1
I_ Introduction :
1) Le traitement du signal dans les télécommunications :
Un réseau de télécommunication peut être considéré comme un vaste système de
transport. Celui-ci transporte un objet immatériel : de « l’information ». Celle-ci étant
abstraite, elle n’est évidemment pas transportable à l’état brut, il faut donc l’incarner
dans un « signal » physique qui transitera à travers les « systèmes » comme :
_ une onde électromagnétique : réseau câblé ou Hertzien (TV, radio, mobile,
satellite...)
_ une faisceau optique : fibre optique, laser...
Dès que l’électronique a été utilisé dans le réseau téléphonique, le traitement
du signal a permis d’améliorer la quantité du signal ou de mieux utiliser les supports
de transmission :
Exemple : multiplexage de plusieurs communications, compression de données,...
Ce signal physique est en général analogique c’est à dire qu’il est à temps
continu et à valeur continues. Mais aujourd’hui, une grande partie de l’information
est traitée sous forme numérique c’est à dire qu’il est à temps discret et à valeur
quantifiées.
Ainsi depuis sa source jusqu’à son destinataire, le signal subit toute une série
de traitements destinés à le numériser et à le comprimer dans le cas numérique, le
transporter et le restituer tout en conservant au mieux l’information dont il est
porteur. Ces opérations sont réalisées par différents systèmes qui dans certains cas
vont introduire des distorsions dans le signal qu’il faudra compenser (ex : distorsion
lors de la transmission, bruit...)
Le traitement des signaux et des systèmes est donc au cœur du métier des
télécommunication : on veut transmettre un SIGNAL à travers un SYSTEME.
Le traitement du signal dans les télécommunications se rencontre dans les différents
domaines suivants :
_ le traitement du signal pour la transmission. C’est la partie la plus ancienne qui est
à la base des télécommunications : elle consiste à modifier le signal afin de le
transmettre à travers un système donné.
_ Le traitement à la prise et à la restitution des signaux
Ex : en audio : postes « main libre » (bruit), annulation d’échos. Recommandation et
synthèse de la parole.
_ le traitement du signal source Ex : codage, compression.
On rencontre des problèmes de même nature dans des domaines très divers
comme :
_ SONAR, RADAR, guerre, électronique ...
_ biomédical : ECG, EEG, images du corps humain, scanner, endoscope,...
_ contrôle de procédés, régulation (ABS), ...
Les raisons de l’explosion de ce domaine sont liées aux développement théoriques,
aux développement des besoins, mais surtout aux développement de la technologie
associée (électronique, microprocesseur, capteur, support...)
2
2) le traitement du signal et les transmissions en GTR :
_1E année :
téléphonie
signaux et systèmes analogiques
transmission en bande de base
_2E année :
transmission sur fréquence porteuse, mobiles
signaux et systèmes numériques
lignes, guides et antennes
II_ Les signaux :
Un signal est une fonction x(t) où la variable t représente le temps
Ex : une tension qui varie au cours du temps
Ex : x(t)=Cesp (at), x(t) = A cos (0t + )
Ex : x(t) = A rext avec rect(t) = 1 si |t|< ½, rect(t) = 0 si |t| ½
1) propriétés des signaux :
Signal pair : x(t) est pair si x(-t) = x(t)
Signal impair : x(t) est impair si x(-t) = - x(t)
Signal périodique : x(t) est périodique s’il existe T tel que x(t+T) = x(t)
2) Transformation de signaux :
A partir de un ou de plusieurs signaux, on peut définir un nouveau signal.
Ex : Soit x1 (t) et x2 (t) on peut définir le signal y(t) = a1x1(t) + a2x2(t), y(t) = x1(t)², ...
_ décalage dans le temps : pour une valeur T0, on définit le signal y(t) = x(t-T0)
rect(t) rect(t- T0)
0 0 T0
y(t) est le signal x(t) décalé de T0. Si T0 > 0, y(t) est x(t) « retardé » de T0. Si T0 < 0, y(t)
est x(t) « avancé » de T0.
Inversion du temps : y(t) = x(-t)
Dillatation/compression : Pour une valeur >0, on définit le signal y(t) = x(t)
rect(t) A.rect(t/T0)
t t
- ½ ½ -T0/2 T0/2
3
y(t) correspond à x(t) avec une compression ou une dilatation de l’axe des temps. Si
> 1, y(t) est x(t) comprimé. Si 0 < < 1, y(t) est x(t) dilaté.
