Rapport
au Président de la République
« LA SIMPLIFICATION DU DROIT AU
SERVICE DE LA CROISSANCE ET DE L’EMPLOI »
Jean-Luc Warsmann,
Député,
Président de la Commission des Lois
constitutionnelles, de la législation et de
l’administration générale de la République
Parlementaire en mission auprès
du Premier ministre
Juillet 2011
Partie relative aux marchés publics
7
SOMMAIRE
Présentation du rapport 9
Ière partie
Simplifications portant sur l’ensemble des entreprises
I.1 - Vie statutaire des entreprises 19
I.2 - Vie sociale des entreprises 65
I.3 - Obligations comptables et fiscales 113
I.4 - Création et soutien au développement des entreprises 147
I.5 - Soutien à l’export 161
I.6 - Simplification des procédures 181
I.7 - Marchés publics 205
I.8 - Lutte contre la fraude 219
IIème Partie
Simplifications portant sur des secteurs d’activités déterminés
II.1 - Secteur agricole 231
II.2 - Travailleurs indépendants 281
II.3 - Assouplissement du régime des professions réglementées 295
II.4 - Secteur des transports 303
II.5 - Secteur du tourisme 321
II.6 - Secteur des médias 329
II.7 - Logement aménagement et Construction 341
II.8 - Aménagement Territoire Urbain et Rural (ATUR) 361
II.9 - Logement social 375
II.10 - Mesures ponctuelles 381
I. 7 –Marchés publics
205
I.7 - MARCHÉS PUBLICS
N°1 : LE MEME « ACHETEUR PUBLIC » NE DOIT PAS REDEMANDER AUX ENTREPRISES LES INFORMATIONS LEGALES DEJA
PRODUITES LORS DUNE PRECEDENTE MISE EN CONCURRENCE AU COURS DE LA MEME ANNEE ......................................... 207
N°2 : REMONTER LE SEUIL DE DISPENSE DOBLIGATION DE PUBLICITE ET DE MISE EN CONCURRENCE DE 4 000 A 15 000 EUROS
....................................................................................................................................................................... 208
N°3 : DESIGNATION DUN INTERLOCUTEUR UNIQUE POUR LES TITULAIRES DUN MARCHE PUBLIC OU REGLEMENTE............. 210
N°4 : CREER UN PORTAIL DANNONCES LEGALES POUR LES MARCHES PUBLICS.............................................................. 211
N°5 : LIMITATION DU NOMBRE DES DOCUMENTS A PRESENTER POUR LES MARCHES NON FORMALISES ............................. 212
N°6 : REPRESENTATION DES PME AU CONSEIL DADMINISTRATION DU SERVICE DES ACHATS DE L’ETAT (SAE).................. 213
N°7 : ALLONGEMENT DE LA PERIODICITE DE VALIDITE DES ATTESTATIONS DE LA « SITUATION FISCALE ET SOCIALE » POUR LES
CONTRATS DE LA COMMANDE PUBLIQUE ................................................................................................................ 214
N°8 : SUPPRESSION DE LOBLIGATION DE PROPOSER DES VARIANTES EN MEME TEMPS QUE LOFFRE DE BASE .................... 216
N°9 : DUREE DE VALIDITE DES KBIS POUR LES CANDIDATS ET TITULAIRES DE CONTRATS DE LA COMMANDE PUBLIQUE ......... 217
I. 7 –Marchés publics
207
I.7 - MARCHÉS PUBLICS
N°1 : Le même « acheteur public » ne doit pas redemander aux entreprises les informations
légales déjà produites lors d’une précédente mise en concurrence au cours de la même année
Mesure de nature : législative et réglementaire
Mise en œuvre : dans les douze mois
Situation actuelle
Les obligations de mise en concurrence s’accompagnent de la production d’attestations fiscales et sociales
et d’informations légales en matière de bilan et de comptes de résultat de l’entreprise.
Ainsi, durant une même année civile, l’ « acheteur public » est tenu de redemander ces mêmes pièces, pour
chaque marché, à l’entreprise qui peut les avoir déjà produites à l’occasion d’un marché précédent.
Cette obligation prévue par le code des marchés publics et par le code du travail s’agissant de la production
des attestations fiscales et sociales constitue une charge administrative inutile.
Elle n’est plus en phase avec les principes très récemment posés par l’article 16 A, introduit dans la loi
2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations par
la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 de simplification et d'amélioration de la qualité du droit.
Mesure proposée
Prévoir que les acheteurs publics ne redemandent pas à une entreprise les informations invariables, qui lui
ont déjà été fournies par elle durant la même année civile, à l’occasion d’une procédure de passation d’un
marché.
Cette obligation s’imposant également pour la passation des marchés entrant dans le champ d’application
de l’ordonnance 2005-649 du 6 juin 2005, des contrats de partenariat public privé, des délégations de
service public ou des contrats de concession, la dispense de production répétée de ces pièces pourrait
également être étendue à la conclusion de ces contrats.
Résultat attendu
- gain de temps pour l’entreprise,
- gain de temps pour l’administration qui n’a pas à vérifier à de multiples reprises les mêmes données.
I. 7 –Marchés publics
208
N°2 : Remonter le seuil de dispense d’obligation de publicité et de mise en concurrence de 4 000
à 15 000 euros
Mesure de nature : législative
Mise en œuvre : dans les douze mois
Situation actuelle
Dans le cadre du plan de relance de l’économie, mis en œuvre en décembre 2008, le Gouvernement a
procédé par décret à une modification du seuil de dispense des obligations de publicité et de mise en
concurrence en le relevant de 4 000 à 20 000 euros.
Le Conseil d’Etat a annulé cette disposition réglementaire, à compter du 1er mai 2010, estimant que le
relèvement de ce seuil, du fait de son caractère général et de son montant, était contraire aux principes de
la commande publique.
Le seuil actuel de dispense de publicité et de mise en concurrence pour les marchés publics est donc
retombé à 4 000 euros.
Mesure proposée
Qu’ils soient acheteurs publics ou candidats potentiels, les acteurs de la commande publique ont besoin de
clarté, de précision et de constance dans les règles. Ils ont également besoin de mesure et de réalisme dans
le choix des contraintes qui leur sont imposées.
La mise en œuvre d’une procédure de passation d’un marché nécessite une technicité confirmée, une
bonne maîtrise des règles juridiques à appliquer et une connaissance approfondie des secteurs d’activité
concernés par le projet d’achat.
Malgré les assouplissements et les allègements successifs apportés à la réglementation des marchés
publics, les impératifs de transparence, de mise en concurrence et d’égalité de traitement des candidats
imposent encore un formalisme très consommateur de moyens financiers et de temps.
La distinction entre les marchés d’un montant estimé supérieur aux seuils d’application des directives
communautaires et ceux d’un montant estimé inférieur à ces seuils a déjà permis d’alléger
considérablement le formalisme à respecter en dessous de ces seuils. La procédure dite « adaptée » laisse
en effet à l’acheteur public la possibilité d’apprécier le degré et les modalités de la publicité à mettre en
œuvre et lui permet d’organiser les étapes de sa procédure de mise en concurrence.
Pour autant, le poids des principes généraux de transparence et de mise en concurrence, dont la mise en
œuvre pratique est toujours source de questionnements, continue à peser sur lui, tout particulièrement
pour les achats de faible montant. Et les multiples pistes imaginées par la jurisprudence pour les petits
marchés continuent à susciter autant de questionnements et d’incertitudes à chaque fois que l’acheteur
est confronté à la nécessité de procéder à un achat.
1 / 19 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !