la memoire - Psybernetique

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LA MEMOIRE
I. COGNITION:
Ensembles des activités mentales impliquées dans nos relations avec l'environnement :
la perception d'une stimulation, sa mémorisation, son rappel, la résolution de problèmes
ou la prise de décisions.
Dans l'approche cognitive, les fonctions intellectuelles sont considérées par le biais de
l'analyse de la performance humaine dans l'exercice de ses fonctions.
II. L'ENREGISTREMENT SENSORIEL
L'enregistrement sensoriel c'est ce qui nous met en contact avec le monde qui nous
entoure.
On appelle registre ou mémoire sensorielle cette structure qui garde pendant un très
court laps de temps l'information sensorielle. La mémoire c'est la structure,
l'enregistrement c'est le processus ou les étapes de traitement par lesquels l'information
est emmagasinée dans cette structure que l'on nomme mémoire sensorielle. Il est
évident que la durée de maintient de l'information est limitée dans cette mémoire et
qu'après quelques secondes, il n'aurait plus été possible de l'utiliser.
1. MÉMOIRE SENSORIELLE VISUELLE
Travaux de Sperling : rapport complet d'une série de lettres visualisées pendant
cinquante millisecondes. Réponse 4 ou 5
Est ce parce que le sujet ne peut en percevoir plus ?
Expérience du rapport partiel avec indice sonore . Réponse, environ 9/12!
Donc le problème n'en est pas un de perception mais de mémoire. Autrement dit,
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pendant que le sujet rapporte les premiers éléments, il n'a pas le temps de traiter les
autres qui pendant ce temps s'effacent.
Combien de temps cette mémoire demeure-t-elle active ? Après 150 ms, le rapport chute
de neuf à sept. Après 300 ms., les performances se stabilisent. Expériences d'Averbach
et Coriell (1961) appuient celles de Sperling
Puisqu'au-delà de 200ms, l'augmentation du délai ne diminue plus la performance, il
semble que le sujet n'utilise plus la mémoire sensorielle . La durée de l’icône se situe
entre 200 ms et 300 ms
2. MÉMOIRE AUDITIVE OU ECHOIQUE
Comme pour la mémoire iconique, Darvin Turvey et Crowder ont démontrés la
supériorité du rapport partiel sur le rapport complet. Il semble que la durée de la
mémoire auditive sensorielle soit plus longue que la mémoire iconique.
Conclusion de l'expérience de Massaro : l'information auditive doit être présente
pendant au moins 250 ms pour qu'elle soit traitée effectivement.
La perception de la répétition en mémoire échoique
Anne Treismann à évalué à environ 2 secondes le durée de la mémoire échoique
(message de filature)
En ce qui concerne la mémoire échoïque, les estimations sont plus variables que pour la
mémoire échoïque.
Effet de primauté et de récence
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Rappel des premiers éléments et des derniers éléments d'une liste. si un son est
présenté après la liste, l'effet de récence est éliminé. (effet de suffixe) La présentation
d'un stimulus visuel n'affecte pas l'effet de récence auditif.
Plusieurs recherches démontrent que l'information en mémoire sensorielle
est entreposée sous une forme brute non analysée
III. L'ATTENTION
Deux tâches peuvent très bien être exécutées en même temps si elles font appel à des
réservoirs de ressources différents.
Traitement dirigé par les données et traitement dirigé par les concepts:
données: attributs physiques élémentaires: + facile lorsque le traitement peut être dirigé
par
les concepts. CRA vs BAS
L'augmentation des niveaux de difficulté à l'une ou l'autre tâche affecte
significativement la performance aux deux tâches mais exactement de la même façon
que lorsqu'elles sont exécutées seules.
Attention = multiples réservoirs de ressources.
IV. RECONNAISSANCE DES FORMES
Les formes visuelles sont délimitées par des contours i.e. par des changements dans
l'intensité lumineuse reflétées par les surfaces. La reconnaissance de ces formes permet
l'identification des objets.
A. APPARIEMENT A UN GABARIT: Comparaison de la forme identifiée à un
modèle identifié.
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B. MODELE DE CARACTERISTIQUES: Chaque objet est défini comme une liste de
caractéristiques critiques emmagasinées en MLT
p.112
C. RECONNAISSANCE PAR COMPOSANTE: Nombre restreint de composantes
