Parkinson
La maladie de Parkinson est la plus courante des pathologies neuro-dégénératives
après la maladie d’Alzheimer.
La maladie de Parkinson touche près de 110.000 personnes en France, alors
qu’environ 10.000 nouveaux cas sont signalés chaque année. Cette maladie est
dégénérative et reste pour l’instant incurable.
Qu'est-ce que la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est une maladie neurologique chronique et évolutive qui se
manifeste principalement par des troubles du mouvement, dégradant ainsi la santé
de la personne atteinte. Cette maladie est causée par la perte de cellules neuronales
dans une partie du cerveau que l'on nomme la 'substance noire'.
Ces cellules produisent la dopamine, un des médiateurs de l'influx nerveux qui agit
comme messager entre les cellules du cerveau impliquées dans le contrôle du
mouvement (synapses).
La diminution significative de dopamine qui résulte de la destruction de ces cellules
entraîne l'apparition des symptômes de la maladie de Parkinson : troubles moteurs et
psychologiques, troubles du sommeil, état dépressif, etc.
Comment se caractérise la maladie de Parkinson ?
Trois symptômes moteurs principaux signalent l'existence de la maladie:
1 - Un tremblement de repos agite les membres, surtout les extrémités (les pouces).
Le plus connu de tous, ce symptôme ne se manifeste pourtant que chez deux tiers
des personnes atteintes.
2 - Une lenteur des mouvements, ou encore une altération des mouvements
automatiques (tels que mimiques et marche). C'est ce que l'on nomme 'akinésie'.
3 - Une raideur apparente des muscles, due à une hypertonie musculaire.
En plus de ces symptômes physiques, la maladie s'accompagne de troubles
psychiques
Qui est touché par la maladie de Parkinson ?
La prévalence de la maladie augmente avec l'âge. Alors que la maladie touche
environ 1 % de la population âgée de 65 ans et plus, ce taux dépasse les 2 % de la
population au-delà de 70 ans. La maladie touche plus les hommes (55% des
malades) que les femmes (45%).
Le traitement de la maladie de Parkinson
Selon les estimations, 80 % des cellules produisant la dopamine ont déjà cessé de
fonctionner au moment où le diagnostic est prononcé. Cependant, le traitement de
base, la L-Dopa (un précurseur de la dopamine), permet de pallier le manque de
dopamine et offre au malade de mener une vie quasi-normale même plusieurs
années après que la maladie ait été diagnostiquée.
Il n'existe cependant à ce jour aucun médicament qui permette de ralentir ou
d'arrêter la progression de la maladie.
La neurochirurgie offre à certains malades des espoirs réels d'amélioration de leur
état. Il s'agit de stimuler le cerveau par des électrodes reliées par un câble sous-
cutané à un petit boîtier de stimulation placé sous la clavicule.
Cette technique s'avère efficace, permettant en particulier de réduire les
tremblements, de diminuer la raideur musculaire et de faciliter les mouvements.
Toutefois la neurochirurgie n'est proposée qu'à des malades qui ne présentent pas
de troubles psychiatriques, dont l'état de santé est satisfaisant et qui sont atteints de
la maladie de Parkinson depuis plus de 5 ans.
L'évolution de la maladie de Parkinson
On s'accorde généralement à distinguer trois phases d'évolution de la maladie:
La "lune de miel" : c'est une période qui dure de 3 à 8 ans au cours de laquelle le
patient peut jouir d'une vie pratiquement normale à l'aide du traitement
dopaminergique. Le traitement procure alors dans la plupart des cas une
amélioration notable.
La période de fluctuations dans la motricité : le traitement devient de moins en moins
efficace. Après six ans, 60 % des patients souffrent d'akinésie (difficulté à effectuer
un mouvement musculaire) et de dyskinésies (mouvements musculaires incontrôlés).
La période de la perte d'efficacité du traitement : c'est la période la plus difficile,
correspondant à la perte d'efficacité du traitement dopaminergique. C'est alors
qu'aux problèmes de motricité viennent s'ajouter des troubles cognitifs (confusion
mentale, hallucination visuelle, baisse des capacités intellectuelles).
Parkinson et vie quotidienne
Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson se fatiguent plus rapidement. La
rigidité musculaire, la lenteur des mouvements et la dépression expliquent cette
fatigabilité. A celle-ci s'ajoutent les risques de chute et la difficulté à marcher.
Pour vivre convenablement à domicile, l'habitation de la personne atteinte doit être
aménagée pour garantir une sécurité maximale.
La maladie n'affecte pas seulement la personne atteinte, mais également son
entourage. Celui-ci, extrêmement sollicité, est pourtant souvent laissé pour compte
dans la prise en charge de la maladie.
