disparition totale de la cétonurie. Il est important que le patient poursuive son schéma habituel d'insulinothérapie
en parallèle.
La recherche, par ailleurs, d'une cause déclenchante, devra permettre au médecin traitant d'éviter une
récidive à court terme.
Cette attitude n'est envisageable à domicile que si une alimentation est possible, c'est-à-dire en l'absence
de troubles digestifs, à type de vomissements. Le patient doit prendre l’avis d’un médecin au minimum après 3
rajouts d’insuline rapide inefficaces.
2-2- Problèmes posés chez les patients diabétiques de type 1, hospitalisés dans un service non spécialisé en
diabétologie pour une pathologie associée (cardiologique : nécrose myocardique, infectieuse,
traumatologique ou autre ...).
Si le dépistage d'une acidocétose débutante ne devrait plus poser aucun problème, cette prévention passe
néanmoins par une surveillance glycémique, qui doit être systématique chez tout patient diabétique hospitalisé,
au rythme de 3 à 4 contrôles minimum par jour. La pratique d'une recherche d'acétonurie en cas d'hyperglycémie
supérieure à 2,50g/l doit s'imposer.
Par ailleurs, il faut respecter chez ces patients les schémas d'insulinothérapie jusque-là suivis en
ambulatoire et abandonner les schémas d'insulinothérapie, longtemps utilisés en milieu hospitalier, et qui
consistaient en l'injection d'insuline d'action courte toutes les 4 à 6 heures, en fonction des glycémies.
Dans le cas d'une acidocétose avérée associant cétonurie confirmée à ++ ou +++ et une baisse de la
réserve alcaline au dessous de 17 mmol/l, il convient alors de mettre en route une insulinothérapie continue à la
seringue électrique, soit avec un débit de l’ordre de 8 unités/heure. Cette insulinothérapie continue ne sera
interrompue que quand deux conditions seront remplies :
- disparition complète de la cétonurie
- horaire habituel d'une injection d'insuline d'action intermédiaire (Insulatard) ou d’un analogue lent
(Lantus, Levemir)
Cette insulinothérapie doit toujours s'accompagner d'une prescription hydro-électrolytique dont le but
est triple :
- éviter la survenue d'une hypokaliémie ou la corriger
- corriger la déshydratation extra-cellulaire
- le cas échéant, compenser l'hypoglycémie secondaire à l'insulinothérapie intensive.
En cas de jeûne prolongé, rendu nécessaire pour la réalisation d'un examen paraclinique ou une
intervention chirurgicale, nous conseillons le schéma thérapeutique suivant :
- administration de glucosé à 10%, à raison de 500 cc toutes les 6 heures en moyenne. Le débit sera
adapté, en fonction de la surveillance glycémique capillaire, effectuée toutes les 2 heures.
- poursuite des injections d’insuline basale.
2-3 - Cas particulier du patient traité par pompe à insuline externe.
Un des problèmes posés par l'insulinothérapie sous-cutanée continue en ambulatoire, est celui du risque
d'apparition d'acidocétose grave, se développant rapidement en l'espace de quelques heures. Cette rapidité
d'apparition de l'acidose est liée à la rapidité avec laquelle la carence profonde en insuline pourra s'installer.
L'insuline d'action courte utilisée dans les pompes externes va rapidement faire défaut, lorsque l'insulinothérapie
est interrompue, avec une absence de couverture en insuline lente comme c’est le cas dans les schémas en multi-
injections.
En cas de cétose chez un patient traité par pompe, cette dernière doit être incriminée en premier
(obstruction ou désinsertion de cathéter, oubli du remplissage du réservoir en insuline,...), bien que de
nombreuses sécurités et alarmes existent sur les pompes. Tout patient porteur d'une pompe à insuline, doit
mesurer régulièrement sa glycémie (avec un minimum de 4 contrôles requis / jour) et l'on conseille un contrôle
de la cétonurie (ou de la cétonémie à l’aide des lecteurs MediSense Optium) lorsque la glycémie est supérieure
ou égale à 2,50 g/l, et de manière systématique le matin au réveil et au coucher.
En cas de cétonurie/émie positive, le patient doit « contourner » sa pompe, faire des rajouts d’insuline
rapide sous forme d'injections sous-cutanées conventionnelles et changer le cathéter.