©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2015-2016 2
3 Lois usuelles finies
1. Loi uniforme : si Xest une variable aléatoire qui prend les valeurs 1,...,n de façon équipro-
bable, on dit que Xsuit une loi uniforme sur J1, nK, on note X ֒→ U(J1, nK) et on a :
∀k∈ {1,...,n}, P (X=k) = 1
n, E(X) = n+ 1
2, V (X) = n2−1
12 .
2. Loi de Bernoulli : si Xest une variable aléatoire prenant uniquement les valeurs 0 et 1, et que
P(X= 1) = p, on dit que Xsuit une loi de Bernoulli de paramètre p. Alors
E(X) = pet V(X) = p(1 −p).
On dit qu’une expérience aléatoire est une épreuve de Bernoulli lorsqu’elle admet seulement
deux issues possibles, moralement échec ou succès. L’exemple classique est le lancer d’une pièce
(équilibrée ou non).
Remarque : si Aest un évènement, la fonction indicatrice 1Aest une variable aléatoire qui suit
une loi de Bernoulli de paramètre p=P(A).
3. Loi Binomiale : on répète nfois de manière indépendante une épreuve de Bernoulli de
paramètre p. On note Xla variable aléatoire donnant le nombre de succès au cours des n
épreuves. Alors Xpeut prendre les valeurs 0,1,...,n et on montre que
∀k∈ {0,...,n}, P (X=k) = n
k!pk(1 −p)n−k.
On dit que Xsuit une loi binomiale de paramètres net p, on note X ֒→ B(n, p). On montre
que 1
E(X) = np et V(X) = np(1 −p).
4 Indépendance de variables aléatoires
Def : des variables X1,...,Xnsont dites (mutuellement) indépendantes si pour tout x1∈X1(ω),...,xn∈
Xn(Ω) :
P([X1=x1]∩...∩[Xn=xn]) = P(X1=x1). . . P (Xn=xn).
Remarque : on peut démontrer et on l’admet que les variables aléatoires X1,...,Xnsont indépen-
dantes, ssi les évènements [X1=x1],...,[Xn=xn] sont indépendants.
Propriétés :
• Si (X1,...,Xn) est une famille de va indépendantes, alors toute sous-famille est encore une
famille de va indépendantes.
• Si Xet Ysont deux variables aléatoires indépendantes et f:X(Ω) →F,g:Y(Ω) →Gdeux
fonctions, alors les variables aléatoires f(X) et g(Y) sont indépendantes.
1. Pour se souvenir de ce résultat, on écrit X=X1+· · · +Xnoù pour tout i∈ {1, . . . , n},Xiest la variable aléatoire
qui vaut 1 si on réalise un succès à la i-ème épreuve et 0 sinon. Xisuit une loi de Bernoulli de paramètre p, donc
E(Xi) = painsi par linéarité E(X) = np. De plus comme les variables aléatoires X1, . . . , Xnsont indépendantes, on a
V(X1+···+Xn) = V(X1) + ···+V(Xn) et on obtient ainsi V(X) = nV (X1) = np(1 −p).