Se dit d’un individu ayant intégré dans son répertoire linguistique des ressources
provenant de deux langues, capable de changer de langue et de choisir la langue la plus
appropriée à chaque situation de communication.
"On a constaté depuis longtemps que les bilingues possèdent généralement une
malléabilité et une souplesse cognitives supérieures à celles des unilingues. "
(Bains, 1974, cité in Hagège, 1996)
Etat d’un individu capable de mobiliser des connaissances et compétences dans deux
langues ; une personne bilingue est également imprégnée des deux cultures.
Bilinguisme additif : Situation où l’individu a pu développer ses deux langues de façon
harmonieuse et a pu, à partir de son expérience bilingue, bénéficier d’avantages sur le
plan de son développement cognitif, surtout lorsque les deux langues sont valorisées dans
l’entourage socioculturel.
Bilinguisme équilibré : Situation d’un individu qui, en plus de sa première langue,
possède une compétence sinon égale du moins comparable dans une autre langue, et est
capable d’utiliser l’une ou l’autre en toutes circonstances avec la même efficacité.
Bilinguisme précoce simultané : Situation d’un enfant qui, au moment où il apprend à
parler, est en contact avec deux langues.
Bilinguisme précoce consécutif : Situation d’un enfant qui, ayant grandi dans une
famille avec une seule langue, et ne parlant donc qu’une seule langue, découvre, à son
entrée à l’école, une seconde langue qui est celle de l’école ou celle de l’environnement.
Bilinguisme soustractif : Situation où l’individu a développé sa seconde langue au
détriment de ses acquis en langue maternelle. Cet état, qui peut entraîner des
désavantages en termes de développement cognitif, se retrouve par exemple lorsque
l’entourage dévalorise la langue maternelle par rapport à une langue dominante,
socialement plus prestigieuse. Lorsque la confrontation à la langue première est pauvre,
dénudée de climat émotionnel chaleureux, la seconde langue n'a pas de base solide pour
s'installer et les deux langues s'appauvrissent l'une l'autre.
(Concept de Cummins, 1979)
Une capacité se caractérise par ce qu'un sujet "est capable de FAIRE" : elle correspond à
un type d'action, en réception ou en production, à l’oral ou à l’écrit.
Cadre Européen
Commun de Référence
pour les Langues
(CECRL)
Le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues, outil conçu par le Conseil de
l’Europe, édité en 2001 (année européenne des langues), a apporté une réelle innovation
en proposant une nouvelle définition des objectifs et méthodes d’enseignement des
langues, influençant notamment la définition des politiques linguistiques européennes.
D’après le CECRL, les langues et les cultures permettent de mieux connaître l’autre par une
compétence communicationnelle permettant l’interaction entre différentes langues. Le
cadre se positionne donc comme un outil idéologique de promotion du plurilinguisme.
L’approche privilégiée par le Cadre définit les niveaux de maîtrise de compétences
(langagières ou non langagières) entrant dans la réalisation de tâches.
"Le but de ce Cadre est de définir les paramètres et les catégories nécessaires pour décrire
l'acte de la communication langagière humaine, ainsi que les nombreux types de savoirs,
savoir-faire et attitudes mis en œuvre par les utilisateurs des langues participant à des
actes de communication. Le Cadre est descriptif, et non prescriptif."
M. Byram et G. Zarate, in Définitions, objectifs et évaluation de la compétence socioculturelle,
Éditions du Conseil de l'Europe, Strasbourg, 1998
Ensemble des mots que la langue regroupe ou invente pour désigner les différents aspects
d’un objet, d’une notion.
Acronyme pour Content Learning by Integration of a Language :
Dispositif d’intégration de la langue-cible avec un contenu disciplinaire
- Cf. infra : EMILE -
Fait de changer de langue (pour un mot, une partie de phrase, ou un passage plus long)
Communication non verbale : Composante fondamentale des relations
interpersonnelles, mode de communication qui ne repose pas sur le verbe - le mot, la
parole -, la communication non verbale est constituée de l’ensemble des éléments
d’information - idées, émotions, attitudes - transmis hors code linguistique formel. Les
principaux éléments de communication non verbale ont trait au langage corporel : posture,
regard, gestes, mouvements, mimiques… On admet généralement que le non verbal
représente plus de la moitié des éléments transmis en situation de face à face.
Communication para-verbale : Composante de la communication non verbale relative
à la voix : ton, intonation, rythme, pauses…
"Capacité d’un individu à mobiliser des ressources internes et externes pour faire face
efficacement à des tâches complexes."