élémentaires (cônes cylindre) puis méthode du gabarit.
D. CONTEXTE: Le contexte dans lequel sera perçu la forme influence sa
reconnaissance. Ainsi l'identification d'une lettre présentée dans un ensemble de lettres
sera + rapide et + exacte si l'ensemble forme un mot que s'il s'agit d'un ensemble
aléatoire.
EFFET D'APPREHENSION DU MOT
Activation et inhibition des unités: PDP
V. MEMOIRE A COURT TERME: désigne un ensemble de processus qui permettent
de maintenir active l'information nécessaire à l'exécution des activités cognitives
courantes. Mémoire de travail. C'est dans la mémoire à long terme MLT que sont
emmagasinés les faits les connaissances et les habiletés que nous avons accumulés au
cours des années.
A. RAPPEL LIBRE - EFFET DE PRIMAUTE ET DE RECENCE.
B. QUATRE MODULES:
C. 1. Boucle articulatoire : autorépétition 2s. 10 à 12 syllabes.
2. tablette visuo-spatiale: imagerie mentale
3. registre d'input: les items les + récents
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D. 4. unité de gestion centrale
VI. ENCODAGE: processus qui transforme un événement ou un fait
en une trace mnésique. Le contenu de la trace est déterminé par la
nature du traitement cognitif effectué sur un matériel. MLT
A. MEMOIRE PROCEDURALE
B. DECLARATIVE:
 Mémoire épisodique
 Mémoire sémantique
C. ELABORATION
D. ORGANISATION.
VII. RECUPERATION: Processus par lequel l'information emmagasinnée
en MLT est réactivée en MCT. La récupération se fait toujours en relation avec
un indice de récupération.
A. PLAN DE RECUPERATION:
- contenu de la question
- indices de récupération (contexte) force d'association, spécificité de
l'encodage.
B. ACTIVATION: indice de récupération mis en contact avec la MLT.
phase automatique.
C. EVALUATION: familiarité
D. RAPPEL ET RECONNAISSANCE
VIII Existe-t-il une région anatomique, siège de la mémoire ?
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On sait aujourd'hui qu'il n'existe pas de "centre de la mémoire", mais plusieurs sites du
cerveau impliqués dans le traitement et la conservation des informations.
 - la mémoire à court terme fait intervenir le cortex* préfrontal,
 - la mémoire sémantique met en jeu le néocortex,
 - les corps striés* et le cervelet* sont très impliqués dans la mémoire procédurale,
 - la mémoire déclarative intéresse l'hippocampe*,
 - l'hippocampe est également sollicité par la mémoire épisodique (en même
temps que le thalamus* et le cortex préfrontal).
 Les neurobiologistes s'accordent pour conférer à l'hippocampe un rôle essentiel.
Situé au coeur du cerveau, il assure la mise en relation des informations stockées
en différentes zones cérébrales. Son intervention est nécessaire pour faire passer
les souvenirs de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme.
Un souvenir est stocké dans un réseau de plusieurs milliers ou millions de
neurones* connectés les uns aux autres.
Dans le cas de la mémoire, c'est l'acétylcholine* qui joue un rôle essentiel. Son
déficit est à l'origine de troubles mnésiques ; c'est d'ailleurs l'une des causes de la
maladie d'Alzheimer.
IX. STRATEGIES COGNITIVES ET MEMOIRE:
A. AIDE MEMOIRE INTERNE: amener l'individu à utiliser de façon efficace les
processus d'encodage et de récupération
1. Moyens mnémotechniques HOMES Batterie
2. Imagerie mentale: bizarrerie (piano cigare)
3. Méthode des lieux
4. PQ4R:
a) Preview: survol du chapitre pour en déterminer les principaux points et
identifier les sections qui doivent être lues en unités d'étude.
b) Questionnement: élaboration de questions sur le texte en utilisant titre et soustitres.
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c) Read: lecture du texte en essayant de répondre aux questions.
d) Réflexion: sens du texte, mise en relation avec d'autres contenus, élaboration.
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e) Rappel: rappel du contenu de chaque section en tentant de répondre encore
aux questions élaborées auparavant.
f) Révision: révision du contenu en insistant sur les points importants et en
revenant sur les questions.
B. EXTERNE: AIDE MEMOIRE, PRISE DE NOTE.
X. Quels sont les maladies de la mémoire ?
Les troubles de la mémoire se caractérisent principalement par les amnésies. Des
pathologies moins fréquentes sont observées sous le titre de paramnésie et hypermnésie.
 Les amnésies
