ariane ou l`age d`or

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Ariane ou l’Âge d’Or (Ariane I)
deuxième épisode du Roman d’un Acteur
un film écrit, joué et mis en scène par
Philippe Caubère
après avoir été improvisé sous l’œil de
VÉRONIQUE COQUET, CLÉMENCE MASSART et PASCAL CAUBÈRE
réalisé par
Bernard Dartigues
Produit par
Véronique Coquet
Pour La Comédie Nouvelle et Melocartoon
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LE ROMAN d'UN ACTEUR
épopée burlesque en onze épisodes
composé de deux parties :
1ère Partie L’ÂGE d'OR
1er épisode : Les Enfants du Soleil
2ème épisode : Ariane ou l'Âge d'Or (Ariane I)
3ème épisode : Jours de Colère (Ariane II)
4ème épisode : La Fête de l'Amour
5ème épisode : Le Triomphe de la Jalousie
6ème épisode : Les Marches du Palais
Les Enfants du Soleil, La Fête de l'Amour et Le Triomphe de la Jalousie composent La Trilogie
Amoureuse, qui raconte l'histoire d'amour de Clémence et Ferdinand au Théâtre du Soleil.
Ariane I et II évoquent la création de L'Âge d'Or à la Cartoucherie, et Les Marches du Palais la
rupture d'Ariane et Ferdinand après la présentation de Molière au Festival de Cannes.
2ème Partie LA BELGIQUE
7ème épisode : Le Chemin de la Mort (Le Vent du Gouffre I)
8ème épisode : Le Vent du Gouffre (II)
9ème épisode : Le Champ de Betteraves
10ème épisode : Le Voyage en Italie
11ème épisode : Le Bout de la Nuit
Les aventures de Bruno et Ferdinand à l'Atelier Théâtral de la Nouvelle Belgique dirigé par
Armand Delbarre. Le Champ de Betteraves, Le Voyage en Italie et Le Bout de la Nuit
composent La Trilogie Belge qui raconte l'errance de Ferdinand au pays des betteraves après
l'échec de Lorenzaccio au Palais des Papes.
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GÉNÉRIQUE
Image
Éclairages
Pascal Caubère
Roger Goffinet
Christian Baggen
Charlie Van Damme
Cadre
Bernard Dartigues
Pascal Caubère
Erwann Elies
Régie son et direction technique
Philippe Olivier dit “ Luigi ”
Chef opérateur du son
Jean-Louis Richet
Régie lumières
Roger Goffinet
Décor
Sophie Comtet
Srcipte
Anna Certovka
Montage
Bernard Dartigues
en collaboration avec Philippe Caubère
Montage son et mixage
Philippe Olivier dit “ Luigi ”
Assistants opérateurs
Thomas Benet
Olvier Broutin
Marion Dartigues
Nicolas Rideau
Photos
Jean-Claude Bourbault
Attachée de presse
Eva Simonet
Communication
Bonne Question !
Administration
Marion Dartigues
Producteurs associés
Jacqueline Dartigues
Frédéric Comtet
Produit par
Véronique Coquet
Pour
La Comédie Nouvelle et Melocartoon
Laboratoire
Auditorium
Format
son
Telcipro
Auditel
35 mm
Dolby stéréo
Musiques :
- Dies Irae,Verdi (H. von Karajan)
- Limelight, Charlie Chaplin.
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Résumés
Ariane ou l’Age d’Or et Jours de Colère (Ariane I et II)
On retrouve Ferdinand face aux terribles difficultés de l’apprentissage du métier de comédien. En effet, c’est
bien à Ariane, la grande Ariane de la Cartoucherie que le pauvre Ferdinand va se trouver confronté. Un voyage
qui ne devait durer que quelques jours et qui va durer plus de deux ans. S’il est vrai qu’Ariane ou 1’Âge d’Or
aurait pu être intitulé “la longue marche”, celle qui a conduit Ariane et ses comédiens vers les premières
séquences du futur Âge d’Or, ces “jours de colère” sont ceux au cours desquels, in extremis, le spectacle se fait
et finalement se joue. Tout au long de ces heures fiévreuses, on passera par les plus grandes espérances et par
les pires désillusions. Des colères terribles éclateront, se succédant comme des explosions dans un dépôt de
munitions. Ferdinand profite de la situation pour tenter de façon grotesque de prendre le pouvoir, suivi par Max
qui, de façon non moins grotesque, retournera sa veste quand il verra l’alcool et la mauvaise conscience
terrasser le putschiste...
