L`observance au cours des traitements antirétroviraux de l`infection à

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L’observance au cours
des traitements antirétroviraux
de l’infection à VIH
Dossier documentaire
Avril 2003
M ars ei ll e : 18 , r u e S t an is l as tor r e nts 1 3 00 6 M ar s ei l l e – T é l . : 04 91 5 9 8 3 8 3 – F ax : 0 4 91 59 8 3 9 9
Ni ce : 6 , r u e de S u is s e 0 6 00 0 N ic e – T él . : 04 9 2 1 4 4 1 20 – F ax : 0 4 9 2 14 4 1 2 2
Code
APE :
913
E
– N°
SIRET :
391
262
508
00032
–
Association
Loi
1901
SOMMAIRE
Introduction......................................................................................................... 02
Problématique..................................................................................................... 02
Enquêtes et études sur l’observance ............................................................... 03
AIDES .......................................................................................................... 03
APROCO...................................................................................................... 04
MANIF 2000 ................................................................................................. 05
IPPOTHES ................................................................................................... 05
Les résultats et leurs limites ............................................................................. 06
La mesure de l’observance................................................................................ 06
Les difficultés de l’observance ......................................................................... 08
Les causes externes .................................................................................... 08
Les causes internes ..................................................................................... 08
Ebauche de solutions ........................................................................................ 09
Stratégies axées sur le patient : .................................................................. 09
Stratégies axées sur l'équipe soignante : .................................................... 10
Stratégies axées sur le schéma thérapeutique : ......................................... 10
L’observance dans les pays du sud ................................................................. 11
Conclusion .......................................................................................................... 12
Bibliographie....................................................................................................... 13
1
Introduction
Initialement désignée par les mots anglo-saxons de « compliance » qui signifie
soumission, puis « d’adhérence », l’observance ou adhésion à un traitement peut
être définie comme le suivi exact par un patient des modalités de prise d’un
traitement. Les chercheurs en sciences sociales en rejetant le mot de compliance et
en préférant adhérence (adhésion thérapeutique) ont voulu rompre avec le
stéréotype du mauvais patient qui ne veut pas ou ne peut se soumettre aux
prescriptions médicales. Ils ont voulu redonner leur place aux processus
d’interaction, aux attitudes et actions de patients dont la désobéissance est parfois
rationnelle et fondée sur des données pertinentes. C’est également la position des
praticiens français qui veulent jeter les bases d’une clinique de l’observance en
établissant un dispositif d’écoute et de repérage de la place que le sujet vient
occuper dans une relation thérapeutique.
L’observance se rapporte avant tout au respect des prescriptions, à l’application
dépouillée de toute dimension subjective des consignes du traitement. Avec la
compliance, l’accent se porte beaucoup plus sur le rapport intersubjectif, c’est à dire
qu’il s’agit presque de se plier aux exigences et aux consignes du médecin afin de lui
complaire. Avec le terme d’adhésion, on insiste sur la capacité du patient à adopter
une démarche active, à faire sien le traitement.
Les termes utilisés suscitent donc un premier débat et montrent une évolution
sensible des concepts de référence en témoignant d’un infléchissement sinon d’une
rupture dans les représentations sociales et médicales des processus en cause.
Problématique
Dans le cadre de l'infection à VIH, ces dernières années ont été marquées par des
progrès dans l'efficacité des thérapeutiques avec des traitements antirétroviraux
hautement actifs visant la suppression profonde et durable de la réplication virale.
Pour agir de façon optimale sur le plan virologique et clinique, un médicament antiVIH doit être absorbé au niveau digestif et correctement métabolisé de façon à
atteindre et maintenir des concentrations plasmatiques et intracellulaires de sa forme
active suffisantes pour inhiber le virus. Une défaillance de l’une de ces étapes peut
entraîner des concentrations sous-inhibitrices de médicament et donc permettre une
réplication virale persistante.
