Université Paris 7 TD PPhX Algèbre et Analyse pour la Physique L2 Décembre 2015 Equations différentielles (suite) Exercice 1. Soit λ ∈ R, λ 6= 0 et y0i (i = 1, 2, 3) des réels. On cherche (y1 (t), y2 (t), y3 (t)) solution du système différentiel suivant (pout t ∈ R) : ẏ1 (t) = λy1 (t) + y2 (t), (1) ẏ2 (t) = λy2 (t) + y3 (t), (2) ẏ3 (t) = λy3 (t). (3) avec la condition initiale yi (0) = yi0 pour i = 1, 2, 3. 1. Calculer y1 , y2 , y3 par une méthode directe. y1 (t) 2. On pose Y (t) = y2 (t) . Montrer que le systeme differentiel (1) peut se mettre sous la y3 (t) forme Ẏ = AY et Y (0) = Y0 où A est une matrice à déterminer et Y0 un vecteur de R3 à déterminer. 3. On écrit A = λI + J où I est la matrice identité et J := A − λI. Calculer J 2 et vérifier que J 3 = 0. (On dit que J est une matrice nilpotente). En déduire un calcul de la matrice exp(At). (Indication : commencer par calculer exp(It) et exp(Jt).) Vérifier que exp(At)Y0 redonne bien les mêmes formules que celles trouvés en 1). Exercice 2. On cherche les solutions réelles de ÿ + w2 y = b(t), t ∈ R, (4) pour w ∈ R, w 6= 0 et où b(t) est une fonction à valeurs réelles. 1) Déterminer deux solutions particulières linéairements indépendantes (le justifier) du système homogène ÿ + w2 y = 0. On les notera y1 et y2 . 2) Dans cette partie on suppose que b(t) = cos(λt) avec λ ∈ R. a- Chercher directement une solution particulière de (4) sous la forme a cos(λt) avec a constante. Montrer que cela est possible ssi λ 6= w. Donner alors la forme générale des solutions de (4). b- On s’interesse maintenant au cas λ = w. Montrer que si z(t) ∈ C est solution de z̈(t) + w2 z(t) = eiwt , t ∈ R, (5) alors y(t) = Re(z(t)) est solution de (4). c- Chercher une solution particulière de (5) sous la forme z(t) = P (t)eiwt avec P polynome de C[X] de degré ≤ 1. En déduire une solution particulière de (4). 3) On suppose maintenant que b(t) est une fonction quelconque. 1 On cherche une solution particuliere de (4) par la méthode de variation de la constante, sous la forme y(t) = α(t)y1 (t) + β(t)y2 (t), (6) où α(t) et β(t) sont des fonctions à déterminer. On rappelle que dans cette approche α et β doivent aussi vérifier ẏ(t) = α(t)ẏ1 (t) + β(t)ẏ2 (t). b- Montrer que α̇ y1 + β̇ y2 = 0. (7) c- Calculer ÿ et en déduire que (4) est équivalent à α̇(t)ẏ1 (t) + β̇(t)ẏ2 (t) = b(t). (8) d- Trouver (α(t), β(t)) une solution particulière de (7) et (8) (sous la forme d’une intégrale qu’on ne cherchera pas à calculer). En déduire une solution particulière de (4). Donner enfin la forme générale d’une solution de (4). 2