0
E(p) 1 + τp
T(p) =
2
b n p + ... + b 2 p + b1p + b0
T
S(p)
= 0
E(p) 1 + τp
„ τ est la constante de temps ( s(τ) = 63% de S∞ )
S
„ T0 est la transmittance statique ( T0 = ∞ lorsque e(t) est un échelon)
E∞
On peut donc exprimer la sortie S(p) en fonction de l'entrée E(p) et du rapport
a n p n + ... + a 2 p 2 + a1p + a 0
qui ne dépend que du système.
b n p n + ... + b 2 p 2 + b1p + b0
E(p)
2- Définition
Pour un système linéaire d'entrée E(p) et de sortie S(p), le rapport T(p) =
T(p)
S(p)
S(p)
est appelé
E(p)
transmittance isomorphe du système.
La transmittance T(p) caractérise complètement le système qui pourra être schématisé
ainsi :
E(p)
T0
1 + τp
Remarque : Utilisons le théorème de la valeur finale pour montrer que S∞ = T0 E∞.
T E
lim s(t) = lim pS(p) = lim pT(p)E(p) = lim p 0
t →∞
p →0
p→0
p → 0 1 + τp p
S(p)
soit lim s(t) = S∞ = T0 E ∞ avec E∞ = E (échelon d'amplitude E).
t →∞
Remarque : La sortie du système s'évalue avec l'expression S(p) = T(p)E(p) .
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Thème VII-2 : Outil d'étude de Systèmes
IV- EXEMPLES D'ÉTUDE DE SYSTÈMES
4- Système du 2°ordre
Un système du 2°ordre d'entrée e(t) et de sortie s(t) sera régit par l'équation différentielle
du 2°ordre à coefficients constants :
1 d 2s(t)
ω02 dt 2
1 ds(t)
+ 2m
+ s(t) = T0 e(t)
ω0 dt
Avec ω0 pulsation propre, m coefficient d'amortissement et T0 =
S∞
lorsque e(t) est un
E∞
échelon.
ω02
p 2S(p) + 2m
1
pS(p) + S(p) = T0 E(p)
ω0
 1

2m
p + 1 = T0 E(p)
⇒ S(p)  2 p 2 +
ω

ω0
 0

T0
S(p)
⇒
=
.
E(p) 1 + 2m p + 1 p 2
ω0
ω02
Définition : La transmittance d'un système linéaire du 2°ordre est du type
T(p) =
Considérons le système linéaire constitué d'un parachute avec son chargement. L'entrée du
système est la force de pesanteur P = m.g exercée par le chargement de masse m. La
sortie du système est la vitesse de chute v du parachute. Le parachute s'ouvre à l'instant t =
0 du largage (v = 0m/s pour t ≤ 0).
Mise en équation du système :
„ Force de pesanteur : P = mg (échelon de force : P = 0 pour t ≤ 0)
„ Force de frottement : F = -fv ( f = coefficient de frottement)
dv
d2z
=
=
=
Forces
ma
m
m
∑
dt
dt 2
dv
⇒ P − fv = m
dt
dv
=P
⇒ fv + m
dt
F
m dv 1
m
= P
⇒ v+
f dt f
La transformation de Laplace donne :
1
1- Système mécanique du 1° ordre
T0
S(p)
=
E(p) 1 + 2m p + 1 p 2
ω0
ω02
m
1
pV(p) = P(p)
f
f
T
V(p)
1/ f
⇒ T(p) =
⇒ T(p) = 0
=
1 + τp
P(p) 1 + m p
f
S(p)
2m
1
1+
p + 2 p2
ω0
ω0
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avec T0 =
1
m
et τ =
.
f
f
Expression de la vitesse v(t) pour P(t) échelon d'amplitude P :
V(p) = T(p)P(p) =
T0
z
V(p) +
„ ω0 est la pulsation propre.
„ m est le coefficient d'amortissement (m > 0 pour un système stable).
S
„ T0 est la transmittance statique ( T0 = ∞ lorsque e(t) est un échelon)
E∞
E(p)
P
Transformation de Laplace :
0
(
T0 P
T0 P
=
1 + τp p p (1 + τp )
⇒ v(t) = T0 P 1 − exp − t / τ
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)
Thème VII-2 : Outil d'étude de Systèmes
Expression numérique de v(t) pour m = 80kg et f = 160N.m-1.s :
v(t) =
t 
t