La poursuite de la réplication virale sous un traitement insuffisant provoque
invariablement une sélection de virus mutants résistants. Les traitements
antirétroviraux sont complexes et difficiles à prendre et on comprend alors tout
l’enjeu que représente l’observance dans cette pathologie devenue chronique. L’effet
thérapeutique peut donc être compromis lorsque le patient ne prend pas
régulièrement ses médicaments, ne respecte pas les doses prescrites, l’horaire de la
prise ou la nécessité de les absorber avant ou pendant les repas. L'horaire et
l'espacement des prises peuvent être particulièrement importants pour les inhibiteurs
de protéases dont la concentration intracellulaire est très liée à la concentration
plasmatique et qui ont une demi-vie plasmatique relativement courte. La non2
observance concerne aussi bien la réduction de fréquence des prises, la réduction
du nombre de médicaments pris, la mauvaise répartition des doses dans le temps
que la non-observation des directives d’administration. Les enquêtes révèlent que le
pourcentage d’observance des prescriptions pour toute maladie est en moyenne de
60 à 70 %.
La version 2002 du rapport Delfraissy consacre un chapitre entier à l’observance en
rappelant que 95 à 100% d’observance sont nécessaires pour garantir une efficacité
maximale des traitements au plan virologique. Il existe plusieurs définitions de
l’échappement thérapeutique : échappement virologique, soit parce que le virus
indétectable redevient détectable, soit par augmentation de la charge virale,
échappement clinique ou échappement immunologique. Face à l’échec
thérapeutique et aux abandons de traitement, il est recommandé aux équipes
médicales de mettre en place des programmes spécifiques d’écoute et d’aide aux
patients autour de l’observance. Compte tenu de la multiplicité des facteurs influant
sur l’observance et l’importance de ce facteur sur l’efficacité du traitement
antirétroviral, les prescriptions et recommandations de traitement devraient être
individualisées, en tenant compte des attentes des patients et de leur capacité à
gérer les modalités de prise d’un traitement.
Enquêtes et études sur l'observance
L’observance aux traitements antirétroviraux a tout d’abord été une préoccupation
réservée aux essais thérapeutiques dont les résultats pouvaient être influencés par
ce facteur. Lors de l’apparition des traitements antirétroviraux hautement actifs
(HAART) comprenant notamment les inhibiteurs de protéase, la prise en charge des
personnes infectées par le VIH a été considérablement bouleversée. C’est dans ce
contexte d’une réelle efficacité réduisant l’impact du VIH en terme de mortalité et de
morbidité que le problème de l’observance a pris toute son importance et suscité un
regain d’intérêt des chercheurs en sciences sociales.
L’observance est un phénomène multifactoriel et évolutif dans le temps. L’ensemble
des travaux réalisés sur cette question montre que l’observance est influencée par
des facteurs tenant à la maladie concernée et à son traitement mais aussi à
l’environnement social et à la vulnérabilité de la personne. Il existe des formes très
variées de non-observance allant de l’oubli occasionnel plus ou moins fréquent, à
l’arrêt momentané voire définitif d’un ou de plusieurs produits de la multithérapie
prescrite. De nombreux patients « adaptent » également les prescriptions en terme
de répartition des doses dans la journée et de modalités de prise, en fonction de leur
mode de vie mais aussi des effets indésirables des traitements.
AIDES
En 1997, AIDES a réalisé une enquête sur le vécu des personnes en traitement : sur
887 réponses analysées, 81 % des répondants se plaignaient d’au moins un effet
secondaire. Les personnes interrogées ont en moyenne coché trois effets
secondaires. Cela souligne l’accumulation des désagréments quotidiens dus au
traitement, facteur de rejet éventuel du traitement, qui doit être pris en charge pour
améliorer le confort et la qualité de vie des personnes et favoriser l’adhésion au
traitement. Il est intéressant de noter que la prise de médicaments du matin, bien
3
qu'elle soit très respectée, semble la plus difficile à vivre ou à accepter car elle
renvoie à la maladie et/ou à un sentiment de dépendance.
