L1 : 10 ; Lexique
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Communication et influence
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Cette observation nous amène à préciser ce que l'on entend par le concept de résistance et le
rapport qu'il entretient avec celui de persuasion. Même si le phénomène de résistance à la
persuasion a peu été étudié en comparaison avec celui de la persuasion, le terme, lui, a été
souvent utilisé dans la littérature pour rendre compte de l'échec de tentatives de persuasion.
Dans toutes les expériences sur le changement d'attitudes utilisant une échelle d'attitude pour
mesurer l'efficacité de la communication persuasive, on utilise le terme de résistance comme
une étiquette utile pour rendre compte d'une position sur l'échelle de mesure. Dans cette
acception, il représente la marque d'un non-changement, c'est-à-dire l'absence de persuasion.
Mais, à quelle réalité psychologique renvoie ce non-changement? Est-ce l'indication d'un
échec de la persuasion ou de résistance au changement? Résister n'est pas synonyme de ne
pas être persuadé. La résistance peut ne pas être l'image en miroir de l'acceptation. Par
exemple, il est possible de ne pas être convaincu par un mauvais argument pour faire ou ne
pas faire telle ou telle chose. Mais en l'absence d'une motivation à changer d'attitude ou à
éviter de faire la chose recommandée, on ne pourra pas parler de résistance à propos de ce
non-changement. C'est pourquoi, on peut définir la résistance à la persuasion comme un état
motivationnel dont le but est de résister aux effets de persuasion communicative. Cela peut
se traduire sur les plans: cognitif par la contre-argumentation; émotionnel en se mettant en
colère, ou en étant irrité; comportemental en évitant toute information contradictoire à ses
opinions. Nous sommes capables de mettre en œuvre, si nous en éprouvons le besoin, des
stratégies pour résister à la persuasion dont les plus utilisées sont par ordre de fréquence: la
contre-argumentation, le renforcement de l'attitude, la dépréciation de la source,
l'élaboration de sentiments négatifs (Jacks et Cameron 2003). Si on définit la résistance à la
persuasion comme un état motivationnel, une motivation à résister, qu'est-ce qui motive le
sujet à résister? La réponse à cette question fera l'objet de la troisième partie après avoir
exposé dans la deuxième partie les théories dont la visée est la persuasion proprement dite.
B - ATTITUDES ET CHANGEMENT D'ATTITUDES
I- Définition de l'attitude
Souvent lorsque nous parlons des objets du monde nous disons à leur propos, qu'on les
aime ou qu'on ne les aime pas. Cela nous paraîtrait étrange d'entendre quelqu'un dire
je
n'éprouve que des sentiments neutres
à
l'égard de tel objet.
Cela nous paraîtrait étrange, car nous ne
sommes jamais des observateurs neutres du monde qui nous entoure. Nous évaluons sans
cesse les objets que nous rencontrons. C'est pourquoi le concept d'attitude joue un rôle
majeur dans le champ de la psychologie sociale. Il a d'ailleurs été défini de bien des façons
(Bromberg, 2005). Mais, ce qu'il faut en retenir,
c'est, d'une part, que les attitudes
constituent des prédispositions acquises à répondre durablement vis-à-vis d'un objet, et
d'autre part, qu'elles reflètent les évaluations que portent les sujets sur ces mêmes objets.
RAPPEL DU COURS DE L1
attitude : Définie comme un état mental
s'intercalant entre le sujet et les objets
sociaux, elle permet d'expliquer les
réactions aux stimulations
environnementales. Thomas et
Znaniecki (1918-1920)
Le préjugé correspond à la
dimension affective d'une attitude,
l'objet du préjugé est nécessairement
un groupe d'individus.
Le stéréotype renvoie à la
dimension cognitive de l'attitude, il
correspond aux croyances sociales
que les sujets du groupe source ont
du groupe cible. Il se traduit par des
traits ou des comportements
associés de manière arbitraire.
théorie explicative (le préjugé
affect le stéréotype qui e, retopur le
justifie).
La discrimination :
c’est leur manifestation, la
dimension conative → agissement
réf (en local) synthèse du cours sur l'enquête
partie 2