ecricome 2005 option éco : corrigé rapide exercice 1 1 1 1 e2 1 2 2 2e 2 2e 2 1 1 1 1 I1 (1 x )e 2 x dx [ (1 x )e 2 x ]10 e 2 x dx 0 2 2 0 On a effectué une intégration par parties avec u = 1 – x, v' = e–2x , u' = –1, v = –(1/2)e–2x. u et v sont de classe C1 sur [0, 1]. 1 1 1 1 1 1 1 e2 1 I1 I 0 2 2 2 2 2 4 4e 4 4e 4e 2 2. Pour tout n dans N, pour tout x dans [0, 1], 0 1 – x 1, 0 (1 – x)n+1 (1 – x )n, 0 (1 – x)n+1e–2x (1 – x)ne–2x car e–2x 0, donc 1 2 1 1 2 1. I 0 0 e 2 x dx [ e 2 x ]10 e 2 1 1 0 0 0 (1 x ) n 1 e 2 x dx (1 x ) n e 2 x dx 0 I n 1 I n La suite (In) est donc décroissante. On pouvait aussi former In+1 – In. 3. C'est fait : In 0 pour tout n. 4. La suite (In) est décroissante et minorée par 0, elle est donc convergente. 5. Pour tout x dans [0, 1], –2x 0, e–2x 1. 6. Donc (1 – x)n e–2x (1 – x)n car (1 – x)n 0, donc 1 1 (1 x) 0 n e 2 x (1 x ) n 1 1 dx (1 x ) dx 0 n 1 0 n 1 1 n 1 n 1 7. La suite (In) est encadrée par deux suites de limite nulle, elle est donc elle-même de limite nulle. 0 In 1 1 8. 2I n 1 0 2(1 x) n 1 e 2 x dx [e 2x (1 x) n 1 ]10 (n 1)0 (1 x) n e 2x dx On a effectué l'intégration par parties avec u = (1 – x)n+1, v' = 2e–2x , u' = –(n + 1)(1 – x)n, v = e–2x u et v sont de classe C1 sur [0, 1]. On obtient bien 2In+1 = 1 – (n + 1)In. 9. 2In+1 = 1 – (n + 1)In, donc (n+1)In = 1 – 2In+1, donc limn+ (n + 1)In = 1. Or (n + 1)In ~n+ n In donc limn+ n In = 1. 10. 2In+1 = 1 – (n + 1)In, donc 2In+1 = 1 – nIn – In 1 – nIn = 2In+1 + In n( 1 – nIn) = 2nIn+1 + nIn (L'idée était de former l'expression n(nIn –1) .) nIn tend toujours vers 1, 2nIn+1 est équivalent à 2(n + 1)In+1, donc tend vers 2, n(1 – nIn) tend donc vers 3, et donc la limite de n(nIn –1) quand n tend vers + est –3. 1 n (nI n 1) 3 0 , donc 11. nlim n[nIn – 1) + 3 = (n) avec limn+(n) = 0. Donc 3 ( n ) n n 3 ( n ) nI n 1 n n 1 3 ( n ) In 2 2 n n n nI n 1 (On a donc a = 0, b = 1, c = –3.) exercice 2 f(x) = x2 – x ln(x) – 1 si x > 0, f(0) = –1. 2.1.1. f est continue sur ]0, +[ car c'est la somme de fonctions continue sur ]0, +[. f est continue en 0 car limx0 x ln(x) = 0, donc limx0 f(x) = –1 = f(0). Donc f est continue sur R+. f ( x ) f (0) x 2 x ln( x ) 1 1 2. x ln( x ) x x0 x car ln(x) est négligeable devant x quand x tend vers +. f n'est donc pas dérivable en 0, et la représentation graphique de f admet une demi-tangente verticale au point d'abscisse 0. 3. f '(x) = 2x – ln(x) – 1 ; f ''(x) = 2 – 1/x = (2x – 1)/x du signe de 2x – 1, c'est-à-dire positive sur [0, 1/2[, négative sur ]1/2, +[.. Par conséquent f est concave sur [0, 1/2], convexe sur ]1/2, +[. Tant qu'on y est, étudions les variations de f ' : x 0 1/2 + f ''(x) – 0 + f '(x) ↘ ln(2) ↗ Le minimum de f ' est donc positif, f ' est donc positive sur ]0, +[, f est donc strictement croissante sur [0, +[. Pour la limite en + : ln( x ) ln( x ) 1 f ( x ) x 2 x ln( x ) 1 x 2 1 2 ; lim 0, donc lim f ( x ) x x x x x x 0 + f '(x) + f(x) –1 ↗ + 4. f(x) tend vers + quand x tend vers +, et f (x) 1 x ln( x ) x car ln(x) est négligeable devant x. x x Donc la représentation graphique de f admet une branche parabolique de direction l'axe des ordonnées. 5. f est continue et strictement croissante sur l'intervalle [0, +[, f(0) = –1 et lim+ f = +, donc f définit une bijection de [0, +[ sur [–1, +[. 