Les enquêtes réalisées sur le sujet montrent pourtant que le conjoint, ou l'aidant
principal, souffre de ne pouvoir consacrer suffisamment de temps à ses propres
loisirs, tant la maladie du proche l'accapare.
Alzheimer
Nous avons consacré un dossier spécifique à la maladie d'Alzheimer, pour
appréhender à sa mesure ce véritable fléau, qui touche en France 800.000
personnes, auxquelles se joignent chaque année plus de 150.000 nouveaux cas.
Dans ce dossier, nous étudierons les causes de la maladie d'Alzheimer.
Nous décrirons également les symptômes de la maladie d'Alzheimer, afin d'aider les
proches à distinguer ces troubles particuliers et à s'orienter vers un spécialiste de la
maladie d'Alzheimer pour un diagnostic plus précis. Grâce au Plan Alzheimer 2008-
2012, les consultations mémoire se développent dans l'Hexagone pour faciliter le
dépistage d'Alzheimer.
Etant donné le caractère évolutif de la maladie d'Alzheimer, il est nécessaire de
prévoir un accompagnement adapté, avec des aides renforcées à domicile ou encore
un accueil en maison de retraite spécialisée dans la prise en charge de la maladie
d'Alzheimer. Aujourd'hui, il existe de nombreuses maisons de retraite de ce type, en
région parisienne comme en province.
LA MALADIE
La maladie d'Alzheimer est, de toutes les pathologies qui touchent en premier
lieu les personnes âgées, la plus médiatisée.
C'est en effet un véritable fléau, qui touche environ 25 millions de personnes
dans le monde et dont l'ampleur devrait doubler d'ici 20 ans. La maladie
d'Alzheimer a été déclarée officiellement "grande cause nationale pour 2007" et
les pouvoirs publics devraient annoncer une série de mesures pour mieux
lutter contre la maladie.
Le cerveau, première victime de la maladie d'Alzheimer
La maladie d'Alzheimer est une maladie du cerveau provoquant une
dégénérescence des cellules nerveuses et leur mort progressive.
Inexorablement, la maladie s'étend, touchant de nouvelles zones du cerveau,
pouvant ainsi entraîner la perte progressive de certaines fonctions cérébrales.
L'évolution de la maladie d'Alzheimer
Les lésions atteignent en premier lieu les régions du cerveau qui sont impliquées
dans la mémoire. Progressivement, elles vont s'étendre à d'autres zones cérébrales,
responsables des capacités d'expression, du raisonnement logique, de la
coordination motrice ...
La personne malade connaît ainsi des difficultés croissantes à analyser les
informations venant du monde extérieur et à les utiliser de façon adaptée.
Les facultés de penser de la personne atteinte sont peu à peu entravées. Se
souvenir, comprendre et prendre des décisions, de même qu'exécuter des tâches
quotidiennes, devient de plus en plus difficile.
A l'heure actuelle, il n'y a pas de traitement connu de la maladie d'Alzheimer. Les
fonctions des cellules du cerveau endommagées ne peuvent être rétablies.
Néanmoins il existe des moyens de retarder l'évolution de la maladie et de faciliter la
vie de la personne atteinte et de son entourage.
La maladie d'Alzheimer, une véritable "épidémie silencieuse"
Plus de 850 000 personnes dans l'Hexagone sont atteintes de la maladie d'Alzheimer
ou de maladies apparentées. En France, on compte près de 225 000 nouveaux cas
par an. 15 % des plus de 85 ans sont touchés par la maladie.
Avec l'accentuation du vieillissement de la population, le nombre de malades est
appelé à augmenter au cours des prochaines années.
Les causes de la maladie d'Alzheimer : facteurs environnementaux
1. L'âge et le sexe:
Il s'agit là du facteur de risque le plus important, et qu'une personne ne peut modifier ! En
effet, plus on avance en âge, plus la maladie guette. La maladie se déclare en général
autour de 60/70 ans. En France, on compte 40 % de malades parmi les personnes de plus
de 90 ans et 20 % pour les personnes âgées de 80 et 84 ans. Les femmes sont plus
touchées, peut-être au regard d'une espérance de vie plus longue que celle des hommes.
2. Le facteur génétique / les antécédents familiaux:
Dans 5 à 10 % seulement des cas de Maladie d'Alzheimer, la génétique a prouvé son rôle.
Mais les antécédents familiaux de maladie d'Alzheimer sont un « facteur de risque »
importants selon la recherche. Autrement dit, avoir un parent atteint augmente le risque de
développer soi-même la maladie. L'hérédité est encore à l'étude.