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PRÉSENTATION DU FILM
ARIANE OU L’AGE D’OR
ou
“ Les acteurs sont des poètes ”
Le deuxième épisode du Roman d’un Acteur : Ariane ou l’Age d’Or et le troisième : Ariane II ou Jours de
Colère furent en fait les deux premiers spectacles créés au théâtre en 1986. Je n’avais pas encore en tête l’idée
folle que toutes les improvisations faites un an plus tôt dont j’avais tiré ces deux spectacles seraient le brouillon
(un brouillon souvent abouti) du grand projet du Roman. Mais ces deux spectacles connurent un tel succès que
je ne pus, à l’issue de leurs représentations, enterrer toute cette matière sans y jeter un dernier coup d’oeil. Il y
en avait 140 heures... Il me fallut pour tout visionner plus d’un bon mois. Au bout du compte, l’évidence me
sauta aux yeux : j’avais, sans le savoir, improvisé une histoire et il allait falloir la raconter jusqu’au bout. Même
en étant sévère, des 140 heures en resteraient 33 : bonjour l’aventure ! Mais, c’est vrai, le “noyau dur” de
l’aventure, l’aventure dans l’aventure, ce fut Ariane ou l’Age d’Or. Raconter au public, à tous les publics, ce
personnage. Cette femme dont le destin me fit croiser le chemin en 1971, qui me prit sous son aile et
m’enseigna le métier d’acteur et le métier d’homme, On me demande souvent si “ce n’était pas trop dur” et
parce que mon film est noir, contrasté, burlesque, j’ai du mal à faire comprendre que ces années
d’apprentissage furent des années de bonheur extrême, intense, des années de joie. J’ai retrouvé là-bas ce dont
je croyais que l’adolescence m’avait privé à jamais : l’enfance. Ça ne veut pas dire qu’il fallait (qu’il faut)
devenir naïf ou idiot pour entrer au Théâtre du Soleil, encore moins pour y rester, mais qu’il fallait retrouver
l’enfance ; c’est-à-dire la fraîcheur, la force, l’audace, la cruauté et la clairvoyance. Et là, sous le regard
d’Ariane, ce regard si désiré, si terrible mais si libérateur, on pouvait trouver la liberté et s’envoler sur les ailes
de l’imagination. Un jour dans un journal, Ariane a titré un article : “ Les acteurs sont des poètes ”.
Que cette pièce, aujourd’hui ce film (j’ai assez parlé à l’occasion de la sortie des Enfants du Soleil de ce que je
pensais des relations intimes et naturelles entre le théâtre et le cinéma) que ce film donc, soit la réponse
éclatante, vivante et joyeuse à ce titre en forme de défi. Qu’il célèbre encore et toujours l’aventure du “Soleil”,
de sa créatrice et de ses enfants. Qu’il en devienne un jour la légende. Et que, dans ce Festival d’Avignon au
cours duquel le cinéma Utopia me permet de le présenter, ce festival quinquagénaire dont il est dit partout qu’il
est dédié aux comédiens, il raconte à la jeune génération ce que fut L’Age d’Or : le seul spectacle qu’un metteur
en scène moderne tira de ses comédiens pour mieux le leur offrir et même le leur abandonner ; et la jeunesse de
l’un d’entre eux, le plus jeune à l’époque, le plus modeste, le plus ardent : Ferdinand Faure.
Philippe Caubère, 18 juin 1996
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BIOGRAPHIE DE PHILIPPE CAUBÈRE
Né le 21 septembre 1950, à Marseille.
1968-71 : comédien au TEX, Théâtre d'Essai d'Aix-en-Provence, créé et dirigé par Éric Eychenne, en
compagnie de Maxime Lombard, Jean-Claude Bourbault et Bruno Raffaëlli.
1971-76 : comédien au Théâtre du Soleil, en compagnie de Maxime Lombard, Jean-Claude Bourbault et
Clémence Massart, dans 1789, 1793 et L’Âge d’or.
Janvier 76 : commence, parallèlement à son travail de comédien, l’écriture de ce qui sera édité vingt-trois ans
plus tard sous le titre Les Carnets d’un jeune homme.
1977 : joue Molière dans le film d'Ariane Mnouchkine.
1978 : met en scène et joue Dom Juan de Molière au Théâtre du Soleil, en compagnie de Maxime Lombard,
Jean-Claude Bourbault, Clémence Massart, Jonathan Sutton et Françoise Jamet.
1979 : comédien, en compagnie de Bruno Raffaëlli, à l'Atelier Théâtral de Louvain-la-Neuve (Armand
Delcampe), sous la direction d'Otomar Krejca. Interprète Lorenzo dans Lorenzaccio de Musset, au Palais des
Papes, pour le Festival d'Avignon et en tournée, et Touzenbach dans Les Trois sœurs de Tchékhov.
De 1980 à 81 : écriture, et improvisations sous la direction de Jean-Pierre Tailhade et Clémence Massart, qui
donneront l’année suivante La Danse du diable et, vingt ans après, L’Homme qui danse.
Mars 1981 : création d’une première version de La Danse du diable, au “ Ciné-Rio ” à Bruxelles (Stéphane
Verrue et Christian Baggen).
Mai : fin de l’écriture des onze Carnets d’un jeune homme.
Juillet : la version finale de La Danse du diable est créée à la Condition des Soies pour le Festival d'Avignon
(Bernard Faivre d’Arcier).
De 1981 à 83 : représentations au Théâtre des Quartiers d’Ivry (Philippe Adrien) et au Théâtre Edouard VII
(repris par Véronique Coquet), puis en tournée en France et en Europe.
De 1983 à 85 : improvisations, écriture et répétitions (avec, en particulier, Clémence Massart et Bruno
Raffaëlli) pour un projet de film Le Roi misère, qui deviendra finalement Le Roman d'un acteur. Fondation
avec Véronique Coquet de la société de production “ La Comédie Nouvelle ”, qui permettra, jusqu’à
aujourd’hui, de produire l’ensemble du travail.
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Avril 1986 : création d’Ariane ou l'Âge d'or au Théâtre Tristan Bernard (Edy Saïovici).
