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Les grands symptômes en cardiologie
I) Rappels : Définition rôle IDE
- Symptôme : signe ressenti et signalé par le malade ou découvert par le médecin
- Syndrome : ensemble de symptômes
- Sémiologie : étude des signes par rapport aux maladies
Rôle Infirmier :
- Observer la personne : cf. tableau observation IDE
- Prévenir le médecin
- Connaître les facteurs déclenchants
- Décrire les éléments significatifs
- Indiquer les signes associés
- Prendre les paramètres
- Connaître le traitement s’il y a lieu
- Appliquer les prescriptions médicales
II) La douleur
La douleur thoracique :
- Symptôme très fréquent en cardiologie
- Causes multiples
La douleur au niveau des membres inférieurs :
- Origine artérielle : douleur caractéristique avec différents stades
- Origine veineux : douleur qu’il ne faut pas ignorer (douleur de la phlébite, douleur de
l’embolie)
1) Au niveau de la douleur thoracique
- Y a-t-il un lien entre l’intensité de la douleur et la gravité de sa cause ? => bilan
clinique, bio, radio, écho… afin d’établir un diagnostic différentiel
- L’interrogatoire : il doit analyser les caractéristiques de la douleur et préciser le
contexte.
2) Une douleur thoracique est caractérisée par
- Siège (localisation précise de la douleur)
- Intensité (aiguë, lancinante, en coup de poignard…)
- Type (brûlure, déchirement, pression…)
- Horaire (depuis combien de temps ?)
- Durée (si elle dure (IDM), si elle s’atténue (angine de poitrine))
- Mode de déclenchement (à l’effort ou au repos…)
- Mode de terminaison (fin franche ou s’estompe petit à petit)
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- Irradiations (dans l’épaule, la mâchoire…)
- Signes associés (pâleur, cyanose, angoisse, agitation…)
- + Antécédents + traitement + contexte + facteurs de risques.
3) Principales causes de douleurs thoraciques
- Origine Coronarienne : Etablir le diagnostic différentiel entre l’angine de poitrine
(ANGOR) et l’infarctus du myocarde (IDM)
Cf. Tableau annexe
- Origine péricardique
- En cas de dissection aortique : notion de douleur migratoire, très vite le patient est
en état de choc
- En cas d’embolie pulmonaire : douleur brève, en piqûre, souvent après une OP.
- D’origine non cardiaque :
Origine pulmonaire
Origine digestive
Anxiété, stress
4) Rôle infirmier dans la prise en charge de la douleur thoracique
Faire allonger le patient et prévenir le médecin
Recueil d’information le plus précis possible :
- Paramètres
- Les caractéristiques de la douleur
- Signes observables + signes associés : Cf. grille d’observation de la personne
Prescriptions médicales : ECG, prise de sang, écho cardiaque, médication, voie d’abord,
O2…
III) La dyspnée
- Gêne respiratoire : difficulté à respirer, essoufflement
- Symptôme essentiel de l’insuffisance cardiaque
- Signe d’une insuffisance respiratoire
- Oxygénation insuffisante des tissus : hypoxie ou anoxie
- Classification : stade 1 à 4 pour la quantifier
- Peut avoir d’autres causes non cardiaques
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1) Classification de la dyspnée
- Stade 1 : Pas de dyspnée
- Stade 2 : Dyspnée pour des efforts inhabituels
- Stade 3 : Essoufflement pour des efforts de la vie courante (se laver, s’habiller)
- Stade 4 : Dyspnée permanente, y compris au repos
Les dyspnées d’origine cardiaque peuvent se présenter sous 3 aspects
- Dyspnée d’effort = polypnée (qui survient à l’effort et qui est proportionnel à l’effort
fourni)
- Dyspnée de décubitus = orthopnée (survient en position couchée et montre une
incapacité du cœur à assurer le retour veineux)
- Dyspnée paroxystique (étouffement brutal sans éléments déclachants)
2) Rôle infirmier
- Installer la personne
- Prévenir le médecin
- Décrire l’état de la personne : (stade de la dyspnée, fréquence respiratoire, les zones
cyanosées…)
Facteur(s) déclenchant(s)
Signes observables (agitation, sueurs, toux, expectoration, encombrement…)
Paramètres (TA, pouls, température…)
Signes associés (état de la conscience, position de la personne)
- Prescriptions médicales
IV) Les oedèmes
C’est à partir de 3 L de liquide que l’on parle d’œdème. Ils peuvent être localisés ou
diffus ce qui permet de connaître leur origine.
