phonologique

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LE CE.R.T.A NICE CHU-LENVAL
Magali Payne – [email protected]
1
Profession orthophoniste
Profession médicale réglementée par le décret
d'actes n°2002-721 du 02 Mai 2002 :
●
●
2
Prévenir, évaluer et prendre en charge, aussi
précocement que possible, par des actes de
rééducation constituant un traitement, les troubles
de parole(de la voix) et de l'articulation, ainsi que
les troubles associés à la compréhension du
langage oral et écrit, et à son expression
Dispenser l'apprentissage d'autres formes de
communication non verbale
Profession orthophoniste
●
●
●
3
Dans le cadre de la prescription médicale,
l'orthophoniste établit un bilan comprend le
diagnostic orthophonique, les objectifs et le
plan de soin.Le CR de bilan est communiqué
au médecin prescripteur
La rééducation est accompagnée, en tant
que besoin, de conseils appropriés à
l'entourage proche du patient
L'orthophoniste est tenu au secret
professionnel.
Position de l'orthophoniste
●
Entre le soin
●
La pédagogie scolaire
●
L'éducatif(famille)
●
4
Le lien avec l'entourage est essentiel dans
les pathologies sévères pour que le soin soit
généralisé, dans les limites de l'enfant
Le développement normal du
langage oral et ses limites
●
●
Il existe une grande variabilité
interindividuelle avant la maîtrise totale de la
langue
Il existe des critères d'alerte :
l'absence complète de langage à 18 mois
5
- l'absence d'association de mots à 24 mois
- l'inintelligibilité de la production langagière
au-delà de 24 mois
- l'absence de construction syntaxique audelà de 36 mois
- la non utilisation du pronom personnel "je" audelà de 36 mois
6
Le bilan
●
●
●
7
Durée comprise entre 1 heure 30 et 2heures,
côté 1 AMO 30, payé 60 euros
Le contact se fait par téléphone et la
demande émane de la famille, de l'école ou
du médecin scolaire, traitant ou pédiatre.
En raison d'un numerus clausus, les délais
d'attente peuvent être longs.

●
●
●
●
8
L'anamnèse
Développement langagier (babil retardé, age des 1°
mots, courbe irrégulière)
Troubles d’alimentation(succion, fausses routes,
bavages)
Difficultés de motricité fine(maladresse gestuelle,
psychomotricité fine)
Antécédents familiaux(retards de langage, troubles
des apprentissages)
L'anamnèse
●
●
9
Le comportement de l'enfant qui peut
sembler + ou – immature, avec un enfant
plus à l'aise dans le milieu familial (car il y a
développé une communication plus efficace)
Enfant qui a des performances non verbales
conservées, qui utilise l'intention de
communique (regard, geste)
L'anamnèse
●
●
10
Moment primordial du bilan dans lequel on
va recueillir des données importantes
concernant
La répercutions du trouble à la maison, les
compensations mises en place, les
adaptations
Le bilan
●
●
Il comprend des tests étalonnés si possible
●
Une observation clinique
●
●
11
Selon une approche modulaire du langage
(Rondal) avec différents niveaux d'analyse
Les éléments extérieurs rapportés (attitude
en classe, à la maison, dans la cour)
Tous les éléments sont importants
Les épreuves versant
input/output
–
●
●
12
Le phonème : c'est le résultat du mouvement
combiné des organes phonateurs
Les traits distinctifs :
l'oralisation/nasalisation ; la sonorisation /
assourdissement ; trait occlusif, trait fricatif,
liquide.
La phonologie
Versant production (répétition de phonèmes,
syllabes, mots, non-mots)Épreuves de
dénomination et de répétition NEEL, L2MA,
BALE
Test des praxies bucco faciales (langue, joues,
lèvres)
Versant réception : épreuves de discrimination
phonologique ou Gnosies auditivo perceptives
(ELDP.EDP48-F)
13
Le lexique
●
En Production :
Vocabulaire: ELO,DEN 48,(n)EEL, L2MA
●
En réception : ELO, EVIP,(n)EEL, L2MA
●
Fluence : verbale ou phonologique
(n)EEL, L2MA
14
15
La morphosyntaxe
●
En production : sous forme de tests de
closure sur des phrases induites
L2MA, TCG-R,EVALO,ELO
●
En réception : désignation consécutive à un
énoncé verbal
L2MA, ELO, O-52,EVALO,EXALANG
16
Compréhension
morphosyntaxique
Le cheval poursuit un chien
dont la queue est longue.
17
Le monsieur regarde la vache
que poursuit le chat.
18
Le langage élaboré
●
19
Ce langage élaboré fait appel aux
compétences métalinguistiques et
métacognitives et recouvre des domaines
tels que la syntaxe élaborée, le lexique
élaboré (synonymie, paronymie, antonymie)
mais aussi la pragmatique.
20
Le récit
21
●
Récit induit sur quelques images
●
À partir d'un conte bien connu
●
On recherche la richesse du récit
22
La pragmatique
●
23
C'est le langage à visée sociale et
informationnelle, en relation avec l'intention
du locuteur.
Analyse du bilan
●
●
●
●
24
Quantitative pour situer l'enfant par rapport à
une norme
Pour analyser le décalage chronologique et
évaluer la gravité
Repérer les éventuelles déviances
Faire des hypothèses quant à la nature du
trouble (fonctionnel ou structurel)
Le diagnostic orthophonique
●
●
●
25
Le bilan nous a permis de vérifier les
hypothèses de départ.
La pathologie correspond à des résultats
étalonnés inférieurs à – 2ET.
De faire le recueil des marqueurs de
déviance éventuels
Les marqueurs de déviance
●
●
●
●
26
Hypospontanéité
Trouble d'évocation lexicale : manque du
mot, paraphasies
Trouble d'encodage syntaxique :
agrammatisme, dyssyntaxie, flexions
verbales,
Troubles d'informativité verbale : canal
verbal insuffisamment informatif mais
compense par la gestuelle et les mimiques.
Marqueurs de déviance suite
●
●
Dissociation automaticovolontaire : ne
peut reproduire sur ordre des séquences
verbales ou gestuelles qu'il peut produire
spontanément
Trouble de la compréhension verbale :
altérations des capacités de compréhension et
représentation mentale à partir d’une entrée auditive;
agnosie auditive et auditivo verbale (dysphasies
réceptives surtout ) Trouble de compréhension
syntaxique
27
Les pathologies du langage oral
28
●
Par ordre de sévérité : le trouble articulatoire
●
Le retard simple de parole
●
Le trouble de parole ou trouble phonologique
●
Le retard de langage
●
La dysphasie de développement
●
Ces troubles s'inscrivent dans un continuum
Pathologie de la fluence :
le bégaiement
●
Différent du trouble articulatoire ou
phonologique, il peut y être associé
●
Traduit un effort de production de la parole
●
Débute entre 3 et 7 ans (68%)
●
●
29
Intervention précoce est d'une grande
efficacité
Site dédié aux enseignants : voir site APB
Dubegaiementdansmaclasse
Site dédié : dubegaiementdans
maclasse
30
Déficits des instruments
de base
Trouble de l’articulation : défaut de
positionnement des organes phonateurs qui
empêche la production du son.Ce trouble se
retrouve de façon systématique dans tous
les mots de la parole, il peut être du à une
immaturité du système phonologique ou à
une constitution anormale des organes.
31
Trouble articulatoire
●
●
●
32
Concerne les sigmatismes (zozotement,
schlintement)
Choquent l'oreille mais peuvent n'auront
aucune répercussion sur les apprentissages
quand ils sont isolés.
Le travail sera un travail musculaire de
précision des organes phonateurs, puis de
répétition de syllabes puis de mots et enfin
l'automatisation
Trouble articulatoire
●
●
33
La rééducation peut échouer quand l'enfant
est trop jeune ou n'a pas conscience de ses
organes phonateurs. Ne pas brusquer car
l'enfant se montrera très réceptif entre 8 et
12 ans, ou même plus tard.
Souvent la correction bienveillante d'un
adulte référent suffit à améliorer.
Retard simple de parole
La parole est basée sur les combinaisons des
différents éléments signifiants qui donneront le mot.
Dans le cas de trouble de la parole, le mot ne peut
être reproduit dans son ensemble alors que chaque
phonème l'est séparément.
• simplifications de phonèmes à l'intérieur d'un groupe
complexe (arbre -> abe),
• substitutions de phonèmes résultant d'une économie
articulatoire (train -> crain),
• absence de modification d'une syllabe à l'autre (couteau ->
touteau),
34
Retard simple de parole
●
●
●
●
35
Concerne toute altération de la chaîne parlée
dans les productions verbales de l'enfant
après 4 ans.