−
−
1
× 80 × 10 ×  1 − exp 80 /160  = 5  1 − exp 0,5 




160




⇒
dv
R.R f
Rf
C s + vs =
ve
R + Rf
dt
R + Rf
⇒
vs + τ
dvs
Rf
R.R f
=
ve avec τ =
.
dt
R + Rf
R + Rf
Transformation de Laplace :
Graphe v(t) :
v (m/s)
5,00
4,75
Vs (p) + τpVs (p) =
100%
95%
3,16
Rf
Ve (p) ⇒
R + Rf
Vs (p) (1 + τp ) =
Rf
Ve (p)
R + Rf
Rf
⇒
63%
V (p)
R + Rf
T(p) = s
=
Ve (p) (1 + τp )
Expression de la tension vs(t) pour ve(t) échelon d'amplitude E :
Vs (p) = T(p)Ve (p) =
t(s)
0,50
τ
1,50
3τ
⇒
vs (t) = E
2- Système électrique du 1° ordre
Considérons le système électrique constitué d'un condensateur C qui doit être chargé à
travers une résistance R. Le condensateur a un défaut de fuite (résistance Rf en parallèle).
L'entrée du système est la tension ve qui sera
un échelon d'amplitude E.
La sortie du système est la tension vs aux
bornes du condensateur.
ve
iC
R
Mise en équation du système :
if
C
Rf
⇒
⇒
⇒
(
12
1 − exp − t / τ
3 + 12
t

−
−6
528.10

vs (t) = 8 1 − exp


10
v e = R ( i C + i f ) + vs
 dv

1
ve = R  C s +
vs  + vs
 dt R f

dvs R + R f
ve = RC
vs
+
dt
Rf
)
R.R f
C.
R + Rf
avec τ =
)
avec τ =
3 × 12
× 220.10−6 = 528µs
3 + 12

.


vs
ve = Ri + vs
⇒
(
Rf
1 − exp − t / τ
R + Rf
Expression numérique de vs(t) pour C = 220µF ; Rf = 12kΩ ; R = 2kΩ et E = 10V :
vs (t) = 10
i
E
R + R f p (1 + τp )
Rf
8,00
7,60
VE (V)
S∞
v s (V)
dv
R
vs + vs
⇒ ve = RC s +
dt R f
5,06
95%
63%
t(µs)
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528
τ
1584
3τ
Thème VII-2 : Outil d'étude de Systèmes
Identification :
3- Système électromécanique du 2° ordre
Le système à étudier sera le moteur à courant continu à aimant permanent (excitation
constante) avec frottements négligés.
L'entrée du système sera la tension d'alimentation u(t) (échelon d'amplitude E) et la sortie
sera la vitesse de rotation Ω(t) du moteur.
tension
u (V)
Moteur
CC
vitesse
Ω (rad/s)
avec :
di
di
= kΩ + Ri + L
dt
dt
dΩ
J dΩ
„ Equation électromécanique : ki = J
⇒ i=
dt
k dt
„ Equation électrique : u = e + Ri + L
i
m=
u
⇒
⇒
⇒
⇒
1
k
k
car
LJ
R
2k
J
L
1
LJ
= 2
2
ω0 k
car 2m
1 RJ
1
RJ
=
⇒ m=
2k k 2
ω0 k 2
k
LJ
.
Ce moteur à courant continu est entièrement caractérisé par le schéma bloc ci-dessous :
L
U(p)
e=k.Ω
U(p) = kΩ(p) + RI(p) + LpI(p)
1/ k
RJ
LJ 2 