Dans cette enquête, une personne sur deux se plaignait de ne pas pouvoir arrêter,
ce qui s’accompagne d’un sentiment de dépendance, de perte d’autonomie et de
liberté. La compréhension du traitement est alors un facteur primordial pour avoir à
nouveau le sentiment de reprendre le contrôle de sa vie. Les autres difficultés citées
sont : les prises à intervalles réguliers, les effets secondaires, le nombre de gélules,
les prises à distance des repas, la difficulté d’intégrer le traitement dans la vie
quotidienne, le fait de devoir «se cacher» pour prendre les médicaments, le renvoi à
la maladie.
Cette enquête a été renouvelée fin 1998. Pour 89 % des personnes (1600 réponses
analysées), les traitements ont un effet positif sur leur vie et 77 % affichent une forte
motivation pour les continuer. 58 % déclarent n’avoir jamais arrêté leur traitement et
parmi celles qui l’ont interrompu au moins une fois, les causes avancées sont
principalement la lassitude et les effets secondaires. Les personnes déclarent
respecter globalement, avec méthode, les horaires et le nombre de prises. Elles
s’estiment également bien informées sur leur traitement et la façon de le prendre.
Ces deux enquêtes présentent toutefois un biais de recrutement car elles concernent
des personnes en traitement soit prises en charge par une association de soutien
aux personnes infectées, soit des patients lecteurs de la revue REMAIDES. Cet
échantillon de la population séropositive peut être considéré comme mieux informé
et plus vigilant quant à ses traitements que la globalité des patients.
APROCO
L’étude longitudinale de mesure de l’observance des patients de la cohorte
APROCO, qui concerne des patients initiant un traitement par inhibiteurs de
protéases en 1997, a clairement montré que l’observance est un processus
dynamique qui évolue au cours du temps et des événements du suivi médical mais
aussi de la vie personnelle du patient.
Après 20 mois de suivi, 31 % des patients maintiennent une observance élevée tout
au long du suivi, 52 % d’entre eux à certains moments seulement, et 17 % des
patients ne sont jamais totalement observants à aucun moment.
La cohorte APROCO a permis une approche prédictive entre l’observance à court
terme, les caractéristiques des patients avant la mise sous traitement et les facteurs
associés au vécu des patients pendant le traitement. Les conditions socioéconomiques précaires, le jeune âge, le manque de soutien social, familial et affectif
et les problèmes d’addiction sont liés à une mauvaise observance dans l’analyse
plurifactorielle.
Les patients déclarant un nombre important d’effets secondaires juste après le début
du traitement de type HAART, ont un risque élevé de non-observance dans le futur
et constituent un groupe à surveiller et à accompagner dans leur démarche de
traitement. De même, la perception de son état de santé, la croyance dans l’efficacité
du traitement, l’état psychologique du patient et ses relations avec le personnel
soignant influencent le niveau d’observance.
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MANIF 2000
La cohorte MANIF 2000 a inclus près de 500 personnes contaminées par usage de
drogue par voie intraveineuse de centres hospitaliers de la région Provence-AlpesCôte d’Azur et quelques centres de la petite couronne de la région parisienne. Les
patients ont été suivis tous les six mois avec un questionnaire médical, un autoquestionnaire rempli par le patient et un questionnaire administré en face à face par
une infirmière à chaque visite.
L’objectif était d’analyser les facteurs associés à des ruptures d’observance pendant
une durée de suivi de 18 mois chez les patients initialement observants au premier
suivi après la mise sous traitement à travers les données médicales et sociodémographiques détaillées, en recherchant les comportements à risque .
L’étude de l’observance chez les 164 patients traités par HAART a révélé que la
rupture d’observance est associée au comportement d’injection, à la dépression et à
l’absence de vie en couple. Mais l’étude de cette cohorte montre globalement que
les patients contaminés par usage de drogues ne sont pas a priori moins observants
que les autres.
Bien que le jeune âge, la consommation élevée d’alcool, les difficultés sociales, la
dépression soient très souvent corrélés à des comportements de non-observance,
leur absence ne constitue pas non plus à elle seule, un bon marqueur prédictif de
l’observance. En revanche, l’impact non-prédictible du vécu des traitements, le
sentiment d’une dégradation de l’état de santé, la persistance d’un état de
dépression, l’absence de confiance envers son médecin ainsi qu’une mauvaise
perception du rôle des thérapeutiques au cours du traitement, les événements de vie
négatifs survenant au cours du traitement sont des facteurs fortement associés à une
moins bonne observance sur le long terme. Le secret et la solitude de certaines
personnes doivent être reconnus parmi les éléments pouvant entraver la prise
régulière des traitements.