La parole est identique à celle d'un enfant qui
commence à parler : c'est une immaturité du
système phonologique.
L'enfant va être sensible aux procédures de
facilitation (syllabation, répétition,étayage)
Sans gravité, il faut que l'enfant prenne
conscience de ses erreurs
Toutes ces déformations sont
normales chez l'enfant qui apprend à
parler. C'est leur persistance au-delà
de 5-6 ans qui nécessite un
traitement avant l'entrée au C.P.
36
Le trouble de parole
●
●
●
37
C'est un trouble de la phonologie
Le phonème est défini comme une unité
minimale distinctive et représentant l'unité
d'analyse en phonologie.
La maîtrise de la phonologie ou du système
phonologique de la langue suppose la
production des sons, leur organisation, leur
manipulation.
Toutes ces déformations sont
normales chez l'enfant qui apprend à
parler. C'est leur persistance au-delà
de 5-6 ans qui nécessite un
traitement avant l'entrée au C.P.
38
Le retard de langage
●
Immaturité de l'enfant
●
Performances non verbales normales
●
Atteinte homogène des différents modules
●
Compréhension peu altérée
●
39
Le langage verbal est marqué par des
simplifications ; le lexique est insuffisant ; les
maladresses syntaxiques appartiennent au
langage enfantin
Le retard de langage
●
●
40
Immaturité du système phonologique, erreurs
corrigeables qui obéissent à un processus de
facilitation
Compensation rapide en surface, mais il
existe une possibilité de développer des
difficultés de compréhension du langage écrit
Trouble spécifique du langage
oral : trouble structurel
●
●
●
●
41
il se définit comme un décalage par rapport
à une courbe d'acquisition du langage mais
les acquisition se feront selon un mode
particulier et atypique. Il touche l'expression
et la réception
Marqueurs de déviance
il y a ni déficience intellectuelle, ni déficience
auditive ni trouble affectif ni trouble de la
personnalité.
Le trouble est durable et ne se résorbe pas
Le trouble spécifique du
langage oral
●
●
●
42
L'anamnèse va nous donner un grand
nombre d'éléments importants concernant le
développement psychomoteur
Comportement « immature » : enfant qui se
sent plus à l'aise dans le milieu familial (du
fait des stratégies développées pour le
comprendre)
Performances non verbales préservées et
une intention de communiquer assez
évidente (gestes, regard, intention)
Le trouble structurel (suite)
●
Performances sont hétérogènes dans les différents
modules du langage
●
La pragmatique peut être déficitaire
●
Les gnosies auditives échouées
●
Les praxies BLF altérées
●
●
Le lexique montre une mauvaise organisation
structurelle avec une insuffisance des
connaissances lexicales et un trouble de l'évocation
La syntaxe montre un trouble de l'encodage
dyssyntaxie ou agrammatisme
43
Le trouble structurel (suite)
●
●
Eléments de complexification
La compréhension est + altérée par la
longueur et complexité
●
44
1% de la population est touchée
Dysphasies non pures
dysphasies associées
●
●
45
IMC : lésions cérébrales ; anomalies sévères
et persistantes du langage, non expliquées
par le handicap moteur et des marqueuers
de déviance comparables à ceux des
dysphasies pures
Surdité : il existe une dissociation entre les
performances attendues et la sévérité de
l'atteinte auditive et les performances
langagières objectivées ;On retrouve les
même déviances observées en LSF (tb
évocation, dyssyntaxie)
Dysphasies non pures
●
●
46
Trouble du comportement : on ne sait pas
toujours faire la part des choses entre un
trouble primaire ou secondaire
Conduite à tenir
●
●
●
47
Conseiller un bilan même très tôt, plus un
enfant dysphasique est PEC tôt mieux il va
construire ses stratégies compensatoires
Le trouble d'articulation et le retard de parole
se résorbent aisément
Le trouble de parole, le retard de langage :
ne pas hésiter à guider l'enfant par des
répétitions
Les différents syndromes
le modèle de Crosson
48
Centres antérieurs corticaux
●
Programmation de l'encodage :
●
Choix du contenu sémantique et syntaxique
