24.22 2008-2009
Fédération de l'Enseignement Fondamental Catholique
Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique asbl
Avenue E. Mounier 100 - 1200 Bruxelles - Tél: 02 256 71 26 - Fax: 02 256 71 29 - fedefoc@segec.be
- 4 -
En classe, quelques signaux d’alerte :
Comportements et difficultés à observer :
¾ L’enfant ne se souvient plus de son prénom,
de son nom, de la date du jour…
¾ Il ne sait plus comment nouer son lacet.
¾ Il ne sait plus calculer.
¾ Il ne connait plus le sens des mots.
¾ Il oublie systématiquement ce qu’il a fait lors
de l’activité précédente ou se qu’il va faire
après l’activité en cours.
¾ La récitation de l’alphabet est laborieuse,
l’enfant omet des lettres.
¾ La litanie de nombres pose problème.
¾ …
Qui peut diagnostiquer ?
Il ne faut pas trop vite diagnostiquer un trouble
mnésique.
Un enseignant ne peut pas diagnostiquer, mais il peut
observer chez l’enfant des comportements ou des
caractéristiques de troubles de la mémoire, et
conseiller aux parents de consulter leur médecin
généraliste. À l’issue de la consultation, ce dernier
pourra demander conseil auprès d’un spécialiste
(neurologue) qui lui-même pourra prescrire des tests
de mémoire à effectuer auprès d’un
neuropsychologue, afin de déterminer l’origine des
troubles de mémoire, leur degré de gravité ainsi que
le traitement éventuel.
L’examen neuropsychologique s’appuie sur des tests
rigoureux : test de la vigilance, interrogatoire, examen
des appareils sensoriels (difficultés de perception
auditive et/ ou visuelle), examen du langage et des
autres fonctions cognitives et évaluation des
différents aspects de la fonction mnésique. Il faut être
très prudent, il y a peu de troubles mnésiques chez
les élèves.
Il s’agit de difficultés d’attention/concentration qui
empêchent de repérer, traiter et/ou stocker les
informations.
Quelques pistes d’accompagnement :
¾ Travailler la structuration temporelle :
concrétiser le temps au maximum (repères
visuels, traces du temps qui passe), insister sur
les notions de chronologie, durée, intervalle).
¾ Utiliser des repères fixes, stables, répétitifs
(repas, récréations…).
¾ Accorder une importance particulière à la
structuration des informations, par exemple,
sous forme de cartes conceptuelles (voir Tardif
et/ou Mazeau, site « La Salle des profs »).
Dans les apprentissages didactiques, insister sur :
¾ la profondeur du traitement de l’information : en
orthographe d’usage, ne pas se contenter de la
copie répétitive du mot, mais faire des
associations phonétiques inattendues, dessin
de l’ombre du mot…
¾ l’élaboration de nombreuses « recettes »
facilitant le stockage et le rappel : associations
mentales d’images, couleurs, associations
logiques… ; cette manière de procéder doit être
encouragée auprès des enfants pour améliorer
leurs performances mnésiques… 4 ;
¾ …
Quel accompagnement mettre en place à l’école ?
Les aides envisagées pour des enfants ayant des
troubles mnésiques sont de plusieurs ordres et
doivent être mises en oeuvre simultanément sur tous
les plans ; elles nécessitent donc une collaboration
entre l’enfant, le/la logopède et l’enseignant(e), sous
peine d’engager l’enfant dans des efforts inutiles (Dr.
Mazeau, p. 156).
Pour en savoir plus…
- LIEURY, A. (1996). Méthodes pour la mémoire. Historique et évaluation. Paris : Dunod (200 pages).
- VAN DER LINDEN, M. Évaluation des troubles de la mémoire. Éditions Solal.
- LIEURY, A. (1993). Mémoire et réussite scolaire. Paris : Dunod (130 pages).
- FédEFoC (2005). Le programme intégré : une porte d’entrée pour l’enseignement spécialisé.
4 FédEFoC (2005). Le programme intégré : une porte d’entrée pour l’enseignement spécialisé.