Nabil Dhaouadi, Fatma Laadhar, Wissem Ben Marzouk
Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016.
Texas, a cherché à comprendre les
préférences de consommation de Coca Cola
face à son éternel rival Pepsi. Même ci ces
derniers présentent une forte similarité
(même composition chimique, même
cible…) les buveurs de soda sont incapables
de faire la différence entre du Coca et du
Pepsi à l'aveugle et préféraient le premier
lorsqu'ils voyaient l'étiquette. En leur
faisant subir un examen Imagerie par
Résonance Magnétique Fonctionnelle
(IRMf) qui permet d'observer et
d’enregistrer les variations de
consommation d'oxygène et donc les
variations de débit sanguin cérébral dans
les diverses zones cérébrales. ; Il s'est
aperçu que des zones différentes du
cerveau s'activaient selon que les noms de
ces boissons étaient visibles ou non. C’est
ainsi qu’apparait le neuromarketing ou la
neuroscience du consommateur 1.
Cette nouvelle technique fait
désormais l’objet d’un réel engouement de
la part des entreprises à l’échelle
internationale. Son objectif ultime réside
sur la connaissance des mécanismes
cérébraux à l’origine des choix de
consommation afin d’adapter les stratégies
de marketing à la cible de l’entreprise. Il
s’agit de l’étude des processus mentaux,
explicites et implicites, et des
comportements du consommateur, dans
divers contextes marketing concernant
aussi bien des activités d’évaluation, de
prise de décision, de mémorisation ou de
consommation qui s’appuie sur les
paradigmes et les connaissances des
neurosciences (Olivier Drolers et Bernard
Roullet, 2007).
1 Pour des raisons de lisibilité et d’acceptabilité
auprès du grand public, le terme de «
neuromarketing » pourrait être avantageusement
remplacé par celui de « neuroscience du
consommateur », Oliver Droulers, Neuroscience du
consommateur, 2008.
Le neuromarketing fait appel aux
technologies d’imagerie cérébrale afin
d’observer, de mesurer et de décortiquer
les réflexes cognitives et affectives du
cerveau en évaluant les réactions du
subconscient de la personne face à des
stimuli marketing auxquels ils sont exposé
afin de mieux le connaitre, le comprendre et
appréhender son choix. Ceci permettra ainsi
de renforcer l’attractivité et le caractère
persuasif des produits ou des
communications publicitaires faites par les
entreprises.
Figure 1: Les fonctions de chaque zones
du cerveau Humain 2 (voir annexe)
Chaque zone du cerveau réagit à
un stimulus différent (Dorothée
Baumann,2009) et les marques ajustent en
conséquence leurs messages publicitaire.
Il existe deux différentes techniques
de mesures des réactions implicites du
consommateur (Christophe Morin 2013)
d’une part les techniques de mesure
périphérique dont l’activité consiste à
capter les informations qui proviennent de
réactions gérées par le système autonome
de la personne. Pour les mesurer on utilise
les techniques d’analyse de la conductivité
de la peau, des rythmes cardiaque, de la
voix et des expressions faciales. Et d’autre
part Les techniques de mesure centrale
issues des dernières technologies qui
permettent de visualiser les ondes
cérébrales en utilisant l’Electro-
Encéphalographie (EEG) qui permet de
mesurer l’activité électrique du cerveau en
plaçant des électrodes sur le crâne,
l’oxygénation du sang dans le cerveau grâce
à l’Imagerie par Résonance Magnétique
fonctionnelle (IMRf), qui permet de
mesurer l’activité de certaines régions du
cerveau durant des tâches spécifique, la
2 Dorothée Baumann, Brain Behaviour Laboraty,
Université de Genève, Neurofocus