Chez les patients de la cohorte MANIF 2000 on retrouve des caractéristiques
communes associées à la fois à la non-observance initiale et aux ruptures
d’observance sur le long terme. Les résultats démontrent que chez les patients
initialement observants, la persistance ou le retour au comportement d’injection est
associé à une baisse de l’observance, mais la substitution n’est pas un facteur
protecteur des ruptures d’observance.
IPPOTHES
Initiative Pratique Pour l’Observance THErapeutique dans le Sida
Ippothes est une enquête nationale réalisée en 2001 auprès de 668 femmes
infectées par le VIH, qui tente de savoir qui sont les femmes touchées par le virus du
sida en France et quelles difficultés spécifiques elles rencontrent pour prendre leur
traitement.
Les résultats de l’enquête montrent que la population des femmes infectées par le
VIH en France est encore relativement mal connue. Elles sont plus fréquemment en
situation de précarité et de vulnérabilité que la population générale. Et en situation
précaire, les femmes sont encore plus précarisées que les hommes. Plus elles sont
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confrontées à des situations de précarité, plus elles rencontrent des difficultés dans
la prise de leur traitement.
L’enquête fournit des informations sur les conditions de vie sociales et
psychologiques des femmes vivant avec le VIH. Différents facteurs constituent
clairement des obstacles à l’observance pour ces femmes : absence de logement
stable, faible niveau de revenus, absence de travail, signes de dépression,
consommation de tabac, alcool ou stupéfiants, avoir un ou des enfants à charge. La
nationalité des femmes, leur niveau d’études et l’illettrisme n’ont pas de lien direct
avec l’observance.
Les résultats et leurs limites
Les résultats des différentes enquêtes démontrent que le comportement d’un même
individu vis-à-vis de son traitement varie au cours du temps, le déroulement du
temps intervenant comme un facteur d’intégration ou de rejet du traitement conjugué
à des facteurs tels que la perception des effets secondaires et la confiance dans
l’équipe soignante. Cela met en évidence la difficulté de maintenir le même
comportement d’observance sur du long terme.
L’observance apparaît comme une variable dynamique, jamais définitivement
acquise mais au contraire fluctuante dans le temps et le vécu des personnes et peut
être définie comme un perpétuel compromis entre le patient, son traitement et
l’équipe soignante.
D’une manière générale, les patients qui comprennent le but du traitement, qui sont
conscients des effets secondaires et qui sont convaincus de l’efficacité du traitement
ont un comportement plus observant. Une étude italienne a montré que les patients
déjà sous traitement antirétroviral étaient devenus plus observants lors de
l’introduction des trithérapies bien que le nombre de comprimés ait considérablement
augmenté car ils étaient alors plus convaincus de l’efficacité de la thérapeutique.
Les informations positives et objectives sur l’efficacité du traitement comme les
résultats biologiques, baisse de la charge virale ou augmentation des CD4,
influencent l’adhésion au traitement. Les taux d’adhésion sont également améliorés
par la disponibilité d’une aide sociale auprès du patient : aide institutionnelle,
associative, familiale ou entourage.
La mesure de l'observance
Les différentes enquêtes ne sont pour la plupart pas comparables, la mesure de
l’observance n’ayant pas été effectuée de la même manière. Les méthodes utilisées
pour mesurer l’observance sont très diverses et vont du dosage sanguin des
médicaments aux piluliers électroniques en passant par l’auto-questionnaire, le
carnet, l’entretien avec le patient, les marqueurs biologiques, le dénombrement des
médicaments retournés, le taux de renouvellement des ordonnances.
