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Le taux de change exprime le prix d’une monnaie dans une autre et résulte de l’évolution des offres
et des demandes de devises les unes par rapport aux autres.
C'est donc un marché décentralisé, qui n'a pas de localisation "physique". Sur ce marché, il n’y a pas
de cotations centralisées (fixing) mais uniquement des cotations de gré à gré. Cela signifie que les opérateurs
exécutent leurs opérations de manière bilatérale, par téléphone ou réseaux informatiques. C’est un marché
peu réglementé et peu transparent.
Les entreprises utilisent le marché des changes, soit dans le cadre de leurs opérations d'exportation
ou d'importation, soit dans le cadre d'opérations financières (achat ou vente de titres étrangers...).
Ce marché est de moins en moins interbancaire. Les banques n’assurent plus que la moitié des tran-
sactions. Leur rôle d’intermédiation financière s’est réduit du fait des interventions plus importantes des
firmes multinationales et des investisseurs institutionnels (cf. partie II. : les intervenants)
D. les marchés au comptant et les marchés à terme.
La plupart des actifs financiers (devises, actions, contrats sur les matières premières, obligations,
etc.) sont cotés sur le marché comptant et sur le marché à terme.
Sur un marché comptant, la cotation est simultanée au transfert de propriété de l'actif. Les échanges
sont donc instantanés et s’effectuent au prix du jour.
Sur un marché à terme, se cotent des prix relatifs à des transactions différées dans le futur. Le rôle
originel des marchés à terme est de permettre aux agents économiques exposés à un risque de variation de
prix de se couvrir. Un fabricant de pates alimentaires peut par exemple souhaiter se couvrir contre la hausse
du blé dur en achetant à terme le volume dont il a besoin pour assurer sa production sur un horizon d'un an.
Un fabricant européen d'avions attendant le paiement dans 3 ans de 100 millions de dollars peut souhaiter les
vendre à terme pour se protéger contre la baisse de la devise américaine.
Sur le marché des swaps, l’opération est double :
Dans un swap de change, cette double opération (une au comptant et l’autre à terme) permet de se
procurer rapidement des devises, puis de les revendre à terme.
Dans un swap de taux, les deux parties contractent en même temps un prêt et un emprunt, pour un
même montant, pendant une même durée mais avec des taux d’intérêt différents. Les capitaux empruntés ou
prêtés ne sont pas échangés ; seuls les flux dus aux intérêts sont échangés. Le gain possible dû à la diffé-
rence de taux ouvre la voie aux comportements spéculatifs.
E. Les marchés dérivés.
Les marchés dérivés représentent un aspect essentiel de la globalisation financière. Elles ont permis
l’apparition de nouveaux produits financiers permettant aux opérateurs de se couvrir contre les variations de
changes pour des transactions commerciales ou contre d’autres types de fluctuations.
Sur ce marché, on y échange des contrats portant sur des actifs et non ces actifs eux-mêmes. Les
titres et autres biens qui constituent le support des produits dérivés sont appelés « sous-jacents » : titres de
dettes, actions, devises, marchandises, matières premières,…
On négocie donc des contrats à terme portant sur l’achat ou la vente, à un prix et à une date fixés,
d’une quantité déterminée d’actifs sous-jacents basés sur les marchés au comptant (actions, indices, matières
premières,…). Ainsi, par exemple, les dérivés sur devises varient du taux de change, les dérivées sur actions
en fonction de la cote des actions,…
Sur ce marché, on distingue donc trois catégories de produits dérivés/
- Les swaps qui sont des contrats d’échange entre deux contreparties portant sur un actif ou une dette.
- Les contrats à terme (« Futures ») de produits financiers, sur les devises, les taux d’intérêt, les in-
dices boursiers.
- Les options qui représentent des droits d’acheter ou de vendre une certaine quantité d’actifs finan-
ciers ou réels à un prix fixé à l’avance.