3. OGE indifférenciés - Cours de PCEM2 2009/2010 à Amiens

publicité
Embryologie.
DEVELOPPEMENT DE L’APPAREIL GENITAL ET DETERMINISME SEXUEL
Introduction
-
Reproduction humaine est sexuée.
Stade indifférenciée entre la 3ème et la 6ème semaine.
La différenciation sexuelle se fait entre la 7ème et 12ème semaine :
Gonades  voies génitales  OGE
Maturation de l’appareil génital : puberté.
Le sexe génétique est programmé dès la fécondation.
Féminin
Ovaires
Cellules germinales
follicules
Régression
Utérus
Clitoris
Grandes lèves
Petites lèvres
Stade indifférencié
Gonocytes
Cellules méso-néphrotiques
Epithélium cœlomique
Voies génitales
Canaux de Wolff
Canaux de Muller
OGE
Tubercule génital
Bourrelets génitaux
Replis génitaux
Masculin
Testicules
Cellules germinales
Tubes séminifères
Voies spermatiques
Régression
Pénis
Scrotum
Uretère membraneux et pénien
I. Stade indifférencié
1. Gonades indifférenciées
-
-
Commun aux deux sexes :
o Formation des gonocytes primordiaux.
o Formation de la première ébauche gonadique : crête génitale.
o Mise en place d’un double système de canaux correspondant aux futures voies génitales.
o Mise en place des organes génitaux externes indifférenciés.
Ebauche gonadique :
o Fin de la 4ème semaine.
o Prolifération de l’épithélium cœlomique postérieur.
o Condensation du mésenchyme sous-jacent.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
-
Gonocytes primordiaux (cellules germinales) :
o 4ème semaine.
o Migration :
o Mouvement amiboïdes.
o Chimiotactisme (substance produite par l’épithélium cœlomique).
o Grace aux molécules d’adhésion cellulaire (fibronectine).
-
Les cellules germinales induisent la prolifération :
o De l’épithélium cœlomique.
o Des cellules mésonéphros adjacent.
Constitution des cordons sexuels primitifs (par prolifération de l’épithélium cœlomique) qui
entourent les gonocytes primordiaux).
-
-
Gonade indifférenciée sont constituées de deux territoires :
o Superficiel : cortical (en regard de la cavité cœlomique).
o Profond : médullaire.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
2. Voies génitales indifférenciées
-
-
-
Indifférenciées jusqu’à la 6ème semaine.
Différenciation hormono-dépendante du profil gonadique.
Elles se différencient à partir.
o Des canaux de Wolff (méso-néphrotiques).
o Des canaux de Muller (para-méso-néphrotiques).
Mise en place des canaux de Muller :
Depuis la région thoracique jusque la région caudale :
o L’extrémité craniale s’ouvre dans la cavité cœlomique.
o L’extrémité caudale est close (tubercule de Muller), au niveau du sinus uro-génital.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
3. OGE indifférenciés
-
Différenciation déterminée par la présence ou l’absence des androgènes.
Épaississement de la membrane cloacale : replis cloacaux.
Union antérieur : éminence cloacale.
-
Division de la membrane cloacale (cloisonnement du cloaque) :
o Membrane urogénitale.
o Membrane anale.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
II. Différenciation féminine
-
Formation des ovaires.
Formation des voies génitales féminine.
Formation des OGE féminins.
Résidus Wolffiens et Mülleriens.
1. Différenciation ovarienne
-
-
-
Deuxième poussée cordonale (prolifération de l’épithélium cœlomique) : cordons sexuels
secondaires (de Valentin-Pfflüger).
Cordons sexuels primaires en involution sont repoussés dans la futures zone médullaire. Ils
restent connectés aux tubes méso-néphrotiques par des cordons cellulaires : le RETE OVARI
(régression : époophore).
La présence de cellules germinales est indispensable à la formation des follicules.
Les gonocytes primordiaux deviennent des ovogonies qui se multiplient au sein des CS.
