Virologie.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 20110-2011.
HERPESVIRIDAE
- Il contient plus de 100 espèces.
- 8 strictement humain.
- Classification :
Espèce
Abréviation
Herpes simplex 1
HSV1
Herpes simplex 2
HSV2
Virus Varicelle Zona
VZV
Cytomégalovirus
CMV
Virus Epstein-Barr virus
EBV
Herpes humain 6
HHV-6
Herpes humain 7
HHV-7
Herpes humain 8
HHV-8
CMV : surtout chez l’immunodéprimé et la femme enceinte (fœtopathie importante
appeléemaladie des inclusions cytomégaliques).
EBV : Responsable de la mononucléose infectieuse. C’est un virus ubiquitaire mais tout le monde
ne fait pas de mononucléose infectieuse.
- Sous familles (-virinae) :
o Alpha :
o Simplex virus : HSV1 et HSV2.
o Varicellovirus : VZV.
o Beta :
o Cytomégalovirus : CMV.
o Roseolovirus : HHV6 et HHV7.
o Gamma :
o Lymphocytovirus : EBV.
o Rhadinovirus : HHV8.
I. Généralités sur les Herpesviridae
1. Structure générale des particules virales
- Acide nucléique : ADN bicaténaire linéaire (réplication dans le noyau).
- Capside : icosaédrique.
- Virus : enveloppé (mode de transmission par contact étroit).
- Présence d’un tégument.
- Diamètre de la particule : 100 à 120nm.
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2. Multiplication
- Particularités de l’étape de transcription des herpesviridae : en trois épates.
- Phase très précoce : transcription des gènes α protéines très précoces (protéines nécessaires
à sa régulation).
- Phase précoce : transcription des gènes β protéines précoces (protéines nécessaires à sa
réplication).
- Phase tardive : transcription des gènes γ protéines tardives (protéines de structure du virus).
3. Latence virale (++QE)
- Infection latente à vie dans l’organisme.
- Réactivation à l’origine de réinfections endogènes.
- Excrétions intermittentes du virus.
- Présence de l’ADN viral sous forme d’épisome.
- Expression réduite de quelques gènes.
- Les sites de latences selon les virus :
HSV
Corps cellulaire des neurones des ganglions sensitifs
VZV
Neurones des cellules gliales satellites de ganglions sensitifs rachidiens et des paires
crâniennes
CMV
Cellules CD34+ de la moelle, monocytes, macrophages, cellules endothéliales
EBV
Lymphocytes B mémoires
HHV-6
Monocytes/macrophage, cellules épithéliales
HHV-7
Cellules mononuclées du sang périphérique, cellules épithéliales
HHV-8
Lymphocytes B
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II. Herpes simplex Virus
1. Fiche signalétique
- Sous-famille : Alphaherpesvirinae.
- Genre : simplexvirus.
- Sérotypes : 1 et 2.
- Acide nucléique : ADN bicaténaire linéaire.
- Capside icosaédrique.
- Enveloppé.
- Diamètre du virion : 120 à 200nm.
2. Structure
- Enveloppe contient 10 à 12 glycoprotéines membranaires.
- ADN bicaténaire linéaire (150kb, 84gènes).
- Génome constitué de deux fragments (un long, un court).
3. Physiopathologie
- Site de la primo-infection est fonction du type viral :
o HSV1 : céphalique.
o HSV2 : génital.
La primo-infection est souvent caractérisée par une gingivo-infection de la bouche.
- Atteinte des cellules épithéliales puis des terminaisons nerveuses sensitives.
- Cheminement jusqu’aux ganglions nerveux. Il ne remonte pas jusqu’au cerveau, sauf que dans
certains cas il peut donner des encéphalites virales (on ne connait pas le mécanisme).
- HSV1 : responsable de l’herpès labial.
Site de latence au niveau de ganglion de Gasser.
- HSV2 : responsable de l’herpès génital (Infection Sexuellement Transmissible).
Site de latence au niveau des ganglions sacrés
- Des échanges de sites sont possibles dans certains cas minoritaires (HSV1 génital et HSV2 labial).
- Récurrence en cas d’immunodépression (stress examens, soleil, etc.).
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4. Modes de transmission
- Cutanés (lésions cutanées).
- Respiratoires (aérosols).
- MST.
5. Pouvoir pathogène
Manifestations cliniques
Pathologie
Infection inapparentes
La majorité
Infection cutanéo-muqueuses
Gingivostomatite, herpès labial, pharyngites, panaris herpétiques,
exzéma (HSV1)
Infections génitales
Vulvites, vaginites, lésions cervicales, balanites, uréthrites
(HSV2>HSV1)
Infections oculaires
Kérato-conjonctivite, rétinites nécrosantes (HSV1)
Infections du SNC
Méningites, radiculites, myélites, méningo-encéphalites (HSV1)
Infections généralisées
Infections néonatales ou de l’immunodéprimé (HSV1 et HSV2)
Infections du tractus respiratoire
Pneumonie (HSV1)
Infections du tractus digestif
Œsophagites, hépatites
- Dès qu’on suspecte une méningite herpétique on commence le traitement avant la confirmation
par le laboratoire.
- Les personnes infectées par HSV2 peuvent avoir des méningites récurrentes, HSV2 est retrouvé
dans le LCS.
- Tous les Herpesviridae peuvent être à l’origine d’une augmentation des transaminases.
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6. Herpes néonatal
- Formes bénignes : 10 à 15%.
- Formes graves : 85-90%, survie 50% et séquelles chez 50% des survivants.
o Herpes disséminé : hépatite nécrosante, purpura, hémorragies muqueuses, pneumonie,
méningo-encéphalite, hypotonie, crises convulsives.
o Infection localisée au SNC.
- Facteurs de risque :
o Primo-infection génital chez la mère +++, permet d’empêcher l’accouchement par voie
génitale et de traiter le nouveau-né.
o Réactivation.
o Aucun antécédent connu (2/3 cas).
7. Méningo-encéphalite herpétique
- La plus fréquente des encéphalites aigues sporadiques.
- Pas de saisonnalité.
- Fréquence : 1 car pour 250 000 personnes/an.
- Mode bimodal :
o 33% des cas ont moins de 20ans.
o 50% des cas ont plus de 50ans (pic entre 60-64ans). Expliqué par une petite
immunodépression.
- On ne sait pas comment la migration du virus dans le SNC se fait.
- 90% HSV1 et 10%HSV2 chez l’adulte.
- Mise en place du traitement dès suspicion de la maladie (avant confirmation du laboratoire).
- Encéphalite aigue nécrotique, focale.
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