LE CE.R.T.A NICE CHU-LENVAL Magali Payne – [email protected] 1 Profession orthophoniste Profession médicale réglementée par le décret d'actes n°2002-721 du 02 Mai 2002 : ● ● 2 Prévenir, évaluer et prendre en charge, aussi précocement que possible, par des actes de rééducation constituant un traitement, les troubles de parole(de la voix) et de l'articulation, ainsi que les troubles associés à la compréhension du langage oral et écrit, et à son expression Dispenser l'apprentissage d'autres formes de communication non verbale Profession orthophoniste ● ● ● 3 Dans le cadre de la prescription médicale, l'orthophoniste établit un bilan comprend le diagnostic orthophonique, les objectifs et le plan de soin.Le CR de bilan est communiqué au médecin prescripteur La rééducation est accompagnée, en tant que besoin, de conseils appropriés à l'entourage proche du patient L'orthophoniste est tenu au secret professionnel. Position de l'orthophoniste ● Entre le soin ● La pédagogie scolaire ● L'éducatif(famille) ● 4 Le lien avec l'entourage est essentiel dans les pathologies sévères pour que le soin soit généralisé, dans les limites de l'enfant Le développement normal du langage oral et ses limites ● ● Il existe une grande variabilité interindividuelle avant la maîtrise totale de la langue Il existe des critères d'alerte : l'absence complète de langage à 18 mois 5 - l'absence d'association de mots à 24 mois - l'inintelligibilité de la production langagière au-delà de 24 mois - l'absence de construction syntaxique audelà de 36 mois - la non utilisation du pronom personnel "je" audelà de 36 mois 6 Le bilan ● ● ● 7 Durée comprise entre 1 heure 30 et 2heures, côté 1 AMO 30, payé 60 euros Le contact se fait par téléphone et la demande émane de la famille, de l'école ou du médecin scolaire, traitant ou pédiatre. En raison d'un numerus clausus, les délais d'attente peuvent être longs. ● ● ● ● 8 L'anamnèse Développement langagier (babil retardé, age des 1° mots, courbe irrégulière) Troubles d’alimentation(succion, fausses routes, bavages) Difficultés de motricité fine(maladresse gestuelle, psychomotricité fine) Antécédents familiaux(retards de langage, troubles des apprentissages) L'anamnèse ● ● 9 Le comportement de l'enfant qui peut sembler + ou – immature, avec un enfant plus à l'aise dans le milieu familial (car il y a développé une communication plus efficace) Enfant qui a des performances non verbales conservées, qui utilise l'intention de communique (regard, geste) L'anamnèse ● ● 10 Moment primordial du bilan dans lequel on va recueillir des données importantes concernant La répercutions du trouble à la maison, les compensations mises en place, les adaptations Le bilan ● ● Il comprend des tests étalonnés si possible ● Une observation clinique ● ● 11 Selon une approche modulaire du langage (Rondal) avec différents niveaux d'analyse Les éléments extérieurs rapportés (attitude en classe, à la maison, dans la cour) Tous les éléments sont importants Les épreuves versant input/output – ● ● 12 Le phonème : c'est le résultat du mouvement combiné des organes phonateurs Les traits distinctifs : l'oralisation/nasalisation ; la sonorisation / assourdissement ; trait occlusif, trait fricatif, liquide. La phonologie Versant production (répétition de phonèmes, syllabes, mots, non-mots)Épreuves de dénomination et de répétition NEEL, L2MA, BALE Test des praxies bucco faciales (langue, joues, lèvres) Versant réception : épreuves de discrimination phonologique ou Gnosies auditivo perceptives (ELDP.EDP48-F) 13 Le lexique ● En Production : Vocabulaire: ELO,DEN 48,(n)EEL, L2MA ● En réception : ELO, EVIP,(n)EEL, L2MA ● Fluence : verbale ou phonologique (n)EEL, L2MA 14 15 La morphosyntaxe ● En production : sous forme de tests de closure sur des phrases induites L2MA, TCG-R,EVALO,ELO ● En réception : désignation consécutive à un énoncé verbal L2MA, ELO, O-52,EVALO,EXALANG 16 Compréhension morphosyntaxique Le cheval poursuit un chien dont la queue est longue. 