Octobre : création de Jours de colère (Ariane II) en alternance avec Ariane I au Théâtre des Arts Hébertot
(Véronique Coquet), suivie d’une tournée des deux spectacles en France et en Europe, pendant toute l’année
87.
Premier trimestre 1988 : édition du texte et du spectacle (enregistrement audio) de La Danse du diable par la
“ Comédie Nouvelle ” (coffret repris plus tard par Joëlle Losfeld).
De septembre 1988 à mars 1989 : création des Enfants du soleil de La Fête de l'amour et du Triomphe de la
jalousie, joués en alternance au Théâtre des Arts Hébertot (Félix Ascot).
D’août à décembre 1989 : interprète Joseph dans les films d’Yves Robert La Gloire de mon père et Le Château
de ma mère, d'après l'œuvre de Marcel Pagnol.
Avril 1991 : création du Chemin de la mort et du Vent du gouffre, joués en alternance au Théâtre de la
Renaissance (Niels Arestrup et Jean-Jacques Gomila).
Janvier 1992 : création du Champ de betteraves, du Voyage en Italie et du Bout de la nuit, joués en alternance
au Théâtre de la Renaissance.
Janvier 1993 : création des Marches du palais et premier essai du Roman d'un acteur (les onze spectacles en
alternance) au Théâtre Daniel Sorano de Toulouse (Jacques Rosner.)
Juillet : création du Roman d'un acteur au Cloître des Carmes, à l’invitation d’Alain Crombecque pour le
Festival d’Avignon (Bernard Faivre d’Arcier).
De septembre 93 à juillet 1994 : tournée en France et en Belgique du Roman d'un acteur et de La Danse du
diable, et édition de l’album-photos de Michèle Laurent Le Roman d'un acteur au Cloître des Carmes (repris
par Joëlle Losfeld).
Septembre 1994 : édition chez Joëlle Losfeld de la première moitié du texte du Roman : L’Âge d’or.
De septembre à décembre 1994 : Le Roman d'un acteur au Théâtre de l'Athénée, à Paris (Patrice Martinet)
filmé intégralement par Bernard Dartigues. Série de représentations de La Danse du diable au Théâtre Jean
Vilar de Suresnes (Olivier Meyer).
Juillet 1995 : dernières représentations de La Danse du diable au Théâtre des Carmes (André Benedetto) en
Avignon. Mise en scène de Que je t'aime ! de Clémence Massart, créé au Théâtre des Carmes, puis donné à
Paris au Théâtre Tristan Bernard (Edy Saïovici) et en tournée en France.
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Septembre : lecture jouée de poèmes d’Aragon à la fête de l’Huma à l’invitation de Charles Silvestre.
Janvier 1996 : sortie du film de Bernard Dartigues Les Enfants du soleil au cinéma Max Linder (Jean-Jacques
Zilberman, Brigitte Aknin et Vincent Melilli) à Paris, puis dans toute la France.
Juillet : création du spectacle Aragon en deux parties : Le Communiste et Le Fou sur l’île du Frioul pour le
“ Festival des îles ” (Maurice Vinçon).
De décembre 96 à avril 1997 : Aragon au Café de la Danse à Paris (Sylvia Uzan et Loïc Barrouk) et à La
Manufacture des Œillets à Ivry (Éric Danel).
Février-mars 1997 : sorties des films Ariane ou l’Âge d’or et Jours de colère au cinéma Max Linder.
Mai : présentation en Sélection Officielle (hors compétition) au Festival de Cannes et sortie simultanée à Paris
du film Les Marches du palais.
De mai 1997 à février 1998 : tournée Aragon dans toute la France.
Juillet-août 1998 : tournage d’Aragon sur l’île du Frioul par Bernard Dartigues et sortie sur Canal + des quatre
premiers films du Roman. Lectures jouées de Marsiho et de Vues sur l’Europe d’André Suarès, au Frioul et au
Théâtre du Peuple à Bussang (Jean-Claude Berrutti).
Février 99 : sortie des Carnets d’un jeune homme (1976-1981) aux éditions Denoël.
1er mai : présentation de la première partie du film Aragon (Le Communiste) à la Cinémathèque française pour
l’association des “ Amis de l’Huma ” en présence de Robert Hue et de Lise London.
Juillet : création du spectacle Marsiho au Théâtre des Salins de Martigues (Laurent Ghilini et Michèle
Hettiger).
23 janvier 2000 : premier essai de Claudine ou l’éducation au Théâtre des Salins.
23 juin : premier essai du Théâtre selon Ferdinand au Théâtre des Salins.
Juillet : création de Claudine et le théâtre à la Carrière de Boulbon pour le Festival d’Avignon (Bernard Faivre
d’Arcier), édition du texte de la pièce chez Joëlle Losfeld, et sortie vidéo et DVD d’Ariane ou l’Âge d’or, Jours
de colère et Les Marches du Palais chez les films du Paradoxe.
Septembre-octobre : tournée en France de Claudine et le théâtre.
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Novembre-décembre : Claudine et le théâtre au Théâtre de l’Athénée à Paris.
Janvier à mars 2001 : deuxième tournée de Claudine et le théâtre.
21 septembre 2001 : création de 68 selon Ferdinand (Octobre et Avignon) au Théâtre du Chêne Noir (Gérard
Gélas) en Avignon.
Septembre à décembre : tournée des deux nouveaux spectacles, en alternance avec les deux épisodes de
Claudine et le théâtre.