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Les différentes méthodes proposées dans la littérature peuvent être résumées dans
un tableau (COSTAGLIOLA D., BARBEROUSSE C., Comment mesurer l’observance ?, in :
L’observance aux traitements contre le VIH/sida : Mesure, déterminants, évolution, Paris : ANRS,
2001, pp. 33-42) :
Méthode
Dosage des médicaments
et marqueurs biologiques
Avantage
Vérification de l’utilisation
récente
Observation directe du
patient
Entretien
Vérification de l’utilisation
Carnet
Auto-questionnaire
Facile à utiliser, peu
coûteux
Seules données apportant
des informations sur le
rythme des prises et dont
la source est le patient
Facile à utiliser, peu
coûteux
Dénombrement des
médicaments restants
Facile à utiliser, peu
coûteux
Registre de délivrance
manuel
Registre de délivrance
électronique
Non invasif
Pilulier électronique
Données précises sur le
rythme des prises
Non invasif, données à
long terme, échantillon de
grande taille.
Inconvénients
Limité à l’utilisation
récente. Variation de la
cinétique entre patients et
dans le temps pour chaque
patient
Impraticable au quotidien
Influencé par la façon de
poser les questions et
l’habileté de l’intervieweur
Le patient doit penser à
remplir et ramener son
carnet
La précision des données
quantitatives dépend de
l’outil
Pas de données sur le
rythme des prises et les
modalités
Limité par les possibilités
locales
Connaissance de la base
de données indispensable,
pertinence des variables
enregistrées
Coûteux, abondance de
données, intrusif
Toutes les méthodes d’évaluation de l’observance qui s’appuient sur les déclarations
du patient sont soumises à sa volonté.
Les techniques directes de dosage, coûteuses et invasives, peuvent mesurer la
molécule active mais ne détectent pas les modalités et les fluctuations de prise. Elles
ne concernent souvent que la période la plus récente, le patient ayant pu ne prendre
son traitement qu’à l’approche de la consultation. De plus, certains patients peuvent
avoir des taux plasmatiques proches et prendre différemment leur traitement. Les
variations de métabolisme individuel affectent également le niveau de concentration
du médicament indépendamment de l’observance du patient. La présence du
médicament et sa bonne concentration ne signifient donc pas forcément observance
et inversement.
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Toutes les méthodes mesurent des aspects différents et aucune n’a toutes les
propriétés idéales. Il peut donc être important d’utiliser deux méthodes différentes
simultanément.
Dans l’infection à VIH, en l’absence d’évaluation standard possible, il faut valider les
méthodes existantes en mettant en évidence une corrélation entre une bonne
observance mesurée par l’outil d’évaluation et la réponse virologique chez des
patients recevant un premier traitement antirétroviral.
Les difficultés de l'observance
Les difficultés d’observance à un traitement sont multiples et variables selon les
personnes, les contextes, les situations et généralement accentuées chez les
patients dont la pathologie exige un traitement prolongé, surtout lorsqu’il s’agit d’une
forme asymptomatique de maladie. Elles peuvent être attribuées à deux types de
causes : des causes externes qui peuvent être modifiées par certains types
d’intervention et des causes internes qui dépendent des personnes concernées.
Les causes externes :
- Des traitements non adaptés, trop contraignants ou engendrant des effets
secondaires trop importants. Les polythérapies exigent la prise de nombreux
comprimés auxquels viennent s’ajouter les prophylaxies et traitements des
infections opportunistes. On sait que la probabilité d’une bonne adhésion est
inversement proportionnelle au nombre de médicaments, à la fréquence
d’administration, à la sévérité et au nombre des effets secondaires ainsi qu’à la
complexité et à la durée prévue du traitement.
- Le manque de formation du personnel soignant, des travailleurs sociaux et
des acteurs associatifs.
- Les causes liées à une difficulté au niveau social, telles que la précarité, le
manque de ressources, l’absence de logement stable, l’absence de régularité
des repas, l’illettrisme, le non-accès aux droits sociaux et donc aux soins.
- Les préjugés sociaux : les patients qui veulent cacher leur séropositivité à
leurs collègues de travail, à leurs amis ou à leur famille peuvent avoir des
difficultés à observer discrètement un schéma thérapeutique complexe.
Les causes internes :
- La signification symbolique affectée aux traitements.
- Toute maladie clinique, atteinte psychiatrique associée ou conduite addictive.
