Cette situation privilégiée d’accès aux traitements ne concerne que les pays riches qui peuvent assurer la
prise en charge financière de ces thérapeutiques. Dans les pays en développement, plus de 95 % des
patients (soit environ 40 millions de personnes) ne bénéficient aujourd’hui
Infection par le VIH
Le VIH désorganise le système immunitaire en infectant les lymphocytes T CD4+. Ces cellules sont en
effet les "coordinatrices" de la réponse immunitaire : elles jouent un rôle tout à fait central. La mort des
cellules infectées est consécutive au détournement de la machinerie des lymphocytes, qui ne peuvent plus
fabriquer leurs propres molécules, ainsi qu'à la destruction de l'intégrité membranaire au moment de la
sortie des virus neo-formés. Par ailleurs, les cellules infectées exposent à leur surface membranaire des
protéines virales (complexe Env). Ces protéines sont reconnues par des cellules immunitaires saines et
s'accolent au lymphocyte infecté. S'ensuit un processus de "baiser de la mort" (kiss of death) par lequel la
cellule saine est détruite par activation de la voie de l'apoptose [7]. Dans ce sens, Luc Montagnier rappelle
lors d'un colloque (Bruxelles, décembre 2003) : "la mort massive des lymphocytes T4 n'est pas due à
l'infection directe des cellules par la souche virale, qui est alors peu cytopathogène, mais à des
mécanismes indirects touchant les cellules CD4+ non infectées. Un des médiateurs de cette apoptose est
l'existence d'un fort stress oxydant caractérisé par une prévalence de molécules oxydantes (radicaux libres)
sur les défenses antioxydantes de l'organisme" [8].
En l’absence de traitement, la quasi totalité des patients infectés par le VIH évolue vers le sida, phase
ultime de la maladie. La durée d'évolution vers le sida a semblé être de deux ou trois ans au début de la
pandémie, est plutôt de l'ordre de 10 ans, ainsi que l'on montré des études faites en Ouganda. Les raisons
de la latence de l'apparition de la maladie demeurent inexpliquées de façon satisfaisante. Il existe deux
classifications pour décrire la progression de l’infection VIH, basées sur les manifestations cliniques et les
anomalies biologiques
La Prevention
On ne guérit pas du sida : la prévention est la seule arme contre le sida et les autres IST.
A l’heure actuelle, même si les multithérapies sont un progrès évident et un vrai espoir d’allongement de
vie, la majorité de ces traitements sont lourds, difficiles à suivre et à vivre au quotidien. Certaines
personnes contaminées ne les supportent pas. Et en aucun cas, ils ne guérissent du sida. Seules solutions :
la prévention et la protection. >> Comment ? On parle de « safer sex » (sexe à moindre risque) et de «
safer use » (usage à moindre risque) pour définir les différentes mesures qui permettent de limiter les
risques de transmission. C’est-à-dire faire en sorte que les liquides contaminants (sang, sperme, liquide
préséminal, sécrétions vaginales) ne pénètrent ni dans votre corps, ni dans celui de votre partenaire.
Cela implique :
- pour les personnes qui s’injectent ou sniffent de la drogue, de ne pas partager leur matériel : avoir sa
propre seringue, sa cuillère, son eau, son coton et sa paille.
- pour les personnes qui ont des rapports sexuels, utiliser un préservatif avant tout contact : toutes les
pénétrations, qu’elles soient vaginales, anales ou buccales, doivent être protégées par un préservatif ou un
carré de latex.