6. f –1 et f ont même sens de variations, donc f –1 est strictement croissante. lim+ f = +, donc lim+ f –1 = +. 7. Tout entier naturel k appartient à l'intervalle [–1, +[, f réalise une bijection de [0, +[ sur [–1, +[, donc il existe xk unique dans [0, +[ tel que f(xk) = k. f(0) = –1 k, donc xk > 0. a) f(1) = 0 donc x0 = 1. b) f est strictement croissante, f(1,5) 0,6 < 1, f(2) 1,6 > 1, donc 1,5 < x1 <2. De même, 2 < x2 < 2,5. c) f(xk) = k, donc xk = f –1(k). k < k + 1 et f –1 est strictement croissante, donc f –1(k) < f –1(k + 1), xk < xk+1 : la suite (xk) est strictement croissante. f –1(x) tend vers + quand x tend vers +, donc xk = f –1(k) tend vers + quand k tend vers +. 2 8. a) 2 2 1 2x ln( x ) , donc ' ( x ) 2 x x x x2 x 0 2 + – 0 + '(x) (x) + ↘ ln(2) + 1 ↗ + 2 x ln( x ) x car lim x ln( x ) 0 . Limite en 0 : ( x ) 0 x 0 x b) est strictement décroissante sur [3/2, 2], donc x [3/2, 2], (2) (x) (3/2) ; (3/2) 1,73, donc (3/2) 2 ; (2) 1,69, donc (2) 3/2 ; donc x [3/2, 2], 3/2 (x) 2 ; donc ( [3/2, 2] ) [3/2, 2]. 2x x 2 4x x (4 x ) 4 x c) ' ( x ) ; ' ' ( x ) 3 x2 x4 x4 x '' est donc positive sur [3/2, 2], ' est donc strictement croissante sur [3/2, 2], et d'autre part ' est négative sur ce même intervalle, donc x [3/2, 2], '(3/2) '(x) '(2) < 0 ; On a '(3/2) = –2/9, donc x [3/2, 2], '(x) 2/9. d) Pour tout x positif : 2 2 x ln( x ) x 2 2 x ( x ) x ln( x ) ln( x ) x 0 0 x x x x 2 x ln( x ) 2 0 x 2 x ln( x ) 1 1 f ( x ) 1 Par définition, x1 est l'unique réel positif solution de l'équation f(x) = 1, c'est donc l'unique solution de l'équation équivalente x = (x). e) n N, 3/2 un 2 se prouve par récurrence : c'est vrai pour n = 0 car u0 = 3/2, et si c'est vrai pour n fixé dans N, alors c'est vrai pour n + 1, car un+1 = (un) [3/2, 2] d'après 8.b. x1 [3/2, 2] d'après 7.b, on vient de voir que un [3/2, 2], et sur [3/2, 2], ' 2/9. La formule des accroissements finis fournit alors un) – (x1) (2/9) un – x1 un+1 – x1 (2/9) un – x1 On obtient alors, de proche en proche : un – x1 (2/9)un–1 – x1 (2/9)2un-2 – x1 … (2/9)nu0 – x1 (2/9)n3/2 – x1 Et doncun – x1 (2/9n car x1 [3/2, 2], donc 3/2 – x1 1/2 1. f) 0 < 2/9 < 1, donc (2/9)n tend vers 0 quand n tend vers +, donc un tend vers x1 quand n tend vers +. 2.2 g(x, y) = xey – yex. 1. g 'x(x, y) = ey – y ex ; g 'y(x, y) = x ey – ex. 2. Si g admet un extremum local en (a, b), alors e b be g' x (a , b) 0 e b be a 0 e b be a e b be a b a a a a g' y (a , b) 0 ae e 0 a (be ) e 0 e (ab 1) 0 ab 1 ( x ) 1a 1 a e e a ab 1 a 1 a e a e a ab 1 1 a a e a ab 1 1 a a e , donc a > 0. ab = 1 est acquis. 3 a 1 a e a , donc ln(a) = a – 1/a, a ln(a) = a2 – 1, a2 – a ln(a) – 1 = 0, f(a) = 0 On a vu que l'équation f(a) = 0 admet 1 pour unique solution dans ]0, +[, donc a = 1, puis b = 1. 2g 2g 2g 3. 