Ces ovogonies entrent en méiose et forment des ovocytes I bloqués en métaphase de première
division jusqu’à la puberté.
Le stock d’ovocytes est donc définit dès la vie intra-utérine.
L’épithélium cœlomique est à l’origine de l’épithélium germinatif ovarien.
Il y a un phénomène d’atrésie :
o 7 millions de follicules primordiaux à 7mois.
o 1 million à la naissance.
o 350 000 à la puberté.
L’ovaire situé dans la région lombaire migre vers le petit bassin.
2. Voies génitales féminines
-
-
Absence d’hormones antimüllérienne : développement des canaux de Müller. Ils forment :
o Trompes.
o Utérus.
o Partie du vagin.
Absence de testostérone gonadique : régression des canaux de Wolff.
Ebauche vaginale :
o Tubercules de Müller : colonne tissulaire pleine qui s’allonge.
o Epithélium du sinus urogénital : épaississement les bulbes sino-vaginaux.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
-
3ème mois formation du vagin :
o Tubercule de Müller se creux : lumière vaginale.
o Bulbes sino-vaginaux : portion vulvaire du vagin.
o Hymen : jonction tubercule-bulbe.
3. Développement des OGE féminins
-
-
Tubercule génital : clitoris.
Replis génitaux : les petites lèvres limitent le vestibule. Ce vestibule contient :
o Méat urétral (Glandes de Skene).
o Orifice vaginal (glandes de Bartholin).
Bourrelets génitaux : grandes lèvres.
III. Différenciation masculine
-
Différenciation testiculaire.
Formation des voies génitales masculines.
Formation des organes génitaux externes masculins.
Résidus Wolffiens et Müllériens.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
1. Différenciation testiculaire
-
Dans la région médullaire :
o 7ème semaine.
o Les cordons sexuels primitives se transforment en cordons séminifères (le gène SRY
entraine la différenciation des cellules en cellules de Sertoli) et incorporent les gonocytes
(bloqués en phase G0/G1 de la mitose jusqu’à la naissance : pro-spermatogonies).
-
Des cellules mésonéphrotiques prolifèrent (action de facteurs induits par SRY) et migrent entre
les cordons.
Elles se différencient en présence de PDGF en cellules musculaires, endothéliales et de Leydig
(ces premières cellules de Leydig à l’origine de la testostérone qui masculinise le fœtus,
disparaissent après la naissance d’autres cellules se différencient à partir de cellules
interstitielles).
Une couche de tissu conjonctif dense forme à la surface de la gonade l’albuginée.
Les cordons séminifères ne se creuseront qu’à la puberté pour donner des tubes séminifères.
Formé dans l’abdomen, les testicules à partir du 3° mois migrent vers le canal inguinal pour le
traverser et se retrouver dans les bourses à la naissance.
-
-
2. Formation des voies génitales masculines
-
-
7ème semaine.
Tubes méso-néphrotiques :
o Canaux efférents.
Canaux de Wolff :
o Canal épididymaire : méandres bord postéro-supérieur du testicule.
o Déférent.
o Vésicule séminale.
o Canal éjaculateur.
Cellules de Sertoli : hormones antimüllérienne.
Cellules de Leydig : testostérone.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
3. Organes génitaux externes masculins
-
Le tubercule génital donne le pénis.
Les replis génitaux donnent l’urètre membraneux et pénien.
Les bourrelets génitaux donnent le scrotum.
-
Extrémité du gland (ectoderme).
Centre : urètre balanique.
Périphérie : prépuce.
4. résidus Wolffiens et Müllériens
-
-
Canaux de Müller :
o Hydatide sessile.
o Utricule prostatique.
Canaux de Wolff :
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
-
o Portion craniale : hydatide pédiculée.
o Portion méso-néphrotique : canaux de Haller et organe de Giraldes.
Corps de Wolff : cônes efférents.
