TaleS – Mathématiques (enseignement de spécialité) Fiche d’exercices : « Révision du DS n°1 » Le 03/10/2006 CORRECTION Exercice 1 Montrer que si l’entier n est premier, alors n + 7 n’est pas premier. 1er cas : n est pair. Comme n est premier alors n = 2 (2 est le seul nombre premier). n + 7 est donc égal à 9, qui n’est pas premier. 2ème cas : n est impair. n + 7 est donc pair. Pour que n + 7 soit premier, il faudrait que n + 7 = 2, c’est à dire n = −5. Cela est impossible car n est premier, donc positif. Exercice 2 a) Déterminer l’ensemble des entiers naturels n tels que 2n + 5 | n + 9. b) Déterminer toutes les valeurs de n pour lesquelles n² + 3n + 1 est un multiple de n − 1. a) on utilise la propriété : si a|b (a et b naturels) alors a b b Si 2n + 5|n + 9, alors 2n + 5 b n + 9, c’est à dire : n b 4. Testons pour les valeurs 0, 1, 2, 3 et 4. n 0 1 2 3 4 2n + 5 5 7 9 11 13 n+9 9 10 11 12 13 Seul le cas n=4 marche. b) On utilise la propriété « a|b et a|c ï a|βb+ γc , pour tout β et γ entiers. » - On a : n − 1|n² + 3n + 1 et n − 1| n − 1. En choisissant β = 1 et γ = −n, on obtient : n − 1|n² + 3n + 1 − n(n − 1) D’où n − 1|n² + 3n + 1 − n² + n Ce qui implique n − 1| 4n + 1. - On obtient donc : n − 1| 4n + 1 et n − 1| n − 1. En choisissant β = 1 et γ = −4, on obtient : n − 1|4n + 1 − 4(n − 1). D’où n − 1|5. Ainsi, n−1 est un diviseur de 5. n−1 5 1 −1 −5 n 6 2 0 −4 TaleS – Spé Math 2006-2007 fiche 4 - révision du DS n°1 - correction Exercice 3 Soit p, q et r des nombres premiers tels que p < q et p + q = r. Montrer que p = 2. - Si p et q sont premiers, alors pr 2 et q r 2. Donc r r 4. Or, comme 2 est la seul nombre premier pair, si r est premier, il est impair. - Comme p + q = r, on en déduit que p + q est impair. Or, pour que la somme de deux entiers naturels soit impaire, il faut et il suffit que les deux nombres n’aient pas la même parité. Si p est impair et q est pair. q est premier, donc q = 2. 2 étant le plus petit des nombres premiers, il est impossible que p < q. Donc p est pair, q est impair. p étant premier, p = 2. Exercice 5 Soit a et b deux entiers. Montrer que si 3 | a3 + b3, alors 3 | (a + b)3. (a + b)3 = (a + b)2 × (a + b) = (a2 + 2ab + b2) × (a + b) = a3 + a2b + 2a2b + 2ab2 + b2a + b3 3 (a + b) = a3 + 3 (a2b + ab2) + b3 On sait que 3 | a3 + b3 et que 3 | 3 (a2b + ab2). Donc 3 | a3 + b3 + 3 (a2b + ab2) Finalement : 3 | (a + b)3 Exercice 6 1) Déterminer les couples d’entiers (a ;b) solutions de l’équation ab = 6. 2) Développer (x − 3)(y − 2). 3) Déduire des questions 1) et 2) les couples d’entiers (x ;y) solutions de l’équation xy = 2x + 3y. 1) ab = 6 donc a et b sont des diviseurs de 6. Les possibilités sont : a b 6 1 3 2 2 3 1 6 -1 -6 -2 -3 -3 -2 -6 -1 1 6 -1 -6 -2 -3 -3 -2 -6 -1 2) (x − 3)(y − 2) = xy − 2x − 3y + 6. 3) xy = 2x + 3y ñ xy − 2x − 3y = 0 ñ (x − 3)(y − 2) = 6 Les possibilités sont donc : x−3 y−2 6 1 TaleS – Spé Math 2006-2007 3 2 2 3 fiche 4 - révision du DS n°1 - correction Ce qui donne : x y 9 3 6 4 5 5 4 8 2 -4 1 -1 0 0 -3 1 Exercice 7 Déterminer les couples d’entiers (x ; y) tels que 4x² − y² = 11. 4x² − y² = 11 ñ (2x − y)(2x + y) = 11 2x − y et 2x + y sont donc des diviseurs de 11. Les possibilités sont donc : 2x − y = 11 2x + y = 1 ou 2x − y = 1 ou 2x + y = 11 2x − y = -11 2x + y = -1 ou 2x − y = -1 2x + y = -11 x=3 y=5 x = -3 y=5 ou x = -3 y = -5 Ce qui donne : x=3 y = -5 ou ou Exercice 8 1) Trouver la forme factorisée du polynôme du second degré x2 + 6x + 5. 2) Pour quelles valeurs de l’entier naturel n le nombre n4 + 6n2 + 5 est-il « composé » ? Un entier naturel est dit « composé » s’il n’est pas premier. 1) ∆ = 16, les deux racines du polynôme x2 + 6x + 5 sont –1 et –5. Donc x2 + 6x + 5 = (x + 1)(x + 5). 