(adaptation au projet cognitif et au
contexte):c'est le rôle du centre formulateur
●
49
Définition de la séquence des opérations
nécessaires à l'actualisation du contenu :
rôle du centre programmateur
Centres corticaux postérieurs :
●
Ce sont les décodeurs, qui attribuent un sens à
chaque unité de langage
Centres sous corticaux
●
50
Contrôlent la cohérence des centres précédents tant au moment
de la programmation que de la réalisation de l'acte langagier
2 systèmes de contrôle
●
●
●
51
Gèrent les inter relations entre les centres
corticaux postérieurs et les centres sous
corticaux :
Un système de contrôle sémantique par
blocage du centre formulateur par les centres
sous corticaux si une erreur est détectée par
les centres décodeurs
Un système de contrôle phonologique par
l'action des centres décodeurs sur la jonction
formulation/programmation
Classification des dysphasies
• Dysphasies
réceptives:
-surdité verbale
• -trouble
de discrimination phonologique
• Dysphasies
expressives:
-Dysphasie phonologicosyntaxique+/-manque du mot , atteinte
de la compréhension moindre
-Dysphasie de production phonologique, compréhension
préservée
• -Dyspraxie
verbale
• Dysphasie
mixtes
52
suite
Trouble du processus de traitement central et de la
formulation :
• -dysphasie
lexico syntaxique, atteinte de la compréhension et
expression
dysphasie semantico pragmatique retentit sur la
communication
•
53
La dysphasie de développement
le trouble phonologique
●
●
●
●
●
●
54
le trouble peut être très sévère, erreurs
nombreuses, inhabituelles
Enfant peu sensible à la facilitation ni à l'étayage
(DAV)
On peut observer une altération de la prosodie ou
comme un pseudo accent
Rarement isolé
On peut avoir des enfants mutiques ou
hypospontanés
Compréhension peut s'altérer avec la longueur des
énoncés
Syndrome phonologique
syntaxique
●
●
●
●
●
55
Atteinte de la jonction
programmation/formulation
De loin le plus fréquent
Réduction verbale, hypospontanéité, phrases
minimales
Troubles phonologiques massifs, améliorés
par la répétition
Troubles de la morphosyntaxe
Syndrome phonologique
syntaxique (suite)
Caractéristiques neuropsychologiques :
●
●
●
56
Mémoire verbale atteinte (boucle
phonologique par effet de longueur, empan
numérique, répétition de non-mots et de
phrases)
Fonctions exécutives : mémoire de travail,
planification(premier essai échoué mais effet
apprentissage)
Mémoire épisodique : amélioration par la
répétition, aide par la trame
Dysphasie kynesthésique
afférente
●
●
●
●
●
57
Variante du trouble de la production
phonologique
Mauvaise sélectivité des traits
articulatoires : pseudo bégaiement
Nombreuses substitutions phonémiques
Hypospontanéité, fluence effondrée,
expression très réduite
Compréhension subnormale
Le trouble de production
phonologique
●
●
Jargon riche et fluent
●
DAV
●
58
Défaillance dans le contrôle et la mise en
chaîne phonologique, dans l'enchaînement
séquentiel des phonèmes.
Trouble praxiques associés (praxie BR,
bavage associé)
Le trouble de production
phonologique
●
Troubles phonologiques massifs :
Paraphasies phonémiques
Déformations non reproductibles
Complexifications
troubles aggravés par la répétition
●
59
Troubles de l'encodage syntaxique
Exemple vidéo de BR
●
Épreuve de répétition L2MA
pseudonyme : « seupéni » ; « seupdonime »
60
●
Spectaculaire : « spektatuleur »
●
Obscurité : « expurité », « oks-aksèptulé »
●
Subtiliser : « spèkilisé »
●
Perspicace : « pèksékas »
●
Cosmopolitisme : « kosantilitiz »
Dyspraxie verbale
●
●
Atteinte de l'organisation motrice de la
parole
Trouble majeur de la fluence verbale : parole
absente ou inintelligible
●
Difficulté de répétition
●
Agrammatisme
●
Meilleure compréhension
●
Communication gestuelle très favorable
61
Dysphasie réceptive
●
●
●
●
62
Déficit du décodage
Difficulté à segmenter la chaîne parlée en unité
significatives:atteinte majeure de la
compréhension
Incapacité à reconnaître les sons du langage
et les bruits familiers.Comportement proche
de celui de l'enfant sourd.
