EARL Titre nobiliaire anglais équivalant à celui de comte. Le plus

EARL Titre nobiliaire anglais équivalant à celui de comte. Le plus ancien de tous,
d’origine scandinave (jarl), il apparut au début du XIe s. et resta le plus élevé jusqu’à
la création du premier duc, en 1337. Il n’est plus aujourd’hui qu’au troisième rang,
entre les titres de marquis et de vicomte.
EARLY ENGLISH STYLE Nom donau XIXe s. à la première des trois phases du
gothique anglais (elle dura jusqu’à 1260 environ). Ce style est surtout caractérisé par
l’emploi d’arcs très aigus (lancettes), une décoration abondante et des façades dont
la disposition n’obéit pas à la structure générale de l’édifice. La cathédrale de
Salisbury, commencée en 1220, est l’exemple le plus typique de ce style.
ÉCHIQUIER En Grande-Bretagne, administration financière centrale.
ÉCHIQUIER (chancelier de l’) Le ministre des Finances britannique.
ECOLOGIST (The) Bimestriel. Ce magazine indépendant fait référence en matière
d’environnement. Réputé pour ses enquêtes, il a, en quinze ans d’existence, abordé
des sujets aussi variés que le financement de l’armée zapatiste ou les enjeux
économiques de la fécondation in-vitro. 10 000 exemplaires (1999).
ECONOMIST (The) Hebdomadaire britannique. Economies, sociétés, politiques,
technologies… L’un des hebdomadaires les plus influents du monde des affaires
internationales. Il a beau être britannique, il fait 44 % de ses ventes aux Etats-Unis,
contre 17 % en Grande-Bretagne. 630 000 exemplaires (1998), 684 000 (1999), 708
000 (2000).
ÉCROUELLES (latin scrofulae, de scrofa « truie », pour la saleté) Nom ancien de
l'adénopathie cervicale tuberculeuse apparaissant progressivement et évoluant vers
la fistulisation à la peau, avec écoulement de pus tuberculeux. Au Moyen Age, les
rois de France et d'Angleterre passaient pour avoir le pouvoir, lors de la cérémonie
de leur sacre, de guérir les écrouelles en les touchant et en prononçant la formule
« Le roi te touche, Dieu te guérit ». Le rite cessa en Grande-Bretagne avec la reine
Anne et en France avec Charles X.
EDIMBOURG (traités d’) Nom porté par plusieurs traités internationaux :
1. Traité conclu le 17 mars 1328 entre le roi d’Ecosse Robert Ier Bruce et le roi
d’Angleterre Edouard III. L’Angleterre reconnaissait officiellement l’indépendance de
l’Ecosse sous le sceptre du roi Robert Ier, « sans aucune sujétion ni hommage à
rendre ». La paix conclue devait être scellée par un mariage dynastique.
2. Traité conclu le 6 juillet 1560 entre Anglais et Français : réclamant le retrait
d’Ecosse de tous les étrangers, ce traité mettait implicitement met fin à la « Vieille
Alliance » franco-écossaise.
ÉGYPTE (campagne d’) Expédition militaire française entreprise par Bonaparte
dans l’intention de saper la puissance anglaise en Méditerranée orientale et de
contrôler la route des Indes (1798-1801). Après avoir débarqué près d’Alexandrie le
2 juillet 1798, les Français remportèrent sur les Mamelouks la victoire des Pyramides
(21 juillet) et entrèrent au Caire (23 juillet). Cependant, le 1er août, l’amiral anglais
Nelson détruisit la flotte française à Aboukir, bloquant ainsi Bonaparte en Egypte.
Celui-ci dut se porter au-devant d’une armée du Grand Turc, suzerains des
Mamelouks, qui lui avait déclaré la guerre (février 1799). Après avoir enlevé Gaza et
Jaffa et avoir remporté la victoire du Mont-Thabor, il poursuivit son avance sur la
vieille route des conquérants qu’avait déjà parcourue autrefois Moatmès III, mais il ne
réussit pas à s’emparer de Saint-Jean-d’Acre et dut reprendre le chemin de l’Egypte
en mai 1799. Il mit en échec une tentative de débarquement des Turcs à Aboukir
(juillet 1799), puis, prisonnier de sa conquête, il s’en évada et regagna secrètement
la France, en laissant le commandement de l’armée à Kléber. Ce dernier réussit tant
bien que mal à contenir les Turcs, mais il fut assassiné (14 juin 1800). Son
successeur, le général Menou, essuya des revers et signa avec les Anglais un
accord d’évacuation des troupes françaises (août 1801).
ÉLISABÉTHAIN (style) Style anglais, qui se développa sous le règne d’Elisabeth Ire
et qui connut ses meilleurs réussites dans le domaine de l’architecture. Les
constructeurs créèrent un style éclectique, résultat d’influences diverses (gothique
Tudor, Renaissance italienne, école française, etc.) caractérisé par la disposition
symétrique des édifices et par d’imposantes façades. Les meilleurs exemples en sont
les demeures royales et nobiliaires (château de Wollaton, Burghley House, Longleat
House).