Mai 2002 : lecture jouée de Recouvre-le de lumière d’Alain Montcouquiol au cloître des Jésuites à Nîmes, à
l’occasion du cinquantenaire de la féria.
Projets 2002
Lectures jouées de Recouvre-le de lumière : le 16 août, au “ Banquet du livre ” (Jean-Michel Mariou), à
Lagrasse, dans l’Aude. Et les 6 et 7 septembre, à la chapelle du Méjean (Actes-Sud) en Arles.
Octobre : parution de 68 selon Ferdinand (Octobre et Avignon) chez Joëlle Losfeld et tournée des deux
épisodes.
Novembre-décembre : création du spectacle à Paris, au Théâtre du Rond-Point (Jean-Michel Ribes).
Sortie de deux nouveaux films du Roman d’un acteur : La Fête de l’amour et Le Triomphe de la jalousie, en
alternance avec Les Enfants du soleil, sous le titre global La Trilogie amoureuse, dans la salle Jean Tardieu du
Théâtre du Rond-Point. La première partie du Roman, soit les six films, sera projetée en décembre sous son titre
: L’Âge d’or.
Projets ultérieurs
Printemps/été 2003 : création du spectacle Recouvre-le de lumière d’Alain Montcouquiol aux arènes de Nîmes,
suivie d’une tournée d’été dans toutes les arènes françaises (ainsi que quelques lieux de théâtre), en suivant la
saison tauromachique.
Hiver 2003 : création de Recouvre-le de lumière à Paris, en alternance avec celles de Marsiho et Vues sur
l’Europe d’André Suarès, sous le titre global : Le Sud.
2004 : reprise du travail d’écriture et préparation du dernier volet de L’Homme qui danse (deux nouveaux
spectacles), dont la création est prévue pour la rentrée d’octobre 2004. Celle de l’intégrale l’est pour le
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printemps/été 2005.
Restera à monter et sortir les cinq films de la deuxième partie du Roman d’un acteur : La Belgique, en éditer le
texte, sortir le film Aragon, filmer L’Homme qui danse, en livrer “ l’édition finale ”, puis “ tourner ” et filmer
Le Sud.
Après, c’est la retraite…
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Arguments du réalisateur, Bernard Dartigues, pour un film de 33 heures
LE ROMAN D’UN ACTEUR
1 rôle principal
6 grands rôles
16 premiers rôles
48 seconds rôles
44 petits rôles
Casting terminé. Les 115 personnages seront interprétés par Philippe Caubère.
Il jouera également le téléphone anxieux, la cafetière interminable, le pigeon très ramier, la mobylette
moqueuse, l’avion content de décoller et cent autres accessoires.
Pourquoi faire un film à partir de 11 spectacles de 3 heures, écrits et interprétés par un homme seul ?
Parce que cette expérience est unique, parce qu’elle est insensée et fascinante.
Sur scène, Philippe Caubère a déjà fait rire et pleurer plus de 600.000 spectateurs.
Son défi d’auteur et de comédien, psychologiquement et physiquement épuisant, est d’ores et déjà gagné :
festival d’Avignon 93, tournée dans les grandes villes de France et des pays francophones, apothéose et
dernières de l’intégrale du Roman d’un Acteur à Paris l’hiver dernier, au théâtre de l’Athénée-Louis Jouvet.
Plus tard, grâce à l’édition des textes, leur interprétation dans d’autres mises en scène par d’autres comédiens
sera possible, mais il ne sera plus jamais possible de voir la performance irremplaçable, le jeu original du
créateur.
Il fallait en faire un film parce que le cinéma est le seul moyen capable de transposer pour un large public le
spectacle vivant, éterniser la quête de l’auteur-interprète, perpétuer la communication entre l’acteur et son
public grâce à des images et des sons de qualité.
Il fallait, dans une grande salle, ressusciter la représentation idéale.
N’est-ce pas une des grandes missions du cinéma que de témoigner pour la postérité et d’administrer la preuve
indiscutable que l’œuvre a existé.
Frégoli interprétait magistralement sur scène 60 personnages, nous n’avons plus que le témoignage de
quelques spectateurs, plus aucune trace.
Antonin Arthaud, Raimu, Louis Jouvet, Dullin, Michel Simon ont subjugué des salles entières. Pour la
mémoire des générations présentes et à venir, seuls les rôles qu’ils ont interprétés dans des films persisteront.
La durée de ce film peut paraître une folie, mais des films très longs et aussi différents que Le Mahabharata,
Shoah, Heimat ou Le Décalogue ont trouvé leur public.
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Enfin, Caubère joue sa vie, livre impudiquement aux spectateurs qu’il captive, ses doutes, ses échecs, la
dérision de ses victoires, l’humour et la tendresse, Caubère joue “ notre vie ”.
Ce film de 33 heures sera également un grand documentaire sur le métier d’acteur, un document sociologique
sur la décennie d’après 68.
Caubère plonge à chaque représentation plus profond dans son jeu.
Paris, cet hiver, a vu les dernières séances du Roman d’un acteur qu’il ne jouera plus par la suite.
Et pour un réalisateur, quel exercice fascinant que celui qui consiste à capter au mieux la précision prodigieuse
de ce soliste et à faire partager au spectateur idéal (et sans aucun intermédiaire) le plaisir d’entrer dans l’univers
mental d’un homme-acteur, voyage magique dans un esprit, exploration rare dans un monde de réalisme,
d’humour et de poésie.