Dissociation nette entre compréhension
verbale pure déficitaire et compréhension non
verbale préservée
Dysphasie réceptive
●
●
●
●
63
Bonne compréhension en contexte par
prise d'indices extra linguistiques, imitation
ou déduction
Expression réduite, sans langage
propositionnel, plaquée
En situation dirigée : manque du mot,
paraphasie phonémiques et verbales et
dyssyntaxie
En répétition : paraphasies et néologismes
Dysphasie réceptive
●
●
●
●
64
Caractéristiques neuropsychologiques :
Mémoire verbale : empan numérique direct
déficitaire, répétition de non mots déficitaire,
répétition de phrases échouées,
compréhension de consignes déficitaire
Fonction exécutives préservées
Mémoire narrative:très déficitaire,
apprentissages sériels possibles
Dysphasie mnésique ou lexicosyntaxique
●
Déficit du contrôle sémantique
●
Troubles mnésiques et d'évocation
●
Langage qui peut faire illusion en spontané
●
Discours peu informatif, peu fluent, productions
réduites avec mots passe partout, phrases
avortées, périphrases
●
Construction de récit déficitaire
●
Absence de troubles phonologiques
65
Dysphasie mnésique ou lexicosyntaxique
En situation dirigée ou dès que la longueur
des énoncés augmente, on observe
●
●
Une dyssyntaxie
●
Une compréhension diminuée
●
●
66
Un manque du mot majeur (aide par le
contexte ou l'ébauche sans effet)
Troubles d'apprentissage massifs et
précoces
Enfant conscient de ses troubles
Caractéristiques
neuropsychologiques
●
●
67
Mémoire verbale avec empan faible
Déficit d'évocation mnésique (effet de
délai, effet d'interférence...)
Dysphasie sémantiquepragmatique
●
●
●
●
68
Déficit de la formulation
Langage fluent, faisant illusion, sans troubles
phonologiques ni syntaxiques
Mais la discours est plaqué, bizarre, non
informatif
Les choix lexicaux peuvent être inadéquats
et créer des paraphasies verbales, des
néologismes, des persévérations
Dysphasie sémantiquepragmatique(suite)
●
●
●
●
●
69
Choix syntaxiques inadéquats : discours
incohérent, passages « du coq à l'âne »
Trouble de l'informativité
En situation conversationnelle : écholalie,
non respect du tour de parole, déficit
d'adaptation ou d'interactivité/au contexte
Implicite incompris (humour, métaphores,
proverbes)
Diagnostic différentiel avec certaines
psychoses infantiles(peu conscient de son tb)
La pragmatique du langage
●
●
●
●
70
●
C'est l' « usage social du langage »
Ces enfants présentent un profil très
semblable à celui des enfants TED mais leur
comportement général ne remplirait pas les
conditions suffisantes pour ce diagnostic, et
l'évolution après 8 ans devient différente
Jeu symbolique même réduit
Pas de stéréotypies ou de rituels
comportementaux
Intention de communiquer
Les troubles associés
●
●
L’orientation temporelle (vocabulaire,
repérage et organisation)
●
Orientation spatiale
●
Trouble de la généralisation
●
●
71
Troubles praxiques (dans les activités visuoconstructives, l'habillage, le graphisme...)
Troubles de l 'abstraction (implicite, 2d
degré
Troubles du comportement (attention,
inhibition...)