1 + 2 p + 2 p 
k
 k

Ω(p)
U(p) = kΩ(p) + ( R + Lp ) I(p)
„ Equation électromécanique : I(p) =
„ Equation générale :
T0
Ω(p)
=
2m
1
U(p) 1 +
p + 2 p2
ω0
ω0
R
Transformées de Laplace :
⇒
T0 =
ω0 =
Mise en équation du système commandé :
„ Equation électrique :
La transmittance est de type T(p) =
J
pΩ(p)
k
V- UTILISATION DES THÉORÈMES
J
pΩ(p)
k
LJ 2 
 RJ
U(p) = kΩ(p) + 
p+
p  Ω(p)
k
 k

1- Objectif
RJ
LJ 2 

U(p) =  k +
p+
p  Ω(p)
k
k


Ω(p)
1
1/ k
=
=
RJ
LJ 2   RJ
LJ 2 
U(p) 
 k + k p + k p  1 + 2 p + 2 p 
k
k

 

2- Valeur finale
U(p) = kΩ(p) + ( R + Lp )
T(p) =
Il s'agit de déterminer des propriétés du signal de sortie s(t) directement à partir de la
transmittance T(p) et de l'entrée E(p).
On va utiliser le théorème de la valeur finale : lim s(t) = lim pS(p) pour déterminer la
t →∞
p →0
valeur de s(t) au bout d'un temps infini.
Ω(p)
1/ k
=
LJ 2 
U(p)  RJ
1 + 2 p + 2 p 
k
 k

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Thème VII-2 : Outil d'étude de Systèmes
„ Exemple de la charge du condensateur avec courant de fuite (entrée échelon)
On va utiliser le théorème de la valeur initiale : lim s(t) = lim pS(p) pour déterminer la
Rf
On a déjà montré que T(p) =
t →0
Vs (p)
R + Rf
=
.
Ve (p) (1 + τp )
E R + Rf
p (1 + τp )
Rf
E R + Rf
⇒ lim s(t) = lim pS(p) = lim p
t →∞
p →0
p →0 p (1 + τp )
⇒
Rf
lim s(t) = E
t →∞
R + Rf
p →∞
valeur de s(0+).
Rf
Pour une entrée échelon d'amplitude E on a : Vs (p) =
3- Valeur initiale
„ Exemple du mouvement d'une masse m soumise à une force
Le système est constitué d'une masse m pouvant se déplacer horizontalement avec un
coefficient de frottement fluide f (Force de frottement Ff = -fv).
L'entrée du système est la force de traction F appliquée à la masse et la sortie est la vitesse
de déplacement v.
Ff
(pont diviseur lorsque C est chargé).
„ Exemple du moteur à courant continu sans frottement (entrée échelon)
Ω(p)
1/ k
=
On a déjà déterminé : T(p) =
.
LJ 2 
U(p)  RJ
1
+
p
+
p


k2 
 k2
E
1/ k
Pour une entrée échelon d'amplitude E on a : Ω(p) =
LJ 2 
p  RJ
1 + 2 p + 2 p 
k
 k

E
1/ k
⇒ lim Ω(t) = lim pΩ(p) = lim p
t →∞
p →0
p→0 p 
RJ
LJ 2 
1 + 2 p + 2 p 
k
 k

