L`évolution de la maladie d`Alzheimer

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Parkinson
La maladie de Parkinson est la plus courante des pathologies neuro-dégénératives
après la maladie d’Alzheimer.
La maladie de Parkinson touche près de 110.000 personnes en France, alors
qu’environ 10.000 nouveaux cas sont signalés chaque année. Cette maladie est
dégénérative et reste pour l’instant incurable.
Qu'est-ce que la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est une maladie neurologique chronique et évolutive qui se
manifeste principalement par des troubles du mouvement, dégradant ainsi la santé
de la personne atteinte. Cette maladie est causée par la perte de cellules neuronales
dans une partie du cerveau que l'on nomme la 'substance noire'.
Ces cellules produisent la dopamine, un des médiateurs de l'influx nerveux qui agit
comme messager entre les cellules du cerveau impliquées dans le contrôle du
mouvement (synapses).
La diminution significative de dopamine qui résulte de la destruction de ces cellules
entraîne l'apparition des symptômes de la maladie de Parkinson : troubles moteurs et
psychologiques, troubles du sommeil, état dépressif, etc.
Comment se caractérise la maladie de Parkinson ?
Trois symptômes moteurs principaux signalent l'existence de la maladie:
1 - Un tremblement de repos agite les membres, surtout les extrémités (les pouces).
Le plus connu de tous, ce symptôme ne se manifeste pourtant que chez deux tiers
des personnes atteintes.
2 - Une lenteur des mouvements, ou encore une altération des mouvements
automatiques (tels que mimiques et marche). C'est ce que l'on nomme 'akinésie'.
3 - Une raideur apparente des muscles, due à une hypertonie musculaire.
En plus de ces symptômes physiques, la maladie s'accompagne de troubles
psychiques
Qui est touché par la maladie de Parkinson ?
La prévalence de la maladie augmente avec l'âge. Alors que la maladie touche
environ 1 % de la population âgée de 65 ans et plus, ce taux dépasse les 2 % de la
population au-delà de 70 ans. La maladie touche plus les hommes (55% des
malades) que les femmes (45%).
Le traitement de la maladie de Parkinson
Selon les estimations, 80 % des cellules produisant la dopamine ont déjà cessé de
fonctionner au moment où le diagnostic est prononcé. Cependant, le traitement de
base, la L-Dopa (un précurseur de la dopamine), permet de pallier le manque de
dopamine et offre au malade de mener une vie quasi-normale même plusieurs
années après que la maladie ait été diagnostiquée.
Il n'existe cependant à ce jour aucun médicament qui permette de ralentir ou
d'arrêter la progression de la maladie.
La neurochirurgie offre à certains malades des espoirs réels d'amélioration de leur
état. Il s'agit de stimuler le cerveau par des électrodes reliées par un câble souscutané à un petit boîtier de stimulation placé sous la clavicule.
Cette technique s'avère efficace, permettant en particulier de réduire les
tremblements, de diminuer la raideur musculaire et de faciliter les mouvements.
Toutefois la neurochirurgie n'est proposée qu'à des malades qui ne présentent pas
de troubles psychiatriques, dont l'état de santé est satisfaisant et qui sont atteints de
la maladie de Parkinson depuis plus de 5 ans.
L'évolution de la maladie de Parkinson
On s'accorde généralement à distinguer trois phases d'évolution de la maladie:
La "lune de miel" : c'est une période qui dure de 3 à 8 ans au cours de laquelle le
patient peut jouir d'une vie pratiquement normale à l'aide du traitement
dopaminergique. Le traitement procure alors dans la plupart des cas une
amélioration notable.
La période de fluctuations dans la motricité : le traitement devient de moins en moins
efficace. Après six ans, 60 % des patients souffrent d'akinésie (difficulté à effectuer
un mouvement musculaire) et de dyskinésies (mouvements musculaires incontrôlés).
La période de la perte d'efficacité du traitement : c'est la période la plus difficile,
correspondant à la perte d'efficacité du traitement dopaminergique. C'est alors
qu'aux problèmes de motricité viennent s'ajouter des troubles cognitifs (confusion
mentale, hallucination visuelle, baisse des capacités intellectuelles).
Parkinson et vie quotidienne
Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson se fatiguent plus rapidement. La
rigidité musculaire, la lenteur des mouvements et la dépression expliquent cette
fatigabilité. A celle-ci s'ajoutent les risques de chute et la difficulté à marcher.
Pour vivre convenablement à domicile, l'habitation de la personne atteinte doit être
aménagée pour garantir une sécurité maximale.
La maladie n'affecte pas seulement la personne atteinte, mais également son
entourage. Celui-ci, extrêmement sollicité, est pourtant souvent laissé pour compte
dans la prise en charge de la maladie.
Les enquêtes réalisées sur le sujet montrent pourtant que le conjoint, ou l'aidant
principal, souffre de ne pouvoir consacrer suffisamment de temps à ses propres
loisirs, tant la maladie du proche l'accapare.
Alzheimer
Nous avons consacré un dossier spécifique à la maladie d'Alzheimer, pour
appréhender à sa mesure ce véritable fléau, qui touche en France 800.000
personnes, auxquelles se joignent chaque année plus de 150.000 nouveaux cas.
Dans ce dossier, nous étudierons les causes de la maladie d'Alzheimer.
Nous décrirons également les symptômes de la maladie d'Alzheimer, afin d'aider les
proches à distinguer ces troubles particuliers et à s'orienter vers un spécialiste de la
maladie d'Alzheimer pour un diagnostic plus précis. Grâce au Plan Alzheimer 20082012, les consultations mémoire se développent dans l'Hexagone pour faciliter le
dépistage d'Alzheimer.
