diverses applications relatives à des
phénomènes similaires de diffusion
(Bhargava and al., 1993 ; Rouhaud, 2000).
Chaque individu pourrait ainsi être
représenté par un automate cellulaire au
comportement assez simple et serait
mécaniquement, et éventuellement de
façon probabiliste, influencé par ses
voisins sur le plan relationnel.
L’application des principes des modèles
microanalytiques du comportement du
consommateur au bouche-à-oreille
électronique pourrait constituer une autre
approche. Néanmoins, la complexité de ce
type de modèle et les difficultés pratiques
d’estimation des paramètres peuvent être
dissuasives.
Une autre méthode pourrait s’appuyer
sur les modèles de diffusion des
innovations (Rogers, 1983), la propagation
de l’usage d’un produit nouveau semblant
assez proche de celle des informations et
des attitudes sur un réseau électronique.
La modélisation retenue dans cette
communication s’appuie sur un principe
double, assez voisin mais différent :
- un comportement individuel fondé
sur quelques hypothèses simples et
réalistes permettant de constituer un
automate virtuel ;
- un réseau reproduisant l’ensemble
des relations interindividuelles au sein de
l’échantillon d’internautes étudiés et dont
les matériaux de base sont fournis par la
théorie sociométrique des réseaux sociaux.
L’utilisation d’automates virtuels, dont
le comportement est probabiliste, possède
l’avantage d’une relative simplicité
autorisant cependant une description des
mécanismes fondamentaux du marketing
viral et une possibilité facile d’évolution
ultérieure.
Enfin, après divers essais, il a paru que
l’application de la théorie des réseaux
sociaux permet une plus grande souplesse
d’analyse des relations individuelles
qu’une description en termes d’automates
cellulaires.
2. La modélisation du
comportement des acteurs du
marketing viral
2.1 Les individus (consommateurs
internautes)
Il existe un nombre n d’individus i
constituant autant d’automates.
A une période t (égale par ex. à une
journée), chaque internaute i est
caractérisé par 2 états possibles: Ei,t =1
(attitude positive envers le message reçu
d’autres internautes), Ei,t =0 (attitude
neutre).
Cet internaute-automate possède une
fonction de transition composée de 3
probabilités :
- une probabilité PCRi de
connexion au réseau au cours d’une
période t. Une probabilité PCRi égale à 0,2
signifie que i se connecte en moyenne une
fois tous les 5 jours, une probabilité PCRi
égale à 1 révèle une connexion quasi-
permanente.
- une probabilité PAPi d’attitude
positive envers le message reçu d’autres
individus (message stocké auparavant
dans sa boîte à lettres électronique
pendant une ou plusieurs périodes), cette
attitude positive se manifestant par un
intérêt pour le message et, le cas échéant,
par un achat.
- une probabilité PTRi,k de
transmission du message reçu à un autre
internaute k
Sur le réseau, chaque individu est en
relation habituelle avec un nombre limité
d’autres individus. Ce nombre est variable