2 ye x ; ey ex ; xe y 2 xy x y 2 2 Donc r = –e, s = 0, t = e, rt – s = –e < 0. g n'admet donc pas d'extremum local en (1, 1). Comme c'était le seul point ou g était susceptible d'avoir un extremum, on peut conclure que g n'admet pas d'extremum local sur R2. exercice 3 Deux exercices d'analyse, il reste 1 exercice pour parler des probas et de l'algèbre linéaire ! Et ça ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices... Voyons voir les connaissances exigibles des candidats à propos des problèmes du second degré : En 1e ES : " Résolution d'équations et d'inéquations du second degré." En Tale ES : Rien. En ECE1 : "Trinômes du second degré. Factorisation par (x – a) dans un polynôme ayant a pour racine." En commentaire : "On reviendra sur le calcul et les propriétés des racines du trinôme ainsi que sur son signe, en liaison avec les représentations graphiques." Admirez le "On reviendra…" ! En ECE2 : Rien. Il va donc falloir traiter la première question avec ces maigres connaissances, et une pratique nécessairement limitée de la part des candidats qui ont eu d'autres chats à fouetter au cours de ces deux dernières années ! C'est d'autant plus regrettable que la résolution de cette première question, et une bonne maîtrise des problèmes du second degré, sont nécessaires à la résolution de bien des questions suivantes… 3.1. f(x) = x2 – qx – pq 1. Le discriminant de f(x) est égal à q2 + 4pq, il est donc strictement positif, l'équation f(x) = 0 possède donc deux racines distinctes r1 et r2. On peut donc factoriser f(x) par x – r1 et x – r2, et on a, vu les coefficients des termes en x2 : f(x) = x2 – qx – qp = (x – r1)(x – r2) x2 – qx – qp = x2 – (r1 + r2)x + r1r2 soit, par identification : r1 + r2 = q r1r2 = –p On peut évidemment calculer r1 et r2, puis r1 + r2 et r1 r2, mais c'est plus long ! 2. f(1) = 1 – q – qp = 1 – (1 – p) – (1 – p)p = p – p + p2 = p2. f(–1) = 1 + q – qp = 1 + 1 – p – (1 – p)p = 2 – p – p + p2 = 2(1 – p) + p2 f(0) = –pq. 3. f(x) est négatif entre les racines, positif à l'extérieur des racines r1, r2. f(0) < 0, f(1) > 0, f(–1) > 0, donc –1 < r1 < 0 < r2 < 1. r1 et r2 sont donc tous deux de valeur absolue inférieure à 1. r1 + r2 = q > 0, donc r1 < r2, car r1 = –r1, r2 = r2 … On a bien 0 < r1 < r2. 3.2.1. (Bon sang, mais comment se débrouiller avec cette numérotation ??) Avec des notations évidentes, mais que l'énoncé ferait bien de rappeler, ne serait-ce que dans un souci d'harmonisation : a1 = P(A1) = P(P1 P2) = P(P1) P(P2) = p2 (indépendance des lancers successifs). a2 = P(A2) = P(F1 P2 P3) = p(F1) P(P2) P(P3) = q p2. a3 = P(A3) = P[ (P1 F2 P3 P4) (F1 F2 P3 P4) ] = P(P1 F2 P3 P4) + P(F1 F2 P3 P4) par incompatibilité des événements = p3 q + p2 q2. 4 2. La remarque n'est pas d'une clarté aveuglante, faisons semblant de comprendre, et écrivons avec des notations certainement discutables : an = P(A3) = P[ (P1 F2 An) (F1 An+1) ] = P (P1 F2 An) + P(F1 An+1) par incompatibilité des événements = p q an + q an+1 par indépendance des lancers successifs. 3. D'une part on ne peut pas donner p ET q comme on veut, car p = 1 – q, d'autre part demander d'afficher les valeurs de an même pour n = 0 et n = 1 alourdit le programme bien inutilement. Pour éviter des appels multiples dans une procédure récursive, on adopte une stratégie itérative : program ecr05; var n,k:integer;a,b,c,p,q:real; BEGIN readln(n,p); q:=1–p; a:=0; b:=p*p; for k:=2 to n do begin c:=q*p*a+q*b; a:=b; b:=c; end; if n=O then writeln(0); if n=1 then writeln(p*p); if n >=2 then writeln(c); END. 4. La suite (an) est une suite linéaire récurrente à deux termes, d'équation caractéristique x2 –qx – qp = 0, dont les solutions sont r1, r2. On a donc n N, an = r1n + r2n Avec n = 0, et n = 1, on obtient p2 r1 r2 0 2 2 2 p r1 r2 (r1 r2 ) p p r1 r2 Et en reportant, on obtient bien p2 n n an (r2 r1 ) r2 r1 5. p2 p 2 n r1 n n r2 1 an (r2 r1 ) r2 r1 r2 r1 r2 n 2 ~ p r n n r2 r1 2 n r r car 0 < r1 < r2 < 1, donc 1 1 , donc lim 1 0 , n r r2 2 et on rappelle que un ~ vn limn+ (un/vn) = 1 un = vn + o(vn) un = vn(1 + n) avec n de limite nulle en +. 