Certaines sont dues à des lésions cérébrales : les amnésies neurologiques;
d'autres ont des causes psychologiques : les amnésies psychiatriques.
Selon les cas, la forme de l'amnésie varie. On distingue :
- l'amnésie antérograde ou amnésie de fixation. Le malade ne peut plus acquérir
de nouvelles données, mais les souvenirs anciens sont préservés. Ce type
d'amnésie se rencontre notamment chez les alcooliques chroniques (syndrome de
Korsakoff),
- l'amnésie rétrograde empêche le patient d'évoquer des souvenirs antérieurs à sa
maladie,
- l'amnésie lacunaire est une perte de mémoire se rapportant à une période bien
déterminée (période d'une perte de conscience, d'une crise d'épilepsie, d'un
épisode psychiatrique ... ),
- l'amnésie globale qui touche aussi bien les faits récents et anciens et qui se
rencontre dans les démences.
 La paramnésie
C'est l'illusion du déjà vu ou du déjà vécu.
Isolé et en dehors d'un tableau clinique psychotique (schizophrénie), il s'agit d'un
défaut d'interprétation, d'un trouble de la perception parfois lié à la fatigue.
 L'hypermnésie
Elle est évoquée dans les cas de troubles psychiatriques où les souvenirs du
patient occupent une place obsédante, exagérée et même invraisemblable.
 Alzheimer
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De plus en plus fréquente chez les sujets âgés (après 45 ans, mais surtout après
65 ans), la maladie d'Alzheimer affecte le cerveau.
Elle se manifeste par une perte de la mémoire à court terme, une confusion
mentale et, finalement, par une détérioration physique et intellectuelle totale.
Malgré des recherches intensives, la cause précise de cette affectation reste
inconnue et on ne sait pas encore la soigner.
D'autres maladies dégénératives, moins répandues touchent le cerveau et
s'attaquent aux facultés intellectuelles (syndrome de Pick, Chorée de Huntington,
Maladie de Steel-Richardson, syndrome amnésique).
 Vieillissement
On a longtemps cru que la perte progressive des neurones expliquait, à elle seule,
les difficultés mnésiques des personnes âgées.
A présent, on sait que notre capital de neurones est tellement important et sous
employé que nous pouvons aller au terme de notre existence avec des
potentialités préservées. Cela explique sans doute la qualité des performances
mnésiques de certains sujets parfois très âgés.
On sait pourtant qu'avec l'âge, se produit un ralentissement des capacités
cérébrales; la transmission des informations est moins rapide :
- les nouvelles acquisitions sont plus difficiles,
- les souvenirs anciens existent mais leur rappel est plus complexe.
S'il existe des raisons physiologiques à la baisse des performances, le
vieillissement de la mémoire s'explique également par une baisse de l'activité
psychique, de l'exercice physique et intellectuel ainsi que par un isolement. La
mémoire a besoin d'être fréquemment sollicitée pour bien fonctionner : sa
gymnastique doit se poursuivre le plus tard possible.
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EXERCICES DE GYMNASTIQUE MENTALE
Type de mémoire sollicitée
Méthode
Mémoire à court terme
Se concentrer et catégoriser
Répéter pour soi-même
Ecrire un mémo
Mémoire des noms
Décomposer le mot et le répéter
Associer son et image
jeux de mots
Mémoire des concepts
Apprendre trois mots par jour, noter
leur sens dans un petit lexique
Se faire des images mentales de la
scène
Lire
Mémoire des numéros
Grouper par unités significatives et
apprendre par coeur
Mémoire des visages
Connexion visage-nom (il ressemble
à ...)
Reconnaître les visages à la
télévision, mettre des noms sur les
visages d'acteurs ou de
personnalités politiques
Mémoire des adresses
Revoir des photos
Marquer (mémo) des indices (rimes,
abréviations ... )
Source: Mémoire ou mémoires ? De la neurobiologie à la stimulation, H.
Allain, A. Lieury.
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Comment évaluer sa mémoire ?
Il existe de nombreuses batteries de tests permettant d'évaluer les capacités mnésiques.
Médecins et psychologues y ont recours. La plupart des tests psychotechniques intègrent
des épreuves de mémoire. Des investigations plus spécifiques, permettant notamment
de déceler des détériorations organiques du cerveau, existent depuis bien longtemps.
C'est le cas du test de rétention visuelle de Benton.
Facteurs influençant la mémoire