17 Le monsieur regarde la vache que poursuit le chat. 18 Le langage élaboré ● 19 Ce langage élaboré fait appel aux compétences métalinguistiques et métacognitives et recouvre des domaines tels que la syntaxe élaborée, le lexique élaboré (synonymie, paronymie, antonymie) mais aussi la pragmatique. 20 Le récit 21 ● Récit induit sur quelques images ● À partir d'un conte bien connu ● On recherche la richesse du récit 22 La pragmatique ● 23 C'est le langage à visée sociale et informationnelle, en relation avec l'intention du locuteur. Analyse du bilan ● ● ● ● 24 Quantitative pour situer l'enfant par rapport à une norme Pour analyser le décalage chronologique et évaluer la gravité Repérer les éventuelles déviances Faire des hypothèses quant à la nature du trouble (fonctionnel ou structurel) Le diagnostic orthophonique ● ● ● 25 Le bilan nous a permis de vérifier les hypothèses de départ. La pathologie correspond à des résultats étalonnés inférieurs à – 2ET. De faire le recueil des marqueurs de déviance éventuels Les marqueurs de déviance ● ● ● ● 26 Hypospontanéité Trouble d'évocation lexicale : manque du mot, paraphasies Trouble d'encodage syntaxique : agrammatisme, dyssyntaxie, flexions verbales, Troubles d'informativité verbale : canal verbal insuffisamment informatif mais compense par la gestuelle et les mimiques. Marqueurs de déviance suite ● ● Dissociation automaticovolontaire : ne peut reproduire sur ordre des séquences verbales ou gestuelles qu'il peut produire spontanément Trouble de la compréhension verbale : altérations des capacités de compréhension et représentation mentale à partir d’une entrée auditive; agnosie auditive et auditivo verbale (dysphasies réceptives surtout ) Trouble de compréhension syntaxique 27 Les pathologies du langage oral 28 ● Par ordre de sévérité : le trouble articulatoire ● Le retard simple de parole ● Le trouble de parole ou trouble phonologique ● Le retard de langage ● La dysphasie de développement ● Ces troubles s'inscrivent dans un continuum Pathologie de la fluence : le bégaiement ● Différent du trouble articulatoire ou phonologique, il peut y être associé ● Traduit un effort de production de la parole ● Débute entre 3 et 7 ans (68%) ● ● 29 Intervention précoce est d'une grande efficacité Site dédié aux enseignants : voir site APB Dubegaiementdansmaclasse Site dédié : dubegaiementdans maclasse 30 Déficits des instruments de base Trouble de l’articulation : défaut de positionnement des organes phonateurs qui empêche la production du son.Ce trouble se retrouve de façon systématique dans tous les mots de la parole, il peut être du à une immaturité du système phonologique ou à une constitution anormale des organes. 31 Trouble articulatoire ● ● ● 32 Concerne les sigmatismes (zozotement, schlintement) Choquent l'oreille mais peuvent n'auront aucune répercussion sur les apprentissages quand ils sont isolés. Le travail sera un travail musculaire de précision des organes phonateurs, puis de répétition de syllabes puis de mots et enfin l'automatisation Trouble articulatoire ● ● 33 La rééducation peut échouer quand l'enfant est trop jeune ou n'a pas conscience de ses organes phonateurs. Ne pas brusquer car l'enfant se montrera très réceptif entre 8 et 12 ans, ou même plus tard. Souvent la correction bienveillante d'un adulte référent suffit à améliorer. Retard simple de parole La parole est basée sur les combinaisons des différents éléments signifiants qui donneront le mot. Dans le cas de trouble de la parole, le mot ne peut être reproduit dans son ensemble alors que chaque phonème l'est séparément. • simplifications de phonèmes à l'intérieur d'un groupe complexe (arbre -> abe), • substitutions de phonèmes résultant d'une économie articulatoire (train -> crain), • absence de modification d'une syllabe à l'autre (couteau -> touteau), 34 Retard simple de parole ● ● ● ● 35 Concerne toute altération de la chaîne parlée dans les productions verbales de l'enfant après 4 ans. La parole est identique à celle d'un enfant qui commence à parler : c'est une immaturité du système