Etant donné le caractère évolutif de la maladie d'Alzheimer, il est nécessaire de
prévoir un accompagnement adapté, avec des aides renforcées à domicile ou encore
un accueil en maison de retraite spécialisée dans la prise en charge de la maladie
d'Alzheimer. Aujourd'hui, il existe de nombreuses maisons de retraite de ce type, en
région parisienne comme en province.
LA MALADIE
La maladie d'Alzheimer est, de toutes les pathologies qui touchent en premier
lieu les personnes âgées, la plus médiatisée.
C'est en effet un véritable fléau, qui touche environ 25 millions de personnes
dans le monde et dont l'ampleur devrait doubler d'ici 20 ans. La maladie
d'Alzheimer a été déclarée officiellement "grande cause nationale pour 2007" et
les pouvoirs publics devraient annoncer une série de mesures pour mieux
lutter contre la maladie.
Le cerveau, première victime de la maladie d'Alzheimer
La maladie d'Alzheimer est une maladie du cerveau provoquant une
dégénérescence des cellules nerveuses et leur mort progressive.
Inexorablement, la maladie s'étend, touchant de nouvelles zones du cerveau,
pouvant ainsi entraîner la perte progressive de certaines fonctions cérébrales.
L'évolution de la maladie d'Alzheimer
Les lésions atteignent en premier lieu les régions du cerveau qui sont impliquées
dans la mémoire. Progressivement, elles vont s'étendre à d'autres zones cérébrales,
responsables des capacités d'expression, du raisonnement logique, de la
coordination motrice ...
La personne malade connaît ainsi des difficultés croissantes à analyser les
informations venant du monde extérieur et à les utiliser de façon adaptée.
Les facultés de penser de la personne atteinte sont peu à peu entravées. Se
souvenir, comprendre et prendre des décisions, de même qu'exécuter des tâches
quotidiennes, devient de plus en plus difficile.
A l'heure actuelle, il n'y a pas de traitement connu de la maladie d'Alzheimer. Les
fonctions des cellules du cerveau endommagées ne peuvent être rétablies.
Néanmoins il existe des moyens de retarder l'évolution de la maladie et de faciliter la
vie de la personne atteinte et de son entourage.
La maladie d'Alzheimer, une véritable "épidémie silencieuse"
Plus de 850 000 personnes dans l'Hexagone sont atteintes de la maladie d'Alzheimer
ou de maladies apparentées. En France, on compte près de 225 000 nouveaux cas
par an. 15 % des plus de 85 ans sont touchés par la maladie.
Avec l'accentuation du vieillissement de la population, le nombre de malades est
appelé à augmenter au cours des prochaines années.
Les causes de la maladie d'Alzheimer : facteurs environnementaux
1. L'âge et le sexe:
Il s'agit là du facteur de risque le plus important, et qu'une personne ne peut modifier ! En
effet, plus on avance en âge, plus la maladie guette. La maladie se déclare en général
autour de 60/70 ans. En France, on compte 40 % de malades parmi les personnes de plus
de 90 ans et 20 % pour les personnes âgées de 80 et 84 ans. Les femmes sont plus
touchées, peut-être au regard d'une espérance de vie plus longue que celle des hommes.
2. Le facteur génétique / les antécédents familiaux:
Dans 5 à 10 % seulement des cas de Maladie d'Alzheimer, la génétique a prouvé son rôle.
Mais les antécédents familiaux de maladie d'Alzheimer sont un « facteur de risque »
importants selon la recherche. Autrement dit, avoir un parent atteint augmente le risque de
développer soi-même la maladie. L'hérédité est encore à l'étude.
3. Le niveau de scolarité:
Plus étonnant, ce facteur de risque a été mis en évidence dans plusieurs enquêtes
statistiques : il semblerait que les personnes qui ont moins de 6 ans de scolarité
courent un risque plus élevé de souffrir de la maladie d'Alzheimer !
4. La santé mentale:
Comme cause de nombreuses maladies, le stress, la dépression et l'isolement
peuvent aussi entraîner la maladie d'Alzheimer. En effet, des études américaines ont
montré qu'un caractère optimiste, jovial, confiant et serein serait une bonne
protection ! Pourquoi ? parce que les contacts, les activités physiques et
intellectuelles sont favorisés.
5. Les facteurs de risque cardiovasculaires:
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) augmentent non seulement le risque de
démence vasculaire mais également de maladie d'Alzheimer. De même,
l'hypertension artérielle, le diabète de type II, un taux élevé de cholestérol, peuvent
aussi être un terrain favorable au développement de la maladie.
6. Les traumatismes crâniens:
Des personnes qui ont été victimes d'un traumatisme crânien, ou de blessures à la
tête accompagnées d'une perte de conscience, courent un risque accru de souffrir de
la maladie d'Alzheimer (études effectuées sur des boxeurs).
7. Les habitudes alimentaires:
Plusieurs études se sont penchées sur la question de l'alimentation. Par exemple, le
soja, le lait et la consommation d'Omega 3 auraient un effet protecteur alors qu'une
carence en vitamines B 9 et B 12 aurait un lien direct avec le développement de
cette maladie.
De même, une alimentation riche en sucre et en graisses favoriserait la maladie.
D'une manière générale, l'équilibre alimentaire est recommandé.
Outre ces différents facteurs de risques « environnementaux », les chercheurs
examinent aussi l'organisme humain : il pourrait en effet s'agir d'un virus à action
lente, d'un déséquilibre chimique, ou encore d'un déficit immunitaire.
En tous cas, une chose est sûre : la maladie d'Alzheimer ne fait pas partie du
processus normal de vieillissement. Elle est vraiment une maladie à combattre.
