
 
         2. Théorème et définition : Il existe une et une seule fonction f dérivable sur  telle 
                                                       que f’ = f et f(0) = 1. 
                                                       On appelle fonction exponentielle l’unique fonction f 
                                                       dérivable sur  telle que f ’ = f et f(0) = 1. 
                                                       On note provisoirement f = exp.  
Démonstration 
L’existence d’une telle fonction est admise. On en démontre l’unicité. 
Soit g une autre fonction dérivable sur 
 telle que g’ = g et g(0) = 1. 
On a démontré dans le paragraphe précédent que la fonction f ne s’annulait pas sur 
. Par 
suite la fonction 
 est dérivable sur 
. De plus 
.0    
'  '
   2
f
g
donc
gfgfg
f
g
 La 
fonction 
est donc constante sur 
. D’où g = Cf, C désignant une constante réelle 
déterminée par le fait que g(0) = 1. Or, f(0) = 1 également, donc C = 1 et donc g = f. 
 D’où l’unicité de la fonction f. 
 
    C. Une représentation graphique approchée de la fonction exponentielle 
    avec la méthode d’Euler 
 
 Dans de nombreux problèmes, il arrive que l’on connaisse la dérivée f ’ d’une fonction f et 
une valeur de f en un point (ou la condition initiale f(x0) = y0) mais que l’on ne connaisse pas 
la formule explicite de f. 
Par exemple, on peut connaître la vitesse d’un projectile et sa position à l’instant t = 0 mais 
ne pas connaître la loi horaire de ce projectile. 
 
 Pour n’importe quelle fonction f définie et dérivable sur un intervalle I, quel que soit le 
point x de I, pour un réel h proche de 0, 
f(x + h) est proche de f ’(x)h + f(x). 
h est appelé le pas. Plus le pas h est proche de zéro, plus les points obtenus sont proches de 
la courbe exacte. 
La méthode d’Euler consiste à construire le point A0(x0, y0), à choisir un réel h et, 
puisqu’on connaît f ’(x0), à construire le point A1 d’abscisse x1 = x0 + h et d’ordonnée 
y1 = f ’(x0) h + f(x0). 
De même, à partir de A1, on peut construire le point A2(x1 + h, f ’(x1) h + f(x1)), puis ainsi 
de proche en proche, on place les points An de coordonnées (xn, yn) telles que : 
xn = xn-1 + h et yn = f ’(xn-1) h + f(xn-1) avec n  1. 
La succession des segments [A0A1], [A1A2], …, [An-1An], … donne une représentation 
approchée de la fonction f qui dépend du pas h choisi. 
 
Dans le cas de la fonction exponentielle, f ’ = f donc : exp(x0 + h) = (1 + h) exp(x0).  
Ainsi, pour x0 = 0 et h > 0, exp(h) = 1 + h  puis  
exp(2h) = exp(h + h)  exp(2h) = (1 + h)exp(h) 
                                                                       exp(2h) = (1 + h)2. 
Et ainsi de suite, pour tout entier n, exp(nh) = (1 + h)n.