E
(c'est le régime permanent E = k.Ω du moteur sans frottement).
⇒ lim Ω(t) =
t →∞
k
masse m
F
0
Mise en équation :
x
dv
∑ Forces = ma = m dt
dv
dt
Transformée de Laplace : F(p) − fV(p) = mpV(p)
⇒
F − fv = m
⇒
T(p) =
V(p)
1
1/ f
=
=
F(p) f + mp 1 + m p
f
Force
F(p)
T(p)
Vitesse
V(p)
Evaluons la vitesse à l'instant t = 0+ lorsque F est un échelon d'amplitude F :
F 1/ f
lim v(t) = lim pV(p) = lim p
t →0
p →∞
p →∞ p f + mp
⇒
lim v(t) = 0
t →0
Moralité : La vitesse d'un solide (masse m) ne peut varier brusquement de la même façon
que le courant électrique dans une bobine ne peut varier brusquement (pas de
discontinuité).
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Thème VII-2 : Outil d'étude de Systèmes
VI- MÉTHODE D'ÉTUDE DES SYSTÈMES ELECTRIQUES
3- Exemple 1
1- Objectif
Reprenons le système de charge d'un condensateur présentant un fort courant de fuite
traversant la résistance de fuite Rf.
Il s'agit de déterminer la transmittance d'un système électrique, sans passer par l'équation
différentielle.
L'idée est de travailler directement avec le transformées de Laplace des impédances.
„ La résistance
Pour une résistance R en convention récepteur on a :
u = R.i
U(p)
=R
⇒ ZR (p) = R .
⇒ U(p) = RI(p)
⇒
I(p)
„ L'inductance
Pour une inductance L en convention récepteur on a :
di
u=L
dt
U(p)
⇒ U(p) = LpI(p)
⇒
= Lp ⇒ ZL (p) = Lp .
I(p)
„ Le condensateur
Pour un condensateur C en convention récepteur on a :
du
i=C
dt
1
U(p)
1
=
⇒ I(p) = CpU(p)
⇒
⇒ ZC (p) =
.
Cp
I(p) Cp
u
u
R
1
Cp
vs
L'entrée du système est la tension ve qui sera un échelon d'amplitude E.
La sortie du système est la tension vs aux bornes du condensateur.
i
Détermination directe de T(p) :
L
Utilisons la relation du pont diviseur :
ZR f // C
V (p)
T(p) = s
=
Ve (p) ZR f // C + ZR
⇒ T(p) =
u
1
1 + YR f // C × ZR
=
multiplions par YRf //C
1
 1

1+ 
+ Cp  R
 Rf

Rf
R + Rf
1
⇒ T(p) =
=
R + Rf
RR f
p
+ RCp 1 +
Rf
R + Rf
i
C
Les impédances complexes déjà utilisées par le passé sont des cas particuliers des
impédances isomorphes.
Il suffit de remplacer p par jω pour passer des impédances complexes aux impédances
isomorphes.
Inversement, il suffit de remplacer jω par p pour passer des impédances isomorphes aux
impédances complexes.
„ ZR (p) = R
⇒ ZR ( jω) = R
„ ZC (p) =
Rf
C
i
Remarque :
„ ZL (p) = Lp
R
ve
2- Impédances isomorphes
On reconnaît alors T0 =
=
1
R
+ RCp
1+
Rf
Rf
R.R f
et τ =
R + Rf
R + Rf
⇒ ZL ( jω) = JLω
⇒ ZC ( jω) =
1
.
JCω
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Thème VII-2 : Outil d'étude de Systèmes
4- Exemple 2
Soit le système représentant un filtre passe-bas du 2°ordre dont on veut déterminer la
V (p)
(schéma ci-dessous) :
transmittance T(p) = s
Ve (p)
L
R
i
ve
vs
C
Détermination directe de T(p) :
Utilisons la relation du pont diviseur :
V (p)
ZC
T(p) = s
=
Ve (p) ZC + ZR + ZL
⇒ T(p) =
multiplions par YC
1
1
1
=
=
1 + YC ( ZR + ZL ) 1 + Cp ( R + Lp ) 1 + RCp + LCp 2
T0
⇒ T(p) =
1+
2m
1
p + 2 p2
ω0
ω0
avec T0 = 1 ; ω0 =
1
LC
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et m =
R
2
C
.
L
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