ÉLISABÉTHAIN (théâtre) Terme désignant l’âge d’or du théâtre anglais, dominé par
la figure de Shakespeare, et qui s’étendit de 1580 environ à 1642 (interdiction des
spectacles par le Parlement). Les caractéristiques essentielles du théâtre
élisabéthain étaient, en ce qui concerne le répertoire, la floraison d’œuvres mêlant en
toute liberté le tragique et le grotesque, la vie et le rêve, et, sur le plan de la
scénographie, l’adoption d’un dispositif inspiré par la configuration des cours
d’auberges se produisirent d’abord les troupes de comédiens. Ce dispositif était
constitué par un parterre à ciel ouvert, de forme ovale ou polygonale, entouré de trois
étages de galeries et par un plateau adossé au mur du fond, protégé par un avent et
comportant, semble-t-il, plusieurs lieux scéniques, dont une arrière-scène surmontée
d’un balcon et un proscenium s’avançant au milieu du public. Le décor était réduit au
minimum. Les grands dramaturges élisabéthain furent, outre Shakespeare : Kyd,
Marlowe, Cyril Tourneur, Chapman, Marston, Middleton, Rowley, Ben Jonson,
Dekker, Beaumont, Fletcher, Webster, John Ford ; les principaux théâtres : le Cygne,
le Globe, le Blackfriars et le Whitefriars ; les acteurs célèbres : Richard Burbage et
Edward Alleyn.
EMPIRE DES INDES Voir Indes (Empire des).
ENCLOSURE (mot anglais « clôture ») Terme désignant la pratique, qui s’est
développée en Angleterre à partir du XIIIe s., et sur un rythme accéléré au cours du
XVIIIe s., de clôturer les champs auparavant ouverts aux troupeaux communaux.
Cette transformation a eu pour conséquence le passage d’une agriculture
communautaire à une forme individuelle d’exploitation, puis l’élimination progressive,
au bénéfice des grands propriétaires, des paysans indépendants (les yeomen)
devenus ouvriers d’industrie.
ENTENTE (triple) Système d’alliances résultant d’une série d’accords passés de
1898 à 1905 entre la France, la Grande-Bretagne et la Russie et qui ne fut constitué
qu’après 1907. La Triple-Entente était dirigée contre la Triple-Alliance, signée par
l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie. Elle se transforma de facto en une alliance
militaire au début de la guerre de 1914-1918.
ENTENTE CORDIALE Nom donné au rapprochement entre l’Angleterre et la France,
ébauché au lendemain de la révolution française de Juillet (1830), sur l’initiative de
Talleyrand et avec l’accord de Louis-Philippe ; il fut concrétisé, après la phase des
rivalités coloniales, par un accord signé en 1904. Préparé par Delcassé,
l’ambassadeur Paul Cambon et le roi Edouard VII, cet accord réglait les litiges entre
les deux pays. Il ne constituait pas une alliance formelle, mais plutôt une base de
départ pour une politique commune de résistance aux ambitions hégémoniques de
l’Allemagne.
EQUITY LAW (mots anglais « lois d’équité ») Institution juridique du Royaume-Uni,
qui désigne l’ensemble des règles de droit se gageant des décisions rendues par
la juridiction du Chancelier (Cours de la Chancellerie). A l’instar de la Common Law,
il s’agit d’un droit de formation jurisprudentielle. L’Equity Law s’est d’ailleurs
développée de manière complémentaire à la Common Law, dont elle supplée les
insuffisances et comble les lacunes, en faisant valoir l’application de doctrines
équitables ainsi que d’idées répondant aux exigences de la conscience et de la
morale. L’Equility Law n’en demeure pas moins (au même titre que la Common Law)
un droit possédant un caractère traditionnel et formaliste. De nos jours, les mêmes
juges étant habilitées à statuer en Common Law et en Equity Law, ces deux
institutions répondent surtout à une division du droit selon les matières. Quelques
distinctions subsistent néanmoins au niveau de l’organisation judiciaire et de la
procédure, suivant le droit (Common Law ou Equity Law) dont relève la solution du
litige.
ESTERLIN Au Moyen Age, monnaie anglaise qui eut cours en Europe, et en
particulier en France.
ÉTABLISSEMENT (Acte d’) (en anglais Act of Settlement) Loi votée en 1701 par le
Parlement anglais et qui écartait du trône les catholiques. Elle eut pour conséquence
l’avènement, à la mort de la reine Anne Ire (1714), d’un prince de la maison de
Hanovre, qui régna sous le nom de George Ier.
ÉTAPLES (traité d') Traité conclu le 3 novembre 1492 dans cette ville du nord de la
France [Pas-de-Calais] entre les rois de France (Charles VIII) et d’Angleterre (Henri
VII) : les Anglais qui assiégeaient Boulogne acceptèrent de se retirer pour 745 000
écus d'or.
EUPHUISME Forme littéraire du style baroque, précieuse et affectée, propre à
l’Angleterre (fin XVIe-début XVIIe s.), qui tire son nom du roman Euphues (1578) de
John Lyly.
EXAMINER (the) Hebdomadaire. Journal libéral fondé en janvier 1808. Dernier
numéro le 26 février 1881.
EXTRÊME-ORIENT (question d’) Ensemble des problèmes diplomatiques et
militaires que rencontrèrent les puissances occidentales (Grande-Bretagne, France,
Etats-Unis, Russie principalement) en Chine, en Indochine, en Mandchourie, dans
leurs rapports avec le Japon, de 1840 au début du XXe s.
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