Le premier épisode Les Enfants du Soleil, ouvre la grande saga.
Le Roman d’un Acteur commence là par l’arrivée de Ferdinand Faure à la Cartoucherie. Parce que là s’engage
sa vie dans un lieu théâtral, là débute aussi son éducation (ou initiation) avec Ariane Mnouchkine.
C’est une histoire d’amitié : les trois copains du Théâtre Révolutionnaire d’Aix en Provence viennent
conquérir Paris.
C’est une histoire de théâtre : ils intègrent une compagnie légendaire et affrontent sa fascinante directrice.
Ferdinand et Clémence se rencontrent, se font du bien, se font du mal, et découvrent que c’est une histoire
d’amour.
Bernard DARTIGUES.
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BIOGRAPHIE DE BERNARD DARTIGUES – Réalisateur –
École Nationale de Cinéma (Vaugirard) Promotion “ Philippe de Broca ” 1963-1965
Carte professionnelle (Centre National du Cinéma) de :
- Chef Monteur de long métrages,
- Chef Opérateur,
- Réalisateur de courts et longs métrages.
Successivement :
- Assistant réalisateur à l’O.R.T.F. en 1965-66
- Assistant de Jacques DEMY et Philippe de BROCA
- Chef Opérateur pour, entre autres, Jean-Michel BARJOL, Albert LAMORISSE, Robert LAPOUJADE...
- Chef Monteur pour Pierre DESGRAUPES (Cinq Colonnes à la Une), Jacques NAHUM, Jean COSMOS,
Jean CHAPOT, Jacques DOILLON…
- Réalisateur d’une quarantaine de courts métrages pour l’Office du Film Canadien, l’Institut Géographique
National, la Cinémathèque du Ministère de l’Agriculture, le Seuil Audiovisuel, Les Films du Centaure,
Intervidéo, Antenne 2, FR3, SIIS...
- Réalisateur de spots publicitaires
- Réalisateur d’un long métrage (198 ”) : La Part des Choses
- Réalisateur de court-métrages et de documentaires de création, dont :
Mourir heureux (1966), Châteaufarine (1976), La maison sous la forêt (1977), Un métier au pluriel (1978), Le
moulin à papier (1979), La forêt et les plaideurs (1980), Mon père a fait bâtir maison (1981), Jean de la
Montagne (1982), La Part des Choses (Long Métrage 1983), Portrait de dame avec fleurs (1985), Lumières du
Nord (1986), Les mangeux d’terre (1987), Lutte biologique (1988), Fil d’Ariane (1989), Comme un berger sur
la lune (1990), Les dernières marches : PHILIPPE CAUBERE (1993), Le Cinématographe (1994).
Le Mal du Pays (52 min.) 1991- produit par France 2 et Le Monde/MK2 (diffusion A2)
La Fin des Paysans (52 min.) 1992 - produit par France 2 et Le Monde/MK2 (diffusion “Première Ligne”
France 2), Parasites (28 min) produit par SIIS INTERIMAGE (diffusion France 2)
Les Enfants du Soleil (1994-95 avec Philippe Caubère)
Ariane ou l’Age d’Or I et Il (1996 avec Philippe Caubère)
Les Marches du Palais (1997 avec Philippe Caubère)
Histoire d’une famille (2001)
La Part des Gens (2002)
Création en 1986, en association avec Jean-Louis Léone de la société de production
MELOCARTOON (S.A.R.L. au capital de 300.000 F.)
- Vice-Président de la Société des Réalisateurs de Films
- et Président du Festival des Premiers Films de 1990 à 1992.
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NOTE TECHNIQUE
Les films Les Enfants du Soleil, Ariane ou l’Age d’Or, Jours de Colère et Les Marches du Palais sont les quatre
premiers d’une série de 11 films qui aura pour titre : LE ROMAN D’UN ACTEUR.
L’intégrale de l’œuvre de Philippe Caubère a été filmée du mois de septembre au mois de décembre 1994 au
Théâtre de l’Athénée, pendant les représentations publiques et pendant les répétitions. Le format de tournage
choisi est le super 16 mm., la pellicule utilisée est de la Kodak 7293 (200 ASA), le laboratoire chargé de
l’ensemble des travaux est TELCIPRO (EX-MACHINA). Pendant les représentations publiques nous avons
tourné avec 3 caméras AATON XTR avec Time Code.
Deux caméras étaient cachées du public dans les loges de veuve d’avant-scène côté cour et côté jardin, et
camouflées derrière des tulles pour ne pas troubler le comédien. La caméra principale était installée dans une
cabine insonorisée, située sous le balcon à l’arrière du parterre. La distance entre cette caméra et le centre de la
scène était de 18 mètres. Les plans ont été filmés à l’aide d’un objectif spécialement préparé par Angénieux et
à la focale de 250 mm. La profondeur de champ (ou le droit à l’erreur de l’assistant au point) était de moins de
10 centimètres.
Dans les scènes de pénombre nous avons utilisé des objectifs à grande ouverture et là, il n’y avait plus de
profondeur de champ du tout.
Des plans particuliers ont été tournés pendant les répétitions où l’absence de public nous permettait d’installer
les caméras sur la scène, sur des praticables ou même sur un chariot de travelling.
