Considérons G le barycentre pondéré des points { ( A1 ; a1 ) ; ( A2 ; a2 ) ; … ; (An + 1 ; an + 1 ) } de sorte que l’existence de G assure que :
a1 + a2 + … + an + 1 n’est pas nul.
Considérons les sommes de n de ces nombres, l’une d’elle n’est pas nulle, sinon, en ajoutant ces n + 1 sommes, on obtiendrait :
n (a1 + a2 + … + an + 1 ) = 0, de sorte que a1 + a2 + … + an + 1 = 0 … qui n’est pas vrai.
Quitte à renuméroter les indices, on peut supposer par exemple que a1 + a2 + … + an n’est pas nul, et donc considérer H le barycentre de :
{ ( A1 ; a1 ) ; ( A2 ; a2 ) ; … ; (An ; an ) }, ainsi, par associativité du barycentre,
G est lui le barycentre de { ( H ; a1 + a2 + … + an ) ; (An + 1 ; an + 1 ) }.
L’image de H, que nous appellerons H’ est donc le barycentre de { ( A’1 ; a1 ) ; ( A’2 ; a2 ) ; … ; (A’n ; an ) }, par hypothèse de récurrence,
et l’image de G, notée G’, est le barycentre de { ( H’ ; a1 + a2 + … + an ) ; (A’n + 1 ; an + 1 ) }.
par associativité du barycentre, G’ est le barycentre de { ( A’1 ; a1 ) ; ( A’2 ; a2 ) ; … ; (A’n + 1 ; an + 1 ) }, et la propriété est bien héréditaire.
Une droite est l’ensemble des barycentre de deux points distincts.
Ainsi ( AB ) est l’ensemble des points G barycentre de { (A ; 1 ) ; ( B ; 1 – x ) }, lorsque x décrit .
Par conservation du barycentre, l’image de ( AB ) est l’ensemble des points G’ barycentre de { (A’ ; 1 ) ; ( B’ ; 1 – x ) }, lorsque x décrit .
Une similitude étant une transformation, A’ et B’ sont distincts et l’image de ( AB ) est exactement la droite ( A’B’ ).
Même preuve pour l’image d’un segment, sauf que x décrit [ 0 ; 1 ].
La conservation des angles permet d’obtenir la conservation de l’orthogonalité.
La conservation de l’orthogonalité permet d’obtenir la conservation du parallélisme, il suffit d’introduire une troisième droite
orthogonale aux deux premières, sont images sera orthogonale aux deux images, qui seront donc parallèles.
Le milieu d’un segment est son isobarycentre, donc il est évidemment conservé
Pour l’image d’un cercle, c’est plus délicat, on peut par exemple orienter le plan, puis séparer les cas similitudes directes et similitudes
indirectes :
* Pour une similitude directe il faut utiliser la caractérisation polaire d’un cercle de centre O, dont on donne un point I :
C est l’ensemble des points M vérifiant OM = r et (
;
) = , où décrit [ 0 ; 2 ] .
Par conservation des angles et des rapport de distance, l’image de C est donc l’ensemble des points M’ vérifiant :
O’M’ = k r et (
;
) = , où décrit [ 0 ; 2 ]. C’est donc le cercle de centre O’ et de rayon k r.
* Pour une similitude indirecte, c’est pareil, sauf que l’on arrive à :
l’image de C est donc l’ensemble des points M’ vérifiant : O’M’ = k r et (
;
) = – , où décrit [ 0 ; 2 ] …
c’est à dire en utilisant le modulo 2 , à la même chose ! !
REMARQUE :
Ces preuves ne sont pas évidentes, par contre, elles sont assez formatrices. Ne vous casser pas trop la tête a essayer de les retenir, car
dans le chapitre 4, nous allons traiter les similitudes à l’aide des complexes et dès lors, nous verrons qu’une similitude est soit directe (
auquel cas c’est la composée d’une homothétie rotation, ou bien une translation ) , soit indirecte ( auquel cas c’est la composée d’une
symétrie axiale et d’une similitude directe ) et ainsi toutes les conservations précédentes se retrouvent à l’aide des propriétés de
conservation issues des transformations précédemment étudiées ( collège et 1ère S).
4) Caractérisation des similitudes par leur nombre de points fixes :
Soient A, B et C trois points non alignés.
Si f est une similitude telle que f(A) = A , f(B) = B et f(C) = C , alors f est l'application identique.
(Une similitude qui admet trois points fixes non alignés est l'application identique).
Soient A et B deux points distincts.
Si f est une similitude telle que f(A) = A et f(B) = B, alors f est l'application identique ou f est la symétrie axiale d'axe (AB).
Preuve13 :
Si l’on utilise la conservation du barycentre de 3 points, il n’y a rien à faire, en effet :
Soient 3 points A, B et C non alignés, alors tout point M du plan est le barycentre de A, B et C affecté de coefficient : M est le barycentre
de { (A ; a ) ; ( B ; b ) ; ( C ; c ) } avec a + b + c non nul.
Par conservation du barycentre, l’image de M’ est donc le barycentre de { (A’ ; a ) ; ( B ‘; b ) ; ( C’ ; c ) }.
Or A’ = A ; B’ = B et C’ = C, donc M’ est le barycentre de { (A ; a ) ; ( B ; b ) ; ( C ; c ) }, et donc M ‘ = M.
Ceci permet de prouver qu’une similitude qui admet trois points fixes non alignés est l'application identique.
Le programme et son accompagnement propose cependant une preuve plus jolie, et plus constructive :
Soit f est une similitude telle que f ( A ) = A , f ( B ) = B et f ( C ) = C .
Dès lors, le rapport de la similitude est donné par B’A’
BA = BA
BA = 1.
Soit M un autre point du plan, raisonnons par l’absurde et supposons que M et M’, son image par f, soient distincts.
On peut écrire les égalités de rapports suivantes : M’A’
MA = M’B’
MB = M’C’
MC = 1,
soit encore : M’A
MA = M’B
MB = M’C
MC = 1, c’est à dire : M’A = MA ; M’B = MB et M’C = MC, donc les points A , B et C sont équidistants des
points M et M’, et sont donc sur la médiatrice de [ MM’ ] … ils sont donc alignés, ce qui est exclu.
Ainsi M’ = M et donc f est l'application identique.
Pour le second point :
Le rapport de la similitude est donné par A’B’
AB = AB
AB = 1.
Soit M un 3ème point, notons M’ l’image de M par la similitude f.
1er cas : M = M ‘ et d’après le point précédent, f est l’application identique.
2ème cas : M et M ‘ sont distincts.
Comme dans le point précédent, on montre que ( AB ) est la médiatrice de [ MM’ ].
Considérons dans ce cas s o f la composée de la similitude f par la symétrie axiale d’axe ( AB ) :