page 1/1 TES / DS N°2 / ÉPREUVE COMPOSÉE PARTIE 1 : MOBILISATION DE CONNAISSANCES (6 POINTS) 1) Qu'est-ce qu'un choc de demande ? 2) Présentez les mécanismes, les avantages et les limites d'une taxation pour lutter contre le réchauffement climatique. PARTIE 2: ETUDE D'UN DOCUMENT (4 POINTS) Après avoir présenté le document, vous analyserez les relations entre croissance et développement. évolution de l'IDH entre 1980 et 2009 (%) -2% +67% +8% +67% +16% +16% PIB par tête en 2009 ($ constants de 2005, PPA) 290 1 369 9 333 6 200 32 147 30 784 TCAM du PIB par tête entre 1980 et 2009 (%) -3,3% +0,6% +0,2% +8,9% +1,9% +1,9% Pays IDH en 2009 Congo (1) 0,277 Développement Bénin 0,422 humain bas Afrique du Sud 0,610 Développement Chine 0,674 humain moyen Royaume Uni 0,860 Développement Finlande 0,877 humain élevé (1) République démocratique du Congo Source : PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) PARTIE 3: RAISONNEMENT S’APPUYANT SUR UN DOSSIER DOCUMENTAIRE (10 POINTS) À l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire (documents 1, 2 et 3), vous vous demanderez à quelles conditions le développement peut être durable. DOCUMENT 1 La région amazonienne couvre 61 % des terres émergées du Brésil (5,3 millions de kilomètres carrés), et elle a une population de 20 millions de personnes. Elle comprend la forêt tropicale continue la plus vaste du monde et héberge environ 20 % des espèces végétales et animales présentes sur la terre. L’établissement d’une économie basée sur les ressources forestières offre d’énormes possibilités. Bien que la participation du Brésil au commerce mondial des produits forestiers reste limitée, le secteur forestier représente 8,6 % des exportations brésiliennes et il fournit 6,5 millions d’emplois. Cependant, l’équation du développement équilibré, qui associe la croissance économique aux avantages sociaux et environnementaux, n’a toujours pas été résolue. (…) La déforestation en Amazonie brésilienne est le résultat de l’interaction complexe de nombreux facteurs directs et indirects, tels que l’exploitation minière, l’exploitation forestière, les subventions à l’élevage extensif, les investissements dans l’infrastructure, les questions de régime foncier, la faible application des lois et le prix élevé des graines fourragères et de la viande. Toutefois, ces dernières années, l’agriculture à grande échelle a fait l’objet d’une forte expansion, devenant le facteur le plus récent de déforestation de la région. Le Brésil est l’un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux de canne à sucre, de soja, d’oranges et d’autres produits. Dans les neuf États qui composent l’Amazonie brésilienne, la superficie sous agriculture intensive mécanisée s’est accrue de plus de 3,6 millions d’hectares entre 2001 et 2004. Source : Claudia Azevedo-Ramos, « Développement durable et lutte contre la déforestation en Amazonie brésilienne : le bon, le mauvais et le pire », www.fao.org (consulté le 22 novembre 2012) page 1/2 DOCUMENT 2 Comment quantifier la soutenabilité ? (…) Des chercheurs de la Banque Mondiale ont proposé un indice de soutenabilité qualifié d'épargne nette ajustée. L'idée est de quantifier globalement, pour chaque pays, l'évolution de son capital « élargi », incluant à la fois son capital au sens économique usuel du terme (il s'agira donc de son taux d'épargne global, moins la dépréciation du capital fixe), son capital humain (dont la variation est estimée par les dépenses d'éducation), ses diverses ressources naturelles, qu'elle soient non renouvelables (ressources minérales) ou renouvelables (forêt, ...). Cet indicateur est complété par un décompte des émissions dans l'atmosphère de CO2 et autres particules polluantes, considérées comme facteurs de dégradation du « capital » que constituent la qualité du climat et la qualité de l'air (1). Une telle approche a l'intérêt de rappeler que la soutenabilité n'est pas seulement une question environnementale : un pays qui préserverait ses ressources naturelles mais négligerait totalement l'investissement matériel ou l'éducation des jeunes générations ne serait pas dans une situation plus soutenable qu'un pays qui ferait les choix exactement inverses. (…) La qualité de l'environnement est par ailleurs, en grande partie, un patrimoine commun de l'humanité, non divisible entre pays, ce qui nécessite des instruments de mesure spécifique. Par exemple, dans le domaine climatique, la question est moins celle de la soutenabilité de la situation de chaque pays pris isolément, que la question de la contribution des différents pays au problème de soutenabilité à l'échelle mondiale qui peut découler de la détérioration du climat. Pour capter cette dimension de la soutenabilité, [on peut recourir] à la notion d'empreinte écologique (2). (...) Le message délivré par cet indice est bien connu : depuis les années 1960, on serait passé au niveau mondial d'une situation de sous-consommation à une situation de surconsommation de nos ressources naturelles, et les pays développés seraient les principaux responsables de cette situation. (1) Une épargne nette ajustée positive signifie que le développement est soutenable : chaque année, le pays considéré accumule globalement plus de capital physique, humain et naturel qu'il n'en détruit. (2) L'empreinte écologique mesure les surfaces de terres et d'eau nécessaires pour produire les ressources qu'une population consomme et pour absorber les déchets générés. Une empreinte écologique supérieure à 2 hectares par habitant signifie que les besoins humains excèdent les capacités de la nature. Source : Marie Clerc, Mathilde Gaini, Didier Blanchet, « Les préconisations du rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi : quelques illustrations », INSEE, 2009 DOCUMENT 3 Etats-Unis France Arabie saoudite Brésil Chine (1) Voir document 2. Croissance du PIB ( %, en volume, 2010) Epargne nette ajustée ( % du PIB, 2010) (1) Empreinte écologique (hectares par hab, 2007) (1) 3 1,7 4,6 7,5 10,4 0,4 8,5 -3,6 6,1 36,3 8,0 5,0 5,1 2,9 2,2 Emissions de dioxyde de carbone (tonnes par habitant, 2008) 17,3 6,1 17,2 2,1 5,2 Evolution de la surface forestière ( %, 1990-2008) 2,3 9,1 0,0 - 8,9 28,1 Sources : PNUD, Banque mondiale.