BRUGGEMAN Grégoire Aurélien BEBON Morgan Introduction au droit anglais et américain M. Roland Séroussi Avant d’étudier l’analyse du droit anglais et américain, il est nécessaire de rappeler l’histoire « commune » qui lie ces deux pays. Les colons anglais et britanniques sont partis pour le nouveau monde dans l’espoir de créer une nouvelle société ; Cependant, il a bien fallu se baser sur un droit existant. Nous aborderons donc le droit anglais et ses évolutions basées sur l’adaptabilité aux nouvelles donnes économiques et sociales. Puis, dans une seconde partie, nous verrons le droit américain et ses nombreuses diversifications depuis son origine anglaise. Le droit de la « common law » est d’origine jurisprudentielle. Elle tire son originalité et son particularisme dans le fait qu’elle a évoluer en même temps que la société au cours des 50 dernières années. L’avantage vient du fait qu’il y a peu d’écrit. La souplesse qui les caractérise permet donc une prise de décision rapide se référant toujours à la jurisprudence, première source du droit. Partie I – Le droit anglais Avant 1066, l’Angleterre connaît un droit primaire. Guillaume le Conquérant impose le droit et la langue française en Angleterre jusqu’au XVème siècle. C’est à cette époque que la dynastie des Tudors reprend les rennes de l’Angleterre et du droit Anglo-Saxons par la « case law »qui régit l’Angleterre et le pays de Galles, l’Ecosse préférant le droit romain jusqu’au XIXème siècle. I – La structure duale du droit anglais : Common Law et equity La common law élaborée par la cours de Westminster, branche majeur du droit anglais, est vivement critiquée par les particuliers. Ces derniers systématisent les recours auprès du chancelier du roi, qui va rendre des décisions de plus en plus équitable, en complétant ou modifiant la common law. C’est l’apparition des règles d’equity qui sont simples, modernes et autonomes où le chancelier du roi n’intervient que rarement. Jacques 1er réduit l’utilité de l’equity en 1616 en affirmant que la common law est la base du droit anglais et l’equity n’a qu’un caractère correctif. Toutefois ces deux branches du droit vont cohabiter et se compléter fortement au fil du temps. I – Les sources du droit anglais Il existe deux types de juridictions en Angleterre : Les cours supérieures constituées de la supreme court of justice qui exercent l’autorité administrative et judiciaire. Les juridictions inférieures composées des county courts, justicesof the peace, stipendiary magistrates. Le personnel judiciaire anglais est très indépendant car il y a peu de professionnels. Ce sont donc essentiellement des notables élus ou nommés soit par leur père soit par la reine. En matière de droit anglais, les décisions rendues s’appuient sur la rule of precedent c’est à dire que les décisions rendues précédemment font effets de lois. Il n’y a pas de constitutions écrite, seul le parlement britannique est souverain pour adopter les lois. L’ensemble des lois est regroupé dans les statues of law reports. I – Le droit anglais des contrats Il y a obligation de la présence d’un sceau sur le contrat. Un écrit n’est nécessaire que lorsqu’il s’agit d’un contrat formel. L’offre du contrat doit être claire et précise. L’acceptation n’a lieu que lorsque l’offre est acceptée et retournée à l’offreur. La consideration est que la promesse n’oblige que si elle obtient en retour une contrepartie. Le but des tribunaux anglais en cas de problèmes sur le contrat, est de trouver la meilleure solution pour réaliser le dit contrat. En ce qui concerne les vices du consentement, il est important de savoir que l’erreur n’annule pas forcément le contrat signé entre deux parties. Par ailleurs, la violence est peu reconnue. Les obligations contractuelles engagent définitivement les parties. Il y a donc obligation de faire ; Si l’une des parties n’exécute pas ses obligations contractuelles, le contrat est rompu et il y a versement de dommages-intérêts pour la partie lésée. Existe aussi la loi de la force majeure libératoire de tout engagement contractuel. Elle stipule que sans contrat, il n’y a plus d’engagement possible et sans obligation, il n’y a plus de responsabilité à retenir ou à déterminer : Autrement dit, sans contrat pas d’obligation de faire. I – Le droit anglais des sociétés Il s’appuie sur un texte fondamental, companies act (1981) et sur ces modifications en 1985 & 1989. Il existe deux grandes formes de sociétés : la société de partnership (sans personne morale)qui effectue des activités menées en commun dans le but de réaliser des bénéfices ; et les companies qui sont des sociétés de capitaux. Pour créer une société de capitaux, deux documents sont nécéssaires : le memorandum of association et las articles of association. L’impôt sur les sociétés de capitaux est la corporation tax (income tax pour les sociétés de personne), chaque associé étant imposé au prorata de sa part sur le bénéfices. Pour liquider une société, deux possibilités : le voluntary winding up (décision prise à la majorité des associés), ou la compulsory liquidation (décision prise sur ordre des tribunaux qui nommeront un liquidateur judiciaire). BRUGGEMAN Grégoire Aurélien BEBON Morgan I – La notion fondamentale de « Trust » L’idée originelle du Trust est qu’un bien peut être la propriété d’un individu pour le bénéfice d’un autre. C’est une relation de confiance mutuelle qui s’établit entre le trustee et le beneficiary. L’action du trustee est en général gracieuse sauf clause contraire. Le trust est en général irrévocable, les pouvoirs du trustee sont limitativement énumérées dans l’acte principal. I – Eléments de droit civil La négligence représente la violation d’une obligation. Pour apprécier cette faute et son lien de causalité avec le préjudice subi, les juges ont intégré la notion de prévisibilité de l’acte préjudiciable et des conséquences qui s’en suivent. Le délit de trespass consiste à bafouer les droits d’autrui. Quant au délit de nuisance, il consiste en le fait de troubler le voisinage de façon occasionnelle ou permanente, licite ou non. Partie I – Le droit américain Le droit américain est écrit et jurisprudentiel. Il repose sur la constitution fédérale et sur celle des 50 Etats fédérés. Il est issu de la common law. I – Structure et source du droit américain Le sénat américain est constitué de 100 personnes et la chambre des représentants compte 435 personnes. Le domaine occupé par la loi ne cesse de s’étendre. La constitution écrite des Etats-Unis est la référence juridique suprême. A cela vient s’ajouter la Déclaration des droits qui représente le pilier des libertés publiques. Pour les Etats fédérés, il existe trois degrés de juridiction : les trials courts (tribunaux de premier degré), les tribunaux supérieurs et la Cour suprême de l’Etat.