- Les états émotionnels : la tristesse, le découragement, la solitude, la
mélancolie, la culpabilité du survivant, le sentiment de perte de contrôle et les
événements de la vie personnelle du patient.
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- Les difficultés à organiser sa vie autour des traitements qui modifient la routine
quotidienne et le mode de vie.
- Le manque de conviction dans l’efficacité des traitements et la crainte des
effets secondaires.
- La nature des stratégies d’ajustement employées par la personne pour faire
face à son infection par le VIH : les personnes qui n’ont bénéficié d’aucun
soutien ou qui n’ont pu faire aucun travail sur leur séropositivité éprouvent plus
de difficultés avec leur traitement que celles qui ont pu élaborer un schéma de
vie avec leur séropositivité.
Mais on ne s’installe pas de manière définitive dans l’observance ou la nonobservance au cours d’un traitement. Des événements et des moments critiques
marquent l’histoire des patients. Certains de ces événements sont plus inducteurs de
fidélité aux prescriptions, d’autres au contraire poussent à la transgression ou à la
rupture, avouée ou non. Une personne peut à la fois être observante de façon
globale et un événement, une émotion, une difficulté transitoire entraîner une nonobservance épisodique, voire séquentielle.
Ebauches de solutions : les programmes d’interventions
Dans une perspective d’optimisation des stratégies thérapeutiques et de lutte contre
l’échec thérapeutique, les actions et les interventions qui visent à améliorer
l’observance des traitements de l’infection par le VIH ont connu un développement
important depuis l’émergence des multithérapies.
Les premières études menées ont identifié des méthodes permettant d’améliorer
l’observance en visant trois objectifs : modifier le comportement du patient, modifier
le comportement des soignants, modifier le schéma thérapeutique.
Stratégies axées sur le patient :
- Education du patient avec l’exposé des objectifs du traitement, des motifs
justifiant les doses prescrites et les exigences d’administration, son implication
dans la planification des prises et le choix de la polythérapie antirétrovirale ainsi
que l’autogestion de certains effets indésirables.
- Appropriation du planning des prises médicamenteuses par des moyens
mnémotechniques, horaire régulier, précis et détaillé associant les repas et les
activités quotidiennes du patient
- Soutien social avec l’implication des personnes importantes de l’entourage ou
de la famille dans la gestion du traitement, partage d’expériences ou groupes
de paroles avec d’autres patients.
- Traitement des pathologies concomitantes, y compris les addictions.
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- Facilitation de l’accès aux soins par une assistance sociale voire financière et
si nécessaire un suivi à domicile.
- Système de récompenses pour une observance réussie : informer le patient
des bons résultats, réduire le nombre de consultations. Aux Etats-Unis, dix
études sur onze entre 1976 et 1996 montrent une amélioration de l’observance
quand une incitation financière est utilisée. Les études randomisées dans
d’autres pays montrent que ces résultats ne peuvent être traduits directement
avec un contexte socio-culturel différent.
Stratégies axées sur l’équipe soignante :
- Education du médecin : réflexion sur l’importance de l’observance, techniques
destinées à améliorer la communication avec le patient, prise en compte et
traitement efficace des effets secondaires
- Rôle du médecin dans la relation thérapeutique : établissement d’un rapport
de confiance réciproque, de disponibilité, d’un climat de partenariat impliquant
les proches et la famille.
- Formation des équipes soignantes au counseling, partenariat avec les
associations de soutien aux patients
- Soutien de l’ensemble de l’équipe par une approche pluridisciplinaire avec
feed-back positif pour les interventions réussies.
Stratégies axées sur le schéma thérapeutique :
- La simplification des combinaisons thérapeutiques et l’amélioration des
galéniques des molécules existantes restent une préoccupation majeure des
laboratoires pharmaceutiques et des prescripteurs. Depuis plusieurs années s’y
sont ajoutées des études sur les programmations d’arrêt provisoire du
traitement.
- La participation du patient à l’élaboration du schéma thérapeutique joue un
rôle essentiel dans son acceptation du traitement et l’adhésion aux conditions
de prise.