phonologique. L'enfant va être sensible aux procédures de facilitation (syllabation, répétition,étayage) Sans gravité, il faut que l'enfant prenne conscience de ses erreurs Toutes ces déformations sont normales chez l'enfant qui apprend à parler. C'est leur persistance au-delà de 5-6 ans qui nécessite un traitement avant l'entrée au C.P. 36 Le trouble de parole ● ● ● 37 C'est un trouble de la phonologie Le phonème est défini comme une unité minimale distinctive et représentant l'unité d'analyse en phonologie. La maîtrise de la phonologie ou du système phonologique de la langue suppose la production des sons, leur organisation, leur manipulation. Toutes ces déformations sont normales chez l'enfant qui apprend à parler. C'est leur persistance au-delà de 5-6 ans qui nécessite un traitement avant l'entrée au C.P. 38 Le retard de langage ● Immaturité de l'enfant ● Performances non verbales normales ● Atteinte homogène des différents modules ● Compréhension peu altérée ● 39 Le langage verbal est marqué par des simplifications ; le lexique est insuffisant ; les maladresses syntaxiques appartiennent au langage enfantin Le retard de langage ● ● 40 Immaturité du système phonologique, erreurs corrigeables qui obéissent à un processus de facilitation Compensation rapide en surface, mais il existe une possibilité de développer des difficultés de compréhension du langage écrit Trouble spécifique du langage oral : trouble structurel ● ● ● ● 41 il se définit comme un décalage par rapport à une courbe d'acquisition du langage mais les acquisition se feront selon un mode particulier et atypique. Il touche l'expression et la réception Marqueurs de déviance il y a ni déficience intellectuelle, ni déficience auditive ni trouble affectif ni trouble de la personnalité. Le trouble est durable et ne se résorbe pas Le trouble spécifique du langage oral ● ● ● 42 L'anamnèse va nous donner un grand nombre d'éléments importants concernant le développement psychomoteur Comportement « immature » : enfant qui se sent plus à l'aise dans le milieu familial (du fait des stratégies développées pour le comprendre) Performances non verbales préservées et une intention de communiquer assez évidente (gestes, regard, intention) Le trouble structurel (suite) ● Performances sont hétérogènes dans les différents modules du langage ● La pragmatique peut être déficitaire ● Les gnosies auditives échouées ● Les praxies BLF altérées ● ● Le lexique montre une mauvaise organisation structurelle avec une insuffisance des connaissances lexicales et un trouble de l'évocation La syntaxe montre un trouble de l'encodage dyssyntaxie ou agrammatisme 43 Le trouble structurel (suite) ● ● Eléments de complexification La compréhension est + altérée par la longueur et complexité ● 44 1% de la population est touchée Dysphasies non pures dysphasies associées ● ● 45 IMC : lésions cérébrales ; anomalies sévères et persistantes du langage, non expliquées par le handicap moteur et des marqueuers de déviance comparables à ceux des dysphasies pures Surdité : il existe une dissociation entre les performances attendues et la sévérité de l'atteinte auditive et les performances langagières objectivées ;On retrouve les même déviances observées en LSF (tb évocation, dyssyntaxie) Dysphasies non pures ● ● 46 Trouble du comportement : on ne sait pas toujours faire la part des choses entre un trouble primaire ou secondaire Conduite à tenir ● ● ● 47 Conseiller un bilan même très tôt, plus un enfant dysphasique est PEC tôt mieux il va construire ses stratégies compensatoires Le trouble d'articulation et le retard de parole se résorbent aisément Le trouble de parole, le retard de langage : ne pas hésiter à guider l'enfant par des répétitions Les différents syndromes le modèle de Crosson 48 Centres antérieurs corticaux ● Programmation de l'encodage : ● Choix du contenu sémantique et syntaxique (adaptation au projet cognitif et au contexte):c'est le rôle du centre formulateur ● 49 Définition de la séquence des opérations nécessaires à