les possibilités perceptives

le degré de vigilance, d'éveil

les capacités d'attention et de concentration

la qualité du sommeil

la force de motivation, le besoin ou la nécessité

les valeurs affectives attribuées au matériel à mémoriser, lintérêt

l'humeur et le degré d'émotion de l'individu

le raisonnement, le niveau d'intelligence et de pertinence des procédures choisies

la culture

les aptitudes innées : mémoire des chiffres, mémoire des lieux

l'âge et le sexe

l'entraînement

le statut professionnel, familial.
Peut-on stimuler sa mémoire ?
Tout d'abord, précisons que, selon les pharmacologues, à ce jour, il n'a pas été fait la
preuve qu'un médicament présumé efficace pour "doper" la mémoire ait eu des effets
probants auprès de sujets dotés de capacités mnésiques normales ou supérieures. En
effet, les produits concernés n'ont jamais fait l'objet des évaluations scientifiques
requises. L'explication tient en grande partie à ce qu'aucune substance chimique ne peut
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être considérée comme spécifique de la mémoire.
Tout au plus, peut-on, dans une période limitée, améliorer les vigilances, la
concentration, diminuer l'anxiété, toutes fonctions qui lorsqu'elles sont altérées
perturbent les performances mnésiques.
Mais il faut faire preuve de prudence : la meilleure illustration nous est donnée par les
étudiants qui, en période d'examens, prennent des stimulateurs et des excitants. S'ils
activent certaines fonctions, ils nuisent en même temps au sommeil si important dans la
qualité de la mémoire.
Beaucoup de travaux s'attachent à mettre au point des molécules destinées à diminuer
les troubles de la mémoire, en particulier chez les personnes âgées.
Dans le cas des personnes exemptes de pathologies, plutôt que de chercher à stimuler la
mémoire, il est préférable, à tout âge, de la cultiver.
Que faut-il conseiller ?
Pour cultiver et préserver sa mémoire, il est recommandé, d'une part d'avoir une bonne
hygiène de vie, d'autre part d'exercer sa mémoire.
 L'hygiène de vie.
- Le sommeil a un effet particulièrement bénéfique sur la rétention des
informations acquises la veille. Contrairement à ce que l'on a pu croire encore
récemment, on n'apprend pas en dormant, mais on retient mieux grâce à un
sommeil suffisant (8 heures au minimum pour un adolescent et un jeune adulte),
régulier et de qualité. Le recours aux somnifères hypnotiques ne favorise pas une
bonne mémoire, parce qu'ils altèrent l'une des phases importantes du sommeil :
la phase paradoxale, au cours de laquelle le processus de mémorisation est très
actif.
- D'autres médicaments peuvent avoir une action sur les performances
mnésiques.
- Le tabac et plus encore, l'alcool nuisent à la mémoire. Ce dernier, à l'origine
d'amnésies lacunaires, exerce une action négative sur les neurotransmetteurs et
dans les cas d'alcoolisme chronique peut provoquer des lésions cérébrales
irréversibles.
 Faire travailler sa mémoire
L'une des meilleures méthodes pour exercer sa mémoire et préserver ses
capacités de mémorisation est la lecture. En effet, elle met en jeu, en permanence,
l'attention, la perception visuelle, la reconnaissance, la construction d'images
mentales, l'organisation des informations etc... toutes opérations qui façonnent
notre mémoire.
D'autres exercices peuvent être recommandés dans la mesure où ils mobilisent
l'attention, où nous manifestons de l'intérêt, où nous stockons le matériel à
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mémoriser selon une organisation, où nous faisons intervenir la répétition...
En cas de défaillances répétées et d'inquiétude sur ses capacités mnésiques, il est
utile de consulter un médecin généraliste qui pourra faire la part entre l'anxiété,
la fatigue, le stress ou un réel trouble de la mémoire et éventuellement orienter
vers une consultation à l'hôpital ou dans des centres médicaux spécialisés dans
l'évaluation de la mémoire.
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