Le rapport Delfraissy recommande aux équipes médicales de mettre en place au
sein du service hospitalier des programmes spécifiques d’écoute et d’aide aux
patients par du personnel spécialement formé à cet effet. Les consultations
d’observance paraissent particulièrement indiquées lors des premiers mois suivant
l’initiation d’un traitement. La reconnaissance et la gestion des effets indésirables
ressentis par les patients sont deux composantes essentielles de la démarche
d’accompagnement. Leur fréquence, leur nature et leurs conséquences sur la vie
quotidienne des personnes sont considérablement sous-évaluées par les médecins
et les soignants. La relation soignant-soigné doit s’inscrire dans une démarche de
non-jugement et de neutralité.
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L’enjeu que représente l’observance pour l’efficacité des traitements oblige les
soignants à se doter d’un certain nombre de savoirs en sciences sociales sur la
complexité des comportements, des attitudes, des affects et des croyances en jeu
dans la prise d’un traitement. L’observance s’inscrit dans un courant d’éducation à la
santé qui privilégie le soutien par rapport au contrôle, dans une démarche globale de
prise en charge et de soins.
Permettre une parole sur les difficultés d’observance, les échecs et les espoirs des
traitements, c’est réunir les conditions minimales pour que la personne s’approprie
les connaissances, les émotions, les attitudes et intègre la thérapeutique dans sa vie
quotidienne en acceptant les réaménagements nécessaires.
Le counseling centré sur la personne dans sa relation aux traitements nécessite de
travailler à plusieurs niveaux : niveau cognitif (connaissances, croyances, attentes)
niveau émotionnel (perceptions, espoir, désespoir, peurs, incertitudes), et niveau
comportemental (intégration des traitements dans le style de vie, sens de
l’organisation, réduction des obstacles, analyse du contexte des échappements).
Ce travail passe par plusieurs étapes, comme par exemple la réponse immédiate
aux besoins sociaux de la personne, l’analyse de la dynamique sous-jacente à
l’inobservance (émotions, stratégies d’évitement autoprotectrices, conflits internes
insurmontables), l’aide à la résolution de problèmes, l’élaboration d’un nouveau
scénario de vie, l’apprentissage de routines de prise de médicaments.
L'observance dans les pays du sud
Au-delà de tous les discours hypocrites sur le tout-prévention, de toutes les
hésitations au nom des coûts et des difficultés de mise en œuvre, l’accès aux
traitements antirétroviraux dans les pays du Sud est devenue une absolue nécessité.
Initiés par certains Etats, soutenus par des organismes internationaux, de recherche
ou des ONG, les programmes d’accès aux antirétroviraux, même s’ils sont très
insuffisants se développent en particulier en Afrique sub-saharienne.
L’observance, compte tenu des enjeux épidémiologiques liés à l’émergence
potentielle de résistances, a été une préoccupation importante dès l’initialisation des
projets. L’observance doit-elle être conçue, mesurée et traitée de la même manière
dans les pays du Sud et ceux du Nord, ou présente-t-elle des difficultés particulières
dans certains contextes de soins ?
Une excellente évaluation a été menée par l’équipe de P. MSELLATI en Côte d’Ivoire
dès la mise en place des traitements par l’ONUSIDA. Les résultats montrent que le
niveau d’observance des patients est tout à fait comparable à celui des patients des
pays industrialisés, voire meilleur, dès lors qu’ils n’ont pas à faire face à des
difficultés financières insurmontables pour l’accès à leur traitement et qu’il n’existe
pas de rupture d’approvisionnement des pharmacies hospitalières. De même, dans
l’Initiative Sénégalaise d’accès aux antirétroviraux, le niveau d’observance élevé ne
s’explique pas par les simples mesures d’appui mises en place à Dakar. La qualité
de la prise en charge globale et le niveau de perception extrêmement positif des
traitements par les patients expliquent ces résultats.
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Il s’agit également dans les pays en développement d’analyser spécifiquement les
facteurs institutionnels d’observance peu lisibles au Nord où l’accès à un certain
niveau de prise en charge médicale est acquis a priori. Ces facteurs matériels et
économiques prennent une importance particulière dans les pays du Sud et
semblent jouer un rôle actuellement plus important que les obstacles culturels parfois
mis en cause.