SYMPÔMES
Les symptômes de la maladie d'Alzheimer se manifestent lentement
Comme on le sait aujourd'hui, la maladie d'Alzheimer n'est pas provoquée par le
processus normal du vieillissement. Il s'agit d'une véritable maladie, avec des
symptômes, qui impose un diagnostic et une prise en charge adéquate.
Actuellement incurable, la dégénérescence cérébrale progresse le plus souvent vers
la démence et la perte d'autonomie. L'évolution de cette maladie est très lente et se
déclare en général vers 70 ans.
Souvent, la consultation médicale intervient tardivement, lorsque la vie quotidienne
de la personne âgée est déjà fortement perturbée. Or, un diagnostic précoce est
aujourd'hui essentiel pour freiner l'évolution de cette pathologie et mieux vivre le plus
longtemps possible.
Les symptômes de la maladie d'Alzheimer : facteurs de risque
Il est très rare que l'on sache si quelqu'un est atteint d'une maladie d'Alzheimer
débutante. Les symptômes de la maladie ne sont pas visibles, ils sont aussi
fréquemment minimisés.
La famille, les amis et parfois même le médecin de famille d'un patient considèrent
que ses problèmes de mémoire sont des suites normales du vieillissement.
Le patient lui-même réalise bien que son cerveau ne fonctionne plus tout à fait aussi
bien qu'autrefois, mais sans pouvoir interpréter correctement les troubles qui
l'affectent.
Lorsqu'aux pertes de mémoire s'ajoutent la difficulté à accomplir les tâches de la vie
courante, ainsi que des changements de comportement ou d'humeur, il devient
indispensable de consulter un médecin.
Quels sont les signes précurseurs de la maladie ?
La multiplication et la coexistence des signes décrits ci-dessous doivent inquiéter
l'entourage, même si la personne concernée ne se plaint pas. La reconnaissance de
ces signes est importante pour la détection précoce de la maladie et une prise en
charge rapide du malade.
Pertes de mémoire qui nuisent aux activités quotidiennes
Les troubles répétés de la mémoire sont le signe le plus souvent révélateur de la
maladie d'Alzheimer. Alors que la mémoire des souvenirs d'enfance et lointains est
préservée, c'est la mémoire des faits récents qui est d'abord touchée: la personne
âgée oublie des rendez-vous, des noms de personnes proches, oublie de terminer
ce qu'elle fait, les personnes à qui elle a parlé, se répète et cherche ses objets...
qu'elle a placé à des endroits inadaptés (sac dans le four...).
Difficultés à accomplir les tâches courantes
Une personne atteinte d'Alzheimer aura par exemple du mal à cuisiner. Souvent, les
bonnes recettes de grand-mère pratiquées pendant des années sont soudainement
oubliées...
Problèmes d'expression
Souvent, on dit que le patient « cherche ses mots ». Il a du mal a parler clairement, à
faire des phrases correctes... L'orthographe et l'écriture aussi deviennent
incompréhensibles. Le fonctionnement intellectuel, la logique et le raisonnement sont
perturbés.
Changements d'humeur ou de comportement
Sans raison, la personne atteinte d'Alzheimer n'est plus la même : elle se renferme,
s'isole et devient moins active. Des changements d'humeur peuvent aussi apparaitre
: elle se montre plus irritable, agitée et même agressive.
Parfois, elle témoigne d'obsessions maladives, et d'une méfiance exagérée envers
son entourage.
Désorientation dans l'espace et dans le temps
Il n'est pas rare que les malades souffrant d'Alzheimer se perdent dans leur propre
quartier ou oublient en quelle année nous sommes.
Difficultés face aux notions abstraites
Difficulté à accomplir des opérations abstraites, comme par exemple, établir le solde
de son compte-chèques.
Quand procéder au diagnostic de la maladie d'Alzheimer
Il est difficile d'être certain qu'une personne soit bien atteinte de la maladie. Plusieurs
des symptômes d'Alzheimer ressemblent à ceux d'autres affections, comme la
démence sénile, la dépression, etc.
L'examen diagnostic doit être entrepris dès l'apparition de plusieurs des symptômes :
le médecin va alors tenter d'éliminer les autres maladies pouvant les causer.
Le bilan diagnostic peut être réalisé par un neurologue ou un gériatre, voir un
psychiatre spécialisé en 'consultation mémoire'.
Après ce premier examen, un bilan neuropsychologique plus complet sera demandé
à un neuropsychologue.
Une prise de sang sera également prescrite, afin d'éliminer l'hypothèse d'une
maladie hépatique, thyroïdienne ou d'une autre affection susceptible d'entraîner des
troubles cérébraux similaires.
Souvent, une imagerie cérébrale, IRM ou scanner, sera demandée pour renforcer les
preuves diagnostiques en visualisant une atrophie de certaines régions du cerveau.
En définitive, les médecins ne peuvent déterminer l'existence d'un Alzheimer qu'avec
un degré maximal de certitude oscillant entre 80 et 90%. On parle alors de «maladie
d'Alzheimer probable» ou maladie 'D.T.A.' ('De Type Alzheimer').
Préventions/Soltuions de la maladie
Faire travailler son cerveau et son corps
La stimulation des fonctions intellectuelles est un élément très important : les jeux de
société, les mots croisés, la lecture, les activités sociales ou sportives... Car le
cerveau ne s'use que si l'on ne s'en sert pas ! Le travail intellectuel permettra de
stimuler la mémoire, le raisonnement, l'orientation... et par là, il permettra la
conservation de l'autonomie de la personne.
L'activité physique pratiquée trois fois par semaine réduit le risque ou retarde
l'apparition de la maladie d'Alzheimer.
