COMMUNIQUE DE PRESSE – 08 septembre 2014
Ensuite, la transformation des usages de consommation s’exprime à
travers la délinéarisation de la consommation. Ces nouvelles formes de
distribution des contenus introduisent la troisième transformation,
celle des business models. De fait, le financement en silo des médias
traditionnels ne peut plus être considéré comme durable.
De réelles capacités d’adaptation …
Contre toute attente et malgré un climat des affaires particulièrement
déprimé, les principales régies publicitaires médias ont enregistré de
belles performances sur moyenne période. Elles ont ainsi démontré
leur capacité à s’adapter à un environnement mouvant, faisant preuve
de réactivité et d’agilité autant que d’opportunisme.
Dans le même temps, elles ont emprunté des sentiers de croissance
parfois inattendus. La constitution d’ad exchanges, ces places de
marché sur lesquelles les annonceurs peuvent enchérir en temps réel
(RTB pour Real Time Bidding) sur les inventaires mis en commun entre
les médias partenaires en est l’illustration la plus parlante. Anticipant
dès 2012 la montée du programmatique, les plateformes françaises
Audience Square et La Place Média se sont très tôt positionnées sur un
marché du RTB qui devrait peser près de 400 millions d’euros en 2018
(contre 117 millions en 2013).
Le développement du native advertising a représenté une autre forme
de réponse au déclin structurel du marché. Forme la plus aboutie du
native advertising, le brand publishing (diffusion de contenu propre à
une marque et créé conjointement par la marque et la régie de
l’éditeur) demande à ce que les régies publicitaires se muent en
prestataires de services à forte valeur ajoutée pour les annonceurs.
L’entrée de la data au cœur même de l’écosytème publicitaire a
constitué le troisième bouleversement majeur de ces dernières années.
Les réflexes ROIstes des annonceurs ont poussé les régies publicitaires
à se doter de solutions de traitement des données (datamining) pour
affiner leur connaissance du client final. Avec l’exploitation qualitative
de la donnée, les régies espèrent dépasser les limites des techniques
d’analyse traditionnelles pour mieux mesurer l’impact, anticiper les
nouvelles tendances et cibler spécifiquement un public de
prescripteurs.
… mais il faut désormais vendre
du lien aux annonceurs…
Pourtant, malgré leur évidente agilité et réactivité, les régies
publicitaires doivent gérer la décroissance que ni les opportunités liées
à la digitalisation ni les innovations commerciales ne peuvent endiguer.
A l’instar de titres comme Vogue, Elle ou Marie-Claire, les médias
résilients seront ceux qui démontreront leur capacité à mettre en relief
leur singularité, à devenir des leaders d’opinion incontournables sur
leurs niches respectives autour de leur identité afin de créer une
valeur d’association durable pour laquelle les annonceurs seront prêts
à payer.
Typologie d’une publicité « acceptable » et efficace
Source : Precepta