Pourquoi la Pâque était-elle si tardive en 1997 ? [239] Page 3
déclaration, il a restauré l'équinoxe de
printemps au 21 mars, date à laquelle il était en
l'an 325 de notre ère lorsque le Concile de
Nicée (afin de divorcer Easter/Pâques de
Pessah) a décrété que la formule permettant
d'établir la date de Easter/Pâques serait "le
premier dimanche après la première pleine lune
ou après l'équinoxe de printemps."
Notons que c'est son souci de la bonne date
pour Easter/Pâques qui a motivé la réforme du
calendrier du pape.
Après avoir éliminé l'erreur cumulée de 10
jours, le calendrier grégorien devait aussi
s’assurer qu’aucune année de régression ne se
reproduise. Ceci est accompli en décrétant que
les années séculaires ne devraient pas être une
année bissextile, sauf si elle est divisible par
400. En raison de cette disposition, les années
1700, 1800 et 1900 - années bissextiles dans le
calendrier julien - n'étaient pas des années
bissextiles dans le calendrier grégorien. La
différence entre les deux est maintenant de 13
jours. En l'an 2100, la différence sera de 14
jours.
Mais la pratique religieuse juive n'a aucun lien
avec le calendrier solaire. Les observances
juives ne sont-elles pas toutes basées sur le
calendrier lunaire ?
Pas tout à fait. Il y a deux observances qui sont
liées au calendrier solaire. L'une d'elles est tal
umatar, la prière pour la rosée et la pluie. Le
Talmud appelle à ce que la récitation de cette
prière commence 60 jours après l'équinoxe
d'automne et se poursuit jusqu'à Pessah. Le
livre de prières, cependant, fixe le jour de tal
umatar le 5 décembre -- 73 jours après
l'équinoxe (23 septembre). Cet écart de 13 jours
est la différence entre le calendrier julien et le
calendrier grégorien, et cet écart continue de
croître à raison de 7 jours et demi tous les 1000
ans.
Avec le jour tal umatar se déplaçant dans le
sens de Pessah au taux de 7 jours et demi tous
les 1000 ans, l'ancien finira par dépasser celui-
ci dans environ 35.000 ans. Bien avant cela,
cependant, la date de Pessah devra être réglée,
et donc le problème de tal umatar aussi,
trouvera sa solution.
En Israël, il y a beaucoup moins "d’alarme" au
sujet de ce problème, car en Terre Sainte la
saison tal umatar commence dans la première
semaine de Heshvan et n'est pas directement
liée au calendrier solaire du tout (voir Bab.
Talmud, Taanit 10a).
Vous avez dit qu'il y avait "deux observances"
liées au calendrier solaire. Quelle est l'autre ?
L'autre est Birkat ha-Hammah - la Bénédiction
du Soleil, une bénédiction récitée à l'occasion
de l'équinoxe de printemps une fois tous les 28
ans alors que, selon les traditions, la terre
retourne à la même position par rapport au
soleil qu'elle occupait au moment de la
Création. Elle est toujours récitée un mercredi
(le jour où le soleil a été créé). Sa récitation
plus récente s'est déroulée le 8 avril, 1981 ; son
occurrence suivante sera le 8 avril, 2009. Que
cela soit astronomiquement vide de sens nous a
particulièrement impressionné quand la
Bénédiction du Soleil a eu lieu le 8 avril, 1953
quand nous "célébrions alors l'équinoxe de
printemps et inaugurions le printemps" - le 23
de Nisan, huit jours après l'avènement de
Pessah !
Lorsque la réforme du calendrier nécessaire
sera accomplie, Birkat ha-Hammah également
se mettra en place. La "réforme" va sûrement
s’assurer à ce que Pessah tombe toujours à la
première pleine lune du printemps (pas la
deuxième pleine lune, comme c'est le cas
cette année) et Birkat ha-Hammah sera ajusté
pour arriver le premier Mercredi du Printemps.
Quand notre calendrier juif actuel a-t-il été
institué et par qui ?
Le calendrier juif, tel que nous le connaissons
aujourd'hui, a été institué par le patriarche
Hillel II, vers 359 EC.
Pourquoi est-il basé sur un cycle de 19 ans ?
Parce que la formule de base du calendrier juif
suit 19 années solaires = 235 mois lunaires (19
années lunaires ordinaires + sept mois lunaires