3) Puissance et énergie :
Pour un signal quelconque, on définit la puissance moyenne totale :
Px = lim (T+) 1 . ( -T, T) x(t)² dt
2T
Cette puissance moyenne totale correspond à la puissance moyenne totale
dissipée dans une résistance de 1 par une tension x(t) appliquée aux bornes de cette
résistance.
L’énergie dissipée Ex est définie par :
Ex = lim (T ) (-T,T) x(t)² dt
Remarque :
Si Ex est finie on a alors Px = 0
Si Px est finie on a alors Ex = +
On va distinguer :
_ classe I : signaux à énergie finie
_ classe II : signaux à puissance finie
4) Puissance des signaux périodiques :
X (t) = x(t + T0)
C’est un signal à énergie infinie et à puissance finie.
x(t)²
T0 -T0 /2 T0 /2 T0
Ex = lim (T + ) (-T,T) x(t)² dt = +
Px = lim (T + ) 1/(2T) (-T,T) x(t)² dt
= lim (k.T0/2 + ) 1/(k.T0/2) (-k.T/2,k.T/2) x(t)² dt
= lim (k + ) k/(k.T0) (-T/2,T/2) x(t)² dt
= 1/(T0) (-T/2,T/2) x(t)² dt
La puissance totale d’un signal périodique est égale à la puissance du signal sur une
période.
Classe I (Ex finie)
Classe II (Px finie)
exemples
Px = 0
Signaux à support fini
Ex = +
Signaux périodiques
(Px = puissance sur T0)
5) exemples de signaux périodiques :
x(t) signal carré
4
Px = (1/ T0) (-T0 /2,T0/2) s²(t) dt = A²*(1/ T0 ) (-T0 /2,T0/2) 1dt = A²
X(t) = A cos (0t). T0 = 2 / 0
Px = (1/ T0) (-T0 /2,T0/2) A²cos² (0t) dt
= (A²/2 T0) (-T0 /2,T0/2) 1+cos (20t) dt = A²/2
pour x(t) = A sin (0t) le résultat est le même.
III_ Analyse des signaux :
1) décomposition d’un signal :
Afin d’analyser un signal « inconnu », on va l’écrire comme étant la somme de
signaux connus. Ce problème se situe dans le cadre de l’approximation d’une
fonction par d’autres :
Ex : famille = (oeufs, farine, beurre, chocolat, pomme)
Gâteau = 3 oeufs + 250 g de farine + 100g de beurre + 100g de chocolat + 0 pommes
Tarte aux pommes = 0 oeufs + 200g de farine + 100g de beurre + 0 chocolat + 2
pommes.
Ex : famille = ( protéines, lipides, glucides, vitamines, sels minéraux)
2) Exemple : décomposition d’un signal sur un intervalle :
Soit x(t) une fonction et fk(t), k=1,..., n une famille de fonction. On cherche à
approximer x(t) sur l’intervalle [t1,t2] par :
x(t) (k=1 ; n) Ckfk (t)
_ les Ck sont choisi de façon a minimiser l’énergie de l’erreur : x(t) - (k=1 ; n) Ckfk(t)
_ Il est judicieux de choisir pour fk(t) une famille orthogonale :
5
(t1, t2) fk(t). fl(t) dt 0 pour k=l
= 0 pour kl
on montre alors que : Ck = (t1,t2) x(t)fk(t)dt
(t1,t2) fk² (t) dt
Ex : x(t) créneau n=1, f1(t) = sin(t) sur [0,2]
On obtient alors C1 = 4/ et donc :
x(t) (4/) sin (t)
Ex : Si x(t) est un créneau et fk (t) = sin (kt) on obtient sur [0,2] :
Ck = 4/ pour k impaire et Ck = 0 pour k pair
Approximation pour n = 3, n= 20
Exercice : montrer que fk(t) = sin (kt) est une famille orthogonale sur [0,2]
Exercice : montrer que Ck = 4/k
3) Analyse spectrale des signaux :
Principe :
On va approcher le signal par des sinus et des cosinus. On en a une idée intuitive
(exacte) de cette analyse qui est directement reliée au phénomène de l’audition (note
de musique)
1 / 15 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !