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Traitement antalgique des métastases osseuses d’origine pulmonaire
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Introduction
Les lésions secondaires sont les tumeurs les plus fré-
quemment rencontrées au niveau du squelette. Les lésions pri-
mitives se situent principalement au niveau du sein, des pou-
mons et de la prostate (80 % des métastases osseuses) [1]. Les
douleurs osseuses représentent le mode de révélation le plus
fréquent des métastases osseuses, à côté de l'atteinte neurolo-
gique, de la fracture pathologique, de la tuméfaction osseuse
ou de l'hypercalcémie.
L'impact de la douleur en cancérologie est extrêmement
négatif, car dans l’esprit des patients et de la famille, il existe
souvent une association entre la gravité de leur maladie et la
douleur. La prévalence de la douleur est estimée entre 40 à 50
% des patients atteints de cancer tous stades confondus.
La nature individuelle de la douleur justifie un abord cli-
nique de la douleur cancéreuse basé sur une évaluation globale
du malade et pas uniquement de la maladie. Il s'agira de recher-
cher si la douleur est liée à la tumeur, aux thérapeutiques ou inter-
currente. Bien souvent, l’approche médicale du malade cancéreux
à un stade avancé de la maladie se résume à l’évaluation et la prise
en charge de la composante douloureuse qui est alors au premier
plan. De multiples études montrent que ces douleurs sont insuf-
fisamment traitées dans plus de 30 % des cas.
L’arsenal thérapeutique habituel fait appel à la chimio-
thérapie, la radiothérapie et plus rarement la chirurgie. Ces
méthodes demeurent souvent inefficaces devant les douleurs
majeures engendrées dont les mécanismes sont variés (com-
pression de terminaisons nerveuses, fractures pathologiques,
libération d’agents chimiques…). Il en est de même des antal-
giques majeurs.
L’objectif de cet article est de présenter un panel de tech-
niques interventionnelles d’apparition récente pour lesquelles
les auteurs ont une expertise. Elles viennent en complément
des méthodes thérapeutiques classiques souvent après leur
échec. Leur but est de traiter la douleur, mais aussi de prévenir
les fractures, de maintenir l’activité et la mobilité afin, si pos-
sible, de prolonger la vie ou du moins d'améliorer la qualité de
la survie de ces patients.
Vertébroplasties et cimentoplasties
Les vertébroplasties et cimentoplasties consistent en l’in-
jection percutanée de ciment acrylique dans une lésion osseuse
ostéolytique. Le but initial est antalgique par effet de consoli-
dation d'une pièce osseuse fragilisée.
Ces techniques découlent de celles mises au point initia-
lement en 1987 par Galibert et Deramond à Amiens sur sept
vertèbres angiomateuses [2, 3]. Les indications se sont ensuite
étendues aux vertèbres métastatiques, aux lésions myéloma-
teuses et aux tassements ostéoporotiques.
Le guidage du geste peut être réalisé sous contrôle scopique
et/ou tomodensitométrique ou les deux [4].
Pain management in bone metastasis of pulmonary
origin: New interventional and metabolic techniques
B. Kastler, H. Boulahdour, F.-G. Barral, J.-M. Lerais,
P. Manzoni, M. Jacamon, A. Pousse, P. Jacoulet, M.
Parmentier, A. Depierre
Summary
lIntroduction
Survival of patients after surgery for
non-small cell lung cancer is significantly limited
because of frequent fatal recurrences of the disease.
Logically, follow-up should detect recurrences early,
thus increasing chances of cure.
State of the art
Only non-randomised studies have
been published. These suggest that thoracic recur-
rences are the most frequent and the most frequently
treated with curative intent; and that diagnosis of
recurrences while patients are still asymptomatic
might improve survival. Several guidelines have been
published, with follow-up programs of varying inten-
sity and with a recent tendency to reduce follow-up
procedures to clinical assessment only (American
Society of Clinical Oncology 2004).
Perspectives
All guidelines agree that there is a need
for randomised data. Only one randomised trial is
ongoing, conducted by the Intergroupe Francophone
de Cancérologie Thoracique (IFCT). This study com-
pares a minimal follow-up with physical examination
and chest X-ray alone to a more intensive follow-up
program reflecting routine French practice which in
addition includes thoracic CT scan and fibre optic
bronchoscopy.
Conclusions
As it is not yet possible to define the opti-
mal follow-up after surgery for non-small cell lung
cancer from existing data, the IFCT randomised study
represents for pulmonologists, oncologists and tho-
racic surgeons a good opportunity to rationalise post-
operative follow-up and to defend their practice from
minimalist recommendations.
Key-words: Bone metastasis • Vertebroplasty •
Cementoplasty • Radiofrequency • Internal
radiotherapy.
Rev Mal Respir 2005 ; 22 : 8S94-8S100