- Accumulation atypique de liquide dans l’espace interstitiel qui entraîne le gonflement
des tissus
- Empâtement visible et palpable des téguments
- Prise de poids
- Causes les plus importantes : cardiaques, hépatiques et rénales
Causes mécaniques
Causes physio-chimiques (d’où le régime sans sel)
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1) Chez l’insuffisant cardiaque
- Ils sont mous, blancs, indolores, symétriques (des 2 côtés), ils gardent le godet (si on
appuis avec le doigt sur l’œdème, la trace met plus de temps pour disparaître)
- Ils s’accompagnent d’une augmentation du poids, d’une baisse de la diurèse
- Ils sont déclives : (ex : pieds qui gonflent au fil de la journée)
- Ils sont sensibles au régime sans sel et au traitement de la maladie (perte de poids
progressive)
- Le transsudat : liquide est pauvre en albumine
Différences avec oedèmes inflammatoires qui sont localisés, riches en albumine (: exsudat)
Autres étiologies pour les oedèmes :
- Une obstruction mécanique au retour veineux : grossesse, tumeur
- Cause veineuse ou lymphatique les oedèmes sont fermes, déformants
- Cause médicamenteuse : corticoïdes, AINS…
2) Rôle infirmier
- Observation de la personne + description : localisation, caractéristiques, mesures
- Surveillance quotidienne : la courbe de poids (indication de l’efficacité du traitement)
+ la diurèse + apport hydrique et sodé
- Prescription médicale : en fonction étiologie
- Education : mesures hygiéno-diététiques + traitement.
V) Les palpitations
Les palpitations sont la perception par le sujet des battements cardiaques, qui ne sont
normalement pas perceptibles chez l’homme sain : (Il ne faut pas les ignorer)
- Hyperkinétiques : perception accrue
- Arythmiques : modification du rythme
- Sensibilité : variable en fonction des personnes
- Sensation normale si effort violent, tension ou émotion +++
Causes cardiologiques :
- Extrasystoles (contraction supplémentaire normal : 1 battement se rajoute entre 2
battements normaux) : maladie de BOUVERET
- ACFA (arythmie complète par fibrillation ventriculaire), flutter (le cœur n’a plus cette
régularité de contraction), TV (tachycardie ventriculaire)
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Autres causes :
- Etats d’angoisse : état fébrile
- Hyperthyroïdie
- Café, thé, alcool, tabac : certains médicaments…
VI) Malaises, syncope et lipothymie : la perte de connaissance (PC)
- Malaise : sensation subjective de mal être (si l’apport en O2 est trop long pour aller
jusqu’au cerveau, si rétrécissement des carotides, mauvaise irrigation du cerveau)
- Syncope : Perte de connaissance brutale, totale et brève, liée à une diminution du
débit cérébral spontanément réversible en 1 à 2 minutes.
- Lipothymie : équivalent mineur de la syncope, impression d’évanouissement sans
perte de connaissance
- Perte de connaissance prolongée : Perte de connaissance supérieure à 3 minutes avec
retour à la conscience progressive.
Rôle infirmier
- Installation de la personne
- Prévenir médecin
- Description : survenue, caractéristiques, répercussions
- Paramètres : TA, PLS, ECG
- Signes associés (sueur, pâleur, cyanose, marbrure)
- Prescriptions médicales : médication, examens complémentaires, éducation
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