Le ginkgo biloba
Le ginkgo biloba a une action antioxydante et neuroprotectrice. Il améliore aussi la
circulation cérébrale. Les études sont contradictoires sur ce sujet. Cependant,
l'expérience de nombreux médecins semble très favorable pour le ginkgo biloba... à
condition que le produit donné contienne des bioflavonoïdes et des terpèno-lactones,
ce qui ne semble pas être le cas de tous les remèdes. Le Tanakan, vendu en
pharmacie et prescrit par de nombreux médecins généralistes, ophtalmologues ou
ORL donne souvent d'excellents résultats en prévention de la maladie d'Alzheimer,
mais aussi en cas de début de maladie.
D'autres mesures simples mais importantes
- une bonne oxygénation (respiration, activité physique...) qui est indispensable pour
le cerveau
- une bonne hydratation : les neurones sont constitués de plus de 80 % d'eau et
souffrent beaucoup en cas de déshydratation
- les vitamines B (levure de bière, par exemple) ont une action sur la mémoire,
l'humeur et le comportement
- la gelée royale, substance très riche en vitamines, minéraux, oligoéléments et
acétylcholines.
Les oestrogènes
Les
femmes américaines traitées par THS pendant plus de 10 ans ont présenté un
trés faible risque d'alzheimer Les médecins devraient renseigner les femmes sur les
risques et les bienfaits de l'œstrogénothéapie administrée durant et après la
ménopause.
Bien que les données actuelles ne plaident pas en faveur de l'emploi des
œstrogènes uniquement pour prévenir la maladie d'Alzheimer, la réduction du risque
associée à l'œstrogénothérapie à long terme observée au cours des études
épidémiologiques peut être considérée comme un bienfait potentiel additionnel,
lorsque l'on envisage le recours à ce traitement .
AINS ( anti-inflammatoire non stéroïdiens )
Article le 06/01/2010 ( sur le site : NoVovia.fr)
Des recherches antérieures avaient suggéré que les médicaments antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l'aspirine ou l'ibuprofen, pourraient
aider à prévenir la démence. Cependant, une nouvelle étude publiée en ligne dans
le journal Neurology, suggère que les AINS ne feraient que retarder l'arrivée de la
démence, et ne l'empêcheraient pas.
Des chercheurs de l'Université de Washington à Seattle, ont analysé la relation entre
l'utilisation antérieure d'AINS et le diagnostic de démence et de maladie d'Alzheimer
(MA) chez 2736 adultes âgés de 65 ans ou plus, qui n'étaient pas atteints de
démence. Les participants à l'étude ont été suivis tous les deux ans, afin d'identifier
le développement de la démence ou de la maladie d'Alzheimer. L'étude des registres
de pharmacie a révélé que 351 des participants à l'étude avaient des antécédents
d'utilisation importante d'AINS au moment de leur enrôlement dans l'étude. 107
autres participants sont devenus des utilisateurs fréquents au cours de la période de
suivi. Parmi ces participants, 476 ont développé une démence, chez 356 d'entre-eux
un diagnostic de MA a été posé. Les chercheurs ont trouvé que l'utilisation fréquente
d'AINS ne protégeait pas contre la maladie d'Alzheimer et qu'au contraire, ils
augmentaient l'incidence de la démence et d'Alzheimer.
Les scientifiques ont cherché la raison pour laquelle leurs résultats différaient des
études précédentes, leur réponse était que les autres études avaient été faites sur
des participants plus jeunes. Ils suggèrent que l'utilisation des AINS pourrait retarder
la démence, ce qui fait que beaucoup de ces diagnostics se feraient chez des
personnes très âgées. Cependant, ces conclusions nécessitent d'autres recherches
et pour l'instant, il n'est pas conseillé de prendre des AINS dans le but de prévenir
une démence ou une maladie d'Alzheimer .
Vaccination ?
Après de longues recherches, les chercheurs ont commencé les premiers essais
chez l’homme. Dans un premier temps, l’innocuité du produit évaluée par une
première série de tests a été annoncée par Dale Schenk lors du Congrès Mondial
Alzheimer à Washington en juillet 2001. Près d’un quart des patients auraient
développé des anticorps contre la substance amyloïde.
Deuxième étape, le lancement d'un essai clinique multicentrique afin de tester
l'efficacité du vaccin. Aux Etats-Unis 14 hôpitaux participaient à l'expérimentation,
ainsi que 5 pays européens, dont la France.
Malheureusement plusieurs cas d'encéphalites se sont déclarés chez les volontaires.
Les laboratoires irlandais et américains qui promouvaient l'essai ont préféré
interrompre immédiatement les essais. Les recherches ont aussitôt repris afin de
déterminer la cause de l'incident. Quoique les laboratoires restent discrets, on
évoque la possibilité d'un problème d'ordre méthodologique. Elan Pharmaceuticals
semble se montrer optimiste en tablant sur le lancement d'un nouvel essai dans 2 à
3 ans. Il est vrai que les enjeux de la mise au point d'un tel vaccin avive la
concurrence entre chercheurs.
Dépendance des personnes âgées
1) Définition
La perte d’autonomie des personnes âgées résulte de la combinaison de processus
de vieillissement naturels qui entraînent une variété de problèmes médicaux. Les
premiers signes de la perte d’autonomie apparaissent généralement autour de l’âge
de 65 ans et sont plus ou moins importants selon l’état de santé physique et mental
de la personne. Il va sans dire par exemple que la perte d'autonomie d’une personne
ayant eu une bonne hygiène de vie sera plus lente et retardée si on a la compare à
celle du personne qui aurait joué avec le feu tout au long de son existence.