l'actualisation du contenu : rôle du centre programmateur Centres corticaux postérieurs : ● Ce sont les décodeurs, qui attribuent un sens à chaque unité de langage Centres sous corticaux ● 50 Contrôlent la cohérence des centres précédents tant au moment de la programmation que de la réalisation de l'acte langagier 2 systèmes de contrôle ● ● ● 51 Gèrent les inter relations entre les centres corticaux postérieurs et les centres sous corticaux : Un système de contrôle sémantique par blocage du centre formulateur par les centres sous corticaux si une erreur est détectée par les centres décodeurs Un système de contrôle phonologique par l'action des centres décodeurs sur la jonction formulation/programmation Classification des dysphasies • Dysphasies réceptives: -surdité verbale • -trouble de discrimination phonologique • Dysphasies expressives: -Dysphasie phonologicosyntaxique+/-manque du mot , atteinte de la compréhension moindre -Dysphasie de production phonologique, compréhension préservée • -Dyspraxie verbale • Dysphasie mixtes 52 suite Trouble du processus de traitement central et de la formulation : • -dysphasie lexico syntaxique, atteinte de la compréhension et expression dysphasie semantico pragmatique retentit sur la communication • 53 La dysphasie de développement le trouble phonologique ● ● ● ● ● ● 54 le trouble peut être très sévère, erreurs nombreuses, inhabituelles Enfant peu sensible à la facilitation ni à l'étayage (DAV) On peut observer une altération de la prosodie ou comme un pseudo accent Rarement isolé On peut avoir des enfants mutiques ou hypospontanés Compréhension peut s'altérer avec la longueur des énoncés Syndrome phonologique syntaxique ● ● ● ● ● 55 Atteinte de la jonction programmation/formulation De loin le plus fréquent Réduction verbale, hypospontanéité, phrases minimales Troubles phonologiques massifs, améliorés par la répétition Troubles de la morphosyntaxe Syndrome phonologique syntaxique (suite) Caractéristiques neuropsychologiques : ● ● ● 56 Mémoire verbale atteinte (boucle phonologique par effet de longueur, empan numérique, répétition de non-mots et de phrases) Fonctions exécutives : mémoire de travail, planification(premier essai échoué mais effet apprentissage) Mémoire épisodique : amélioration par la répétition, aide par la trame Dysphasie kynesthésique afférente ● ● ● ● ● 57 Variante du trouble de la production phonologique Mauvaise sélectivité des traits articulatoires : pseudo bégaiement Nombreuses substitutions phonémiques Hypospontanéité, fluence effondrée, expression très réduite Compréhension subnormale Le trouble de production phonologique ● ● Jargon riche et fluent ● DAV ● 58 Défaillance dans le contrôle et la mise en chaîne phonologique, dans l'enchaînement séquentiel des phonèmes. Trouble praxiques associés (praxie BR, bavage associé) Le trouble de production phonologique ● Troubles phonologiques massifs : Paraphasies phonémiques Déformations non reproductibles Complexifications troubles aggravés par la répétition ● 59 Troubles de l'encodage syntaxique Exemple vidéo de BR ● Épreuve de répétition L2MA pseudonyme : « seupéni » ; « seupdonime » 60 ● Spectaculaire : « spektatuleur » ● Obscurité : « expurité », « oks-aksèptulé » ● Subtiliser : « spèkilisé » ● Perspicace : « pèksékas » ● Cosmopolitisme : « kosantilitiz » Dyspraxie verbale ● ● Atteinte de l'organisation motrice de la parole Trouble majeur de la fluence verbale : parole absente ou inintelligible ● Difficulté de répétition ● Agrammatisme ● Meilleure compréhension ● Communication gestuelle très favorable 61 Dysphasie réceptive ● ● ● ● 62 Déficit du décodage Difficulté à segmenter la chaîne parlée en unité significatives:atteinte majeure de la compréhension Incapacité à reconnaître les sons du langage et les bruits familiers.Comportement proche de celui de l'enfant sourd. Dissociation nette entre compréhension verbale pure déficitaire et compréhension non verbale préservée Dysphasie réceptive ● ● ● ● 63 Bonne compréhension en contexte par prise d'indices extra