MODULE PATHOLOGIES INFECTIEUSES
Le V.I.H
Dr NGUYEN
22/03/05
I. GENERALITE
SIDA : syndrome d’immunodéficience acquise
Conséquence d’une infection par le virus VIH apparu en 1981
Responsable de pandémie : estimation fin 2004, 39 millions de personnes infectées
dans le monde
Maladie à déclaration obligatoire
A. Historique
Juin 1981 au USA : augmentation inexpliqué de la fréquence de pneumocystoses
pulmonaires et de sarcome de kaposi, c’est la 1ère manifestation clinique de l’épidémie
de SIDA
1983 identifications VIH 1 (PR MONTAGNIER)
1986 identifications VIH 2 (PR MONTAGNIER)
le VIH 1 serait apparu avant le déclenchement de l’épidémie de SIDA
B. virus
virus à ARN enveloppé
famille des rétrovirus = transcriptase inverse
ARN virale----------------ADN proviral (transcriptase inverse)
En cas d’erreur de transcriptase inverse :
o 1 mutation par cycle réplicatif
o variabilité génétique intra et inter individuelle
o obstacle à l’élaboration du vaccin
2 types de virus :
o VIH 1 = le + répandu
o VIH 2 = Afrique de l’ouest, moins transmissible, mais évolution rapide au
stade SIDA
Ils se différencient par leurs protéines d’enveloppe
II. ASPECTS VIROLOGIQUES
A. Cycle réplicatif
Pénétration du virus dans les cellules (récepteur CD4)
Synthèse d’ADN proviral à partir de l’ARN viral par transcriptase inverse
Transport
Intégration
Transcription
Epissage et transport
Traduction
Découpage, assemblage
B. Cellules cibles
Cellules réceptrices CD4
Lymphocytes CD4 +++ (destruction rapide et perte de fonctionnalité)
Rares : monocytes (macrophages, cellules dendritique et de langherans = réservoir de
virus)
Le virus transmet son matériel génétique au Lc CD4 infecté, l’ADN du virus intègre
l’ADN de l’organisme qui va fabriquer des protéines
Destruction du Lc infecté d’où baisse de CD4
Anomalie de fonctionnement du Lc CD4
C. Histoire naturelle de l’infection
Après l’infection pas de guérison
Maladie chronique qui ne cesse de se multiplier
3 phases :
o aigue après contamination
o chronique pré SIDA + longue avec peu ou pas de signes cliniques, mais
réplication virale persistante
o puis SIDA
maladie mortelle
amélioration de la survie grâce à la trithérapie ou quadrithérapie
III. MODES DE CONTAMINATIONS
A. Voie sexuelle
Mode principale de transmission
50 à 60% dans les pays développés
90% dans les pays en voie de développement
infection à VIH = infection sexuellement transmissible
o toujours y penser lors d’une IST (syphilis,…)
muqueuses buccale, génitale ou rectale en contact avec des sécrétions sexuelles ou du
sang contenant du virus
risque varié en fonction du type de rapport :
o anal 0,5 à 3%
o vaginal 0,1%
o oro-génital ou anal ?
risque augmenté si :
o charge virale haute (primo infection, sida+++)
o infection ou lésion génitale
o rapport pendant les règles
B. voie sanguine
AES (0,34%) ou AEvirus
Toxicomanie intra veineuse
Transfusion de sang ou de dérives (hémophiles +++) dépistage systématique depuis
1985
C. Mère enfant
VIH 1 = 20% de risque
VIH 2 = 1%
Allaitement : 5 à 7%, déconseillé en France mais pas dans les pays en développement
car risque de malnutrition.