3. Le niveau de scolarité:
Plus étonnant, ce facteur de risque a été mis en évidence dans plusieurs enquêtes
statistiques : il semblerait que les personnes qui ont moins de 6 ans de scolarité
courent un risque plus élevé de souffrir de la maladie d'Alzheimer !
4. La santé mentale:
Comme cause de nombreuses maladies, le stress, la dépression et l'isolement
peuvent aussi entraîner la maladie d'Alzheimer. En effet, des études américaines ont
montré qu'un caractère optimiste, jovial, confiant et serein serait une bonne
protection ! Pourquoi ? parce que les contacts, les activités physiques et
intellectuelles sont favorisés.
5. Les facteurs de risque cardiovasculaires:
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) augmentent non seulement le risque de
démence vasculaire mais également de maladie d'Alzheimer. De même,
l'hypertension artérielle, le diabète de type II, un taux élevé de cholestérol, peuvent
aussi être un terrain favorable au développement de la maladie.
6. Les traumatismes crâniens:
Des personnes qui ont été victimes d'un traumatisme crânien, ou de blessures à la
tête accompagnées d'une perte de conscience, courent un risque accru de souffrir de
la maladie d'Alzheimer (études effectuées sur des boxeurs).
7. Les habitudes alimentaires:
Plusieurs études se sont penchées sur la question de l'alimentation. Par exemple, le
soja, le lait et la consommation d'Omega 3 auraient un effet protecteur alors qu'une
carence en vitamines B 9 et B 12 aurait un lien direct avec le développement de
cette maladie.
De même, une alimentation riche en sucre et en graisses favoriserait la maladie.
D'une manière générale, l'équilibre alimentaire est recommandé.
Outre ces différents facteurs de risques « environnementaux », les chercheurs
examinent aussi l'organisme humain : il pourrait en effet s'agir d'un virus à action
lente, d'un déséquilibre chimique, ou encore d'un déficit immunitaire.
En tous cas, une chose est sûre : la maladie d'Alzheimer ne fait pas partie du
processus normal de vieillissement. Elle est vraiment une maladie à combattre.
SYMPÔMES
Les symptômes de la maladie d'Alzheimer se manifestent lentement
Comme on le sait aujourd'hui, la maladie d'Alzheimer n'est pas provoquée par le
processus normal du vieillissement. Il s'agit d'une véritable maladie, avec des
symptômes, qui impose un diagnostic et une prise en charge adéquate.
Actuellement incurable, la dégénérescence cérébrale progresse le plus souvent vers
la démence et la perte d'autonomie. L'évolution de cette maladie est très lente et se
déclare en général vers 70 ans.
Souvent, la consultation médicale intervient tardivement, lorsque la vie quotidienne
de la personne âgée est déjà fortement perturbée. Or, un diagnostic précoce est
aujourd'hui essentiel pour freiner l'évolution de cette pathologie et mieux vivre le plus
longtemps possible.
Les symptômes de la maladie d'Alzheimer : facteurs de risque
Il est très rare que l'on sache si quelqu'un est atteint d'une maladie d'Alzheimer
débutante. Les symptômes de la maladie ne sont pas visibles, ils sont aussi
fréquemment minimisés.
La famille, les amis et parfois même le médecin de famille d'un patient considèrent
que ses problèmes de mémoire sont des suites normales du vieillissement.
Le patient lui-même réalise bien que son cerveau ne fonctionne plus tout à fait aussi
bien qu'autrefois, mais sans pouvoir interpréter correctement les troubles qui
l'affectent.
Lorsqu'aux pertes de mémoire s'ajoutent la difficulté à accomplir les tâches de la vie
courante, ainsi que des changements de comportement ou d'humeur, il devient
indispensable de consulter un médecin.
Quels sont les signes précurseurs de la maladie ?
La multiplication et la coexistence des signes décrits ci-dessous doivent inquiéter
l'entourage, même si la personne concernée ne se plaint pas. La reconnaissance de
ces signes est importante pour la détection précoce de la maladie et une prise en
charge rapide du malade.
Pertes de mémoire qui nuisent aux activités quotidiennes
Les troubles répétés de la mémoire sont le signe le plus souvent révélateur de la
maladie d'Alzheimer. Alors que la mémoire des souvenirs d'enfance et lointains est
préservée, c'est la mémoire des faits récents qui est d'abord touchée: la personne
âgée oublie des rendez-vous, des noms de personnes proches, oublie de terminer
ce qu'elle fait, les personnes à qui elle a parlé, se répète et cherche ses objets...
qu'elle a placé à des endroits inadaptés (sac dans le four...).
Difficultés à accomplir les tâches courantes
Une personne atteinte d'Alzheimer aura par exemple du mal à cuisiner. Souvent, les
bonnes recettes de grand-mère pratiquées pendant des années sont soudainement
oubliées...
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