Le risque de thrombose Quelle démarche peut on proposer face à une TVP ? Plan • • • • Le bilan étiologique Les situations à risque Le suivi d ’une TV P. 2 brèves TV P. proximales • 50 % des embolies pulmonaires • 10 % des morts brutales à l ’Hôpital Pas de bilan dans le cadre d'une première TV P.. • Pas de bilan dans le cadre d'une première TV P.. – Après une chirurgie récente – Après un alitement supérieurs à trois jours. – Dans le cadre du port d'un plâtre des membres inférieurs. Pas de bilan dans le cadre d'une première TV P • Dans ces situations, on considère qu'il n'y a pas de risque de récidive. • Il n'y a donc pas de nécessité de réaliser un bilan étiologique immédiatement Le bilan étiologique est nécessaire dans le cadre d'une première TV P. • L'âge est inférieur à 45 ans • il y a des antécédents de thrombose veineuse familiale. • La topographie du thrombus est inhabituelle. (Thrombose veineuse superficielle sur une veine saine) • La thrombose survient de façon spontanée. • La thrombose est bilatérale d'emblée. • Il y a association d'une thrombose à la fois veineuse et artérielle. • Il y a thrombose et avortement. Quelles sont les situations qui favorisent une TV P. ? • Le premier risque : – Un antécédent de TV P.connue ou inconnue (2 % de récidive de TV P. après l'arrêt des AVK) – L'interrogatoire et un examen échodoppler permettant le plus souvent de reconstituer une histoire clinique de TV P. Quelles sont les situations qui favorisent une TV P. ? • Le deuxième risque : – Le terrain néoplasique. • • • • • • • • Pancréas Cerveau. Prostate. Poumon. Colon. Sein. Estomac. Lymphome. Le cancer et la TV P.. • Un cancéreux sur 200 fera une TV P. par an : le risque de TV P. est multiplié par trois. • Une TV P. ambulatoire aboutit dans 5 % des cas à un diagnostic de cancer. • Une TV P. idiopathique aboutit dans 10 % des cas à un diagnostic de cancer dans les cinq ans qui suivent. • Si le diagnostic de cancer et porté : le risque de décès par embolie pulmonaire est multiplié par 8 Quand doit-on évoquer un cancer ? • TV P. suspendue = TV P. localisée. • TV P. bilatérale. • Progression d'une TV P. sous AVK Une fois le diagnostic soulevé • Le rôle du praticien est de réaliser un examen clinique complet à la recherche d'une masse tumorale compressive puis : UN BILAN LE BILAN • Dans le cadre d'une récidive il aboutit à un diagnostic de cancer dans 15 % des cas – Bilan biologique :. • Numération formule (anémie, infection.) • Bilan inflammatoire . • P.S.A.. – Bilan radiologique : une radio de thorax. – Bilan échographique : une Echographie abdomino pelvienne. – Bilan digestif : endoscopie haute et basse . LE 3éme RISQUE • Les hémopathies. – Maladie de Vaquez (HB 16 g) – Thrombocytémie essentielle (450 000) – Déficit en antithrombine 3. – Déficit en protéine C. – Déficit en protéine S. – Mutation du facteur 5. – Mutation du gène de la prothrombine. – Maladies des anticorps antiphospholipides Le 4éme RISQUE • Les maladies auto-immunes. – – – – La maladie de Behçet (aphtose , oeil rouge ) La maladie de Crohn.(ileite régionale). La rectocolique ulcèro hémorragique. Le syndrome néphrotique qui augmente la viscosité sanguine. LE SUIVI D ’UNE TV P. • AU MOMENT DU DIAGNOSTIC – NFS – VS CRP – CREATININE – PSA – RADIOGRAPHIE DE THORAX – BILAN COLO-RECTAL. – BILAN GYNÉCOLOGIQUE. LE SUIVI D’UNE TV P . • AU 6E MOIS – Quinze jours de Après l'arrêt des AVK – Recherche d'un déficit en protéine S. – Recherche d'un déficit en protéine C. – Recherche d'une résistance à la protéine C activée (mutation du facteur 5) – Recherche d'une maladie des anticorps antiphospholipides – Recherche déficit en anti thrombine 3 2 brèves de phlébologie • Premier dossier. (Un syndrome paranéoplasique ?) – Une patiente âgée de cinquante-quatre ans. – Trois enfants, pas de problème de TV P. aux accouchements. – Consulte le 7 février 2004 pour un problème de varices du membre inférieur droit. 2 brèves de phlébologie • Contexte : – Hypertension artérielle. – Terrain familial variqueux hérité du côté paternel. • Examen clinique : – Dilatation saphène bilatérale. – Pas de troubles trophiques veineux. • Échodoppler : – Saphène interne droite incontinente. 5 mm de diamètre. – Saphène interne gauche continente. 5 mm de diamètre. 2 brèves de phlébologie • La patiente bénéficie d'une crossectomie éveinage des deux saphènes internes le 04/05/04 • les suites immédiates sont favorables avec un traitement HBPM et une contention cuisse force 2. • Le traitement HBPM est arrêté quinze jours après l'intervention chirurgicale. 2 brèves de phlébologie • Quatre jours après l'arrêt du traitement HBPM préventif, la patiente est hospitalisée en urgence pour une dyspnée. • Un bilan angio scanographique révèle de multiples thromboses au niveau des artères pulmonaires. • La patiente bénéficie d'un traitement hépariné curatif. • Trois semaines après un nouveau bilan angio scanographique révèle un authentique lâché de ballons pulmonaire à caractère métastatique. • La patiente est hospitalisée en urgence au centre Oscar LAMBRET 2 brèves de phlébologie • Le diagnostic porté finalement étant celui d'un LEIOMYOSARCOME de l'artère pulmonaire. • Les différent compte-rendu montrant une dissémination polyviscérale • Le protocole de chimiothérapie initialement instaurée a été interrompu le 17 décembre 2004. 2 brèves de phlébologie • Deuxième dossier. (Une histoire très courte) – Le 3 juin 2004 – Un patient, beau-frère de l'un de nos confrères est adressé pour suspicion de phlébite du membre inférieur gauche. – Pas de facteurs de risque vasculaire. – État général excellent. – L'interrogatoire retrouve un syndrome bronchitique remontant à une quinzaine de jours. 2 brèves de phlébologie • L'examen échodoppler confirme une thrombose veineuse récente au niveau des quatre veines jambières : les deux veines tibiales postérieures et les deux veines péronières. • Le patient est admis en milieu hospitalier pour un bilan de la TV P. :. • La scintigraphie de ventilation perfusion confirme des zones hypovasculaires exprimant des embolies. • Le bilan étiologique retrouve une néo formation de la tête du pancréas. • Le patient décède en septembre 2004 A LA MOINDRE ANOMALIE NE PAS HESITER A EN DISCUTER AVEC UNE HEMATOLOGUE