©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2015-2016 5
On dit que Xsuit une loi binomiale de paramètres net p, on note X ֒→ B(n, p). On montre
que 4
E(X) = np et V(X) = np(1 −p).
Exemple modèle : une urne contient des boules blanches et noires avec une proportion pde
boules blanches. On tire nboules avec remise et on note Xla variable aléatoire donnant le
nombre de boules blanches tirées après les ntirages. Alors Xsuit une loi B(n, p).
Contre-exemple : un tireur à l’arc tire nfois sur une cible avec pla probabilité qu’il touche
la cible au cours du permier tir. On note Xla variable aléatoire donnant le nombre de fois
qu’il touche la cible au cours des ntirs. Si on suppose que le tireur n’a «aucune psychologie» à
savoir que rater ou réussir son tir n’influe pas sur son tir suivant, alors Xsuit une loi binomiale
de paramètres net p. Sinon, s’il prend confiance en réussissant un tir (ou stresse s’il a raté), la
probabilité de toucher la cible est modifiée à chaque épreuve, et Xne suit plus une loi binomiale.
Exercice : «Surbooking» Un restaurant possède 50 places. La probabilité pour qu’une personne,
ayant réservé, ne vienne pas est de 20%. Un jour, le patron a pris 53 réservations. Quelle est la
probabilité qu’il se retrouve dans une situation embarassante ?
4. Loi hypergéométrique (hors-programme) :
Situation modèle : une urne contient Nboules, des blanches et des noires. On note pla
proportion de boules blanches. On effectue ntirages sans remise et on note Xle nombre de
boules blanches obtenues. Alors,
∀k∈N, P (X=k) = Np
kN−Np
n−k
N
n.
Dans ce cas, on dit que Xsuit une loi hypergéométrique de paramètres N,net p, on note
X ֒→ H(N, n, p). Quelques remarques :
• Dans cette formule un peu compliquée, Np est le nombre total de boules blanches et N−Np
le nombre total de noires.
• «preuve de la loi de probabilité» : on modélise l’expérience aléatoire par des tirages simul-
tanés (c’est bien équilent à des tirages sans remise). Il y en a N
n, et ils sont équiprobables,
on peut donc écrire P(X=k) = Card(X=k)
N
n. Enfin, l’évènement [X=k] est réalisé si
l’on tire kblanches parmi les Np blanches et si l’on tire n−knoires parmi les (N−Np)
noires, donc Card(X=k) = Np
kN−Np
n−kd’où le résultat.
• On a écrit P(X=k) pour tout k∈N. En fait Xne peut évidemment prendre toutes
ces valeurs, par exemple , on est sûr que X6n. Mais la formule précédente reste valable
lorsque kest une valeur que Xne peut prendre car on a alors P(X=k) = 0.
• Si les ntirages étaient effectués avec remise, on pourrait les considérer comme indépen-
dants et ainsi Xsuivrait une loi binomiale de paramètres net p.
4. Pour se souvenir de ce résultat, on écrit X=X1+· · · +Xnoù pour tout i∈ {1, . . . , n},Xiest la variable aléatoire
qui vaut 1 si on réalise un succès à la i-ème épreuve et 0 sinon. Xisuit une loi de Bernoulli de paramètre p, donc
E(Xi) = painsi par linéarité E(X) = np. De plus comme les variables aléatoires X1, . . . , Xnsont indépendantes, on a
V(X1+···+Xn) = V(X1) + ···+V(Xn) et on obtient ainsi V(X) = nV (X1) = np(1 −p).