Morphologie du Pied

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Mo or rp ph ho ol lo og gi ie e d du u P Pi ie ed d
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I / / G Ge en ne er ra al li it te es s
Le pied, organe de contact avec le sol, a, chez l’homme, une morphologie très différenciée,
contrairement à d’autres articulations. Le pied « termine » le membre inférieur lorsque celui-ci est en
décharge, et fonctionnellement le « commence » lorsque celui-ci est en charge.
A partir du pied s’organise l’équilibre statique et dynamique du corps.
Le pied est caractérisé par l’aspect étroit et haut de sa partie postérieure et l’aspect large et aplati de
sa partie antérieure, ce qui correspond grossièrement à une forme de « palme ».
La jambe et le pied forment un angle d’équilibre différent selon que le membre est en charge ou
non :
- en charge, l’examen morphologique correspond à un segment jambier grossièrement vertical et
à un segment pédieux horizontal ;
- en décharge, l’examen morphologique correspond à une légère F plantaire/AB et correspond à
l’individu assis jambes pendantes.
Par conséquent, l’observation morphologique concerne la partie jambière, le cou-de-pied et le pied.
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II I / / L La a P Pa ar rt ti ie e J Ja am mb bi ie er re e
La jambe, en forme de fuseau effilé vers le bas, a un aspect différent selon qu’on l’observe sur chacune
de ses 3 faces : interne, externe et postérieure.
a) Face Interne
Elle montre la bande osseuse de la face interne de la diaphyse tibiale, depuis le plateau tibial
interne jusqu’à la malléole interne, limitée en avant par sa crête osseuse et en arrière par le
débordement de la loge postérieure des muscles de la jambe où le galbe tricipital forme un relief
volumineux dans la partie supérieure et plus effilé vers le bas.
b) Face Externe
Cette face n’offre pas de repères osseux en dehors des 2 extrémités fibulaires : la tête fibulaire en haut
et la malléole externe en bas. La loge musculaire antéro-externe qui est observable comprend le tibial
antérieur, qui déborde en avant de la crête tibiale (observation sujet debout sur les talons), et, un peu en
arrière, la masse des extenseurs des orteils (ext. propre de l’hallux + ext. commun des orteils).
Sur un sujet debout, une petite poussée externe provoque la contraction équilibratrice des muscles
fibulaires dont la saillie est visible latéralement dans l’axe de la jambe.
c) Face Posterieure
Elle est dominée par la masse tricipitale qui recouvre tout le plan profond. La moitié supérieure
correspond au volume des 2 gastrocnémiens qui forment 2 masses accollées, l’interne descendant plus
bas que l’externe. Au dessous, le relief s’aplatit et dans sa partie médiane forme le large tendon
terminal du triceps. Plus bas, le tendon tricipital se rétrécit pour former le tendon d’Achille.
R le galbe musculaire s’accentue lorsque le sujet se met sur la pointe des pieds.
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II II I / / L Le e C Co ou u- -d de e- -P Pi ie ed d
Partie resserrée sous la jambe, cette zone jointive avec le pied présente une morphologie centrée sur
l’environnement tendineux autour de l’axe jambier.
a) Face Anterieure
Le resserrement jambier s’achève au niveau sus-malléolaire. On note la saillie osseuse latérale des 2
malléoles, l’externe étant plus postérieure et plus basse que l’interne. Entre les 2 malléoles, la région
antérieure est saillante et présente le relief des principaux tendons dorsaux, soit, de dedans en dehors :
- le tendon du tibial antérieur dont la saillie, accentuée par la F dorsale vers le dedans, conduit à
sa terminaison sur le 1er cunéiforme et sur le M1 ;

