Cah. Santé Publique, Vol. 9, n°1- 2010
© EDUCI 2010
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Result : One hundred and forty fi ve clinical fi les were accepted (age : 52.7 ±11 years, 124 males (85.5%)).
The most common coronary risk factors were hypertension (50.3%), smoking (43.4%), hypercholesterolemia
(21.4%) and diabetes (18.6%). The mean of risk factors per patient was 1.3. Mean delay between symptom
onset and hospital arrival was 66 ± 112 hours but 44.1% arrived before the 12th hour. Patient with ST-
segment elevation at EKG was 88.8% and a Q wave of necrosis was in 89% of case. Anterior IM was
the most common type of IM (71,7%). 45.5 % of patients has complicated hospital course. Complications
were in the most part hemodynamic (44.8%) and rhythmic (22.1%). The mean length of stay in hospital
was 16.2 ± 7.4 days. Thirteen patients (9% of cases) died during hospitalization.
Conclusion : Black African myocardial infarction seems to be a particulary severe form one. So, it is
important to organize primary prevention and to get therapeutic of revascularization if we consider the
patients ‘delay of admission and the number of complications we could avoid.
Key Words : myocardial infarction, epidemiology, electrocardiogram, complication, prognosis,
death, black African
INTRODUCTION
L’infarctus du myocarde (IDM) représente une cause majeure de morbidité et de
mortalité dans le monde, en particulier dans les pays occidentaux. S’il est vrai que
l’incidence de cette affection est en baisse depuis ces 20 dernières années dans les
pays sus cités, il n’en est pas de même en Afrique subsaharienne, zone en transition
épidémiologique, où l’incidence des maladies non transmissibles est en pleine croissance
(Goldberg RJ a, 1999 ; Akinboboye O, 2003). En effet, selon Gillum RF, l’acculturation
avancée, l’urbanisation, la consommation de tabac, la consommation excessive de sel
et d’acides gras saturés qui caractérisent la nouvelle société africaine sont à la base de
l’augmentation de la fréquence de ces maladies cardiovasculaires (Gillum RF, 2001).
Parmi ces maladies cardiovasculaires, nous nous sommes donc intéressés aux
caractéristiques que présente l’IDM dans notre contrée, ceci à partir des données
épidémiologiques, cliniques et évolutives des patients noirs africains hospitalisés à
l’Institut de Cardiologie d’Abidjan.
PATIENTS ET MÉTHODES
Nous avons réalisé une analyse rétrospective de dossiers de patients hospitalisés pour
IDM de Janvier 1999 à Décembre 2006 à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan.
Tous les patients ont été hospitalisés en unités de soins intensifs avec comme diagnostic
principal l’IDM à la phase aigue et respectaient les critères suivants :
- IDM défi ni selon les critères du consensus des experts de l’ESC/ACCF/AHA/
WHF (Thygesen K, 2007) : toute détection d’élévation et/ou de baisse des marqueurs
biochimiques de l’infarctus (de préférence la troponine) avec au moins une valeur au
dessus du 99ème percentile de la valeur limite associée à des signes évidents d’ischémie
myocardique qui sont au moins l’un de ces signes : symptômes d’ischémie (la douleur),
modifi cations électrocardiographiques témoins d’une nouvelle ischémie, développement
d’une onde Q pathologique, ou perte de la viabilité myocardique à l’imagerie ;
- Sujets de race noire.
Nous avons exclus de notre étude les patients aux dossiers incomplets, les patients
revascularisés.