Le trouble spécifique du
langage oral : prise en charge
●
●
●
●
72
Difficultés d'intégration sociale, scolaire et
professionnelle
Priorité de la prise en charge : développer la
communication
La phonologie ne sera pas abordée de front
Chez un enfant mutique ou jargonnant on va
mettre en place très vite tous les moyens
augmentatifs
(gestes+pictogrammes+mimiques)
Exemple de système
augmentatif
73
Prise en charge
●
●
●
●
74
Corriger l'hypo spontanéité, résultante d'un
contrôle permanent
Diminuer la pression articulatoire
Communiquer avec l'AVS et l'enseignant
pour un partage des outils
Utilisation le plus tôt possible de l'écrit
comme moyen augmentatif et utiliser un
montage de lecture associé aux gestes
Borel-Maisonny
L'enfant dysphasique et l'école
●
Mise en place de PPS, + ou - AVS
●
Action concertée avec les intervenants
●
Adaptation de l'enseignement
●
Langage écrit abordé le plus tôt possible
●
●
75
Les cas très sévères seront orientés, ceux
qui sont scolarisées peuvent réussir
Expliquer la situation aux autres élèves pour
préserver leur intégration en classe, éviter
les moqueries
Conseils pratiques aux
enseignants
●
●
●
76
Prévenir l'enfant de ce qu'on attend de lui
dans l'immédiat et à plus long terme
Proposer des taches courtes et variées,
réduire les éléments distracteurs afin de
maintenir l'attention
Structurer le temps en précisant l'emploi du
temps de la journée (dessins, pictos, photos,
écrit) et aussi en l'aidant à prendre ses
repaires sur la semaine
Conseils pratiques aux
enseignants
●
●
●
77
Présenter une nouvelle notion à partir d'une
acquisition antérieure, en variant sa modalité
d'entrée
Proposer des schémas, dessins, QCM face à
un trouble de la compréhension
Certains enfants masquent leurs
incompréhension en étant des enfants
« modèles », bien vérifier avec eux. Alléger
le nombre d'exercices à faire à la maison
Conseils pratiques pour tous
●
●
●
●
●
78
Capter l'attention par un thème privilégié (au
moins de temps en temps pour vérifier son
changement d'attitude)
Adapter la façon de parler(lentement, peu de
mots ou d'idées à la fois, bien articuler,
questions fermées)
Ne pas hésiter à reformuler (Cl. Et l'heure de
vie de classe)
Ne pas hésiter à mimer, utiliser le regard
support visuel comme aide à la
communication
Conseils pratiques pour
troubles réceptifs
●
●
●
●
●
79
Compréhension du vocabulaire à vérifier
Compléments visuels pour accompagner les
consignes
Fournir un plan du cours, les objectifs clairs
Utiliser la redondance, la répétition, la
reformulation
Réduire la longueur des énoncés
L'évolution
●
●
●
80
Dépend de plusieurs facteurs : la motivation,
la conscience ou non du trouble
La précocité du diagnostic et la prise en
charge
Le type de dysphasie(S de P° phonologique
est le meilleur pronostic)
●
La sévérité des troubles
●
Le niveau intellectuel de l'enfant
L'évolution
●
●
81
Les troubles associés
La coopération et l'adaptation de la famille et
du corps enseignant .
L'évolution sur le plan
linguistique
●
●
82
Accès à la conversation limité (dissociation
entre les productions spontanées et la
situation dirigée)
L'accès au métalangage limité (implicite,
second degré, proverbes
L'évolution sur le plan scolaire
●
●
●
83
On observe des difficultés en mathématiques
(numération, raisonnement)
Langage écrit quelquefois peu fonctionnel
Difficultés au collège (organisation,
vitesse, langue vivante
L'évolution sur le plan
psychologique
●
●
84
Troubles du comportement(hyperactivité,
anxiété, inhibition,dépression...)
Sur le plan social : enfant souvent solitaire,
avec une autonomie insuffisante
Le suivi
●
●
85
Les rencontres régulières entre les
professionnels enseignants et les soignants
sont importantes pour juger de l'évolution de
l'enfant et si besoin réadapter la pédagogie
et les soins.
L'enfant reste au centre de notre démarche
et nous devons tout faire pour encourager sa
progression.
Le suivi
●
●
●
86
Au cours de l'évolution d'autres problèmes
peuvent apparaître : l'enfant peut présenter
des difficultés psychologiques car des efforts
constants lui sont demandés et il peut avoir
du mal à y faire face, passer par des phases
de découragement ou de fatigue intense.
Le suivi psychologique sera souvent associé
à la prise en charge orthophonique
Notre rééducation vise à lui donner des outils
pour les apprentissages scolaires mais aussi
pour l'adaptation sociale
Accompagnement parental
●
●
87
Les rencontres avec les parents sont
régulières. Nous devons leur transmettre la
confiance : confiance dans le potentiel de
leurs enfants, confiance dans le projet
thérapeutique et confiance dans leurs
propres aptitudes parentales
Permettre aux parents de ne pas percevoir
l'enfant uniquement par le prisme du
handicap mais de l'accepter dans sa
globalité en étant fiers de ses progrès
L'évolution de l'enfant
dysphasique
●
●
88
Notre intervention ne prétend pas
« soigner »mais permettre à l'enfant et à la
famille de développer la communication et le
langage dans les meilleures conditions
possibles
Sachant que l 'évolution de langage de ces
enfants n'a d'autre limite que celles
marquées par sa propre ambition et celle de
son entourage
89
Qui fait quoi
90
Flexions verbales
91
Exemple de travail
syntaxique:les pronoms
92
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