S4 Maths 2011-2012 Probabilités 1 Couple de variables aléatoires réelles discrètes
Remarque.
Pour toutes v.a.r. discrètes X,Xet Yadmettant un moment d’ordre 2, pour tous réels et , on a :
CovXX,YCovX,YCovX,Y
CovX,YCovY,X
CovX,XEX2EX2VarX.
La covariance est donc une forme bilinéaire symétrique sur l’espace vectoriel des v.a.r. discrètes admettant
un moment d’ordre 2 ; sa forme quadratique associée est la variance, qui est positive mais non nécessairement
définie (VarX0 équivaut à Xconstante).
Il en résulte, d’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz, que :
|CovX,Y|VarXVarYXY.
Définition.
On appelle coefficient de corrélation linéaire de X et Y le réel X,YCovX,Y
XY.
De l’inégalité de Cauchy-Schwarz on déduit que 1X,Y1. De plus, si |X,Y|1, il existe un réel
tel que VarXY0, et donc un réel atel que PXYa1 ; ainsi, Yest une fonction affine de X.
Réciproquement, on peut vérifier que si Yest une fonction affine de X, alors |X,Y|1.
Proposition.
Soient Xet Ydeux v.a.r. discrètes indépendantes admettant un moment d’ordre 2. Alors
iEXYEXEY, i.e. CovX,Y0.
iiVarXYVarXVarY.
Preuve.
iEXY
i,jIJxiyjpi,j
i,jIJxiyjpipj
iIxipi
jJyjpjEXEY,
et donc CovX,YEXYEXEY0.
iiVarXYVarXVarY2CovX,YVarXVarY.
Ainsi, si Xet Ysont indépendantes, alors CovX,Y0. Mais la réciproque est fausse.
Exemple.
Soit Xla v.a.r. à valeurs dans 1,0,1telle que PX1PX11
4et PX01
2, et soit
YX2. On a EXYEX3EX11
401
211
40, et donc EXYEXEY0 et
CovX,Y0.
Mais PX0Y1 P0 et PX0PY11
21
21
4, donc Xet Yne sont pas
indépendantes.
Proposition.
Soient X1,X2, ..., Xndes variables aléatoires réelles discrètes admettant un moment d’ordre 2.
iVar
i1
nXi
i1
nVarXi2
1ijnCovXi,Xj.
iiSi X1,X2, ..., Xnsont indépendantes, alors Var
i1
nXi
i1
nVarXi.
5-Somme de deux v.a.r.discrètes indépendantes.
Lorsque Xet Ysont deux v.a.r. discrètes indépendantes, la loi de probabilité de XYpeut se calculer à
partir des lois de Xet Y. Sans l’hypothèse d’indépendance, on doit utiliser la loi conjointe de X,Y.
Stéphane Ducay
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