Au Brésil, une étude transversale réalisée auprès d’un échantillon représentatif
d’une file active de 1 300 patients, montre que 87 % d’entre eux ont une observance
au dessus de 80 % avec une médiane de traitement de 5 ans et qu’aucun facteur
socio-démographique associé à la non-observance n’a été retrouvé. Des chiffres à
faire rêver tout clinicien occidental.
Les expériences de P. FARMER à Haïti, un des pays les plus pauvres du monde,
confirment ces données.
Dans le contexte actuel d’un infime accès aux traitements dans les pays du Sud, les
problèmes de non-observance restent une préoccupation des pays où sont prescrits
les antirétroviraux, à savoir les pays du Nord. Devant la menace potentielle de
résistances, on ne prétend pas pour autant arrêter ces traitements pour tenter de
limiter les difficultés.
Conclusion
Il est important de veiller à ce que le paradigme de l’observance ne devienne le
paradigme de la sélection de « bons patients observants » qui recevraient le
traitement optimum, et de l’inégalité et de l’exclusion de « mauvais patients nonobservants » qui devraient se contenter d’un traitement approximatif dans le but
d’éviter une évolution de l’épidémie vers des souches virales résistantes.
Les chercheurs en sciences sociales, les associations ainsi qu’un nombre croissant
de cliniciens s’accordent sur la promotion d’une approche alternative de l’observance
qui considère qu’éviter les évaluations imprécises et les jugements de valeurs sur les
comportements des patients est un fondement de base d’une bonne observance.
Les études qualitatives révèlent combien la gestion de l’incertitude liée à la maladie
et à son futur, peut être la source de difficultés pour les personnes infectées. A la
différence de l’approche prédictive basée sur des critères socio-comportementaux de
bonne ou mauvaise observance a priori, cette conception s’efforce de rompre plus
radicalement avec la problématique traditionnelle de la compliance en se fixant pour
objectif d’encourager tous les patients infectés par le VIH, y compris les plus
précarisés et les plus en souffrance psychologique, à adopter des plans de
traitement individualisés à même de faciliter une prise adéquate des médicaments.
Les interventions psychosociales destinées à améliorer l’observance doivent être
répétées dans le temps et différencier les facteurs propres à établir l’observance, de
ceux qui interviennent dans son maintien au cours du temps. Elles doivent associer
un réseau élargi de professionnels de santé et être intégrées dans un dispositif plus
12
global de soutien de la personne atteinte qui tiendrait compte de la qualité de vie et
également des problèmes liés à la sexualité et à la prévention.
Dans ce contexte, la place du patient est centrale et il doit être l’acteur principal du
dispositif mis en place autour de lui. Il est bon de rappeler qu’une mauvaise
observance au traitement n’est pas la seule cause de l’échappement thérapeutique
dont le premier facteur reste la durée d’évolution de la maladie, et qu’une bonne
observance n’implique pas forcément une efficacité du traitement à long terme.
Cependant, tout doit être mis en œuvre pour créer des conditions optimales de prise
en charge thérapeutique en renforçant la prévention des ruptures et des
précarisations.
Comme pour les comportements de prévention, un comportement observant n’est
jamais acquis et la création ou le maintien des conditions d’observance ne sont pas
fondés sur la simple information. La pratique permet de reconnaître qu’une
information circonstanciée et une bonne connaissance des modes de contamination
sont loin d’être suffisantes pour éviter la prise de risques et une éventuelle
contamination. De même, un savoir approfondi sur le traitement et ses objectifs ne
suffit pas à une bonne observance.
L’étude VESPA actuellement en cours, sous l’égide de ANRS porte sur les
conditions de vie des personnes infectées par le VIH et veut mettre en évidence les
articulations entre séropositivité et trajectoires professionnelles, sociales et affectives
des personnes. Les résultats prévus début 2004 permettront une réflexion sur les
systèmes de prise en charge actuels.
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dans les deux centres de documentation du CRIPS Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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