L’impératif apéritif 5
INTRODUCTIONI.
Choix du thèmeA.
Au commencement, nous partagions le désir de cibler ce travail de mémoire sur la vie
quotidienne des habitants de notre région, plutôt que d’étudier une problématique
liée à une population spécifique.
Nous avons choisi comme objet d’étude les personnes que nous côtoyons quotidiennement,
nos familles, nos voisins, nos collègues, les membres des associations dont nous faisons
partie, le postier, le banquier, etc. En bref, nous voulions mettre sous la loupe les acteurs
de la vie de nos villages et des environs.
Le choix de cette population provient principalement de notre implication dans nos
villages respectifs. De diverses manières : politique, associative, festive, nous participons à
la vie sociale de ces lieux particuliers, microcosmes que nous apprécions et qui méritent,
selon nous, davantage d’attention et de considération.
Ensuite, il nous apparaissait clairement que ce qui nous intéressait dans la vie villageoise
était les interactions sociales.
Au travers des comportements habituels, nous étions à la recherche d’un moment significatif
de partage et d’interactions sociales. Un élément nous paraissait intéressant : se retrouver
autour de la nourriture. En effet, manger et boire sont des moments du quotidien riches
en significations et démonstratifs des rôles sociaux. Cependant, ces instants se partagent
principalement en famille et entre amis, ils font partie de la vie intime alors que nous
cherchions un moment davantage « ouvert » et public.
Plus tard, nous avons pensé à la vie des cafés et bistrots et aux interactions qui s’y déroulent,
particulièrement autour d’un verre de vin. Nous n’avons pas conservé cette optique pour
deux raisons :
Premièrement, prendre un verre au bistrot est un moment qui se partage entre amis ou
entre habitués et nous recherchions un thème plus précis, un moment où les personnes
présentes ont un lien même si elles ne se connaissent pas.
Deuxièmement, il paraissait délicat de faire une étude sur les établissements publics
sans parler de la consommation d’alcool. Nous ne voulions pas aborder de thème
comme l’alcoolisme pour nous détacher du regard de travailleur social qui évalue
les problématiques ou étudie les pathologies. Nous avons préféré enfiler des lunettes
d’observatrices conduisant une recherche sociologique.