2) En posant x = n2, on a : n4 + 6n2 + 5 = (n2 + 1)(n2 + 5). Pour que (n2 + 1)(n2 + 5) soit premier, il faudrait que n2 + 1 = 1 ou n2 + 5 = 1. La seconde relation étant impossible, on obtient donc nécessairement n2 + 1 = 1, ce qui signifie n = 0. Dans ce cas, n4 + 6n2 + 5 = 5, qui est premier. Conclusion, n4 + 6n2 + 5 n’est pas premier si et seulement si n ∫ 0. Exercice 9 Montrer que le nombre n2 + 8n + 15 n’est premier pour aucune valeur de n. Agissons de même que dans l’exercice précédent. ∆ = 4, les deux racines du polynôme n2 + 8n + 15 sont –3 et –5. Donc n2 + 8n + 15 = (n + 3)(n + 5) Pour que (n + 3)(n + 5) soit premier, il faudrait que n + 3 = 1 ou n + 5 = 1. On aurait ainsi : n = −2 ou n = −4. - Si n = −2, alors n2 + 8n + 15 = 3 : nombre premier. - Si n = −4, alors n2 + 8n + 15 = 1 : non premier. Donc, pour n entier relatif, on a : le nombre n2 + 8n + 15 est premier ñ n = −2. TaleS – Spé Math 2006-2007 fiche 4 - révision du DS n°1 - correction Remarque : l’énoncé aurait dû préciser que n était un entier naturel. Exercice 10 Soit p un nombre premier différent de 2. 1) Montrer que 2) Déterminer tous les couples d’entiers naturels (x ; y) tels que x² − y² = p² 1) Si p est un nombre premier différent de 2, alors p est impair. Donc p² est impair. Ainsi p² − 1 et p² + 1 sont pairs. p² − 1 p² + 1 Ce qui implique que et sont des entiers. 2 2 2) x² − y² = p² ñ (x − y)(x + y) = p². Comme p est premier, il est donc nécessaire que : x−y=1 ou x − y = p² ou x−y=p x + y = p² x+y=1 x+y=p Le deuxième système est impossible car x − y < x + y et p > 1. D’où les solutions provenant du premier et du troisième système : p² + 1 x= ou x=p 2 p² − 1 y= y=0 2 Exercice 11 1) Montrer que tout entier peut s’écrire sous l’une des formes ci-dessous : 6n ; 6n + 1 ; 6n + 2 ; 6n + 3 ; 6n + 4 ; 6n + 5. 2) Montrer que tout entier premier autre que 2 et 3 est de la forme 6n + 1 ou 6n + 5. 3) En déduire que, si p est premier et au moins égal à 5, p² − 1 est divisible par 24. Cette question 3) est un peu plus technique, cherchez-la, j’apporterai plus tard une indication sur le site. 1) Soit k un entier. La division de k par 6 s’écrit k = 6n + r où 0 b r < 6. D’où la réponse. 2) Soit p un entier premier différent de 2 et de 3. D’après la question précédente, on sait que p peut s’écrire 6n + r où r = 0, 1, 2, 3, 4 ou 5. - 1er cas : r = 0. p = 6n : impossible car p est premier différent de 2, donc impair. Et 6n est pair. - 2ème cas : r = 2. p = 6n + 2 : impossible car p est premier différent de 2, donc impair. Et 6n + 2 est pair. - 3ème cas : r = 3. p = 6n + 3 = 3 (2n + 1): 3 divise p. C’est impossible car p est premier différent de 3. - 4ème cas : r = 4. p = 6n + 4 = 2 (3n + 2): impossible car p est premier différent de 2, donc impair. Et 2 (3n + 2) est pair. Donc p est de la forme 6n + 1 ou 6n + 5. TaleS – Spé Math 2006-2007 fiche 4 - révision du DS n°1 - correction 3) p est un nombre premier différent de 2 et de 3, on peut donc utiliser le résultat de la question précédente : p s’écrit soit sous la forme 6n + 1, soit sous la forme 6n + 5. 1er cas : p = 6n + 1. Montrons que p2 − 1 est divisible par 24. p2 − 1 = (p − 1) (p + 1) = (6n + 1 − 1) (6n + 1 + 1) = 6n (6n + 2) = 12n (3n + 1) 2ème cas : p = 6n + 5. Montrons que p2 − 1 est divisible par 24. Posons p’ = 6n + 1. D’après le 1er cas, on sait que 24|p’ 2 − 1, on obtient p’ 2 − 1 = 24q. De plus, on a p = p’ + 4. si n est pair, alors n = 2k. Donc p2 − 1 = 24k(3n + 1) Et ainsi, 24|p2 − 1. • si n est impair, alors n = 2k + 1. Donc p2 − 1 = 12 (2k + 1) (3×(2k + 1) + 1) = 12 (2k + 1) (6k + 3 + 1) = 12 (2k + 1) (6k + 4) = 12 (2k + 1) 2 (3k + 2) = 24 (2k + 1) (3k + 2) Et ainsi, 24|p2 − 1. • p2 − 1 = = = = = = = (p’ + 4)2 − 1 p’ 2 + 8p’ + 16 − 1 (p’ 2 − 1) + 8p’ + 16 24q + 8 (6n + 1) + 16 24q + 48n + 8 + 16 24q + 48n + 24 24 (q + 2n + 1) Et ainsi, 24|p2 − 1. Dans tous les cas, 24 divise p2 − 1. TaleS – Spé Math 2006-2007 fiche 4 - révision du DS n°1 - correction