Les spécialistes de la gérontologie ont défini cinq critères considérés comme
révélateurs de la perte d’autonomie. Une personne qui en présente au moins trois
sur cinq est donc, selon les spécialistes, en perte d’autonomie plus ou moins
avancée. C’es ainsi qu’une perte de poids involontaire (de l’ordre de 7 à 10 kilos en
quelques mois), des sensations d’épuisement inexpliquées et persistantes, une
faiblesse physique, un ralentissement de la vitesse de marche et une diminution de
l’activité physique sont autant de signaux annonciateurs de la perte d’autonomie
d’une personne.
Selon plusieurs études menées sur des centaines de personnes âgées en France,
6.9% des seniors résidant encore à domicile serait considérés comme étant en perte
d’autonomie importante. Ces personnes là, non placées en hôpital ou autres
établissement d’accueil pour personnes âgées, se mettent donc en danger car elles
prennent à tout moment le risque de chuter et donc de se voir hospitalisées voire de
décéder. Bien que les aides à domiciles soient souvent très présentes, leur présence
n’est pas assez importante en termes de volume horaire quotidien et les habitations
inadaptées à la perte d’autonomie pour ces personnes.
Il est donc important que les familles veillent sur leurs aînés et prennent les décisions
nécessaires pour la protection d’un proche en perte d’autonomie. Souvent
inconscients de leurs propres faiblesses, les personnes âgées se mettent souvent en
danger elles-mêmes car elles ne prennent pas conscience de leurs propres
faiblesses.
2) Préventions
a) Information aux personnes âgées
Responsabiliser les personnes âgées en leur faisant prendre conscience de leur état
est une méthode de plus en plus utilisée dans les maisons de retraite et autres
établissements d’accueil et de prise en charge pour personnes âgées. Cette
confrontation à la réalité, si elle peut paraître brutale pour certains, est pourtant l’une
des étapes principales dans la lutte contre la perte d’autonomie.
La première chose pour les professionnels du médical et du paramédical est
d’évaluer le degré de dépendance de leurs patients afin de mieux prévenir la perte
d’autonomie et de proposer une prise en charge adaptée.
Les capacités fonctionnelles sont tout d’abord testées grâce à des exercices
simples : marcher trois mètres en étant chronométrés, se retourner, revenir sa place,
etc. L’équilibre, la tonicité musculaire et les capacités motrices peuvent alors être
évaluées. L’indépendance dans les déplacements et les mouvements du quotidien
est en effet l’une des fonctions qui disparaît en premier chez les personnes âgées en
perte d’autonomie. Evaluer la capacité à se mouvoir permet donc aux soignants de
constater le degré de dépendance du patient.
L’environnement psychologique est ensuite pris en compte afin que la relation de la
personne en perte d’autonomie et du soignant soit correctement ciblée et que
l’assistance soit la plus adaptée possible. Cette phase permet aussi à l’équipe
soignante de fixer des objectifs individuels au patient et à sa famille, sorte de
challenges qui l’aideront à se maintenir. Ce moment permettra à tous de prendre
conscience de la lutte à engager et des efforts à fournir mais obligera également la
personne en perte d’autonomie à prendre en charge en partie son propre sort. Des
responsabilités simples lui seront données telles que répéter seuls les exercices
appris avec le kiné ou entrainer son esprit par des jeux simples, souvenir de son
indépendance passée.
Le but premier des équipes soignantes et de permettre aux personnes en perte
d’autonomie de conserver le plus longtemps possible leur indépendance : évaluer
leur état physique et psychologique permet donc d’ouvrir le débat, de parler de cette
perte d’autonomie il fait souvent peur et de poser des mots de manière concrète, en
s’appuyant sur des faits. Pour finir, responsabiliser le patient vis à vis de son état
l’aide à garder prise avec sa vie et donc de se prendre en charge sans se laisser
aller.
b) Evaluer / Dépister
- La grille nationale AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupe Iso-Ressources)
permet d'évaluer le degré de perte d'autonomie des demandeurs :
· À domicile, cette perte d'autonomie est appréciée par l'un des membres de l'équipe
médico-sociale en charge de l'évaluation.
· En établissement, elle est effectuée sous la responsabilité du médecin
coordonnateur ou, à défaut, de tout médecin conventionné.
Les variables discriminantes
L'évaluation se fait sur la base de dix variables relatives à la perte d'autonomie
physique et psychique. Seules ces dix variables, dites " discriminantes ", sont
utilisées pour le calcul du GIR :
· Cohérence : converser et/ou se comporter de façon sensée
· Orientation : se repérer dans le temps, dans les moments de la journée et dans les
lieux
· Toilette : se laver seul
· Habillage : s'habiller, se déshabiller, se présenter
· Alimentation : manger les aliments préparés
· Élimination : assumer l'hygiène de l'élimination urinaire et fécale
· Transferts : se lever, se coucher, s'asseoir
· Déplacements à l'intérieur du domicile ou de l'établissement : mobilité spontanée, y
compris avec un appareillage
· Déplacements à l'extérieur : se déplacer à partir de la porte d'entrée sans moyen de
transport
· Communication à distance : utiliser les moyens de communication, téléphone,
sonnette, alarme...
Les variables illustratives
Sept autres variables, dites " illustratives ", n'entrent pas dans le calcul du GIR, mais
apportent des informations utiles à l'élaboration du plan d'aide :
· Gestion : gérer ses propres affaires, son budget, ses biens
· Cuisine : préparer ses repas et les conditionner pour être servis
· Ménage : effectuer l'ensemble des travaux ménagers
· Transport : prendre et/ou commander un moyen de transport
· Achats : acquisition directe ou par correspondance
· Suivi du traitement : se conformer à l'ordonnance du médecin
· Activités de temps libre : pratiquer des activités sportives, culturelles, sociales, de
loisirs ou de passe-temps.
