Sémiologie de l’appareil locomoteur. TENDINITES & BURSITES I. Définition - Enthésopathie : pathologie tendineuse sur la zone d’attache du tendon à l’os. Tendinite : atteinte en plein corps. Péri-tendinite : atteinte de la gaine située autour du tendon Dans les cas extrêmes, on risque une rupture II. Trépied diagnostic - Douleur à la mobilisation spontanée. Douleur à la flexion ou l'extension contrariée. Douleur à la pression le long du trajet du tendon. III. Tendinite d’Achille 1. Examen clinique - Enthésopathie : douleur au niveau du calcanéum. Tendinite en plein corps : tendon douloureux à la palpation lors de sa mise en tension le pied vers le haut. Péri-tendinite : la région est douloureuse et tuméfiée. Rupture complète : impossibilité de faire le mouvement de flexion plantaire. La douleur est à rechercher dans trois circonstances : o A l'étirement : la flexion dorsale passive n'est que peu démonstrative, il vaut mieux effectuer des tests en charge, les talons restant au contact du sol. o Lors des tests dynamiques en charge : la montée sur demi-pointe en bi-podal puis en mono-podal, le sautillement bi-podal puis mono-podal. o A la palpation (depuis l'insertion basse jusqu'à la région myo-tendineuse) : le calibre du tendon est apprécié sur toute sa hauteur, la présence éventuelle de nodule(s) est notée. 2. Imagerie - Radiographie standard : bilan ostéo-articulaire locorégional, calcification d'insertion ou intratendineuse. Ces calcifications témoignent d’inflammation antérieure qui a guérie. Echographie de la cheville : suffisante très souvent. Elle peut mettre en évidence la présence de nodule. IRM : très performante mais utile que dans certains cas. Utilisée pour faire le bilan avant l’intervention chirurgicale. Ils permettent de visualiser les atteintes et les ruptures. Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010. Sémiologie de l’appareil locomoteur. IV. Tendisynovite de De Quervain (1895) - Motif de la consultation est toujours une douleur au niveau de la styloïde radiale. Inadéquation entre le volume des tendons du court extenseur et du long abducteur du pouce avec la poulie du premier compartiment dorsal. Cette pathologie est souvent associée à la ménopause ou pendant la grossesse (facteur hormonaux ?). Il se peut qu’il y ait une anomalie congénitale qui rétrécit la gaine des deux tendons à ce niveau. Le test de Finkelstein permet de mettre en tension le tendon qui devient alors douloureux. V. Epicondylite et épitrochléite (tennis elbow) - Inflammation des points d'attache des tendons au niveau du coude. Activités professionnelles ou sportives nécessitant des mouvements ou rotation répétés du poignet : chauffeurs de camion, secrétaires, joueurs de tennis, golfeurs. VI. Bursite du coude - - Tuméfaction en arrière du coude due à un gonflement d’une bourse séreuse par du liquide synovial (bursite). Cette tuméfaction est la plupart du temps indolore. Hygroma signifie que ce n’est pas inflammatoire, origine mécanique. Sinon on parle de bursite qui elle a une origine inflammatoire. Étiologies : o Petits traumatismes répétés. o Un rhumatisme inflammatoire (polyarthrite…). o Une pathologie à microcristaux comme la goutte. o Infection bactérienne à partir d’une petite lésion cutanée. VII. Hygroma du genou - Il faut s’assurer que c’est un épanchement d’une bourse séreuse et de la cavité articulaire. Pour cela lors de la palpation, la patella est en arrière de l’hygroma. Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.