Nous avons choisi de ne pas utiliser de micro-émetteur caché sur le comédien, le son a été enregistré à l’aide de
12 micros dissimulés sur l’ensemble de l’espace scénique et repris par trois magnétophones multipistes
numériques asservis au Time Code des caméras.
Pour chacun des spectacles nous avons filmé quatre représentations et une répétition. Nous avons impressionné
1000 magasins de 122 mètres de pellicule négative. Le montage image a été effectué sur système virtuel AVID
FILM COMPOSER et conformé traditionnellement en positif super 16 avant étalonnage et gonflage en 35 mm.
Le montage son a été préparé sur AVID AUDIOVISION, directement injecté dans une console automatisée
SSL chez AUDITEL lors du mixage qui a été réalisé en Dolby A.
Il y avait eu trois tournages en vidéo professionnelle pour préparer le découpage technique lors de la création
de l’intégrale du Roman d’un acteur en 1993 à Toulouse au théâtre Sorano, puis au Festival d’Avignon au
Cloître des Carmes et enfin en 1994 à Lille à La Métaphore.
Bernard Dartigues
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yeux. Là aussi, l’essence de
cette émotion est parfaitement
traduite par la caméra.
Caubère mime à peine —et
beaucoup moins bien qu’un
élève du mime Marceau—
l’ascension de la grue et le vol
plané. Il ne prend même pas la
peine de monter sur sa chaise
pour indiquer la hauteur. Mais
le vertige ressenti est au niveau
de celui de l’acteur totalement
intériorisé, donc abyssal.
Reste enfin l’histoire vraie qui
nourrit Ariane ou l’Age d’or.
L’Age d’or est le titre du
spectacle en répétition mais
c’est aussi, de toute évidence,
un temps privilégié de la vie de
Caubère. Si l’épisode est l’un
des plus beaux de la saga, ce
n’est pas tant parce que les
anecdotes en sont plus
savoureuses ou que la verve de
Caubère y est plus aiguisée
mais parce qu’il reste baigné
de la passion qui devait habiter
le Philippe Caubère de 25 ans,
engagé dans une incroyable
aventure collective. Parce qu’il
est impitoyable sur le
personnage
d’Ariane
Mnouchkine —et sur tous ses
camarades de l’époque— on a
pu croire que Caubère en
profitait pour régler des
comptes. On se rend mieux
compte aujourd’hui à quel
point sa hargne se nourrit
d’amour•
Ariane. ou l’Aged’or
film de Bernard Dartigues
avec Philippe Caubère,
durée : 3h10.
“Cric-crac”,
c’est la 2CV
qui démarre et Philippe
Caubère qui repart pour un
nouveau chapitre de son
Roman d’un acteur. Le plus
beau peut-être : Ariane ou
l’Age d’or, deuxième épisode
de
cette
épopée
autobiographique en onze
épisodes. Qui, après avoir
triomphé au théâtre, connaît
une seconde vie au cinéma. Le
premier épisode, Les Enfants
du Soleil, sorti en film l’année
dernière, racontait l’arrivée à
Paris et à la Cartoucherie de
Ferdinand Faure, le double de
Caubère. Dans Ariane ou l’Age
d’or, Ferdinand répète l’Age
d’or, spectacle mythique du
Théâtre du Soleil (après 1789
et 1793) au milieu des années
70. Comme les Enfants du
Soleil, le film a été tourné lors
des
représentations
de
l’automne 1994 au théâtre de
l’Athénée. Et il est d’une
absolue sobriété. Le réalisateur
Bernard Dartigues a filmé la
représentation et rien que la
représentation. Seul sur le
plateau, l’acteur est seul à
l’écran, filmé de près, avec
pour tout décor une chaise et
pour seul changement de
costume le bonnet de laine
qu’il enlève et remet. Les rires
(assourdis) des spectateurs
dans la salle sont l’unique
ornement. La caméra de
Dartigues fonctionne à peu
près comme une paire de
jumelles. Pas plus, et cela suffit
pour retransmettre l’essentiel :
l’art de l’acteur dans une
nudité encore accentuée par le
grand écran du cinéma Max
Linder. lmaginez n’importe
quel acteur en gros plan, trois
heures durant, sans autre
secours que lui-même. Il faut
être génial pour tenir sans
provoquer exaspération et (ou)
baillements.
Caubère
est
génial.
Retour dans la 2CV qui fait du
surplace à cinq heures du
matin, en route vers la
Cartoucherie. Avec Ariane qui
conduit, Violaine qui dort et
Henri qui pense à son livre sur
Mao. D’un point de vue
strictement
technique,
n’importe quel imitateur serait
capable de reproduire mieux
que Caubère, le grondement de
la 2CV, le claquement de la
fenêtre ou les voix des
personnages. Sauf que Caubère
n’en a rien à fiche d’imiter la
réalité. Lui qui des années
durant a travaillé le théâtre
RENÉ SOLIS
La saga de
Ferdinand
masqué et la commedia
dell’arte ne cherche pas à
photocopier le monde mais à
l’aspirer à lui. C’est l’acteur et
auteur Dario Fo, héritier de
toute la tradition de la farce
italienne, qui le dit : “Au
théâtre seul le faux est
authentiquement
vrai”
Caubère ne se fond pas dans
ses personnages, il les avale
avant de les recracher. ll y a
une
2CV-Caubère,
une
Ariane-Caubère,
un
Bruno-Caubère,
une
casserole-Caubère, bref un
monde Caubère, unique et
inimitable parce qu’inimité.