Transmission surtout pendant les dernières semaines de grossesse ou lors de
l’accouchement
Risque diminué en cas de :
o Prise d’Azt entre 14 et 37ème semaine chez la mère et
poursuivi pendant 6 semaines chez l’enfant (risque 6%,
voir 1 à 2% en cas de multithérapie)
o Césarienne programmée
IV. EPIDEMIOLOGIE
A. Situation dans le monde
Personnes vivant avec le VIH : 39,4 millions
Nouveaux cas d’infection en 2004 : 4,9 millions
Décès dus au SIDA en 2004 : 3,1 millions
50% de femmes
augmentation en Asie centrale et en Europe de l’est
région + touchée : Afrique sub-saharienne 25,4 million
en Europe stable environs 600 000 cas
B. situation en France
120 000 séropositifs en décembre 2003
région parisienne + touchée, 70% des hommes
part croissante des femmes (1/2 des nouveaux cas en 2003/2004) d’origine sub-
saharienne avec contamination hétérosexuelle
prépondérance des cas hétérosexuels, avec moindre accès au dépistage, origine sub-
saharienne +++, diagnostic tardif, contamination ancienne
persistance homosexuelle mais diagnostic précoce (primo infection)
diminution de la contamination par UDI (toxicomanie)
V. TESTS DIAGNOSTICS
A. Diagnostic indirect (ELISA et WESTERN BLOT)
Mise en évidence dans le sang des anticorps induits par la présence du virus VIH
Sérologie utilisée en dépistage
En pratique : 2 tests ELISA par 2 techniques différentes
Attention il faut l’accord du patient
Limites de la sérologie :
o Faux positifs d’où nécessité de faire un test de confirmation
Anticorps anti VIH détectables qu’après la 3éme semaine (donc pas utilisé pour le
diagnostic précoce)
Toute sérologie positive ou douteuse doit être confirmée par la mise en évidence d’Ac
dirigés contre des protéines virales spécifiques : WESTERN BLOT sur un 2éme
prélèvement
B. Diagnostic direct (Agp 24, PCR)
Détection du virus dans le sang
Protéines et autres antigènes viraux : antigènémie P24
Utile pour un diagnostic précoce lors de primo infection ou si sérologie douteuse,
détectable que pendant 5 à 20 jours.
Détection de l’acide nucléique
ARN viral ou ADN proviral par PCR
Utile chez l’enfant d’une mère infectée ou si sérologie douteuse
Mise en culture
C. Fenêtre virologique et sérologique
1) Fenêtre virologique
Période durant la primo infection pendant laquelle la présence du virus ne peut être mise
en évidence que les 10-11 premiers jours
2) Fenêtre sérologique
Période durant la primo infection pendant laquelle les Ac anti VIH ne sont pas détectés
avant les 3 premières semaines
Conclusion :
Double test ELISA
2 méthodes différentes
Dissociation ou positifs négatifs
2éme prélèvement rien si doute +++
WESTERN BLOT Agp24 ou ELISA à 2,3 mois
VI. TESTS DE SUIVI
A. Charge virale VIH
Quantifier le nombre de virus latent ou réplicatif
Mesuré par la quantité d’ARN viral plasmatique :
o Nombre de copies/ML
Facteur pronostic majeur +++ (c’est le reflet de la vitesse d’évolution ; plus la charge
virale est élevée + les CD4 vont baisser vite)
B. Numération des lymphocytes CD4
Diminution du taux de Lc CD4 = déficit immunitaire
Normalement CD4 = 500 à 1200/mm3
Rapport CD4/CD8>1
CD4 et clinique : permet de classer l’infection, 3 groupes :
o CD4 >500/mm3
o CD4 200 à 500/mm3
o CD4 <200/mm3
En l’absence de traitement antiviral, il y a une baisse annuelle du taux de CD4 = 60 à
100/mm3
VII. PRIMO INFECTION VIH
A. Clinique
Asymptomatique dans 20 à 30% des cas
Si symptômes :
o Début = moyenne 15 jours après contamination
o Durée de l’évolution = en moyenne 15 jours à quelques semaines
Clinique variée et non spécifique, problème pour évoquer le diagnostic
Présentation clinique :
Fièvre
Céphalées, myalgies, arthralgies
Asthénie, amaigrissement
Atteintes cutanéo-muqueuses :
o Pharyngites
o Eruptions cutanées maculo-papuleuses
o Ulcération (buccales, génitales)
Adénopathies superficielles
Troubles digestifs :
o Diarrhée, vomissement, nausée
Troubles neurologiques :
o ningites, méningo-encéphalites, mono névrites, polyradiculonévrite
B. Biologie
Signes inconstants et non spécifiques
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