linguistiques, imitation ou déduction Expression réduite, sans langage propositionnel, plaquée En situation dirigée : manque du mot, paraphasie phonémiques et verbales et dyssyntaxie En répétition : paraphasies et néologismes Dysphasie réceptive ● ● ● ● 64 Caractéristiques neuropsychologiques : Mémoire verbale : empan numérique direct déficitaire, répétition de non mots déficitaire, répétition de phrases échouées, compréhension de consignes déficitaire Fonction exécutives préservées Mémoire narrative:très déficitaire, apprentissages sériels possibles Dysphasie mnésique ou lexicosyntaxique ● Déficit du contrôle sémantique ● Troubles mnésiques et d'évocation ● Langage qui peut faire illusion en spontané ● Discours peu informatif, peu fluent, productions réduites avec mots passe partout, phrases avortées, périphrases ● Construction de récit déficitaire ● Absence de troubles phonologiques 65 Dysphasie mnésique ou lexicosyntaxique En situation dirigée ou dès que la longueur des énoncés augmente, on observe ● ● Une dyssyntaxie ● Une compréhension diminuée ● ● 66 Un manque du mot majeur (aide par le contexte ou l'ébauche sans effet) Troubles d'apprentissage massifs et précoces Enfant conscient de ses troubles Caractéristiques neuropsychologiques ● ● 67 Mémoire verbale avec empan faible Déficit d'évocation mnésique (effet de délai, effet d'interférence...) Dysphasie sémantiquepragmatique ● ● ● ● 68 Déficit de la formulation Langage fluent, faisant illusion, sans troubles phonologiques ni syntaxiques Mais la discours est plaqué, bizarre, non informatif Les choix lexicaux peuvent être inadéquats et créer des paraphasies verbales, des néologismes, des persévérations Dysphasie sémantiquepragmatique(suite) ● ● ● ● ● 69 Choix syntaxiques inadéquats : discours incohérent, passages « du coq à l'âne » Trouble de l'informativité En situation conversationnelle : écholalie, non respect du tour de parole, déficit d'adaptation ou d'interactivité/au contexte Implicite incompris (humour, métaphores, proverbes) Diagnostic différentiel avec certaines psychoses infantiles(peu conscient de son tb) La pragmatique du langage ● ● ● ● 70 ● C'est l' « usage social du langage » Ces enfants présentent un profil très semblable à celui des enfants TED mais leur comportement général ne remplirait pas les conditions suffisantes pour ce diagnostic, et l'évolution après 8 ans devient différente Jeu symbolique même réduit Pas de stéréotypies ou de rituels comportementaux Intention de communiquer Les troubles associés ● ● L’orientation temporelle (vocabulaire, repérage et organisation) ● Orientation spatiale ● Trouble de la généralisation ● ● 71 Troubles praxiques (dans les activités visuoconstructives, l'habillage, le graphisme...) Troubles de l 'abstraction (implicite, 2d degré Troubles du comportement (attention, inhibition...) Le trouble spécifique du langage oral : prise en charge ● ● ● ● 72 Difficultés d'intégration sociale, scolaire et professionnelle Priorité de la prise en charge : développer la communication La phonologie ne sera pas abordée de front Chez un enfant mutique ou jargonnant on va mettre en place très vite tous les moyens augmentatifs (gestes+pictogrammes+mimiques) Exemple de système augmentatif 73 Prise en charge ● ● ● ● 74 Corriger l'hypo spontanéité, résultante d'un contrôle permanent Diminuer la pression articulatoire Communiquer avec l'AVS et l'enseignant pour un partage des outils Utilisation le plus tôt possible de l'écrit comme moyen augmentatif et utiliser un montage de lecture associé aux gestes Borel-Maisonny L'enfant dysphasique et l'école ● Mise en place de PPS, + ou - AVS ● Action concertée avec les intervenants ● Adaptation de l'enseignement ● Langage écrit abordé le plus tôt possible ● ● 75 Les cas très sévères seront orientés, ceux qui sont scolarisées peuvent réussir Expliquer la situation aux autres élèves pour préserver leur intégration en classe, éviter les moqueries Conseils pratiques aux enseignants ● ● ● 76 Prévenir l'enfant de ce qu'on attend de