4
INTRODUCTION (1, 2)
L’occlusion veineuse rétinienne correspond à un ralentissement de la circulation
sanguine dans les veines rétiniennes, souvent provoqué par un rétrécissement du
calibre de la veine, ce qui engendre les mécanismes de stase ; ces phénomènes
peuvent aboutir, dans les formes les plus sévères, à la formation d’un véritable
thrombus secondaire, par l’activation de la cascade de la thrombo-formation. Même
si les phénomènes de thrombose peuvent intervenir secondairement le terme
d’ « occlusion » est préféré car il n’implique que l’obstacle siège à l’intérieur de la
lumière vasculaire, comme c’est le cas des termes d’ « obstruction » ou de
« thrombose ».
« Nulle part ailleurs dans l’organisme, l’occlusion d’une petite veine ne semble
avoir l’importance et le retentissement qu’elle a dans l’œil. Et surtout, nulle part
ailleurs, ces signes, son évolution et ses séquelles ne peuvent y être analysées avec
autant de précision en clinique humaine ». Cette phrase, de Coscas et Dhermy (2),
presque poétique, exprime bien le décalage qui reste d’actualité entre la taille des
petites veinules rétiniennes altérées et le retentissement visuel parfois majeur.
Malgré le développement des techniques d’exploration qui permettent d’améliorer la
résolution de l’exploration tissulaire, s’approchant par exemple du tiers de
millimètre pour les derniers appareils de scanner et d’IRM, l’ophtalmologue garde ce
privilège d’avoir directement accès au réseau vasculaire rétinien de quelques
dizaines ou centaines de microns de diamètre par le simple examen
biomicroscopique du font d’œil.
Les OVR représentent en fréquence la deuxième cause de rétinopathie d’origine
vasculaire, après la rétinopathie diabétique, et une cause fréquente de baisse
d’acuité visuelle. Quoique décrites dés 1855 et faisant l’objet de plus de 3000
publications, elles gardent de nombreuses facettes encore mal connues et des sujets