Pharmacologie Lionel Hary.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
ANESTHETIQUES
I. Anesthésiques généraux
1. Introduction
- Historique :
o Protoxyde d’azote (N2O) 1844.
o Chloroforme 1847.
o Trichloréthylène 1934.
o Thiopental 1934.
o Cyclopropane 1930.
o Halothane CF3-CClBR 1956.
o Kétamine 1965.
o Benzodiazépines 1965.
o Dépression SNC.
- Perte réversible de la conscience (suppression de la volonté) et de toute sensation (perte des
sensibilités).
- Réflexes diminués voir abolis (superficiels, profonds, végétatifs).
2. Mécanismes
- Fluidité membranaire augmentée.
- Interactions avec canaux ioniques.
- Résultantes :
o Perturbations des mouvements ioniques à l’origine d’une altération de la transmission
nerveuse.
o Inhibition de libération de neuromédiateurs et de leurs effets.
o Blocage des synapses inhibitrices puis excitatrices.
3. Effets
- Analgésie (induction).
- Excitation.
- Anesthésie chirurgicale.
- Stade toxique (atteinte bulbaire, dépressions ventilatoire, cardiaque, etc.).
4. Types d’anesthésiques généraux
- Administration : inhalation (gaz) ou IV.
o Induction et/ou entretien.
o Anesthésie ± profonde.
o Nature ± invasive.
o Effets cardiovasculaires et respiratoires ± importants.
a. Anesthésiques généraux gazeux
- L’effet d’un AG gazeux peut être rapporté à sa Concentration Alvéolaire Minimale (CAM).
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- La CAM est diminuée par opiacés, N2O, hypnotiques, curarisants, âge, hématocrite < 10%,
PO2<40, PCO2>95, température, etc.
- N2O « gaz hilarant » peu hydrosoluble; risque d’anoxie analgésique, (complément).
- FLUOTHANE® halothane :
o Puissant action rapide.
o Vasodilatation bradycardie.
o Toxicité hépatique.
- Interactions avec récepteur GABA A :
o FORENE ® isoflurane.
o ENFLURANE ® ethrane.
o SUPRANE ® desflurane.
o SEVORANE ® sévoflurane.
o Attention si IR néphrotoxicité.
o Interaction soit directe soit en renforcent son action.
b. Anesthésiques généraux IV
- PENTOTHAL® thiopental :
o Traitement de certaines HT intracrâniennes.
o Redistribution : du tissu nerveux central vers tissus adipeux (pour lequel il a forte
affinité).
o Spasmes (bronches, larynx) et hyperthermie.
- Benzodiazépines
- « Amnésiants » « myorelaxants » :
o HYPNOVEL® midazolam.
o NARCOZEP® flunitrazépam.
o VALIUM® diazepam.
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- DIPRIVAN propofol :
o Fortement métabolisé: « pilotable ».
- HYPNOMIDATE étomidate :
o Inbition cortico-surrénalienne.
- KÉTALAR kétamine :
o Analgésique très puissant, pas réel anesthésique.
o État proche de catalepsie.
o « Hallucinations au réveil ».
- Neuroleptoanalgésie: morphinique (FENTANYL®) + neuroleptique (DROLEPTAN®).
- Variabilités : enzymes, récepteurs, masse grasse, débit cardiaque, « tolérance » (alcoolisme
chronique) adaptations.
5. Adjuvant
- Avant: anxiolytiques, analgésiques, atropine.
- Pendant: bloquants neuromusculaires.
- Après: parasympathomimétiques analgésiques stimulants respiratoires.
II. Anesthésiques locaux
- Structure chimique proche de celle de la cocaïne.
1. Introduction
- Inhibition de la conduction nerveuse là où ils sont administrés.
- Insensibilité à la douleur pour le territoire correspondant à cette innervation
2. Mécanisme
- Inhibition de l’ouverture des canaux sodium voltage dépendants (voir aussi anti-arythmiques et
antiépileptiques).
- Inhibition de perméabilité membranaire au Na+.
- Inhibition de dépolarisation et de conduction nerveuse :
o Action intracellulaire.
3. Effet anesthétique local
- Réversible.
- Apparition et durée d’effet selon produit et concentration.
- L’étendue du territoire insensible dépend des modalités d’administration (au niveau de
terminaisons nerveuses ou d’un tronc nerveux).
- Toutes les fibres nerveuses concernées.
- D’abord sensitives (petit Ø et non myélinisées).
- Puis éventuellement motrices et végétatives.
- Ordre de disparition des sensations: douloureuse, thermique, tactile.
- Récupération en sens inverse.
4. Autres propriétés
- VD (pas la cocaïne).
- Association avec vasoconstricteur (adrénaline) pour éviter la diffusion (sauf extrémités :
ischémie!).
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- Si diffusion :
o Effets cardiaques : troubles du rythme, hypertension, voire choc.
o Effets neurologiques : céphalées, malaise, tremblements, voire convulsions, dépression
respiratoire.
o Blocage ganglionnaire.
5. Utilisation et médicaments
Anesthésie locale ou régionale (injectable)
- Endoscopies, petite chirurgie, dentaire.
- Lidocaïne : XYLOCAÏNE®.
- Lidocaïne + Ad : XYLOCAÏNE ADRÉNALINE®.
- Procaïne : PROCAÏNE®.
- Ropivacaïne : NAROPÉÏNE®.
- Articaïne + Ad : ALPHACAÏNE®.
Anesthésie de surface (application cutanées)
- Ex: piqûre d’insecte, hémorroïdes
- Pramocaïne TRONOTHANE®
- Quinisocaïne QUOTANE®
Anesthésie de surface (application Muqueuses)
- Gel, nébulisation (ORL, intubation, etc.) : lidocaïne XYLOCAÏNE®.
- Collyres : oxybuprocaïne NOVESINE®.
Rachianesthésie
- Lidocaïne : XYLOCAÏNE POUR RACHIANESTHÉSIE®.
- Bupivacaïne : MARCAÏNE POUR RACHIANESTHÉSIE®.
6. Cinétique
- A priori diffusion lente.
- Hydrolyse pour les AL à fonction ester (estérases).
o Attention au déficit en pseudocholinestérases.
- Sinon metabolisme.
7. Effets indésirables
- Allergies exceptionnelles.
- Surdosage : passage systémique significatif, cf effets.
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