Chacune de ces dix sept rubriques est cotée A, B ou C :
· A correspond à des actes accomplis seul spontanément, totalement et
correctement
· B correspond à des actes partiellement effectués
· C correspond à des actes non réalisés
L'évaluation de la dépendance
Les six groupes iso-ressources prévus par la grille AGGIR peuvent être
schématiquement caractérisés de la manière suivante :



Le GIR 1 correspond aux personnes âgées confinées au lit, dont les fonctions
mentales sont gravement altérées et qui nécessitent une présence
indispensable et continue d'intervenants. Dans ce groupe se trouvent
également les personnes en fin de vie
Le GIR 2 regroupe deux catégories majeures de personnes âgées :
o Celles qui sont confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions
mentales ne sont pas totalement altérées et qui nécessitent une prise
en charge pour la plupart des activités de la vie courante
o Celles dont les fonctions mentales sont altérées, mais qui ont conservé
leur capacité à se déplacer
Le GIR 3 correspond, pour l'essentiel, aux personnes âgées ayant conservé
leur autonomie mentale, partiellement leur autonomie locomotrice, mais qui
nécessitent quotidiennement et plusieurs fois par jour des aides pour leur
autonomie corporelle. La majorité d'entre elles n'assument pas seules
l'hygiène de l'élimination anale et urinaire.
o Le GIR 4 comprend deux catégories de personnes âgées :
 Celles n'assumant pas seules leur transfert mais qui, une fois
levées, peuvent se déplacer à l'intérieur du logement. Elles
doivent parfois être aidées pour la toilette et l'habillage. Une
grande majorité d'entre elles s'alimentent seules
 Celles n'ayant pas de problèmes locomoteurs, mais devant être
aidées pour les activités corporelles et pour les repas
o Le GIR 5 comprend des personnes assurant seules leurs déplacements
à l'intérieur de leur logement, s'alimentant et s'habillant seules. Elles
ont besoin d'une aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des
repas et le ménage
o Le GIR 6 se compose des personnes qui n'ont pas perdu leur
autonomie pour les actes discriminants de la vie courante
Les quatre premiers GIR ouvrent droit à l'APA, dès lors que les conditions
d'âge et de résidence sont remplies. Pour leur part, les personnes classées en
GIR 5 et 6 peuvent bénéficier des prestations d'aide ménagère servies par
leur régime de retraite ou par l'aide sociale départementale.
- Le mini-mental state (MMS), est un test de référence dans le dépistage des
démences.
3) Symptômes
a) Nutrition
L’un des premiers symptômes révélateur du vieillissement et de la perte
d’autonomie est, dans de nombreux cas, la perte de l’appétit voire l’anorexie
et par conséquent l’amaigrissement. En quelques mois, les personnes âgées
en perte d’autonomie peuvent perdre plusieurs kilos et entrer dans un cercle
vicieux de malnutrition entrainant un affaiblissement généralisé du corps et de
nombreuses carences.
C’est fort de ce constat que de plus en plus d’établissements d’accueil pour
personnes âgées ont mis en place des ateliers culinaires afin que leurs
pensionnaires puissent renouer avec le goût, le plaisir alimentaire et réconcilient
leurs corps avec la nourriture. Les personnes en perte d’autonomie sont, dans les
maisons de retraie, particulièrement suivies sur le plan nutritionnel car la qualité de
leur alimentation est garante de leur état de santé et par conséquent de leur bien
être physique et moral.
De la personne en perte d’autonomie totale à celle dont la dépendance commence à
peine, les animateurs de ces ateliers culinaires encouragent, expliquent et
dédramatisent les repas. Car ces moments, autrefois synonymes de détente et de
partage, deviennent souvent pénibles pour les personnes en perte d’autonomie.
Inquiets de leur état de santé et remplis de bonnes intentions, les proches ou les
membres du personnel soignant insistent, forcent et contraignent les personnes
âgées à se nourrir alors que leur corps lui, s’y refuse.
Loin de forcer les pensionnaires à perte d’autonomie à manger à tout prix, les
animateurs leur ré-enseignent par petites touches à effectuer des gestes autrefois
naturels, le but étant que chacun se prenne en charge le plus possible et exécute luimême l’acte de « se nourrir », acte relevant de l’instinct de survie et donc de vie. Se
nourrir c’est donc vivre et continuer à se nourrir soit même signifie continuer à
prendre soin de sa vie et rester acteur de sa propre existence, l’une des notions
phare dans la conservation de l’autonomie et la lutte contre la dépendance.
b) Maladies
La perte d’autonomie lorsqu’elle survient, entraîne souvent des maladies liées à l’état
de faiblesse dans lequel se trouvent les personnes âgées et les symptômes qui la
révèlent sont souvent les premiers signes annonçant une maladie qui deviendra de
plus en plus invalidante.
Il est bien connu que les personnes âgées en perte d’autonomie maigrissent souvent
beaucoup et dans un délai très court. Elles développent souvent une perte d'appétit
voire une anorexie plus ou moins importante, qui devient un élément naturel du
processus de vieillissement. Un bon coup de fourchette étant généralement associé
à une bonne santé, l’appétit des personnes âgées s’amenuisent souvent avec le
temps ce qui provoque de nombreuses carences, des fatigues chroniques et un
affaiblissement généralisé.
Cet affaiblissement généralisé entraîne alors une perte excessive de tonus
musculaire qui lui-même provoque une diminution de l'activité physique et une baisse
de la création d’hormones de croissance. Les facultés d’équilibre sont également
touchées, d’où les chutes fréquentes chez les personnes âgées qui hésitent par la
suite souvent avant de se lancer seules. Petit à petit, alors que la perte
d’autonomie avance, les personnes âgée se heurtent à des difficultés voire des
incapacités totales à se mouvoir : l’immobilité survient à laquelle s’associent souvent
des maladies comme l'arthrite ou l'ostéoporose.
