b) Soit K=Rou C. Donner une base de l’espace vectoriel K(X) des fractions rationnelles, `a
l’aide du th´eor`eme de d´ecomposition en ´el´ements simples.
c) Bases et suppl´ementaires. Une famille obtenue en juxtaposant une base de deux
suppl´ementaires est une base de l’espace. Les sous-espaces engendr´es par deux parties compl´ementaires
d’une base sont suppl´ementaires.
d) On admet le th´eor`eme de la base incompl`ete. D´emontrer que tout sous-espace poss`ede un
suppl´ementaire.
e) L’existence d’un suppl´ementaire est vraiment un r´esultat non trivial. Donnons-nous un espace
Eet un endomorphisme lin´eaire ϕ:E→E. Il est faux en g´en´eral de dire que tout sous-espace
de Estable par ϕposs`ede un suppl´ementaire stable par ϕ. Donner un contre-exemple.
f) A l’aide du th´eor`eme de d’Alembert et du th´eor`eme de d´ecomposition en ´el´ements simples,
donner une base de l’espace vectoriel des fractions rationnelles C(X).
4◦Applications lin´eaires
a) Montrer que l’on d´efinit une unique application lin´eaire avec l’une des donn´ees suivantes :
•l’image d’une base de l’espace de d´epart ;
•sa restriction `a deux sous-espaces suppl´ementaires.
b) (Projecteurs.) Soit E1et E2deux suppl´ementaires de E. Pour x∈E, on ´ecrit x=x1+x2
de fa¸con unique, avec xi∈Ei(i= 1,2). On note π1l’application qui `a x∈Eassocie x1: c’est la
projection de Esur E1parall`element `a E2, et on d´efinit de mˆeme π2. Montrer que πiest lin´eaire ;
calculer son carr´e et π1+π2.
Inversement, soit π∈ L(E) tel que π◦π=π. Montrer que E1= Im πet E2= Ker πsont
suppl´ementaires. Montrer que πest la projection de Esur E1parall`element `a E2. Calculer la
restriction de π`a ces sous-espaces.
Utiliser ce qui pr´ec`ede pour d´efinir des bijections
{projecteurs} ←→ {couples de sous-espaces de Esuppl´ementaires}.
A quoi correspond l’´echange de E1et E2pour les projecteurs ?
Retenir ce qui pr´ec`ede. G´en´eraliser `a nsous-espaces.
A toutes fins utiles, v´erifier que IdE+πest inversible.
c) Soit πet π0deux projecteurs. On suppose que π+π0est un projecteur. Montrer que π◦
π0+π0◦π= 0, en d´eduire que π◦π0=π0◦π= 0. Monrer que Im(π+π0) = Im π+ Im π0et
Ker(π+π0) = Ker π∩Ker π0.
d) (Un exemple de projecteur.) Soit E=K[X], l’espace des polynˆomes en une ind´etermin´ee.
Fixons un polynˆome B∈K[X]. On note ϕ(A) = ϕB(A) le reste de la division euclidienne de A
par B. Montrer que l’application ϕ:A7→ ϕ(A) est lin´eaire. Calculer son carr´e. Caract´eriser son
noyau ; son image.
e) (Sym´etries.) Comme ci-dessus, soit E1et E2deux suppl´ementaires de E,πle projecteur
de Esur E1parall`element `a E2. Pour x∈E, montrer qu’il existe un unique σ(x)∈Etel que
(x+σ(x))/2∈E1et x−σ(x)∈E2. Exprimer σ(x) `a l’aide de π; en d´eduire que σest lin´eaire ;
calculer son carr´e et sa restriction `a E1et E2.
Inversement, soit σ∈ L(E) telle que σ◦σ= IdE. Retrouver des espaces E1et E2de mani`ere `a
ce que σprovienne de la construction ci-dessus. Associer un projecteur `a σde fa¸con naturelle.
f) Pour chacune des conditions suivantes, d´eterminer un espace Eet une application ϕ∈ L(E)
qui la satisfassent :
Im ϕ= Ker ϕ, Im ϕ∩Ker ϕ={0},Im ϕ+ Ker ϕ=E, Im ϕ⊂Ker ϕet Im ϕ6= Ker ϕ.
g) On suppose que K=R. Montrer que dim Eest paire si et seulement s’il existe une application
lin´eaire ϕ∈ L(E) telle que Im ϕ= Ker ϕ, si et seulement s’il existe une application ψ∈ L(E) telle
que ψ◦ψ=−IdE.
Que subsiste-t-il de ces r´esultats si K=C?
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