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VIH : VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE
HUMAINE
1. GENERALITES
C’est un rétrovirus qui a pour cellules cibles celles portant à
leur surface la molécule CD4. Ce sont surtout les
lymphocytes T CD4+, mais aussi les monocytes, les cellules
de langhérans cutanées, les cellules microgliales cérébrales.
Quand le VIH est dans l’organisme mais asymptomatique, on
dit que le patient est séropositif pour le VIH. On parle de
SIDA quand la maladie se déclare.
C’est un virus qui entraîne un ensemble de maladies : le
SIDA.
Le SIDA est le Syndrome de l’ImmunoDéficience Acquise.
Syndrome c'est-à-dire l’ensemble des troubles provoqués par
la maladie.
Le virus atteint les défenses naturelles de l’organisme qui ne
peut plus se protéger contre les infections et risque d’être
atteint par diverses maladies dites ‘opportunistes’ et par
certains cancers.
Acquise car c’est le virus dans l’organisme qui entraîne
l’immunodéficience.
2. EPIDEMIOLOGIE
La prévalence du VIH fin 2003 était d’environ 100 000
Le % de contamination hétérosexuelle est en augmentation
43%.
On constate une diminution de la contamination par
toxicomanie IV : 3%
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Les populations migrantes représentent 40% des nouveaux
patients pris en charge et surtout des femmes
L’incidence des maladies opportunistes a beaucoup chuté du
fait des nouveaux traitements mais elles n’ont pas
complètement disparues.
Le nombre de décès également ainsi que l’incidence du
SIDA.
3. CONDITIONS DE TRANSMISSION
Le virus est présent dans les liquides biologiques de
l’organisme du sujet atteint :
- Le sang
- Le sperme et le liquide séminal chez l’homme
- Les sécrétions vaginales et le lait chez la femme
Le virus est en quantité trop faible dans la salive, la sueur, les
larmes ou l’urine pour qu’il puisse se transmettre. Ils ne sont
donc pas contaminants
Le VIH ne se transmet pas par les piqûres d’insectes
Pour pénétrer dans l’organisme, le virus doit trouver une porte
d’entrée : - Muqueuse, lors des rapports sexuels non protégés
(bouche, vagin, rectum)
- Voie sanguine (partage de seringue usagée chez
les toxicomanes, transmission materno-fœtale)
- Voie cutanée (blessure avec un objet souillé par
du sang) (AES)
Les risques de transmission du virus chez une femme enceinte
sous traitement est de 1 à 2% environ actuellement.
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L’allaitement maternel est déconseillé.
Une césarienne programmée est fréquente.
4. PRIMOINFECTION
La séroconversion apparaît environ 3 à 8 semaines après la
contamination.
Elle peut s’accompagner d’un syndrome clinique qui
disparaît en quelques semaines spontanément :
- Hyperthermie, courbatures
- Adénopathies
- Arthralgies, myalgies
- Eruption cutanée
- Dysphagie douloureuse comme une angine
A ce stade on peut détecter l’antigénémie P24
Puis il existe une phase de latence clinique ou on retrouve
seulement des ganglions cervicaux, axillaires, sous-maxillaires
et occipitales
Si le patient n’est pas dépisté il développera alors la maladie :
SIDA
5. SIDA ET INFECTIONS OPPORTUNISTES
Il existe encore des patients qu’on détecte à ce stade, mais
beaucoup moins. Les maladies opportunistes apparaissaient en
fonction du nombre de CD4 restant au patient.
On peut citer :
- Pneumocystose
- Toxoplasmose cérébrale
- Maladie à CMV
- Infections à mycobactéries atypiques
- Sarcome de kaposi
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- Encéphalopathie multifocale progressive
- Candidose oesophagiennes…
La plupart du temps, la maladie se révèle par une
toxoplasmose ou une pneumocystose actuellement chez les
patients non suivis.
6. INTERET DU DIAGNOSTIC ET DE LA PRISE EN
CHARGE PRECOCE
Il est important de diagnostiquer le VIH de manière précoce
pour pouvoir suivre le taux des CD4 et pouvoir instaurer le
traitement antirétroviral avant que l’infection arrive au stade
SIDA.
Le dépistage se fait par une simple prise de sang qui
recherchera soit le virus lui-même, soit les anticorps que
l’organisme fabrique pour se défendre.
Le traitement est débuté quand les CD4 sont < 350 / mm3 et
avant qu’ils soient < 200 / mm3.
Le traitement n’éradique pas le virus, il bloque la réplication
virale sans diminuer le pool des cellules infectées. Il persiste
une charge virale résiduelle même quand la charge virale est
< 20 copies d’ARN / ml
On utilise une trithérapie avec généralement 2 inhibiteurs
nucléosidiques et un inhibiteur de protéase.
Ce traitement est source d’effets secondaires dont les
principaux sont :
- Le syndrome lipodystrophique avec une
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fonte adipeuse irréversible au niveau des membres, des fesses
et du visage et une accumulation de graisse au niveau de
l’abdomen, de la partie supérieure du cou, du dos et des seins.
- Des anomalies glucido-lipidiques avec une
hyperglycémie et des dyslipidémies source de complications
cardiovasculaires.
Chez les patients sous trithérapie, 65% ont une charge virale <
500, 85% ont un taux de CD4 > 200 / mm3, mais 6% sont en
échec thérapeutique sévère.
7. LES ACCIDENTS D’EXPOSITION AU VIH
Il existe certaines situations ou il faut consulter en urgence si
on pense qu’on a pu être en contact avec le virus, ce sont :
- La rupture du préservatif lors d’un rapport
sexuel ou l’absence
- Une blessure accidentelle avec un objet
souillé de sang
- Partage de seringue
- Viol
En fonction des cas et du risque, le médecin pourra proposer
un traitement antirétroviral de durée limitée pour diminuer le
risque. Cela ne peut se faire que dans les 48h pour une
blessure et dans les 72 heures pour un acte sexuel.
8. CONCLUSION
Grâce au progrès thérapeutiques, les patients atteints par le
VIH ont une qualité de vie meilleure et ne meurent plus
systématiquement.
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