Pour le spectateur, ce qui provoque l’adhésion immédiate,
c’est le retour à l’enfance : le
“crac-crac” qui ouvre le film,
c’est l’équivalent du “pan, t’es
mort ! ” ou du “na-na-naire”
de tous les gosses du monde,
une formule magique qui
permet de pénétrer dans un
univers où tout est jeu. Et ce
qu’il y a de formidable, dès les
premières
secondes
avec
Caubère,
c’est
que
la
connivence ne fonctionne ni
sur la prouesse technique, ni
sur le racolage des rires, ni sur
la prise de pouvoir (façon
showman dompteur de salle)
mais sur la solitude de l’enfant
“ parti ” dans ses histoires, en
train de se reraconter le film et
de se rejouer le monde.
Ce qui suscite, ensuite,
l’admiration, c’est l’extrême
ambition du projet. C’est bien
une Recherche du temps perdu
que vise Caubère dans Le
Roman d’un acteur. Une
tentative
unique
de
reconstruire, par le jeu, non
seulement une époque, des
personnages, des anecdotes,
des souvenirs mais une raison
d’être en tant qu’artiste. Ce qui
donne, aussi, sa gravité à
l’entreprise, à la fois pur
divertissement et question de
vie ou de mort. Il n’est
d’ailleurs
pas
indifférent
qu’Ariane ou l’Age d’or
s’achève sur un saut périlleux
mortel. Arrivé au sommet de la
grue, l’immigré interpreté par
Ferdinand Faure, s’envole et
s’écrase. Une image si forte
que même Ariane, pourtant peu
portée sur l’admiration de ses
comédiens, en a les larmes aux
Les dernières représentations
du Roman d’un acteur, saga
théâtrale retraçant en onze
épisodes toute la vie d’acteur
de Ferdinand Faure (alias
Philippe Caubère), se sont
achevées en décembre 1994, au
théâtre de l’Athénée à Paris.
Restent les films. Le réalisateur
Bernard Dartigues a tourné
l’intégrale des onze épisodes.
Le premier, les Enfants du
Soleil est sorti il y a un an au
Max Linder. Ce pnntemps, le
rythme s’accélère, puisque,
outre Ariane ou l’Age d’or,
sortent successivement Jours
de colère (le l6 avril) et les
Marches du Palais (le 7mai),
ou Caubère raconte “ son ”
festival de Cannes, celui de la
présentation,en 1977, du film
Molière
- Philippe Caubère - Ariane ou l’Âge d’Or (Ariane I) - film
FICHES DU CINÉMA
9 AVRIL 1997
Ce deuxième épisode du “Roman d’un acteur poursuit l’évocation de l’univers si
particulier de la Cartoucherie. En effet une nouvelle saison commence au Théâtre du
Soleil. Ariane (Mnouchkine) a réuni sa troupe pour préparer un nouveau spectacle
ayant pour thème la Commedia dell’arte : ce sera “ L’âge d’or ” . un spectacle moderne
utilisant des masques italiens. Voilà ce que raconte Philippe Caubère pendant plus de
deux heures et demie sur la scène du Théâtre de l’Athénée. Dans un décor unique
d’une très grande sobriété. Philippe Caubère se démultiplie et se métamorphose. Il se
plaît à jouer tous les personnages à la fois d’Ariane jusqu’au dernier acteur accueilli
dans la troupe, un certain Bruno Gaillardini. Il n’oublie personne. Plus qu’un véritable
film issu d’une réflexion. “ Ariane ou l’Age d’or ” est avant tout du théâtre filmé. Bernard
Dartigues s’est simplement contenté de poser sa caméra en face de l’acteur et de la
laisser filmer. Il n’y a que des rares moments où il change de plan ou qu’il la rapproche
de l’acteur. Ainsi la réussite du film est elle surtout due au formidable talent de Philippe
Caubère qui passe de personnage en personnage avec une étonnante facilité et sans
que le spectateur en soit perturbé dans le déroulement de l’histoire, Il envahit l’espace
de sa voix, de sa présence et recrée parfaitement l’ambiance “explosive” de la
Cartoucherie. Toujours sur le ton de l’ironie, Philippe Caubère évoque donc son
expérience à la Cartoucherie et son amour du théâtre. Centré autour du personnage
d’Ariane, ce film est l’histoire de la création d’un spectacle et des difficultés qui en
résultent : les répétitions, les colères et les exigences d’Ariane, le mécontentement
des acteurs toujours poussés au-delà de leurs propres limites : ainsi que l’échec de
Bruno Gaillardini qui, ne s’adaptant pas au mode de fonctionnement de la troupe, finit
par être relégué aux cuisines. Dans cet unique et long monologue, Philippe Caubère a
voulu montrer, avec un humour très réussi, ce qu’est la folle aventure du théâtre, du
moins chez Ariane.
A. G. M.
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1997
ARIANE OU L’ÂGE
D’OR
Caubère joue sa vie.
Un show génial.
