AntillesGuyane 2015. Enseignement spécifique EXERCICE 4 (5 points) (candidats n’ayant pas suivi l’enseignement de spécialité) Partie A. On considère l’algorithme suivant : Variables : k et p sont des entiers naturels u est un réel Entrée : Demander la valeur de p Traitement : Affecter à u la valeur 5 Pour k variant de 1 à p Affecter à u la valeur 0, 5u + 0, 5(k − 1) − 1, 5 Fin de pour Afficher u Sortie : Faire fonctionner cet algorithme pour p = 2 en indiquant les valeurs des variables à chaque étape. Quel nombre obtient-on en sortie ? Partie B. Soit (un ) la suite définie par son premier terme u0 = 5 et, pour tout entier naturel n par un+1 = 0, 5un + 0, 5n − 1, 5. 1) Modifier l’algorithme de la première partie pour obtenir en sortie toutes les valeurs de un pour n variant de 1 à p. 2) A l’aide de l’algorithme modifié, après avoir saisi p = 4, on obtient les résultats suivants : n un 1 1 2 −0, 5 3 −0, 75 4 −0, 375 Peut-on affirmer, à partir de ces résultats, que la suite (un ) est décroissante ? Justifier. 3) Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 3, un+1 > un . Que peut-on en déduire quant au sens de variation de la suite (un ) ? 4) Soit (vn ) la suite définie pour tout entier naturel n par vn = 0, 1un − 0, 1n + 0, 5. Démontrer que la suite (vn ) est géométrique de raison 0, 5 et exprimer alors vn en fonction de n. 5) En déduire que, pour tout entier naturel n, un = 10 × 0, 5n + n − 5. 6) Déterminer alors la limite de la suite (un ). http ://www.maths-france.fr 1 c Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. ⃝ Antilles Guyane 2015. Enseignement spécifique EXERCICE 4 : corrigé Partie A • • • • p=2 u=5 k = 1 puis u = 0, 5 × 5 + 0, 5(1 − 1) − 1, 5 = 1 k = 2 puis u = 0, 5 × 1 + 0, 5(2 − 1) − 1, 5 = −0, 5 L’algorithme affiche alors −0, 5. Partie B 1) Algorithme modifié. Variables : k et p sont des entiers naturels u est un réel Entrée : Demander la valeur de p Traitement : Affecter à u la valeur 5 Pour k variant de 1 à p Affecter à u la valeur 0, 5u + 0, 5(k − 1) − 1, 5 Afficher u Fin de pour 2) On a u0 > u1 > u2 > u3 et u3 < u4 . Puisque u3 < u4 , la suite (un )n∈N n’est pas décroissante. 3) Montrons par récurrence que pour tout n ! 3, un+1 > un . • L’inégalité est vraie quand n = 3 d’après la question précédente. • Soit n ! 3, Supposons que un+1 > un et montrons que un+2 > un+1 . un+2 = 0, 5un+1 + 0, 5(n + 1) − 1, 5 = 0, 5un+1 + 0, 5n − 1 > 0, 5un + 0, 5n − 1 (par hypothèse de récurrence) = 0, 5un + 0, 5n − 1, 5 + 0, 5 = un+1 + 0, 5 > un+1 . On a montré par récurrence que pour tout entier naturel n ! 3, un+1 > un . La suite (un )n∈N est donc strictement décroissante jusqu’au rang 3 puis strictement croissante. 4) Soit n ∈ N. vn+1 = 0, 1un+1 − 0, 1(n + 1) + 0, 5 = 0, 1 (0, 5un + 0, 5n − 1, 5) − 0, 1n − 0, 1 + 0, 5 = 0, 05un + 0, 05n − 0, 15 − 0, 1n + 0, 4 = 0, 05un − 0, 05n − 0, 25 = 0, 5 (0, 1un − 0, 1n + 0, 5) = 0, 5vn . La suite (vn )n∈N est donc une suite géométrique de raison q = 0, 5. D’autre part, v0 = 0, 1u0 − 0, 1 × 0 + 0, 5 = 0, 1 × 5 + 0, 5 = 1. On en déduit que pour tout entier naturel n, vn = v0 × q n = (0, 5)n . 5) Soit n ! 0. vn = 0, 1un − 0, 1n + 0, 5 ⇒ 0, 1un = vn + 0, 1n − 0, 5 ⇒ http ://www.maths-france.fr 1 un n−5 = (0, 5)n + ⇒ un = 10 × (0, 5)n + n − 5. 10 10 c Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. ⃝ Pour tout entier naturel n, un = 10 × (0, 5)n + n − 5. 6) Puisque −1 < 0, 5 < 1, lim 10 × (0, 5)n = 0. D’autre part, lim (n − 5) = +∞. En additionnant, on obtient n→+∞ n→+∞ lim un = +∞. n→+∞ http ://www.maths-france.fr 2 c Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. ⃝