LES NEVROSES D`ANGOISSE (Audrey)

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Les névroses d’angoisse
= Trouble de panique et d’anxiété
I) Définition
Angoisse : Ensemble des troubles physiques qui concourent à donner l’anxieux, l’impression
d’être serré dans un étau, étranglé, tordu aux portes mêmes de la mort.
La névrose d’angoisse associe un font anxieux permanent, des crises d’angoisse
paroxystiques sans facteur déclenchant avec absence de symptômes de névrose phobique,
obsessionnel, hystérique.
Elle est subtilisée en 2 ensembles :
- Trouble panique : survenue d’attaque de panique récurrente
-
L’anxiété généralisée : existence d’une anxiété flottante et généralisée.
II) Troubles de panique, attaque de panique
1) Epidémiologie
-
Prévalence de 2%
-
Concerne surtout le sexe féminin
-
Âge d’apparition des troubles : vers 15-20 ans mais ils plus consultent plus
tardivement.
-
Les plus concernés sont : les divorcés ou les séparés, les milieux sociaux peu élevé,
suite à un traumatisme (décès…), les antécédents familiaux…
2) Clinique
a) attaque de panique
Brutal ou secondaire, ou non à un événement (pas de prodrome)
Phase d’état : elle associe une triple symptomatologie (somatique, psychique,
psychosensoriel)
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MANIFESTATIONS SOMATIQUES :
Domine le tableau clinique : éliminer une urgence médico-chirurgicale, tous les appareils sont
touchés.
-
Symptômes respiratoires : dyspnée…
-
Symptômes neurologiques : céphalée, vertige, paresthésie
-
Symptômes musculaires : secousse musculaire, tremblement, sueur…
-
Symptômes neurovégétatifs : sensation de faim, de soif très exacerbée
-
Symptômes digestifs, urinaire : vomissement, nausée, hoquet, pollakiurie…
MANIFESTATIONS SPYCHIQUES :
Peur intense, extrême, insupportable d’un danger imaginaire : peur de mourir, peur de
commettre un acte dangereux, peur de devenir fou…
MANIFESTATIONS PSYCHOSENSORIELLES :
Elles majorent l’angoisse du sujet par un syndrome de dépersonnalisation (conséquence du
trouble de l’angoisse) et de la déréalisation (perception sensorielle du sujet modifiée)
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Trouble de la conscience
Arrêt ou accélération de la pensée
Diminution de la vigilance…
Durée : quelques minutes à quelques heures
Fin de la crise : marquée d’une grande fatigue et d’un soulagement intense
b) trouble de panique
Consiste à la répétition durable et forte d’attaque de panique (au moins 1 fois par semaine)
Crise hebdomadaire, répétée et durable.
Avant la crise : anxiété anticipatoire (peur de la peur d’avoir une angoisse)
Le trouble de panique peut être associé ou non à une agoraphobie.
3) Diagnostic positif et différentiel
Diagnostic positif se réfère aux critères du DSM4 : différents troubles avec ou sans
agoraphobie
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Diagnostic différentiel : Eliminer une affection somatique qui s’accompagne d’anxiété
(hypoglycémie, infarctus, hyperthyroïdie…)
4) Complication / Evaluation / Pronostic
Dans la moitié des cas, on trouve une co-morbidité (maladie qui s’accompagne d’une
autre) avec une agoraphobie.
Evolution peut être masquée par un syndrome dépressif, alcoolisation, toxicomanie
médicamenteuse ou une automédication ou une tentative de suicide.
5) Traitements
Mesures générales :
- Eloigner le facteur favorisant de la crise
- Ne pas laisser la personne seule
- Réassurance impossible
- Expliquer le symptôme
- Examen n’a rien montré
- Qu’on a l’habitude, qu’on est là pour l’aider
- Qu’elle est en sécurité
Mesures médicamenteuses :
- Pas obligatoire
- Anxiolytiques (type BZD : action rapide)
 Traitement de courte durée avec arrêt progressif
III) Anxiété généralisée
Elle se définit par un fond d’anxiété permanent et persistant plusieurs mois. On dit qu’elle est
flottante.
1) Epidémiologie
-
Prévalence de 9%
-
Plus fréquente chez la femme
-
Âge d’apparition : enfance et adolescence
-
Très fréquemment : drame dans la vie (décès précoce d’un des 2 parents), personnalité
dépendante à la base des troubles anxieux.
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2) Clinique
Peur de la peur  Toujours peur.
On observe plusieurs symptômes :
- Attente anxieuse d’une crise d’angoisse
- Rumination pessimiste, anticipation des malheurs, dramatisation
- Hyperesthésie sensorielle (intolérance au moindre bruit)
- Tension motrice et état d’hyper vigilance
- Troubles neurovégétatifs (nausée, vomissement…)
- Trouble du sommeil
- Troubles sexuelles
3) Diagnostic positif et différentiel
Diagnostic positif se base sur les critères du DSM3 (6 items avec des sous items)
Diagnostic différentiel : Cf. Troubles paniques (éliminer les causes somatiques et mentales)
4) Complication / Evolution / Pronostic
-
Co-morbidité des autres troubles anxieux
-
Syndrome dépressif dans 37% des cas
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Troubles de l’humeur : bipolaire, état maniaque
-
Alcoolisation, dépendance ou abus de psychotropes
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Co-morbidité des autres troubles somatiques liées au stress
Evolution chronique, aggravée (situation de stress)
Dépendance affective et besoin de réassurance.
5) Traitements
Mesures générale :
- Intervention psychothérapeutique (non-spécifique)
- Expliquer les symptômes somatiques
- Expliquer les causes
- Expliquer les différents traitements
- Ecoute, empathie, relation de confiance
- Conseils hygiéno-diététiques (arrêt tabac, alcool, pratiquer une activité physique…)
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Les psychothérapies :
- TCC +++
- Clarifier les circonstances de survenues de l’anxiété
- Identifier les pensées irrationnelles (peur de la mort…)
- Voir si attitudes inadaptées et correction
- Relaxation musculaire, tout en les exposant aux situations qu’ils évitent
- Responsabiliser le patient par rapport à ses symptômes mais aux accompagnements
Les psycho analyses :
- Identifier les conflits inconscients qui génèrent le symptôme de l’angoisse
- Préciser les traumatismes infantiles
Les thérapies non-directives de ROGERS :
Patients qui parlent spontanément d’eux-mêmes, qui explorent les façons d’agir et de
percevoir les événements
Autres techniques :
Acuponcture
Traitement médicamenteux :
BZD :
- Effet anxiolytique rapide sur le site somatique
- Inconvénients : somnolence, dépendance, sevrage à l’arrêt du traitement
- Traitement limité dans le temps et de courte durée
Buspirone : Délai d’action de 3 semaines sur l’anxiété
Antidépresseurs : a obtenu l’AMM pour l’anxiété généralisé
- Contrôle des signes psychiatriques de l’anxiété
- Effets commencent entre 1ère à 2ème semaine
- Effets secondaires : sécheresse buccale, nausée, somnolence… (au début de
traitement)
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