L’HISTOIRE : Ariane, metteur en
scène, accueille ses troupes après le
repos estival. Réclamant à ses acteurs
des improvisations sous des masques
de la commedia dell’arte, elle décide
de partir en tournée…
Après
Les enfants du Soleil où il
racontait son arrivée, ou plutôt celle de
son double, le jeune acteur aixois
Ferdinand Faure, dans la troupe d’Ariane
Mnouchkine, revoilà Philippe Caubère.
Acteur de sa propre vie, ce funambule,
capable
d’interpréter
tous
les
personnages, revisite les temps forts
d’une existence haute en couleur. Dans
Ariane ou l’Age d’or et Jours de colère
(qui sortira le 16 avril), respectivement
second et troisième épisodes d’une
épopée qui en comptera onze, Caubère
revient sur les tournées provinciales et les
engueulades magistrales qui rythmèrent
la vie de la troupe du Soleil. Mais pour
voir ses films, nul besoin d’être un
théâtreux spécialisé dans les affres de la
création des années 70, nul besoin non
plus d’avoir vu le premier épisode, ni
même de les regarder dans l’ordre. De
toute façon, une fois que vous y aurez
goûté, vous ne pourrez plus vous en
passer... Seule précaution nécessaire
pour ce tour de force magistral, allez
faire pipi avant : ça évitera les
catastrophes ! T.V.
***Sortie le 2 avril.
De Bernard Dartigues. Ecrit et
interprété par Philippe Caubère.
Durée : 3h10.
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TÉLÉRAMA
Ariane ou l’Age d’Or
autres : Max et son indécrottable accent
marseillais, qui s’exerce éperdument à dire
“orange, orange” : Bruno. relégué à la cuisine
de la Cartoucherie : Clémence, la jongleuse
amoureuse : Ariane, la meneuse de troupe
parfois
un
peu…
comment
dire…
“véhémente” ; Violaine, son souffre-douleur…
Et puis, les objets qui les entourent et qui
vivent leur vie, eux aussi : une scie circulaire
au son énervant, un décor en “coco” aussi
glissant qu’une patinoire, la 2 CV dAriane et
sa vitre indomptable…
“Y a pas plus chiant que les
rêves des autres”, entend-on
dans Ariane ou l’Age d’or.
Evidemment,
Philippe
Caubère n’en croit pas un
mot. Parce que ce sont les
rêves d’Ariane Mnouchkine. la grande
prêtresse de la Cartoucherie, qui les ont
attirés à Paris, lui et ses camarades du
conservatoire d’Aix-en-Provence. Parce
que ce sont leurs rêves à eux tous, au
Théâtre du Soleil, qui ont donné
naissance à des spectacles foisonnants
(1789, 1793, L’Age d’or) et à un film
magnifique (Molière). Et parce que ces
rêves collectifs, ajoutés à ceux, plus
intimes, de Philippe Caubère, ont donné
Le Roman d’un acteur.
Onze spectacles, seul en scène, où il
raconte sa vie, ses amours, ses amis, le
théâtre, Ariane et puis la vie après Ariane.
Une incroyable fresque de plus de trente-trois
heures !
Gageure,
marathon,
délire
mégalomaniaque… C’était fou, impossible, et
pourtant Caubère l’a fait. D’abord au théâtre,
attirant à chaque spectacle de nouveaux
fidèles autour des aventures de Ferdinand
Faure (alias Philippe Caubère) et de tous les
Comme on n’arrête pas les rêveurs,
Philippe Caubère a ensuite rêvé que les
spectacles continueraient à vivre alors
qu’il ne les jouerait plus. Il a demandé à
Bernard Dartigues de filmer Le Roman
d’un acteur (1). Le résultat est là : on ne
résiste pas au plaisir de retrouver, face à
la caméra, un magicien de la scène qui,
de
changements
d’expression
imperceptibles en simples mouvements
du corps, jongle avec ses personnages,
les fait apparaître et disparaître à
volonté, comme par enchantement.
Ariane ou L’Age d’or est, avec Jours
de colère, l’un des épisodes les plus
jubilatoires du Roman d’un acteur.
Parce que Caubère y observe le
processus de création unique d’un
metteur en scène de génie, qu’il dépeint
Ariane avec une drôlerie féroce, mais
aussi avec un amour infini. Le secret de
la réussite des spectacles de Caubère est
là : si ses portraits n’étaient que
méchantes
caricatures,
l’intérêt
s‘émousserait vite. Mais, parce que tous
les personnages sont furieusement
humains, avec leurs défauts et leurs
qualités, on les aime furieusement,
Il n’y a pas plus beau que les rêves des
autres. A la fin du film, on est comme
Ariane Mnouchkine, qui “voudrait que
ça ne s’arrête jamais”, qu’on lui “
raconte des histoires toute sa vie”. Ça
tombe bien. Caubère nous réserve
encore neuf films •
Isabelle Danel
(1) Les Enfants du Soleil est sorti le 24 janvier 1996 (voir
Télérama n’ 2402). Jours de colère (suite et fin des
répétitions de L’Age d’or) et Les Marches du palais
(l’aventure Molière au festival de Cannes) sortiront
respectivement le 16 avril et le 7 mai.
Français (3h10). Réalisation : Bernard Dartigues.
Ecrit par Philippe Caubère. Image : Pascal Caubère. Son :
Philippe Olivier. Montage Bernard Dartigues, avec la
collaboration de Philippe Caubère. Avec : Philippe
Caubère. Production et distribution : La Comédie
nouvelle.
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