IV. Puberté
-
Signal déclenchant : au niveau du SNC il y a une sécrétion pulsatile de GnRH.
Décharge de gonadotrophines (FSH et LH).
Sécrétion des stéroïdes gonadiques.
o Poussée staturo-pondérale.
o Morphotype féminin ou masculin.
V. Contrôle génétique de la différenciation sexuelle
-
Chromosome Y : dominant quelque soit le nombre de chromosomes X (SRY).
Absence de chromosome Y : un chromosome X suffit pour phénotype féminin.
Mais les deux chromosomes X sont nécessaires pour le développement sexuel féminin normal.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
VI. Anomalies
-
-
-
Sans ambigüité sexuelles :
o Malformation isolée de l’appareil génital.
o Dysgénésies gonadiques.
Avec ambigüité sexuelles :
o Pseudohermaphrodismes féminins.
o Pseudohermaphrodismes masculins.
o Hermaphrodisme vrai.
Du nombre des chromosomes sexuels.
1. Anomalies du nombre de chromosomes sexuels
-
-
Individu stérile :
o Phénotype féminine : X, absence de Y : syndrome de Turner. Représente 1/2500
naissance, souvent retrouvé dans les produits de fausses-couches.
o Phénotype masculin :
o Y, absence de X : létal.
o XXY : syndrome de Klinefelter : 1/700 naissance.
o XXYY, XXXY, XXX/XY : rare.
Individu fertile :
o Phénotype féminin : XXX 1/500 naissance.
o Phénotype masculin : XYY 1/500 naissance.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
2. Malformation isolée de l’appareil génital
-
Chez la femme : anomalies de développement des canaux de Müller :
o Absence de vagin et/ou d’utérus.
o Utérus unicorne.
o Défaut de fusion.
o Utérus cloisonné.
o Imperforation de l’hymen.
-
Chez l’homme :
o Cryptorchidie (problème spermatogénèse).
o Anomalie de fermeture du canal péritonéo-vaginal (hernie inguinale, hydrocèle, kyste du
cordon).
o Hypospade.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
o
o
o
Hypospadias : Le méat externe de l’urètre se situe sur la surface ventrale du pénis ou
dans l périnée.
Epispasia : le méat externe de l’urètre se situe sur la surface dorsale du pénis.
Phimosis : le méat externe de l’urètre est étroit.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Embryologie.
3. Ambigüité sexuelle
a. Pseudohermaphrodismes féminins
-
-
Caryotype 46,XX.
Production excessive d’androgènes.
Exemple :
o Hyperplasie confénitale des surrénales.
o Anomalie 21-hydroxylase.
o Cause iatrogène.
Persistance des structures Wolfiennes.
OGE de type masculin.
b. Pseudohermaphrodismes masculins
-
-
Caryotype 46,XY.
Trouble de synthèse ou d’action périphérique de la testostérone :
o Déficit enzymatique sur la voie de synthèse.
o Déficit en 5-α-réductase.
o Insensibilité aux androgènes (testicule féminisant).
Sécrétion androgénique insuffisante :
o Déficit léger : OGE (petit pénis, hypospadias, aspect vulviforme du scrotum).
o Déficit grave : persistance des canaux de Muller (coexistence vagin-utérus-canaux et
déférents-testicules ectopiques).
c. Hermaphrodisme vrai
-
Rare.
Tissu ovarien et tissue testiculaire : ovotestis ou ovaire d’un côté et testicule de l’autre.
46,XX ou mosaïque XX/XY ; XX/XXY; X/XY.
Anomalie génétique en cause ?
VII. Conduite à tenir devant ambiguïtés sexuelles
-
-
Sexe à la naissance dépend des OGE.
Clinique :
o Perte de sel (insuffisance surrénalienne = risque vital).
o Malformations associées.
o Recherche des testicules.
Dosage hormonaux.
Bilan génétique (caryotype, analyse du chromosome Y).
Imagerie.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Téléchargement