- le tendon de l’extenseur propre de l’hallux ;
- le tendon de l’extenseur commun des orteils dont la saillie est provoquée par le relèvement des
orteils.
Le tendon de l’extenseur commun des orteils ne se sépare en 4 tendons terminaux qu’après avoir
franchi le ligament annulaire du tarse qui plaque les tendons contre le plan articulaire antérieur. Le
bord inférieur de ce ligament oblique en bas et en dehors correspond au pli de flexion de la cheville,
mis en évidence lors de ce mouvement.
b) Face Posterieure
La partie médiane est occupée par la saillie du tendon d’Achille, qui est presque vertical : en réalité, il
est oblique dans sa partie supérieure en haut et en dehors et dans sa partie inférieure en bas, formant
ainsi le « valgus calcanéen ».
c) Face Externe
La structure principale est la malléole fibulaire (= l’externe). En arrière de celle-ci se trouve la
dépression rétro-malléolaire ; en avant la région antérieure précédemment décrite ; et au dessous le
méplat calcanéen. Puis, on note la présence des tendons des fibulaires latéraux (long + court
fibulaires) qui abordent verticalement la malléole externe sur son bord postérieur, la contournent par le
bas puis se dirigent vers l’avant en divergeant :
- le tendon du court fibulaire se dirige vers l’apophyse styloïde du M5 ;
- le tendon du long fibulaire disparaît au dessous de lui dans la gouttière cuboïdienne.
La saillie de ces tendons est très marquée par le mouvement d’éversion du pied ou par les déséquilibres
frontaux du corps vers le côté opposé.
d) Face Interne
Elle est caractérisée par la malléole tibiale (= l’interne), moins saillante, plus haute et plus large que
l’externe. Une 2ème saillie osseuse se situe sous la malléole interne : c’est le sustentaculum tali. Au
dessus de ce repère, la courbe formée par le tendon du tibial postérieur est visible et conduit à sa
terminaison sur le tubercule du scaphoïde. Ce tendon aborde la malléole interne verticalement par
l’arrière et la contourne par le bas (mise en évidence par la réalisant du mouvement de « regarder sous la
plante du pied »). Le squelette de l’arrière-pied est creusé sous le sustentaculum tali et la morphologie de
cette zone offre un aspect de méplat. En effet, l’espace est comblé par le passage des éléments
tendineux et vasculo-nerveux se dirigeant vers la zone de protection qui en masque les détails.
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IV V / / L Le e P Pi ie ed d
Sa morphologie correspond grossièrement à une palme et s’observent une face dorsale, une face
plantaire, un bord externe et un bord interne, le tout convergeant vers le talon.
a) Face Dorsale
Cette surface descend en s’élargissant de l’arrière vers l’avant du pied, naissant au pli de flexion de
la cheville et se terminant aux orteils.
Sa partie haute correspond au sommet de la voûte plantaire, en regard du scaphoïde.
La partie moyenne est traversée longitudinalement par le relief des tendons extenseurs qui vont en
divergeant vers les orteils correspondants. Leur relèvement accentue très nettement le relief tendineux et
fait apparaître en plus la boursouflure charnue du muscle pédieux en dehors des tendons extenseurs,
près du cou-de-pied.
Le relief osseux est sous-cutané et se prolonge par les orteils. Le 1er orteil, le plus gros, qui ne comporte
que 2 phalanges, est légèrement séparé des 4 autres quoique n’ayant pas l’indépendance fonctionnelle
que connaît le pouce à la main.
Les orteils, normalement disposés dans les prolongements des métatarsiens et inclinés vers le sol,
présentent des aspects morphologiques variés. La longueur des articulations interphalangiennes
proximales va décroissant du M1 vers le M5 (exception faite du 2ème qui peut être de longueur
supérieure ou égale au 1er).

b) Face Plantaire
C’est la face d’appui au sol. Son aspect présente une dépression centrale, la voûte plantaire, et un
pourtour postéro-externe et antéro-externe. Ce pourtour de contact est matelassé de tissu cellulo-
graisseux résistant, recouvert d’une peau plus dure au niveau des appuis principaux : le talon et les
têtes des métatarsiens.
L’empreinte plantaire est révélatrice de l’aspect de cette face, parfois plus creusée, parfois plus affaissée.
La face plantaire est limitée en avant par un bourrelet, convexe vers l’avant, qui déborde la tête des
métatarsiens. En avant de ce bourrelet, les orteils n’entrent pas immédiatement en contact avec le sol,
interrompant ainsi l’empreinte plantaire, qui reprend avec le contact sur le sol de la partie pulpaire
de la dernière phalange de chaque orteil.
c) Bord Externe
Il est en contact avec le sol et est bien individualisé, tant par l’empreinte plantaire que par
l’observation de son relief longitudinal aplati.
A mi-chemin entre le talon et le 5ème orteil, on note la saillie osseuse de la styloïde de la base de M5.
Ce bord externe correspond, en arrière de la styloïde, à la partie calcanéo-cuboïdienne, et, en avant de
la styloïde, au M5 et au muscle abducteur du 5ème orteil.
d) Bord Interne
Il est plus difficile à localiser que l’externe du fait de son épaisseur relative. Net en avant, il prend de
la hauteur avec le corps du M1 vers l’arrière.
Il correspond à la jonction de la partie haute de la voûte plantaire et de la face antérieure du pied (de
ce fait, il n’est pas visible sur l’empreinte plantaire).
Les éléments qui s’y distinguent sont le tubercule du scaphoïde dans la partie postéro-supérieure, et la
face interne de la tête du M1, juste avant le 1er orteil. Celle-ci forme parfois une saillie importante,
recouverte d’une peau plus foncée du fait des frottements, dans les déformations dites d’hallux valgus.
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V / / I In ns sp pe ec ct ti io on n
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en n C Ch ha ar rg ge e
 fil à plomb  articulation calcanéo-cuboïdienne ;
 arche interne ;
 empreinte plantaire ;
 orientation du tendon d’Achille ;
 orientation de l’hallux ;
 pathologies éventuelles des orteils ;
 examen de la chaussure.
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en n D De ec ch ha ar rg ge e
 les 3 arches ;
 saillies osseuses : malléoles, têtes du M1 et du M5, tubercule du scaphoïde,
styloïde du M5, calcanéum, sustentaculum tali (+/-) ;
 relief du muscle pédieux ;
 saillies des tendons : tibial antérieur, fléchisseur propre de l’hallux, fléchisseur
commun des orteils, triceps sural… ;
 oignons, callosités, kératoses….
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VI I / / P Pa al lp pa at ti io on n
(cf. tableaux)