lui dans l'immédiat et à plus long terme Proposer des taches courtes et variées, réduire les éléments distracteurs afin de maintenir l'attention Structurer le temps en précisant l'emploi du temps de la journée (dessins, pictos, photos, écrit) et aussi en l'aidant à prendre ses repaires sur la semaine Conseils pratiques aux enseignants ● ● ● 77 Présenter une nouvelle notion à partir d'une acquisition antérieure, en variant sa modalité d'entrée Proposer des schémas, dessins, QCM face à un trouble de la compréhension Certains enfants masquent leurs incompréhension en étant des enfants « modèles », bien vérifier avec eux. Alléger le nombre d'exercices à faire à la maison Conseils pratiques pour tous ● ● ● ● ● 78 Capter l'attention par un thème privilégié (au moins de temps en temps pour vérifier son changement d'attitude) Adapter la façon de parler(lentement, peu de mots ou d'idées à la fois, bien articuler, questions fermées) Ne pas hésiter à reformuler (Cl. Et l'heure de vie de classe) Ne pas hésiter à mimer, utiliser le regard support visuel comme aide à la communication Conseils pratiques pour troubles réceptifs ● ● ● ● ● 79 Compréhension du vocabulaire à vérifier Compléments visuels pour accompagner les consignes Fournir un plan du cours, les objectifs clairs Utiliser la redondance, la répétition, la reformulation Réduire la longueur des énoncés L'évolution ● ● ● 80 Dépend de plusieurs facteurs : la motivation, la conscience ou non du trouble La précocité du diagnostic et la prise en charge Le type de dysphasie(S de P° phonologique est le meilleur pronostic) ● La sévérité des troubles ● Le niveau intellectuel de l'enfant L'évolution ● ● 81 Les troubles associés La coopération et l'adaptation de la famille et du corps enseignant . L'évolution sur le plan linguistique ● ● 82 Accès à la conversation limité (dissociation entre les productions spontanées et la situation dirigée) L'accès au métalangage limité (implicite, second degré, proverbes L'évolution sur le plan scolaire ● ● ● 83 On observe des difficultés en mathématiques (numération, raisonnement) Langage écrit quelquefois peu fonctionnel Difficultés au collège (organisation, vitesse, langue vivante L'évolution sur le plan psychologique ● ● 84 Troubles du comportement(hyperactivité, anxiété, inhibition,dépression...) Sur le plan social : enfant souvent solitaire, avec une autonomie insuffisante Le suivi ● ● 85 Les rencontres régulières entre les professionnels enseignants et les soignants sont importantes pour juger de l'évolution de l'enfant et si besoin réadapter la pédagogie et les soins. L'enfant reste au centre de notre démarche et nous devons tout faire pour encourager sa progression. Le suivi ● ● ● 86 Au cours de l'évolution d'autres problèmes peuvent apparaître : l'enfant peut présenter des difficultés psychologiques car des efforts constants lui sont demandés et il peut avoir du mal à y faire face, passer par des phases de découragement ou de fatigue intense. Le suivi psychologique sera souvent associé à la prise en charge orthophonique Notre rééducation vise à lui donner des outils pour les apprentissages scolaires mais aussi pour l'adaptation sociale Accompagnement parental ● ● 87 Les rencontres avec les parents sont régulières. Nous devons leur transmettre la confiance : confiance dans le potentiel de leurs enfants, confiance dans le projet thérapeutique et confiance dans leurs propres aptitudes parentales Permettre aux parents de ne pas percevoir l'enfant uniquement par le prisme du handicap mais de l'accepter dans sa globalité en étant fiers de ses progrès L'évolution de l'enfant dysphasique ● ● 88 Notre intervention ne prétend pas « soigner »mais permettre à l'enfant et à la famille de développer la communication et le langage dans les meilleures conditions possibles Sachant que l 'évolution de langage de ces enfants n'a d'autre limite que celles marquées par sa propre ambition et celle de son entourage 89 Qui fait quoi 90 Flexions verbales 91 Exemple de travail syntaxique:les pronoms 92