intègre de façon systémique l'évaluation dans l'apprentissage, elle cadre donc l'apprentissage
mais autant le relance. Elle est un passage à l'activité;
oriente l'apprentissage à travers une prise de conscience de la situation de départ, des
directions visées, cela en posant des questions telles que « d'où part-on? », « vers où va-t-
on? », « comment y va-t-on? ». Cet éventail de questions est en fait une émergence des
objectifs, des prérequis et des stratégies d'apprentissage;
restitue la dimension temporelle de l'apprentissage. On passe de l'évaluation d'un état
(évaluation sommative et aussi certaines formes de l'évaluation formative) à une évaluation
dans le temps;
(J. Ardoino, in Pour, 1977, pp 85-86) [...] la notion de contrôle a besoin de se situer hors du
temps. [...] Dans son souci de recherche d'univocité, de précision, de mesure, le contrôle
privilégie l'espace, et exclut le problème du temporel, de la durée, de l'incertitude, alors que
l'évaluation, sauf quand elle se quantifie comme ressemblance au contrôle, ne peut exclure
les questions de l'imaginaire, de la création, de la temporalité, et surtout des valeurs.
autonomise l'élève en lui rendant l'initiative, en lui faisant sentir qu'il est « co-producteur »
de son apprentissage;
est autoévaluation et permet donc à l'élève de construire un jugement critique et différencié
sur lui-même, et par contrecoup, sur son maître également;
donne sa véritable place à l'interactivité;
(J. Cardinet, in les modèles de l'évaluation scolaire, Neuchâtel, IRDP, 1986) L'approche
interactive se révèle mieux à même (que l'approche atomiste) de guider l'action corrective
parce qu'elle fait intervenir la subjectivité de l'élève tout au long de la progression, au lieu
d'isoler la démarche de remédiation comme un problème en soi. Cette approche admet en
effet dès le départ que l'apprentissage n'est pas programmable de l'extérieur.
s'intègre dans la perspective de l'enseignement différencié : solutions diverses à difficultés
diverses;
permet de dégager des informations pertinentes pour les activités cognitives complexes de
type résolution de problèmes, argumentation, écriture,...
change le statut de l'erreur. Une certaine « pédagogie de la réussite », en voulant en fait,
souvent sauter trop vite les étapes de l'acquisition des connaissances en guidant l'apprenant
pour lui éviter le maximum d'erreurs se prive d'un apport de découverte et d'intégration
personnelles irremplaçables.
(M. Baldy, in Évaluations formatives : d'une conception à l'autre, Cahiers pédagogiques, n°256,
1987) L'erreur n'est pas seulement une non-bonne réponse, quelque chose de faux qui doit être
corrigé, c'est l'aboutissement d'un raisonnement ayant sa logique propre qu'il faut comprendre pour
essayer de la dépasser.
Oui... mais difficultés
Le regard porté sur le processus plus que sur le produit, l'action dans l'interaction plus que dans la
programmation séquencée, et leurs corollaires : le complexe, le confus, l'imprévu; tout cela qui
façonne l'évaluation formative (cognitiviste) heurte l'attente la plus fondamentale, la plus
traditionnelle de notre culture, le contrôle.
La voie est ouverte, il ne reste qu'à choisir de l'emprunter, pas à pas, ou pas...
Annexe 1 : instruments et procédures orientés vers le diagnostic des difficultés d'apprentissage.
Annexe 2 : quelques outils proposés par l'auteur et dont nous pouvons seulement nous inspirer.