Corpus Médical – Faculté de Médecine de Grenoble
http://www-sante.ujf-grenoble.fr/SANTE/ 4/8
Le plus souvent très péjorative. La perte fonctionnelle est irréversible. Sur quelques semaines
on assiste à une revascularisation du lit vasculaire rétinien redonnant au fond d’œil un aspect
presque normal mais il existe une atrophie optique (papille décolorée, blanche).
Parfois récupération partielle, disparition de l'oedème rétinien.
2.5. Pronostic
Fonctionnel redoutable, réversibilité rare sauf si le traitement intervient dans les 20 minutes
qui suivent l'accident. Bilatéralisation possible (selon l’étiologie).
2.6. Traitement
A réaliser en urgence, bien que décevant
• hypotonie du globe par ponction de chambre antérieure ou prescription de DIAMOX
• injection rétrobulbaire de vasodilatateurs
• anticoagulants, fibrinolytiques en respectant les contre-indications
• corticoïdes éventuels (selon étiologie présumée)
• traitement étiologique.
3. Occlusions veineuses rétiniennes
3.1. Introduction
C’est l’interruption partielle ou totale du retour veineux. Il peut s’agir d’une occlusion du
tronc de la veine centrale de la rétine ou d’une de ses branches. Sa sémiologie et le pronostic
dépendront beaucoup de l’importance de la surface rétinienne intéressée par la stase veineuse
(responsable de l’altération du lit capillaire) et de la localisation maculaire ou non. C’est une
affection grave le plus souvent de l’adulte après 60 ans.
3.2. Sémiologie
3.2.1. Sémiologie
Moins brutale, moins absolue que pour l’oblitération de l’artère centrale de la rétine, la baisse
d’acuité est rapide, précédée de brouillard de " mouches volantes ", et peut être réduite à la
simple perception de la lumière ou de la main. L’acuité visuelle peut être relativement
modérée selon la veine atteinte. Il n’y a pas de douleur. A l’examen, l’œil est calme, " blanc ".
Le réflexe photomoteur persiste. C’est l’examen du fond d’œil qui permet le diagnostic. La
rétine est parsemée d’hémorragies de tous types depuis la papille jusqu’en périphérie (dans
l’occlusion du tronc). Les veines sont dilatées parfois " boudinées ", noirâtres, déformées,
disparaissant dans l’œdème rétinien diffus (œdème papillo-rétinien). L’œdème papillaire peut
en imposer pour un œdème de stase. Enfin, les nodules dysoriques ou " exsudats cotonneux "
sont denses, superficiels, traduisant la souffrance des fibres optiques par ischémie.