Nouvelle Calédonie novembre 2015. Enseignement spécifique EXERCICE 4 (5 points) (candidats n’ayant pas suivi l’enseignement de spécialité) On considère deux suites de nombres réels (dn ) et (an ) définies par d0 = 300, a0 = 450 et, pour tout entier naturel n!0 ⎧ 1 ⎪ ⎪ ⎨ dn+1 = dn + 100 2 ⎪ 1 1 ⎪ ⎩ an+1 = dn + an + 70 2 2 1) Calculer d1 et a1 . 2) On souhaite écrire un algorithme qui permet d’afficher en sortie les valeurs de dn et an pour une valeur entière de n saisie par l’utilisateur. L’algorithme suivant est proposé : Variables : n et k sont des entiers naturels D et A sont des réels Initialisation : D prend la valeur 300 A prend la valeur 450 Saisir la valeur de n Traitement : Pour k variant de 1 à n D + 100 2 A D A prend la valeur + + 70 2 2 Fin pour D prend la valeur Sortie : Afficher D Afficher A a) Quels nombres obtient-on en sortie de l’algorithme pour n = 1 ? Ces résultats sont-ils cohérents avec ceux obtenus à la question 1) ? b) Expliquer comment corriger cet algorithme pour qu’il affiche les résultats souhaités. 3) a) Pour tout entier naturel n, on pose en = dn − 200. Montrer que la suite (en ) est géométrique. b) En déduire l’expression de dn en fonction de n. c) La suite (dn ) est-elle convergente ? Justifier. 4) On admet que pour tout entier naturel n, an = 100n % &n % &n 1 1 + 110 + 340. 2 2 a) Montrer que pour tout entier n supérieur ou égal à 3, on a 2n2 ! (n + 1)2 . b) Montrer par récurrence que pour tout entier n supérieur ou égal à 4, 2n ! n2 . % &n 100 1 " . c) En déduire que pour tout entier n supérieur ou égal à 4, 0 " 100n 2 n d) Étudier la convergence de la suite (an ). http ://www.maths-france.fr 1 c Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. ⃝ Nouvelle Calédonie novembre 2015. Enseignement spécifique EXERCICE 4 : corrigé 1) d1 = 1 1 1 1 1 1 d0 + 100 = × 300 + 100 = 250 et a1 = d0 + a0 + 70 = × 300 + × 450 + 70 = 445. 2 2 2 2 2 2 d1 = 250 et a1 = 445. 2) a) L’algorithme affiche D = 250 qui est bien la valeur de d1 mais ensuite l’algorithme affiche A = 420 qui n’est pas la valeur de a1 . b) Algorithme modifié : 1ère solution Variables : n et k sont des entiers naturels D et A sont des réels Initialisation : D prend la valeur 300 A prend la valeur 450 Saisir la valeur de n Traitement : Pour k variant de 1 à n A D + + 70 2 2 D D prend la valeur + 100 2 Fin pour A prend la valeur Sortie : Afficher D Afficher A Algorithme modifié : 2ème solution Variables : n et k sont des entiers naturels M , D et A sont des réels Initialisation : D prend la valeur 300 A prend la valeur 450 Saisir la valeur de n Traitement : Pour k variant de 1 à n M prend la valeur D M + 100 2 A M A prend la valeur + + 70 2 2 Fin pour D prend la valeur Sortie : Afficher D Afficher A 3) a) Soit n un entier naturel. 1 1 1 1 dn + 100 − 200 = dn − 100 = (dn − 200) = en . 2 2 2 2 1 Don la suite (en )n∈N est géométrique de raison q = . 2 b) D’autre part, e0 = d0 − 200 = 300 − 200 = 100. On sait alors que pour tout entier naturel n, ! "n 1 n . en = e0 × q = 100 × 2 ! "n 1 On en déduit encore que pour tout entier naturel n, dn = en + 200 = 200 + 100 × . 2 en+1 = dn+1 − 200 = http ://www.maths-france.fr 1 c Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. ⃝ ! "n 1 . Pour tout entier naturel n, dn = 200 + 100 × 2 c) Puisque −1 < 1 < 1, on sait que lim n→+∞ 2 ! "n 1 = 0. On en déduit que la suite (dn )n∈N converge et 2 lim dn = 200. n→+∞ 4) a) Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3. 2n2 − (n + 1)2 = 2n2 − n2 − 2n − 1 = n2 − 2n − 1 = (n − 1)2 − 2. Ensuite, n ! 3 ⇒ n − 1 ! 2 ⇒ (n − 1)2 ! 4 ⇒ (n − 1)2 − 2 ! 2. En particulier, (n − 1)2 − 2 ! 0 ou encore 2n2 − (n + 1)2 ! 0 ou enfin 2n2 ! (n + 1)2 . b) Montrons par récurrence que pour tout n ! 4, 2n ! n2 . • 24 = 16 et 42 = 16. Donc, 24 ! 42 . L’inégalité à démontrer est vraie quand n = 4. • Soit n ! 4. Supposons que 2n ! n2 . Alors, 2n+1 = 2 × 2n ! 2 × n2 (par hypothèse de récurrence) ! (n + 1)2 (d’après la question précédente et car n ! 4 ⇒ n ! 3). On a montré par récurrence que pour tout n ! 4, 2n ! n2 . c) Soit n un entier supérieur ou égal à 4. ! "n ! "n 1 1 1 100n 1 1 " ⇒ " ⇒ 100n " n 2 2 2 n 2 n 2 n2 ! "n 100 1 " . ⇒ 100n 2 n 0 < n2 " 2 n ⇒ ! "n 1 100 100 d) Pour tout n ! 4, 0 " 100n " avec lim = 0. Le théorème des gendarmes permet d’affirmer que n→+∞ n 2 n ! "n ! "n 1 1 lim 100n = 0. D’autre part, lim 110 = 0. On en déduit que n→+∞ n→+∞ 2 2 lim an = 340. n→+∞ http ://www.maths-france.fr 2 c Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. ⃝