Le manque de mouvement Symptomatiques aussi des maladies liées à la perte
d’autonomie, l'athérosclérose, ou obstruction des artères, empêche le corps de
produire suffisamment d'oxygène, ce qui endommage considérablement les tissus et
les organes jusqu’à parfois provoquer des trouves des fonctions cognitives.
4) Traitements
La perte d’autonomie est une question d'une importance capitale dans la prise
en charge des personnes âgées car c'est une étape que toute doivent
surmonter, sans exception. Handicapante, attaque peu à peu le corps et
empêche, de manière progressive, les personnes âgées de se prendre en
charge de manière autonome comme elles avaient l’habitude de le faire.
La perte d’autonomie nécessite donc une assistance quotidienne qui l’aidera à
assumer ce corps devenu très faible. Mais cet état peut par ailleurs avoir une
incidence considérable sur la façon dont une personne répondra à un traitement
médical, prescrit pour lutter contre une maladie ou une pathologie bien spécifique
indépendante de la vieillesse et de la perte d’autonomie.
Les traitements médicaux guérissent en effet une maladie mais leurs effets
indésirables sont bien réels et doivent être supportés par le corps. Là où ils
guérissent, les médicaments peuvent causer des dommages sur d’autres fonctions et
c’est là que réside l’importance d’être, outre la maladie traitée, en bonne santé
générale.
C’est ainsi que certaines personnes qui répondaient depuis plusieurs années à un
traitement se retrouvent, une fois la perte d’autonomie devenue importante,
incapables de supporter leurs médicaments. Le corps, trop faible dans son ensemble
pour lutter contre les effets secondaires des médicaments, n’est plus à même
d’accepter un traitement pourtant connus et ingérés depuis de nombreuses années.
C’est donc à ce moment là de la vie de leurs patients que les médecins se doivent
d’être le plus attentifs. Le corps humain, et d’autant plus celui des personnes âgées,
est une « matière » en perpétuelle évolution : un traitement efficace un temps ne le
sera pas forcément toute la vie et la perte d’autonomie vient rendre cette vérité très
concrète. En vieillissant, les personnes s’affaiblissent et la perte d’autonomie, en plus
de rendre le quotidien de plus en plus difficile, vient complexifier la prise de
traitement. Bien que n’étant pas une maladie mais le résultat d’une combinaison de
processus de vieillissement somme toute naturels, la perte d’autonomie peut
amplifier certaines pathologies pourtant bien soignées et gérées par le passé.
L'ergothérapie ne peut être considérée comme une méthode de soins à part entière
et doit forcément être accompagnée d’autres méthodes plus traditionnelles afin de
prouver toute son efficacité. Ce type de soins dit alternatifs est monnaie de plus en
plus courante dans les établissements d’accueil pour personnes âgées qui cherchent
toujours à améliorer la vie quotidienne de leurs pensionnaires. L’ergothérapie
semblerait favoriser en effet la santé et la conservation de l’autonomie en aidant les
personnes âgées à effectuer des gestes du quotidien sur la base du volontariat.
L’ergothérapie se vent en effet être une méthode douce, qui n’oblige pas mais
accompagne les personnes âgées dans leur développement personnel.
L’ergothérapie propose aux personnes âgées d’effectuer divers travaux, de
s’adonner à certains loisirs, de bénéficier de soins personnels, d’effectuer des tâches
domestiques simples et, chose très appréciée dans les maisons de retraite, de
participer à des activités de groupe. Les animateurs qui proposent des ateliers
d’ergothérapie travaillent avec les pensionnaires de leurs établissements certes,
mais aussi avec leurs familles, et d’autres corps de métier liés à la prise en charge
des personnes. Ces professionnels sont de plus en plus engagés dans la vie
quotidienne des personnes âgées et luttent au quotidien pour les aider à conserver
leur autonomie le plus longtemps possible.
5) Actualités
Afin de pouvoir apporter une solution viable au casse-tête du financement de
la dépendance, des groupes de travail ont été mis en place par Roselyne
Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale.
Ancienne ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot doit aujourd'hui
s'attaquer à un nouveau chantier en tant que ministre des Solidarités et de la
Cohésion sociale : le financement de la dépendance, un sujet qui devrait
prochainement faire l'objet d'une réforme. Ainsi, Roselyne Bachelot a fait savoir à
l'AFP : "J'ai commencé un certain nombre de consultations. Aujourd'hui, je vais
installer les quatre groupes de travail qui ont été décidés par le Premier ministre".
Les quatre groupes en question auront pour mission d'étudier, dans l'ordre : le
financement de la dépendance, les enjeux à long terme de la dépendance, ainsi que
l'accueil et l'accompagnement des personnes âgées.
Chaque groupe sera composé d'une quarantaine de personnes, explique l'AFP alors
que les quatre entités devraient régulièrement s'entretenir jusqu'à présenter le
résultat de leurs travaux d'ici l'été.
La Dépêche explique que plus passent les années, plus la proportion de personnes
âgées et dépendantes augmente et cela notamment du fait de l'allongement de
l'espérance de vie. Ainsi, l'année 2040 pourrait d'ores et déjà compter 1,4 million de
personnes âgées devenant dépendantes. Plusieurs pistes ont été évoquées
concernant ce sujet, comme la hausse de la contribution sociale généralisée ou
l'ouverture d'une cinquième branche de la Sécurité sociale. Quoi qu'il en soit, le
problème est tel (il touche 40% des Français) qu'une solution devrait obligatoirement
être trouvée. Et le directeur du département Politique-Opinion de CSA de faire savoir
: "L'expérience de la dépendance semble être plus fréquente au sein des catégories
plus favorisées que des catégories populaires (46 % des cadres, professions
libérales et intermédiaires y ont été ou y sont confrontés, contre 35 % des catégories
populaires) ; signe d'un effet de l'inégalité face à l'allongement de la vie ou d'une
sensibilité différenciée au sujet (...). Selon plus d'un Français sur trois, lorsque l'on
s'occupe d'une personne âgée dépendante dans son entourage proche, on sacrifie
avant tout sa vie familiale (39 %), et le temps libre pour prendre soin de soi (36 %)".