3.3.1. 5 a X n 1 n 2 a n 1 r r r1 r2 a n 1 (r1 r2 )a n 1 r1 r2 a n AX n 1 2 0 a n a n 1 1 Or an+2 = qan+1 + pqan d'après 2 = (r1 + r2)an+1 – r1r2an d'après 3.1.1. D'où la conclusion : Xn+1 = AXn. 2. A – r1I n'est pas inversible car ses deux vecteurs colonnes C1, C2 sont colinéaires, C2 = –r1C1 : r r1r2 . A r1C1 2 1 r1 De même A – r2I n'est pas inversible car ses deux vecteurs colonnes C1, C2 sont colinéaires, C2 = –r2C1 : r r1r2 . A r2 C1 1 1 r2 On peut aussi utiliser la méthode du pivot. 3. A – r1I et A – r2I ne sont pas inversibles, donc r1 et r2 sont deux valeurs propres, distinctes, de A, donc A est diagonalisable. 4. On utilise la méthode du pivot : r1 r2 1 0 L 2 r1 L 2 L1 1 1 0 1 r2 1 0 r1 L1 (r1 r2 )L1 r2 L 2 0 r1 r2 1 r1 0 r1 r2 r1 (r1 r2 )r1 1 1 L1 L1 ; L 2 L2 0 r1 r2 1 r1 (r1 r2 )r1 r1 r2 r2 1 1 0 r1 r2 r1 r2 r1 0 1 1 r r 1 2 r1 r2 Donc P est inversible, et 1 1 r2 P 1 r1 r2 1 r1 5. On peut faire le calcul pas à pas de P–1AP, on peut aussi remarquer que r r r r A 1 r1 1 ; A 2 r2 1 . 1 1 1 1 Le fait que A soit diagonalisable permet alors de conclure, grâce à la théorie du changement de base : r 0 . D P 1AP 1 0 r2 6. On a X0 = PD0P–1X0 car PD0P–1 = I, et si Xn = PDnP–1X0, alors Xn+1 = AXn = PDP–1PDnP–1X0 = PDn+1P–1X0, d'où la conclusion, par récurrence. 7. Écrivons le résultat précédent, puis effectuons les calculs de droite à gauche : 6 a n 1 1 a n r1 r2 r1 1 r2 r1 n 1 0 0 1 r2 p 2 n r2 1 r1 0 1 r1 r2 r1 1 r2 r1 n 1 0 2 0 p n r2 p 2 1 r1 r2 r1 1 n r2 r1 p 2 1 r2 n p 2 (r1 n 1 r2 n 1 )p 2 (r n r n )p 2 2 1 Et on retrouve le résultat du 3.2.4. 3.4.1. La convergence de la série est acquise, de par la sigma-additivité de la probabilité, et on a : p2 p 2 n n n n P(T n 1) a n (r2 r1 ) r2 r1 r2 r1 n 1 n 1 n 1 n 1 r2 r1 n 1 1 r1 r2 1 1 p2 1 1 1 1 1 r1 r2 r1 1 r2 1 r1 1 r2 p 2 1 r1 1 r2 p2 p2 p2 r2 r1 (1 r1 )(1 r2 ) 1 (r1 r2 ) r1 r2 1 q pq 1 (1 p) p(1 p) p2 r2 r1 p2 1 p p p2 2. Sous réserve de convergence (absolue) : p2 p2 n n n n (r2 r1 ) ( n 1 ) r (n 1)r1 2 r2 r1 r2 r1 n 1 n 1 n 1 n 1 On effectue le changement d'indice k = n + 1, ce qui permet de se ramener à des séries géométriques dérivées convergentes car de raison de valeur absolue inférieure à 1, et donc d'une part d'assurer la validité du calcul précédent, d'autre part de continuer ! E(T) (n 1)P(T n 1) (n 1) 1 p2 p2 1 k 1 k 1 kr kr 1 1 2 1 2 2 r2 r1 k 2 k 2 r2 r1 (1 r2 ) (1 r1 ) p2 1 1 p 2 (1 r1 ) 2 (1 r2 ) 2 r2 r1 (1 r2 ) 2 (1 r1 ) 2 r2 r1 (1 r1 ) 2 (1 r2 ) 2 On a déjà calculé (1 – r1)(1 – r2), on a trouvé p2, et d'autre part (1 – r1)2 – (1 – r2)2 = (1 – r1 – 1 + r2)(1 – r1 + 1 – r2) = (r2 – r1)(2 – (r1 + r2)) = (r2 – r1)(2 – q) = (r2 – r1)(2 – (1 – p)) = (r2 – r1)(1 + p) On termine donc le calcul en écrivant : p 2 (r2 r1 )(1 p) 1 p E (T ) 2 r2 r1 p4 p E (T ) 7