Structures d'accueil pour personnes âgées
Maison de retraite :
Une maison de retraite est une résidence collective destinée aux personnes âgées.
Logées en chambre individuelle ou double avec sanitaires au petit appartement, les
personnes âgées peuvent bénéficier d’un hébergement temporaire de quelques jours
à quelques semaines. Certaines maisons de retraite proposent aussi un accueil de
jour pour des personnes âgées qui ne peuvent ou ne veulent rester chez elles dans
la journée.
Les services collectifs y varient en fonction du standing (du restaurant à la cantine) et
du type de personnes hébergées (de l'environnement quasi-hospitalier pour une
clientèle avec invalidité physique ou mentale "lourde" au médecin traitant passant en
fonction des besoins).
Les conditions d'admission varient d’une maison de retraite à l’autre : âge minimum
ou maximum, état de santé, vie en couple, animaux acceptés ou non…
On distingue plusieurs types de maisons de retraite en fonction des prestations
offertes.
MAPA (Maison d’Accueil pour Personnes Agées)
Les MAPA accueillent des personnes âgées en perte d’autonomie, dans l'incapacité
de vivre seules à leur domicile mais ne nécessitant pas de prise en charge médicale.
Leur implantation est située à proximité du centre ville pour que les résidants
conservent une vie sociale normale.
MAPAD (Maison d’Accueil pour Personnes Agées Dépendantes)
Les MAPAD s’adressent en priorité aux personnes âgées ayant besoin de
l’assistance permanente d’un personnel spécialisé pour les accompagner dans les
gestes de la vie quotidienne (se lever, se laver, se nourrir, s'habiller).
MARPA (maison d’accueil rurale pour personnes âgées)
La MARPA est destinée à une population de 60 ans et plus vivant en milieu rural,
généralement autonome ou en légère perte d’autonomie. Elle regroupe une vingtaine
de personnes âgées dans de petits appartements indépendants, loués vides, tout en
proposant des espaces de vie communautaire.
Cantou (Centre d’Activités Naturelles Tirées d’Occupations Utiles)
Le Cantou est une petite structure accueillant une dizaine de personnes âgées
souffrant de troubles du comportement, désorientées, atteintes de maladie
d’Alzheimer... Ces unités autonomes ou intégrées dans des établissements de type
maisons de retraite disposent d'un équipement adapté à la surveillance des
personnes âgées.
EHPAD ( Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes :
nom donné à une résidence médicalisée pour personnes âgées dépendantes.)
Les EHPAD, sont des maisons de retraite qui peuvent accueillir des personnes
dépendantes (parfois atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de maladies
dégénératives). Les établissement doivent alors justifier d'équipements adaptés et de
personnels spécialisés qui dépendent du nombre de places de l'établissement.
Les établissements médicalisés qui peuvent accueillir des personnes âgées
dépendantes de plus de 60 ans doivent quels que soient leur statut juridique actuel
ou leur appellation, doivent respecter les règles qui régissent le fonctionnement des
EHPAD. Ces règles sont fixées par le Code de l'action sociale et des familles.
Un grand nombre de ces résidences ont signé la convention tripartite avec le Conseil
Général et l'autorité compétente pour l'assurance maladie prévue par la réforme de
la tarification. La facturation s'effectue alors en fonction de l'état de dépendance des
personnes âgées et calculée en fonction du degré de dépendance et de la grille
AGGIR.
EHPA ( Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées )
L'EHPA est le nouveau nom donné pour désigner « maison de retraite « , qui est la
plus courante en France.
Les foyers logement :
Le foyer-logement est un mode d'hébergement collectif accueillant des personnes
âgées autonomes.
Celles-ci peuvent vivre de manière habituelle dans un appartement indépendant
avec cuisine et salle de bains; les résidents peuvent y apporter ses propres meubles
s'ils le désirent. La tendance actuelle est plutôt de privilégier la construction de
structures de petite taille, de moins de 80 logements.
C'est une formule intéressante pour ceux qui sont valides et actifs mais qui n'ont plus
envie de vivre chez eux pour des raisons diverses (solitude, insécurité, inconfort...).
En dehors de la restauration, le foyer-logement peut proposer certaines prestations
payantes telles que :




services ménagers,
services paramédicaux,
animations
et activités diverses.
Ces établissements ne sont en général pas médicalisés et ne sont pas adaptés pour
accueillir des personnes âgées présentant des détériorations intellectuelles.
Résidences avec services :
Les résidences avec services accueillent des personnes âgées en leurs proposant
soit l'achat soit la location d'appartements individuels de 1, 2, 3 ou 4 pièces selon les
modalités fixées par la résidence.
Cette formule d'hébergement s'adresse essentiellement à des personnes
autonomes, valides ou semi-valides.
Les résidences proposent des services annexes payants adaptés aux besoins et aux
attentes des personnes âgées tels que :




la restauration en salle ou à domicile,
le service entretien du logement,
le pressing,
les loisirs…
Par ailleurs, elles offrent des salles communes :






salle de jeux,
salle de sport,
salle de télévision,
restaurant,
bar,
bibliothèque...
Spécialisées dans l’hôtellerie médicalisée, ces résidences intègrent un service de
surveillance comprenant une antenne paramédicale et une infirmière en
permanence.
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